Requiem for a prophecy
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Requiem for a prophecy

Forum RPG basé sur le dix-neuf ans plus tard de la saga Harry Potter
 
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 Le petit déjeuner.

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AuteurMessage
Alice_Von_Gotha
MangemortAlice_Von_GothaMangemort
Unaware of where the truth ends and my li(f)e begins.


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MessageSujet: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptyVen 15 Juil - 16:49

Rappel du premier message :



Le petit déjeuner.

Ce topic est ouvert à toutes les conversations que vous pourrez avoir lors de votre petit déjeuner dans la Grande Salle.

__________________________________

[Je commence ici pour ne pas flooder Wink]

D'assez bonne humeur, Alice descendait tout juste de la salle de bain. Elle y avait été... retenue par la préfète des Poufsouffle. De fait, la Grande Salle était déjà bien remplie. D'ordinaire, la Serpentard prenait son petit déjeuner bien plus tôt, pour ne pas avoir à subir le brouhaha permanent des dizaines d'élèves attablés.


*Ma journée a été totalement déréglée par cette stupide Diland...*

Soupirant, elle s'installa à un coin assez déserté de la table des verts et argents, espérant ainsi regagner en tranquillité. Sortant un vieux grimoire sur les poisons médiévaux, elle entrepris de beurrer ses toasts d'un coup de baguette.




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http://pure-nevrose.skyrock.com

AuteurMessage
William Cooper
Gryffondor-KilljoyWilliam CooperGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptyVen 2 Déc - 7:00

Il n’avait même pas eu le temps de mordre entièrement son toast. Amber relevait déjà la tête dans un geste tenant plus du réflexe qu’autre chose. Les gens, et donc le monde, allaient décidément bien trop vite. Il était étrange de constater à quel point leur rythme différait de celui de William. Concentration sur le monde réel. Amber, donc, avait relevé la tête et le fixait, presque sans ciller. Un regard vif et direct, qui devenait progressivement lointain et perdu. Il était bizarre, son regard, en dehors de son expres​sion(ou plutôt de son inexpression, à bien y réfléchir). C’était la couleur de ses yeux, qui lui rappelait des vieilles affiches moldues. Des affiches de cinéma promotionnant un film qui était souvent qualifié de navet, qu’il était allé voir, d’ailleurs, mais il avait passé sa séance à délirer sur la forme étrange de son index, qui se détachait, noir, sur la luminescence de l’image. Bref, il n’avait rien saisi à l’histoire, et ses amis non plus pour ce qu’il s’en rappelait, mais l’important c’était que l’acteur principal avait de temps en temps les yeux de la même couleur ambre que la jeune fille. Il eut subitement cette impression d’avoir déjà vécu le moment présent. Difficile effort de concentration. Ah oui, il s’était déjà arrêté sur ses yeux, en fait. Peut-être même qu’il s’en étonnait à chaque fois qu’il les croisait…

Long moment de silence. Etrange, il aurait juré qu’elle allait répondre. A moins que le temps se soit arrêté, ça arrivait, parfois. Réflexion. Le Prozac ne faisait pas cet effet-là. A moins qu’il se soit planté dans sa sélection ce matin. Réflexion. Trop dur à déterminer, de toute façon il était bordélique et ferait bien d’étiqueter ses affaires, un jour. Pas sûr que se planter avant un cours de Défense Contre les Forces du Mal soit l’idée du siècle… Avec un ecsta et les formes de la prof, il n’était pas sûr de pouvoir rester… disons décent très longtemps. Ce genre de produit poussait bien trop tout le monde à s’aimer. Et à être expressif. C’est dangereux d’être peace & love et exhubérant quand ceux en face de nous n’y sont pas réceptifs. Et d’autant plus si la consommation n’est pas approuvée par la…

- Tu crois que je vais lui dire qu’il me plait alors que c’est prendre à risque de se voir rejeter honteusement ou de se voir prendre le plus monumental des vents ?

La belle au bois dormant-les-yeux-grands-ouverts était revenue à la réalité. Sauf qu’elle avait si brutalement coupé les pensées de William qu’il n’avait pas compris un traitre mot de cette première phrase. Il déploya un effort monumental pour se concentrer à nouveau. Difficile avec ces vagues d’endorphines soporifiques qui l’assaillaient à intervalles réguliers. Elle parlait du vent. Euh… Pourquoi ? Il n’arrivait même pas à se remémorer sa question. Ou du moins la phrase qui aurait pu entrainer cette réponse… Rester concentré.

- Tu crois que recevoir l’averse alors que l’on souffre ce n’est pas assez ?

Le vent, l’averse, souffrir. Réflexion, encore. Souffrir à cause du vent, peut-être, avec ces longs cheveux ça restait plausible, même s’il ne trouvait pas cette discussion pertinente. Bon, admettons. C’est vrai que se prendre la pluie un jour de vent ce n’est pas agréable, surtout quand il fait froid. Souffrir était peut être un peu fort, comme terme… Mais les lèvres de la préfète bougeaient toujours, indiquant de nouvelles paroles (et tant mieux, car il n’aurait pas su quoi répondre à ça). Concentration, encore.

- Non je ne lui dirais pas et même si j’ai envie je ne le ferai pas.


Il avait sans doute loupé quelques phrases, car le sens de ses paroles se faisait de plus en plus flou. Mettre ses pensées sur pause, se concentrer, et se mettre en mode acquiescement perpétuel si le sens ne se clarifiait pas.

- Ce n’est pas facile d’avouer qu’on éprouve un sentiment igné envers une personne. Peut-être pour toi… Mais dire que quelqu‘un nous plait, non. Je préférerais dire que j’aime. Mais loin de là, je n’aime personne.

Il décida d’oublier les paroles concernant la météo. Oui, c’est vrai, il y avait ce garçon qu’elle aimait bien, et a priori elle n’avait pas envie de le lui dire. Enfin, non, il ne pouvait pas prétendre qu’elle l’aimait bien. Enfin, non, elle était contradictoire, en fait. Il fronça les sourcils tandis qu’elle poussait un long soupir, comme si tout cela était singulièrement compliqué. Mais il n’y avait rien de compliqué. Soit il lui plaisait, et c’était le résultat d’une alchimie hormonale, soit elle éprouvait quelque chose pour lui, et c’était le résultat d’une alchimie hormonale et d’une imagination débordante. Comme quand quelqu’un nous plait après l’une de ces pilules colorées. Réaction chimique, ni plus ni moins… Enfin, c’était à elle de gérer cela comme elle le voulait. William aurait été bien incapable de lui donner le moindre conseil. Et si elle préférait vivre cela sans le partager, libre à elle…

- Je voudrai seulement… qu’il me voit comme quelqu’un de spécial.


Elle rit. Autodérision ? Il est vrai que ce genre de souhait était assez commun de la part d’une fille, mais il était légitime. N’était-ce pas le désir universel ? Pouvoir être quelqu’un, aux yeux de quelqu’un d’autre… Et cependant, il n’arrivait pas à s’appliquer ce principe à lui-même. Sa seule envie actuellement était de se refondre parmi les élèves, et de se laisser porter par la collectivité pour avoir la possibilité d’avoir une vie.

- Excuse-moi, j’ai dû t’endormir avec mon discours.


Il ouvrit ses yeux, un peu surpris, ce qui lui donna un air encore plus hagard que celui qu’il arborait déjà. Au contraire, avec la concentration que ledit discours lui avait imposée, il avait justement contribué à le maintenir éveillé. Il lui fit un grand sourire décontracté.

- Non, pas du tout, c’était même plutôt intéressant. C’est sûr que lui dire qu’il te plait sous le vent et l’averse c’est peut-être un peu trop mélodramatique pour l’appliquer à la réalité. Enfin, je sais que ça fait plus ou moins rêver pas mal de filles, mais les mecs sont plus… Enfin… Déjà, la seule chose qui les fera sortir sous la pluie c’est un match de Quidditch, ou le foot quand t’es un abruti d’hooligan, et faut dire ce qui est, la pluie c’est chiant. Et froid. Si t’es pour te déclarer avec du froid faut peut-être mieux lui offrir une glace. Mais dans ce cas là faudrait peut-être attendre l’été, et t’y es pas encore.

Son regard se faisait progressivement plus vaseux, ses pupilles se réduisant à des têtes d’épingles, et il commença à se gratter le poignet gauche, continuant à déblatérer ces paroles qui perdaient du sens au fur et à mesure qu’elles franchissaient ses lèvres.

- Mais c’est cool, heiiin, la glace, la plage et tout, même les dauphins. Je sais pas pourquoi tout le monde aime les dauphins, en fait. Faut dire qu’ils ont pas de chance, ils sont obligés de penser à respirer, et pas nous. Nous, hop ! ça se fait tout seul, pas besoin d’y penser. Quand t’as besoin d’y penser, c’est mauvais signe, c’est que tu pars mal. Mais eux, les pauvres mecs, ils sont obligés de remonter à la surface à chaque fois.

Non, sans doute n’était-ce pas un cacheton de Prozac, finalement. Peut-être même était-ce une expérimentation personnelle encore non testée, en tout cas, il parlait, parlait, et en parlant de respiration, il oubliait presque de prendre la sienne, regardant Amber comme si ce qu’il lui expliquait était primordial, et indispensable à comprendre pour donner un sens à sa vie.

- Non mais l’idée du contexte paradisiaque, c’est comme la pluie, ça manque de spontanéité et ça, c’est jamais bon, c’est comme la respiration, et si les enfoirés des laboratoires donnaient du LSD aux dauphins ? Je parie que ça a déjà été fait. C’est comme ces affiches qui montrent ce qu’ils font aux chats, aux chiens et tout, mais ça c’est rien, non, la cruauté pure ce serait de donner du LSD à un dauphin.

Il s’arrêta dans sa tirade insensée, ses mains agrippées à la table, ses yeux bleus ciel grands ouverts sur du vide, la quasi-absence de pupille les rendant plus pâles encore. Respiration saccadée.

- Je distingue plus les visages… Il tourna la tête dans tous les sens avant de fixer à nouveau Amber. Pourquoi y’a que tes yeux qui existent ? Ils sont bizarres, c’est marrant.

Quelques instants de silence. Avant qu’il ne disparaisse soudain sous la table.
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Ruth Black
Gryffondor-KilljoyRuth BlackGryffondor-Killjoy
Le petit déjeuner. - Page 5 4043703121944627111T7LADD45


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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptySam 3 Déc - 11:25

Ruth reporta son attention vers Mathéo qui semblait songeur. Il avait à son tour prit un muffin qu'il avait vite abandonner aux profits des cookies. Le jeune homme regarda Amber puis Ruth et fit signe à cette dernière de s’assoir. Curieuse, Ruth ne ce fit pas prier et s'installa en face du Serpentard tout en terminant son muffin. Qu'allait-il lui dire? Surement quelque chose d'important et de confidentiel pour que Moreno se rapproche, tel un conspirateur. Ruth pencha légèrement la tête sur le côté, sa curiosité piquait au plus au point.

-Je ne suis pas amoureux d’elle, tu sais...

*Première chose...*

...Enfin, je ne pense pas, je n’ai pas envie qu'elle soit à moi, je n’ai pas envie qu'on nous regarde en disant "C'est un couple", ni qu'elle m'embrasse. Je m'en fiche de ça. Non, c'est un truc bizarre, un sentiment bien plus horrible, quelque chose d'inexplicable qui va surement finir par me détruire.

Ruth haussa un sourcil, perplexe. Qu'est qu'il racontait?

Car je ne veux pas l’avouer. Je ne veux pas le dire. Je reste dans le secret, dans le silence.

Silence qui s'installa quand il y eu fini ses confidences, lui baissant la tête, tandis que Ruth analysait ses paroles. Complexe. Ce type était décidément très complexe. De plus, il avait sans arrêt jeter des coups d’œils à Amber. Il l'a voulait sans la vouloir... Est-ce cela? A vrai dire, Ruth n'arrivait plus à suivre le jeune homme, si bien qu'elle faillit louper ses dernières paroles.

-Mais …

Mathéo marqua une pause, relevant la tête vers Ruth. Il l'a regarda dans les yeux, comme s'il s'apprêtait à faire une dernière confidence, l'ultime....

-Je ne suis pas celui qu’il lui faut …

Ruth se redressa, une pièce du puzzle se mettant en place dans son esprit. Elle se tourna vers Amber qui semblait elle aussi faire des confidences à William, bien que ce dernier semblait ailleurs, puis revient vers Mathéo.

-Attends 30secondes! Si je te suis bien, tu es entrain de me dire que... Tu l'as voudrais sans la vouloir?!


Ruth regardait Mathéo avec des yeux ronds. Non, décidément, il lui manquait quelques choses.

-Et oui, je sais, je suis une sans-cervelle!! s'emporta Ruth avant que la remarque ne traverse l'esprit du Serpentard, devant ses paroles qui la rendait moins intelligente qu'elle ne l'était.

Elle termina son gâteau, attacha vite fait ses cheveux en queue de cheval haute et se massa les tempes. Elle retourna son regard vers Amber et constata qu'elle était maintenant seule. William venait de partir? Peut être que Mathéo pourrait en profiter...


-Tu crois que tu serais capable de lui redire ce que tu m'as dit?
la question t-elle en montrant du pouce sa Prèfète juste derrière elle.


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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptySam 3 Déc - 13:08

Mathéo regardait inlassablement la table des Gryffondor. Amber y était en compagnie de ce mongole, complètement défoncé de William Cooper. Il s’était ouvert à Ruth et lui avait dit des choses concernant Amber et lui. Il était surpris lui-même de s’être confié à cette sang-cervelle Gryffondor de Black. Il aurait pu en parler à d’autres personnes mais non, c’était elle qu’il l’avait choisit. La vie était bizarre parfois. Le jeune haussa les épaules et se concentra sur son petit-déjeuner. Il ne fallait pas le négliger, c’était le repas le plus important de la journée. Mathéo soupira. Il se fichait totalement de bien manger … Il abandonna son cookie sur la table et s’avachis une nouvelle fois sur la table des Serpentard. Amber parlait avec William et celui-ci lui répondait. Ils semblaient bien s’entendre eux deux. Comment la préfète pouvait bien t-elle supporté cet imbécile. Il n’était ni beau, ni intéressant, ni même clean. Qui pouvait bien côtoyer un énergumène pareil. Mathéo balançait sa tête de droite à gauche en les regardant. Il s’arrêta puis soupira avant de se tourner une nouvelle fois vers Ruth. Celle-ci regardait également le « couple ».

Attends 30secondes! Si je te suis bien, tu es entrain de me dire que... Tu l'as voudrais sans la vouloir?!

*Que ? Quoi ? Vouloir ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte ?*

Mathéo avait les yeux grands ouverts. Ruth était bien une Gryffondor. Rien comprendre à ce qu’on lui dit était surement ce qu’elle savait faire de mieux. Et bien tant pis pour elle, Mathéo ne répéterait pas une seconde fois ce qu’il venait de dire. C’était déjà assez humiliant de lui avoir dit ça à elle. Alors pas la peine de revivre ce moment une nouvelle fois. Mathéo avait le regard perdu dans le vide. Il ne regardait pas vraiment Ruth, ni même Amber et William.
Le jeune homme mis son coude sur la table. Il se tenait la tête avec la main. Un nouveau soupir s’échappa de sa bouche.

*Désolé, un trop plein d’air à évacuer !*

Et oui, je sais, je suis une sans-cervelle !

*Je crois que je n’aurais pas mieux dit ! Non finalement le mot sans cervelle est légèrement trop faible pour décrire ton intelligence inexistante.*

Mathéo haussa les épaules. Tout le monde était stupide quand on y réfléchit un instant. La jeune fille termina son gâteau. Il avait l’air bon pour que celle-ci l’engloutisse aussi rapidement. Après avoir fait disparaître les dernières miettes de la nourriture, la jeune Gryffondor commença à se coiffer. Elle les attacha en une queue de cheval bien serré. Voilà, elle était bien coiffé, ou enfin à peu près. Elle jeta un coup d’œil derrière elle, vers la table des Gryffondor. Mathéo fit de même. Amber était seule à présent. Son copain défoncé avait du l’abandonner pour partir on-ne-sait-où. C’était vraiment dommage. Ce n’était pas de chance qu’Amber n’était plus la compagnie adorable de ce pauvre type.

Tu crois que tu serais capable de lui redire ce que tu m'as dit ?

*Elle croit au père Noël ou quoi ? Je suis désolé mais il n’existe pas, alors redescend sur Terre !*

Mathéo ouvrit une nouvelle fois des yeux ronds. Ruth Black avait vraiment de ces idées … Aller voir Amber et lui redire ce qu’il venait de dire. N’importe quoi. Et puis il se souvenait à peine de ce qu’il avait dit. C’était trop stupide de toute façon. Enfin peut-être pas. Pourquoi pas ? Soupir. Tout était simple mais si compliqué à la fois. Le jeune homme se leva, et abandonna Ruth à la table des Serpentard. Il se dirigea à la vitesse d’un escargot vers la table des Gryffondor. Après de longues secondes, il arriva enfin à hauteur d’Amber. Il lui sourit pendant un quart de seconde et imaginant la scène et la stupidité dont il devait faire preuve, il enleva le sourire de ces lèvres et regarda un instant Amber dans les yeux. Ensuite il s’intéressa légèrement au plafond tout en annonçant à la jeune fille.

Salut … Vingt heures trente à la tour d’Astronomie ! … Enfin … Sois pas en retard !

Il fit un signe de tête à la jeune fille puis repartit la main dans les poches. Il avait réussi à aligner quelques mots. Ce n’était pas si mal après tout. Enfin cela aurait pu être bien pire. Il balaya une dernière fois la salle des yeux puis sortit de la Grande Salle. Im n’avait pas envie de retournait à la table des Serpentard. Il voulait seulement commencer sa journée et stresser toute la journée jusqu’à ce soir.
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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptySam 3 Déc - 16:27

Combien de temps encore elle resterait là, à s’enfermer dans ce cercle vicieux ? A croire que chacun de ses faits et gestes étaient un signe, quelque chose qui lui faisait croire qu’il s’intéressait à elle. Elle ne le savait pas. Au fond, peut-être que c’était de l’amour… Comment savoir ? Ou plutôt un rêve inachevé, une histoire ancrée dans son cœur que rien n’effacera. Ce gouffre dans son âme de ressentir un si brûlant sentiment, plus fort puissant qu’un simple amour, et de le cacher, de l’enfouir dans un jardin de supplices. Mais même avec ça, elle s’obstinait à ne voir que lui et lui seul, car c’était pour Amber une chance, malgré les coups du sort qui s’acharnaient sur eux et la désespérance, de l’avoir rencontré.
En attendant William était toujours devant elle, il lui semblait qu’il était complètement déconnecté de la réalité… A moins que c’eut été une simple impression. Amber s’inquiétait à peu pour son état, elle espérait qu’il n’avait pas pris quelque chose de trop fort et qui causerait des problèmes dès le petit déjeuner.

Ah il levait les yeux vers elle. Ce qui la rassura légèrement, car il avait un regard plutôt étonné ? Interloqué ? Ahuri ? Dément ? Délirant ? Effaré ? Ou tout à la fois peut-être.


[En même temps je me suis mise à reparler comme une noble… Je me demande ce qui m’a pris, le pauvre il a dû rien saisir de ce que j’ai dit. Je te le fais pas dire….]

Apparemment elle s’était trompée, il souriait, et il paraissait assez détendu, peut-être qu’il l’avait comprise. Enfin c’était ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’il commence à prendre la parole et qu’il commence la plus longue tirade qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’entendre de toute son existence.

- Non, pas du tout, c’était même plutôt intéressant.

Sourire rassuré. Au moins elle ne l’avait pas endormi. Alors pourquoi ce sentiment d’avoir été incomprise ?

- C’est sûr que lui dire qu’il te plait sous le vent et l’averse c’est peut-être un peu trop mélodramatique pour l’appliquer à la réalité.


Pardon ? Mais quand est-ce… qu’elle avait parlé de plaire sous une tempête ? Amber manqua de s'étouffer, ouvrant les yeux totalement ahuris, mais elle le laissa d'abord continuer.

- Enfin, je sais que ça fait plus ou moins rêver pas mal de filles, mais les mecs sont plus… Enfin… Déjà, la seule chose qui les fera sortir sous la pluie c’est un match de Quidditch, ou le foot quand t’es un abruti d’hooligan, et faut dire ce qui est, la pluie c’est chiant. Et froid.

C’était elle qui le comprenait plus maintenant. Il était en train de partir dans un total délire. Pourquoi est-ce qu’il parlait de match de Quidditch pour ensuite passer au foot et finir par la pluie ? C’était à ne plus rien y comprendre. Elle en avait presque le tournis tant son cerveau commençait à partir dans une ébullition infernale.

Ceci dit, bien pensé ! Il n’avait vraisemblablement absolument rien compris de sa réponse. Quelle idée de parler comme cela à lui. William quoi ! Il était bien la dernière personne qui était capable de déchiffrer les paroles de sa Préfète.


- Si t’es pour te déclarer avec du froid faut peut-être mieux lui offrir une glace. Mais dans ce cas là faudrait peut-être attendre l’été, et t’y es pas encore.

Éclat de rire désespéré intérieur, voilà qu’il faisait référence aux saisons. Mais quel rapport à ce qu’elle avait dit précédemment exactement ?

[Je suis trop incrédule pour comprendre… Réfléchis bien Il a parlé de vent et d’averse, parce que tu l’as toi-même dit, il en a donc conclut que l’autre te plaisais quand il fait mauvais temps….]

Bon sang ! Il était complètement à côté de la plaque ! Encore pire que Mathéo. Soit il n’avait jamais entendu l’expression "se prendre un vent" soit il était attardé, ou soit…

[Soit le truc qu’il a pris tout à l’heure était quelque chose de non-recommandé.]

Voilà pourquoi il lui disait de lui offrir une… glace. C’était trop absurde ! Amber ne put s’empêcher de retenir un petit rire exaspéré en passant sa main devant ses lèvres. William était vraiment un cas à part.
Elle leva les yeux un instant vers Mathéo. Zut il la regardait aussi, autant reprendre la conversation avec Will sinon elle allait être encore plus déstabilisée par son regard magnétique. Mais de quoi ils parlaient Ruth et lui ?

[Je me demande s’ils parlent de moi… A ton avis, tu crois que Ruth est allée le voir pour parler de la pluie et du beau temps peut-être ? Bah on n’est pas passé à ça avec William ? ]

Par contre, le Gryffondor commençait à avoir un regard de plus en plus évasif. La rouge et or se demandait s’il n’avait pas pris l’une de ces pilules extatiques. Vu la tête qu’il tirait il était fort probable que oui… Il fallait qu’elle reste sérieuse le plus possible. En tant que Préfète des Gryffondor, elle se devait de le réprimander. Prenant alors une grande inspiration, petite gorgée de thé pour calmer son rire nerveux qui s’accentuait :

- Mais c’est cool, heiiin, la glace, la plage et tout, même les dauphins.

Aie. Voilà qu’il avait failli l’étouffer de nouveau avec sa boisson cette fois. Elle en pouvait plus, il était en train de l’achever moralement parlant tant elle était sur le point d’exploser de rire d’une minute à l’autre. Mais ce n’était pas le moment elle devait lui… dire… qu’il n’était pas… raisonnable…

- Je sais pas pourquoi tout le monde aime les dauphins, en fait. Faut dire qu’ils ont pas de chance, ils sont obligés de penser à respirer, et pas nous. Nous, hop ! ça se fait tout seul, pas besoin d’y penser.

[Will stoppe, pitié, j’en peux plus.]

Prise d’une furieuse bouffée de chaleur, Amber passa ses coudes sur la table puis plongea ses mains sur sa tête puis dans ses cheveux en les remontant pour arranger sa coiffure.

C’est ce qu’on pouvait appeler passer d’un sujet à l’autre sans transition aucune. Il était en train de gagner le grand prix. Passer de ce que l’on ressent pour une personne pour ensuite arriver à l’été sur la plage avec des dauphins qui étaient condamner à songer à respirer tandis que les êtres humains le faisaient naturellement grâce à beauté de la vie, il fallait le faire quand même.

- Quand t’as besoin d’y penser, c’est mauvais signe, c’est que tu pars mal. Mais eux, les pauvres mecs, ils sont obligés de remonter à la surface à chaque fois.

Désarçonnée, au bord de de l’étouffement imminent dû au dérivement du jeune homme, Amber ne pouvait se résoudre à le sermonner. Elle lui pardonnait même son inconscience en ayant pris sa pilule dont elle ignorait encore le contenu. William venait de lui remonter le moral, il avait réussi à lui redonner cette bonne humeur qu’elle n’avait pas retrouvée depuis si longtemps. Tant pis, elle lui ferait des reproches plus tard. L’heure n’était pas au blâme.

Il la regardait toujours, avec cette expression acharnée dans ses yeux livides. Expression qu'il arborait comme s’il se devait de continuer son discours, comme s’il s’agissait de quelque chose de capital à sa vie. Un essentiel laïus dans lequel il était parti, et qu’il ne devait absolument pas encore arrêter.


- Non mais l’idée du contexte paradisiaque, c’est comme la pluie, ça manque de spontanéité et ça, c’est jamais bon, c’est comme la respiration, et si les enfoirés des laboratoires donnaient du LSD aux dauphins ? Je parie que ça a déjà été fait. C’est comme ces affiches qui montrent ce qu’ils font aux chats, aux chiens et tout, mais ça c’est rien, non, la cruauté pure ce serait de donner du LSD à un dauphin.

C’était la goutte qui faisait déborder le vase, déjà qu’il était rempli à ras bord. Mais cette infime goutte virtuelle était cette parcelle d’eau qui tombait dans le bon sens du terme. William venait d’égayer la journée d’Amber. Mais du LSD… C’était quoi déjà ? Elle en avait déjà entendu parler mais elle n’était plus sûre … Bref, elle se reconcentra sur le jeune homme.

- Will … ?

Il n’allait plus bien du tout, les mains accrochées à la table, des yeux encore plus livides et qui ne laissaient plus transparaitre la moindre pupille, ce qui donnait à son regard une expression presque inhumaine.

- Je distingue plus les visages… déclara-t-il, sa voix devenant de plus en plus vacillante.

William tourna la tête dans toutes les directions avant de tourner de nouveau son regard vers Amber qui ne le quittait pas des yeux, inquiète.


- Pourquoi y’a que tes yeux qui existent ? Ils sont bizarres, c’est marrant.

Et il était encore capable de trouver cela marrant… Amber regarda autour d’elle, espérant que le moins de monde possible voyait la scène et l’état dans lequel il se trouvait, puis elle dirigea son regard vers William. Cependant la place qu’il occupait à l’instant était maintenant vide. Où était-il passé ? Elle chercha paniquée à droite à gauche. Comment avait-il pu disparaitre aussi rapidement ? A moins qu’il ai transplané ou courut comme un fou vers la sortie, il n’avait pas pu aller bien loin.

Oh non… En plus de ça Mathéo non plus n’était plus là. Ruth était toute seule. Un drôle de réflexe lui vint alors, elle décida de regarder d’abord sous la table, pour vérifier si William n’y était par pur hasard. Baissant légèrement la tête, elle le vit, quand elle aperçut une silhouette se poster devant elle. Relevant brusquement la tête, Amber se rendit compte que c’était Mathéo. Dieu du ciel, depuis quand était-il là ? Un infime et rapide sourire ourla les lèvres du jeune homme. Ce qui fit battre son cœur à tout rompre. Il la fixait, elle le fixait aussi, pas longtemps mais assez pour que son cœur sorte quasiment de son corps tant il battait de plus en plus à vive allure. Lentement elle cligna ses mirettes, et les yeux faces à ceux-là, ces yeux miroitant d’une couleur émeraude, perçant, gênant. Elle eut la respiration qui la dépeça. Tant elle fut surprise de le voir devant elle. S’il y avait bien une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, c’est qu’il se présente devant elle.


- Salut … Vingt heures trente à la tour d’Astronomie ! … Enfin … Sois pas en retard !

Signe de la tête avant de partir, mains dans les poches, il sortit de la Grande Salle suivit du regard par Amber, qui ne le lâchait pas des yeux.

Réalisant à peine ce qu’il venait de se passer, c’était comme si l’espace d’un instant il n’y avait juste que lui. Vingt heures trente à la tour d’Astronomie… Elle ne savait plus quoi penser.

[Bon tu devrais peut-être mettre ton émotion de côté et y repenser plus tard et te concentrer d’abord sur quelqu’un d’autre… Pardon ?]

William ! Il était sous la table, c’est vrai. Amber était encore tellement sous l’emprise que Mathéo avait sur elle, qu’elle en avait quasiment oublié le Gryffondor. Depuis combien de temps avait-elle laissé William seul maintenant ?


[Qu’est-ce que je dois faire ? ]

Le rejoindre ? Quelle idée… et après ressortir de la table avec William, bonjour les rumeurs. Surtout que l’autre Serdaigle était encore dans la salle.

[Mais tu ne vas pas le laisser comme ça ! Je sais mais que vont penser les gens ? Arrêtes de te préoccuper du regard des autres !]

En effet, tant pis, William avait surement besoin d’aide. Amber se glissa alors à son tour sous la table et s’avança doucement à genoux pour se mettre en face du Gryffondor.

- Will ? Will ? murmura-t-elle d’une voix douce en prenant son visage entre ses mains. Regarde-moi.

Elle poussa un léger soupir en secouant doucement la tête. Qu’est-ce qu’il avait bien pu prendre ? Il avait l’air totalement éclaté, comme si il était parti à des années lumières, loin très loin.

- Dis-moi. Qu’est-ce que tu as pris Will, articula Amber pour être sûre qu’il comprenne ses quelques mots prononcés. Tu as surement besoin d’aller à l’infirmerie. T’es pas bien du tout là.

La Préfète lui fit une rapide petite tape sur la joue pour le réveiller.

- Hé ! Tu m ‘écoutes ?
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Alice_Von_Gotha
MangemortAlice_Von_GothaMangemort
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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptyMer 7 Déc - 20:12

Un pas. Un autre. La tête vide. Un lourd grimoire entre les bras. Arrêt devant la porte grande ouverte de la Grande Salle. Contempler avec béatitude l’effervescence des grappes d’élèves rassemblés par maisons. Le brouhaha permanent. Les relents écoeurants de petit déjeuner… Café. Elle n’avait qu’à prendre du café, ça ne pouvait pas lui faire de mal.

Menton relevé, attitude hautaine, démarche noble. Malgré son petit mètre soixante et sa frêle constitution, la préfète des Serpentards en imposait, et un groupe de deuxième année de Poufsouffle baissèrent les yeux d’un air inquiet quand elle passa à proximité de leur table. Bref coup d’œil méprisant. Un masque de mépris parfait…

Jouer la comédie de la puissance, avec quelques rumeurs et exemples glorieux en sa faveur, comme Battistelli ou Diland, par exemple… Il est si facile d’être craint.

Un coin vide de la table des Serpentards. Jeter un coup d’œil bien vite déçu sur la table des professeurs… Car Il n’était pas présent, en même temps, quel espoir vain, Il n’assistait jamais aux repas collectifs… Regard sur la table. Floraison de plats de toutes sortes, déglutir difficilement, se servir en tremblant une tasse de café avant de se cacher derrière son pavé, pour ne plus avoir cet étalage de sucre sous les yeux… Insoutenable, vraiment. Alice porta la tasse brûlante à ses lèvres, pressée d’en finir… Le bruit, l’odeur, transformant les mots qui défilaient sous ses yeux en un charabia incompréhensible… Rythme cardiaque accéléré, plusieurs gorgées qui lui brûlèrent à nouveau la gorge.


*Vas-t-en, tu te fais du mal. Je ne sais même pas pourquoi tu t’es pointée ici. Une intuition… Mais finalement, Il n’était pas là, donc…*

Centaine de bruissement d’ailes, au moins. Et un hibou grand-duc, assez petit par rapport aux autres oiseaux de sa race, vint se poser sur le haut de son livre. Levant les yeux, Alice reconnut sans mal l’œil éteint, brûlé, qu’on lui avait décrit quelques jours plus tôt…


*Davidson… Je ne pensais pas avoir si vite de ses nouvelles… Encore une fois… Es-tu sûre de ce que tu fais ? Encore une fois : je l’ignore. Je sais juste que c’est la voie la plus courte…*

Alice fit un mince sourire à l’oiseau, et détacha délicatement la lettre qu’il portait. Il s’envola presque aussitôt, visiblement aussi sociable que sa maîtresse… Alice glissa la lettre dans sa poche, un peu moins mal à l’aise de se trouver dans un tel lieu, et avec tant de monde.

*Au moins je ne serais pas venue pour rien…*

Elle avala en vitesse les dernières gouttes de café trop chaud de sa tasse, et se leva, bien déterminée à quitter cet endroit qui lui filait des sueurs froides. Mais c’était sans compter sur un autre hibou, un moyen-duc d’un genre assez commun, qui se plaça devant elle avec obstination. Levant un sourcil perplexe, Alice se saisit de la lettre, avec beaucoup moins d’égards qu’elle ne l’avait fait pour le hibou de Davidson. Coup d’œil blasé au cachet… Qui la fit se rasseoir brutalement. Une licorne, surmontant quatre petites lettres… Mogg.

Mogg.

Il lui avait écrit.

Brusque retour en arrière, ce jour où il l’avait quittée, lui renvoyant son collier et lui réclamant sa montre… Rythme cardiaque accéléré. Ses mains tremblaient. Plus aucun son ne résonnait dans son cerveau. Elle ne pouvait pas lire ça ici, elle ne savait pas ce qu’elle contenait… Il y avait trop, bien trop de monde. Elle se leva, presque en transe, le regard hagard, et se dirigea d’un pas vif vers la porte de la Grande Salle, laissant son bouquin derrière elle… Elle jeta un coup d’œil machinal sur la boussole de son poignet et faillit s’arrêter net. L’aiguille était absolument immobile, pour la toute première fois… Fronçant les sourcils, elle secoua son poignet dans un geste absolument inutile, et laissa tomber.

La lettre semblait lui brûler la main.

Il lui avait écrit.
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William Cooper
Gryffondor-KilljoyWilliam CooperGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptySam 10 Déc - 8:30

Les cales d’un bateau. Il se trouvait dans les cales d’un bateau pirate hanté perdu en pleine tempête. Que se serait-il passé s’il était resté parmi ces fantômes sans visage ? Ils lui auraient aspiré le sien, c’est sûr, et ça ne devait pas être pratique, ça genre pour voir, ou pour manger. Mais il était bien caché, et on ne le trouverait pas. Il ne ferait pas mieux de se trouver une arme, au cas où ? Mais non, était-il bête, les fantômes sont immatériels. Il aurait qu’à fermer les yeux, et le danger disparaîtra. En attendant, il fallait qu’il monte la garde.

Point de vue extérieur : un grand type aux yeux bleu pâle écarquillés assis sous la table des Gryffondors qui se gratte frénétiquement l’avant-bras, le blanc des yeux en réalité très rouge et la pupille très réduite.

Point de vue intérieur : il était absolument primordial qu’il monte la garde, il en allait de la survie des dauphins, car si on les forçait à avoir un bad-trip-respiration, ce serait vraiment dégueulasse, en plus on était en pleine tempête, imagine l’angoisse pour eux…

- Will ? Will ? Regarde-moi.

Il sentait vaguement quelque chose sur ses joues anesthésiées. Ah ! Les yeux de la fille, la préfète, oui, oui, il n’arrivait pas à retenir son nom, et si c’était elle qui avalait tous les visages avec ses yeux bizarres ? Peut-être qu’elle voulait donner du LSD aux dauphins, puis leur aspirer le visage, et là ils allaient tous crever, et au fait pourquoi c’était si important ? C’est vrai quoi, même s’ils ont pas de chance, on s’en fout un peu d’eux.

- Dis-moi. Qu’est-ce que tu as pris, Will ? Tu as sûrement besoin d’aller à l’infirmerie. T’es pas bien du tout, là.

Mais bon quand même c’était pas sympa, et si on s’en fout des dauphins, pourquoi on leur ferait ça ? Non, y’avait sûrement une raison…

Les yeux hagards, il n’avait pas bougé d’un pouce depuis que la préfète s’était glissée à nouveau sous la table, ce qui sembla inquiéter la jeune fille qui lui frappa la joue pour le faire réagir.

- Hé ! Tu m’écoutes ?

Il la regarda plus franchement, reprenant ce ton sérieux et pressé qu’il avait utilisé plus tôt.

- J’sais pas, c’était censé être du Prozac, mais j’ai du me planter, en attendant le temps presse, et je veux pas aller à l’infirmerie alors qu’ils vont aspirer le visage des dauphins, t’es avec moi, hein ? On va essayer de se faufiler pour pas qu’ils nous voient.

Joignant le geste à la parole, il se mit à ramper sous le banc, puis s’arrêta net, alors qu’il se retrouvait déjà à moitié sorti de sa cachette entre les tables de Gryffondor et de Poufsouffle, et se tourna vers Amber, une expression émerveillée sur le visage.
- Amber ! Le soleil ! Si la tempête est finie les dauphins vont pouvoir se battre.

Retour en direction de la lumière, il n’en avait jamais vue de pareil, elle était énorme, elle ne devait se trouver qu’à quelques mètres seulement, on aurait même dit qu’elle rentrait dans la Grande salle tant elle prenait de la place…

- Regarde-moi bien. Je vais m’envoler et rentrer dans le soleil.

Il sortit complètement de sous la table en fixant les vitraux avec obstination.
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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: Le petit déjeuner.   Le petit déjeuner. - Page 5 EmptyDim 18 Déc - 15:02

Ce garçon n'était plus du tout mais plus du tout sur terre. Il l'écoutait même plus...

[A ton avis il a pris quoi? Aucune idée, mais en tout cas c'était pas une innocente sucrerie... Ah ah tu m'aides beaucoup là! Bah t'as qu'à fouiller dans ses poches ! Ah oui bonne idée.]

Trop tard. Il la regardait droit dans les yeux, avec cette expression étrange qu'il avait pendant sa tirade sur le beau temps et les dauphins et... C'était quoi la suite déjà? Elle avait déjà oublié. C'était tellement drôle pourtant, elle ne pouvait pas le nier.

- J’sais pas, c’était censé être du Prozac,

[Du Prozac? C'est quoi ça? Je n'en ai pas la moindre idée... Un produit moldu sans aucun doute.]

Dans tous les cas, ce qu'il avait pris était tout sauf recommander apparemment.

mais j’ai du me planter, en attendant le temps presse, et je veux pas aller à l’infirmerie alors qu’ils vont aspirer le visage des dauphins, t’es avec moi, hein ? On va essayer de se faufiler pour pas qu’ils nous voient.

Amber lâcha le visage du jeune homme, en proie à un fou rire nerveux, en passant ses mains devant ses lèvres, pour ne pas se faire entendre. Aspirer le visage des dauphins... Essayer de se faufiler pour ne pas se faire voir... Et il lui demandait si elle était avec lui ! C'était comme s'ils étaient dans une mission des plus délicates, comme dans ces jeux qu'elle faisait étant petite avec Hermia. Marchant à quatre pattes sous les tables de réception du grand salon, cachées derrière les nappes, pendant les cérémonies mondaine de leurs parents au château des Capulet.
Voilà qu'il rampait vers un banc pour sortir de leur cachette, du côté des tables des Poufsouffles. Tournant ensuite son regard vers la jeune fille, les yeux pétillants, le regard totalement éblouie et frapper d'émerveillement.

- Amber ! Le soleil ! Si la tempête est finie les dauphins vont pouvoir se battre.

La Préfète ouvrit des yeux aussi rond que la Lune lorsqu'elle était pleine. Là c'était certain, la névrose avait atteint complètement son cerveau.

- Regarde-moi bien. Je vais m’envoler et rentrer dans le soleil.

-Hein? émit la jeune fille toujours en train de rire comme une enfant, un rire cristallin et joyeux, les yeux presque en pleurs.

Rentrer dans le soleil ? William était tombé sur la tête ! Il délirait complètement. Mais qu'est-ce que... Qu'allait-il faire?
Il était sorti de sous la table, se mettant face à la lumière, fixant avec acharnement les vitraux d'où sortaient les rayons du soleil. Se rendant compte qu'elle était encore cachée, la jeune fille sortit en vitesse à son tour.


-Eh attend moi !
s'écria la jeune fille.

Avant de se rendre compte qu'elle était dans la Grande Salle, au petit déjeuner, dans une pièce encore bondée d'élèves. Des yeux étonnés la fixaient déjà.

-Euh... Will... Will... murmura la jeune fille au Gryffondor en le prenant pas le bras pour le secouer doucement. On devrait peut-être sortir avant que les professeurs remarquent que t'es pas dans ton état normal, insista-t-elle en s'efforçant d'être la plus sérieuse possible pour tenter de contenir ses envies de rires.
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