Les élèves fatigués étaient nombreux, ce matin-là. Traits tirés, yeux cernés, peu avaient dormi, au final... Et pour cause(s) : lendemain du Bal de Noël, donc de l'attaque des Mangemorts, et le Poudlard express partant à midi suffisaient à expliquer ce manque de sommeil flagrant. Les vacances étaient enfin là, officielles... Même si de nombreux devoirs allaient les occuper.

Le grincement d'une roue fit tourner plusieurs têtes, qui ouvrirent des yeux rond face à l'arrivée d'un élève au visage dissimulé par un masque de hockey poussant un charriot branlant rempli de journaux... L'équipe du Daily Poudlard avait été particulièrement performante, cette fois-ci [<3] - et fort certainement insomniaque, pour le boucler en un temps records.

Déjà les élèves ensommeillés retrouvaient leurs réflexes, saisissant des piles de journaux, les distribuant à la volée... L'étudiant masqué, quant à lui, était déjà reparti, sans doute pour profiter (enfin !) de quelques heures de sommeil bien mérité.

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Le jeune homme saisissait un cookie multicolore, il avait l'air de les apprécier. Il paraissait songeur et totalement ailleurs qu'avec la jeune fille qui avait l'air de l'ennuyer. Il se décida alors enfin de répondre.

Tu te décides à partir ou … ?

Ton peu provocateur, phrase simple, aucune méchanceté... L'ange serait-il entré en lui? Peu probable... Comment un ange pourrait bien vouloir essayer de récupérer un tel cas désespérant? Cette question ne se posait même pas car il n'en serait rien. Elle s'apprêtait à répondre mais elle ne put finir sa phrase avec intention mesquine.

-Désolée d'avoir eu...

Nul mot ne put à nouveau sortir de sa bouche, ses yeux, sa bouche, ses lèvres, son visage se figèrent soudainement pour raison inconnue. Nul geste possible. La seule éventualité était d'assister à ce qui se déroulait dans son esprit, malgré elle.

Tout était noir. L'air se faisait frais et humide. La lune éclairait de sa blancheur éclatante le ciel sombre et ténébreux. Aucune étoile ne paraissait, les nuages primaient. Nul chat à l'horizon, les rues étaient désertes, tel un ouragan passé. Le bruit de la pluie retentissait et claqué sur les trottoirs. Quelques malheureuses lumières illuminaient les ruelles menaçantes. J'avançais doucement en veillant à ne faire aucun bruit. J'entendais au loin des chuchotements et une porte grinçait, sur laquelle je me dirigeais. Celle-ci était ouverte et donnait sur un escalier en bois de saule très peu éclairé. Je franchissais le seuil de la porte tout en regardant à droite et à gauche. La peur me submergeait, je n'avais aucune idée d'où je me trouvais. J'avançais et je montais l'escalier qui se présentait devant moi. Des toiles d'araignées se trouvaient sur les murs.
Désormais je me trouvais au premier étage, et j'observais depuis celui-ci la porte d'entrée toujours ouverte. Je la regardais une dernière fois et avançais dans le couloir hésitante. Plusieurs portes étaient ouvertes, dévoilant sa fonction. Une cuisine, une salle de bain, ... une chambre. Je m'arrêtais et la regardais. Un berceau rose, un tapis d'éveil, un coffre à jouet, des peluches par milliers, des poupées, des affiches d'enfants, des rideaux. Ma chambre quand j'avais 3 ans. Je me souvenais alors encore quand ma mère venait me border, mais cela restait néanmoins très flou. Mes petites statues de fée étaient positionnées sur l'étagère gauche, mes figurines sur ma table de chevet, je m'en souvenais comme si c'était hier.
Un bruit sourd vint alors interrompre mes remémorations, celui-ci venait du fond du couloir. La curiosité remporta l'enchère, mes jambes me menaient tout au fond vers une porte close qui laissait s'échapper quelques fils de lumières bleutés. Ma main tremblait comme jamais, peu sûre, elle saisissait la poignée et l'enclenchait afin de savoir ce qu'il se cachait derrière celle-ci. Mon coeur battait très vite et ma respiration devenait difficile au point que des larmes glacées roulaient sur mes joues. Devant moi s'offrait un spectacle des plus horribles. Un corps inerte écroulé par terre, celui d'un homme. Je me précipitais vers celui-ci, j'essayais en vain de le retourner pour apercevoir une partie de son visage.
A quatre pattes, je ne voyais plus ce qu'il se passait derrière moi, mais cela ne m'importait pas en ce moment précis. Après de nombreux efforts, je réussissais enfin à retourner le corps inerte. Une vague de mal être me traversa, ce visage, il était si familier, mon père. Mes genoux étaient humides, mon regard se baissa et je pus apercevoir avec effroi une flaque de sang qui me fit relever en sursaut. Affolée, je jetais des milliers de coup d'oeil furtifs. J'entendis des pas venir du couloir. Je penchais la tête vers celui-ci, et j'observais au loin une femme à la silhouette élégante. Elle se retourna rapidement et m'aperçut, ce qui lui fit augmenter sa course. Cette femme ressemblait étrangement à ma mère... Je courrais après elle dans la rue, mais je n'arrivais pas à la rattraper, soudain elle se volatilisa sous mes yeux ébahis.

La grande salle, Summer était dans la grande salle, toujours en face de cet idiot de serpentard. Ses joues étaient humides comme si elle venait de se tremper la tête sous la douche. Ce qu'elle venait de voir l'angoissait au plus haut point. Elle ne sentait plus aucun de ses membres, ils étaient comme pétrifiés, inertes. Pourquoi cette vision? Pourquoi cette vision précise? Pourquoi cette vision de son père mort? Pourquoi cette vision de sa mère en train de fuir?
Ses mains étaient gelées, et elle restait figée, impuissante face à ce qui se passait.
L'incompréhension totale régnait en elle. Elle ne savait plus qui elle était ni quoi penser. Elle laissait donc Mathéo sans réponse concrète.

Le réveil fut brutal. Un mal de crâne l'accompagnait et une drôle d'odeur embaumait l'air. Des médicaments ou peut être de l'alcool... Aldric se souvint alors qu'il avait passé la nuit à l'infirmerie mouvementé par de drôles de cauchemars. A son réveil, plus aucun écureuil ni chat ou autre à l'horizon. Il avait du longuement insister pour que l'infirmière le laisse sortir, mais heureusement pour lui, il avait là trouver les bons arguments. Peu à peu d'étranges souvenirs refaisaient surface dans sa tête toute embrumée. Il avait même un peu honte de lui, de ses actes. C'était certainement là, la soirée la plus désastreuse de sa vie, et il appréhendait l'arrivée de l'écureuil qui sans doute serait enragé. Il prit alors un journal et se dirigea vers sa table presque déserte. Il entama le journal en espérant que l'écureuil aurait du retard et pourquoi pas qu'elle ne le remarquerait pas. Jamais il n'avait autant désiré se faire aussi discret.
Il commença alors sa lecture, sur ses gardes.

Ruth marchait d'un peu incertain dans la Grande Salle, tombant sur le premier banc assez vide à son gout, ne voyant pas vraiment où elle allait. Elle mit sa tête entre ses bras, tel un oreiller et ferma les yeux pour essayer de se rappeler de la veille. En vain. Le début de soirée, ça aillez, mais après l'Infirmerie, la jeune fille avait du mal à ce souvenir, n'ayant que des brides de paroles dans la tête, des impressions négatifs puis le vide. Elle tendis une main aveugle devant elle, jusqu’à que ses doigts rencontre la peau lisse d'une pomme. Elle leva la tête regarda la fruit rouge sans envie, presque avec dégout avant de la poser. Elle jeta des coups d’œils un peu partout dans la Salle, se rendant soudain compte de la rumeur envahissante. La rouge et or n'arrivait pas à en saisir les paroles prononçaient, les exclamations des élèves qui arrivaient et qui apprenaient les terribles nouvelles de la veille. Le regard de Ruth tomba finalement sur un des rares TdP abandonnait à leur sort, seul, tâché et froissé, sur la table. Elle le regarda, ayant peur de l'ouvrir sans savoir pourquoi. Elle se releva péniblement, se tenant à la table et se dirigea vers lui.

-Que sait-il passé? demanda t-elle d'une voix blanche, le regard vide, pointant du menton le journal qu'Aldric lisait.

Aldric était perdu dans les peu de pensées qu'il avait en ce moment même. Il n'était plus sur ces gardes et il aurait peut être bien fait de conserver sa position. L'écureuil était bel et bien là, en face de lui, le regard vide. Il se souvint alors que durant la soirée de la veille, la jeune fille avait de nombreuses fois tenté de mettre un terme à sa vie. Une tempête remplie d'angoisse s'empara de lui. Il jeta un oeil discret autour de lui. Pas de pelle, ni d'assiette, ni d'objets tranchants... Tout devrait bien se passer alors.

-Que s'est-il passé?

Il leva les yeux vers elle, méfiant, puis il reporta tout de suite son attention sur le journal.

Que s'était-il passé? La était la question, Aldric n'en savait pas plus qu'elle. Il venait à peine d'entamer le journal qu'on l'assaillait déjà de malheureuses questions. Néanmoins, il préférait ce sujet là que celui qui était très éventuel, probable d'avoir lieu. Il lâcha quelque misérables mots.

-Euh... bah pas grand chose.

Un titre interpella alors son regard! Un concernant Léna, qu'il survola très rapidement. Il ne put alors retenir sa surprise, et il déclara un peu trop fort une phrase assez révélatrice.

-OH C EST PAS VRAI !!! LENA A ETE ENLEVEE !

Il paraissait choqué, et surtout étonné. Pourquoi elle, pourquoi pas une autre personne? Il en oublié même la présence de Ruth tellement cela l'interpellait. Des tas d'interrogations sans réponses, tel était le scénario de cet instant.

Le jeune homme lui jeta un regard méfiant. Il y avait de quoi. Ruth pouvait passé sur de nombreuses chose mais là, elle avait du mal à digérer les paroles de son... Qui était-il maintenant pour elle?

-Euh... bah pas grand chose.

Ruth haussa un sourcil, plus par habitude qu'autre chose.

-OH C'EST PAS VRAI !!! LENA A ÉTÉ ENLEVÉE ! s'exclama t-il soudainement, reportant son attention vers le journal.

Le peu de couleur qui restait sur le visage de la jeune fille s’évanouit, les yeux s’agrandissant avec lenteur, ses lèvres s’entrouvrant légèrement, semblant se refuser à laisser empêcher la plainte profonde, le cri de douleur et de rage qui déchiraient à cet instant précis, les entrailles de la jeune fille.
Elle tomba sur le banc, se sentant plus mal encore, semblant sombrer. Elle ne pouvait pas y croire. Léna... enlevée? Mais par qui et pourquoi?! Soudain, la "barrière" naturelle qui se dressait quand la jeune fille apprenait des mauvaises nouvelles, se leva. Elle s'installa confortablement sur le banc, reprit finalement sa pomme qu'elle appela d'un coup "Accio" et croqua dedans avec appétit et presque bonne humeur, indifférente et insensible au monde qui l'entourait. Mais en vérité, au plus profond d'elle-même, Ruth souffrait.

-Sinon, apart ça, le Bal était assez sympa, tu trouves pas? demanda t-elle soudainement, en se tournant vers le Gryffondor, avec un sourire.

Ruth se portait tel un caméléon. Son visage déjà très pâle venait de perdre le peu de couleur présente. Elle avait l'air anéantie par la nouvelle, tout comme Aldric. Du moins, cette nouvelle étonné plus Aldric qu'autre chose. Néanmoins cela ne le laissait pas indifférent. La jeune fille s'installa rapidement tout en dévorant une pomme. On aurait pu croire qu'elle venait d'une tribu sauvage. Celle-ci paraissait désormais joyeuse, mais Aldric restait toujours méfiant, et quelque chose en lui lui disait qu'il n'avait aucunement tort. Elle lui adressa une parole, avec le sourire aux lèvres.

-Sinon, à part ça, le Bal était assez sympa, tu trouves pas?

Aldric écarquilla les yeux. Elle se moquait de lui, il n'y avait que cette solution envisageable. Ou alors elle le déclarait ironiquement? Il haussa les sourcils, puis il déclara déstabilisé.

-Euh...assez sympa n'aurait pas été le mot exact que j'aurais employé...

* "Le bal était sympa, tu trouves pas?" Mais oui, bien entendu, nous avons passer toute la soirée à picorer des noisettes, tranquillement... Je n'en suis pas si sûr...*

La soirée n'avait pas été l'une des plus sympathiques. Entre catastrophes, maladresse, paroles blessantes, ignorances, boissons de trop... Oui la soirée avait était sympa, si on le perçoit de façon ironique.

La tête dans le cul. Voilà dans quel état se trouvait Aaron Lewis, le lendemain du Bal. Les cheveux en bataille, son habituelle cravate dénoué, il entra dans la Grande Salle en baillant avec dignité. Il s'installa à la table de sa Maison, ne faisant pas vraiment attention aux murmures qu'il percevait sur son passage. Il se gratta la tête d'un geste inconscient en prenant une tasse de café. Il avait fait un drôle de rêve. Mais plus il y pensait, moins il trouvait que ce rêve... en était un! En effet, il avait la sensation des lèvres de Ludwig sur les siennes, l'ayant suivit durant tout son rêve. C'est quand il commença à prendre un TDP que soudain, dans un groupe de fille de 4eme année, l'une d'entre elle éclata en sanglots, effondrant sur la table, le fameux journal entre les mains. Ses amies essayèrent de la consoler tout en jetant des regards noirs à Aaron qui ne comprenait pas grand chose. Il constata que la page du journal qui avait mis la fille dans cet état, ce trouvait vers la fin. Il ouvrit donc le journal, à la recherche de la fameuse page et recracha son café sur le papier quand son nom et celui de Ludwig lui sautèrent aux yeux. Posant le journal à plat, un coup de Recurvite plus tard, il lut la page avec appréhension. L'air déconfit, il comprenait maintenant que son rêve n'en était pas un. Il jeta un regard noir à une des filles qui chuchotait des paroles mauvaises à son égard, cette dernière, les joues cramoisies, baissa la tête.
Le Gryffondor se leva et cherche le Serdaigle des yeux... Qu'il trouva à la table des Serpentards.
Sans chercher à comprendre pourquoi, Lewis se dirigea à grandes enjambées vers le camps ennemi et posa ses mains sur la table et se pencha vers Ludwig, lui chuchotant à l'oreille:

-Je crois bien qu'on a un soucis et un gros.

Celle-ci répondit sur un ton très neutre qui surprenait assez Aldric. A quoi jouait-elle au juste. S'entrainait-elle pour un rôle de théâtre? Si c'était le cas, cela n'avait rien d'amusant pour Aldric. Il ne savait que faire et surtout que croire. La fausse gentillesse de Ruth ou son ironie? Tout se ressemblait et s'entremêlait dans son esprit. Hier avait été une soirée des plus pitoyables, et Ruth en parlait de façon dérivée. En aucun cas Aldric n'engagerait la conversation la dessus, il se sentait beaucoup trop mal pour être fin prêt à faire des actes suicidaires.

-Ouais, en effet, c'est assez mal partit, surtout sur la fin...

Aldric fit celui qui était victime de la maladie de l'oubli chez les moldus. Certainement un comportement qu'il n'aurait pas du adopté en cette situation compliquée.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

Il se faisait rire intérieurement. "Je ne vois pas de quoi tu parles." Mais oui c'est sur, Ruth le croirait sur parole. De jour en jour Aldric se transformait en un garçon menteur, mais il tenait à sa précieuse vie, cela était donc primordiale pour sa survie face à l'écureuil enragé.

-Je ne vois pas de quoi tu parles.

Ruth lui jeta un regard, ayant de plus en plus de mal à retenir ses sentiments. La lettre brulait toujours devant. Quelques plumes que son hibou avait abandonné durant sa fuite, se retrouvait à brulaient elles aussi, une étrange odeur désagréable s'en dégageant.
Elle se mit à trembler de tout son corps, les larmes lui montant aux yeux.

-Nan, vraiment? ironisa t-elle d'un ton dur.

Elle avait juste envie de la frapper, de ce défouler sur quelqu'un. Dans sa tête, résonnait le bruit de la conséquence. Elle revoyait les murs blancs de St-Mangouste, la nourriture infecte et les Guérisseuses tellement sympathique.

-Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, tu vas perdre, murmura t-elle en se rapprochant de lui. Toi et moi, qu'est ce qu'on devient?

*Maman... C'est pire que dans le film Hannibal Lekter...* (merci Alice)

-Nan vraiment? ironisa-t-elle

*Nan vraiment je t'assure...*

Aldric avait du mal à avaler sa salive, il sentait le maléfice montait en elle, ce qui ne prédisait rien de bon. D'abord la lettre brûlée, puis l'hibou et enfin la pomme éclatée contre le mur... prochaine victime, sans aucun doute Aldric. L'ambiance se faisait de plus en plus rigide et désagréable. Pour aggraver le tout, Ruth rajouta une énième phrase révélatrice dont Aldric se serait bien passé.

-Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, tu vas perdre. Toi et moi, qu'est ce qu'on devient?

" Ne joue pas à ce petit jeu avec moi, tu vas perdre. ". Des menaces? Des mises en garde? ... Des menaces, c'est une éventualité. Aldric ne jouait pas, il faisait simplement celui qui avait oublié, en quelque sorte...
Il laissa passer quelques minutes, et il se décida à lui donner une réponse.

-Euh ... des nuggets chaudes ?

*Qu'est-ce que je viens de dire... --' Imbécile, je suis. *

Il n'y avait aucun doute sur ce point, parfois Aldric pouvait s'avérer être stupide, il oubliait qu'il était en possession d'un cerveau, qui pouvait parfois être bien utile.
Sans interrogations, il venait très certainement de déclarer son arrêt de mort. Quelques dernières pensées pour tous ceux qu'il aime.

Aldric était mal à l'aise et cela plaisait à Ruth. Sadique dans l'âme, tel un chat jouant avec sa proie, elle éprouvait juste du plaisir. C'est bien connu, la vengeance est un plat qui se mange froid.

-Euh ... des nuggets chaudes ?

Ruth pencha légèrement la tête sur le côté, un sourire de chat, les yeux brillant.

-Des nuggets? répéta t-elle, tu nous vois comme des nuggets?

Elle s'approcha un peu plus, quelques ridicules centimètres les séparant. Les rares Gryffondors se trouvant autour d'eux, échangèrent des regards avant de partir, lança soit des regards d’encouragement à Aldric soit des regards qui voulaient dire: "Tu l'as surement bien chercher maintenant assume". Il ne restait plus que le couple dans un rayon de 3metres.

Info météo: L'orage est là, la tempête est présente et s'abat sur la ville d'Aldric, veuillez évacuer le plus rapidement possible, je vous prie si vous souhaitez rester sain et sauve.

Ruth pencha légèrement la tête sur le côté, un sourire de chat, les yeux brillant.

-Des nuggets? Tu nous vois comme des nuggets?

*Soumis, je suis soumis! Putain, réveil toi!*

Bien sur qu'il ne les considérait pas comme des nuggets mais il pensait ajouter de l'humour.. drôle d'humour. Il ne savait que répondre à Ruth qui paraissait menaçante et terriblement méchante. Qu'avait-il bien pu faire pour mériter ça?! Mais quelle question! Le pire étant qu'il savait exactement les raisons, mais il ne s'en voulait pas plus que cela. Des élèves regardaient dans leur direction, même un peu trop au goût d'Aldric.

*Ils osent ces misérables? Ils veulent vraiment m'énerver?*

-Quoi on a des têtes de citrouilles?! Dégagez bande d'incapable! déclara-t-il d'un ton méprisant.

Ruth lui suffisait, il n'avait aucunement besoin du regard des autres sur ses faits et gestes. Oui il avait bu, oui il avait mal agi, et alors? Quel était le problème?

La fille à qui Ludwig avait parler ne lui répondit pas. Son cerveau devait toujours être embué par l'alcool de la veille ou par le choc de la disparition de Taylor. La première supposition était la plus crédible puisque la haine entre les Serpentards et les Gryffondors était légendaire. Bien que quelques personnes y fassent exception...
Le bulgare détailla les plats présents sur la table, il se demanda bien comment quelqu'un sain d'esprit pouvait ingurgiter de telles choses au petit-déjeuner. Il ignora toutes les originalités britanniques et s'empara d'un muffins, ce qui était nettement plus mangeable.
Il n’eut même pas le temps de commencer à le manger qu'il vit Aaron se diriger vers lui. Il soupira légèrement en pensant à ce que son compagnon allait lui dire, son esprit n'était pas encore assez clair pour trouver une excuse par rapport à son baiser avec Laszlò.

- Je crois bien qu'on a un soucis et un gros, lui murmura le Gryffondor, ne faisant -au grand soulagement de Ludwig- aucuns commentaires par rapport à l'article avec le Serpentard...Du moins pas encore.

Ludwig joignit ses main et appuya son menton dessus tout en regardant Aaron. C'était même tant mieux que tout Poudlard soit au courant de leur relation, au début il y aurait surement des chuchotements derrière leur passage mais ils passeraient. Les élèves ne feront plus attention à leur relation, au profit d'une autre histoire dite "scandaleuse"...Il se souvint qu'à Durmstrang ce n'avait pas été pareil, de part sa réputation, personne ne lui avait jamais fait de remarque, mise-à-part quelques filles qui l'avait déploré.

- On ne peut pas défairrre ce qui a été fait, répondit le Serdaigle d'un air ennuyé.
Au moins on a plus à ce cacher...

2/3 Gryffondors restaient, murmurant des paroles inaudibles, fixant les condisciples.

-Quoi on a des têtes de citrouilles?! Dégagez bande d'incapable! déclara Aldric d'un ton méprisant.

*Oh oh! Il s'énerve enfin*

Bizarrement, ce changement d'humeur de la part d'Aldric la calma quelque peu... Mais elle ne savait plus quoi faire. La disparition de sa meilleure amie, la lettre, une vengeance, une rancune et une peur trop longtemps caché qui la rongeait de l'intérieur et puis, lui, Aldric. Celui qui lui avait rendu la vie plus belle, qui lui avait redonner espoir. Mais maintenant? Elle ne pouvait se résoudre à le quitter, c'était au dessus de ses forces. Mais elle ne pouvait pas non plus rester aveugle indéfiniment. Soudain, sans qu'elle puisse se contrôle, prise d'une pulsion plus puissante encore que ses sentiments, elle l'embrassa. Elle se sépara précipitamment de lui, recula pour s'empêcher de lui sauter dessus pour le frapper, ayant soudain honte de sa faiblesse. La jeune fille leva les yeux vers celui qu'elle ne pouvait oublié.

-Alors? murmura t-elle, croyant à un espoir plus que chimérique...

A la grande surprise d'Aaron, Ludwig était très calme, posa son menton sur ses mains jointes.

- On ne peut pas défairrre ce qui a été fait, répondit le Serdaigle d'un air ennuyé.
Au moins on a plus à ce cacher...

-En effet, répondit le Gryffondor d'un air sombre.

Il ne savait pas pourquoi il était aussi pessimiste. Après tout, il était bien avec Ludwig et puis, au pire, il quittait l'école dans même pas 6mois! Il avait envie de s'asseoir pour finir tranquillement son petit déjeuné mais la vue des Serpentards le regardant de travers le dissuada. Il n'appréciait guère les verts et argent et ce n'est pas lui viendrait leurs proposait un biscuit et parlait des dernières nouvelles de l'école.

-En tout cas, j'espère pour toi que Mogg t'as pas attendu. Hum... Heureusement que je n'ai plus cours avec lui. Sinon... On peut pas changé de table, je me sens vraiment à mon aise ici, demanda t-il enfin, en surveillant les Serpentards à peut trop bavard à son gout.

Les gryffondors se turent enfin, il était temps car quelques secondes de plus et ils auraient été victimes d’une mort certaine. Cela agaçait par-dessus Aldric, ces pauvres idiots qui ne cessent de murmurer dans leur coin et qui n’assument même pas leur pensée, pitoyable !
A sa grande surprise, Ruth paraissait plus sereine qu’auparavant. Mais cela était bel et bien réel, car celle-ci s’approcha de lui et lui donna un baiser amoureux. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Colère, amour, haine, je t’aime ? A quoi jouait-elle ? Se dirigerait-elle selon le vent ?
Aldric était surpris mais il ne laissait rien paraitre. Plus sur de lui, il était fier de reprendre le dessus. Ruth venait de l’embrasser, ce qui dévoilait une faiblesse. Elle finit alors par lâcher une misérable interrogation.

Alors ?

Sa réponse sortit en quelques secondes.

-Mais à quoi tu joues Ruth ? Tu m’embrasses alors qu’on est en stand-by ? Tu m’embrasses alors qu’entre nous deux il y a un fossé grand comme la table ? Alors qu’il y a des problèmes non résolus ? Arrête un peu de faire l’impasse sur tout !

Il venait de déclarer ces phrases à contrecœur. Il mourrait d’envie de l’embrasser comme jamais et de la prendre dans ses bras, mais sa fierté avait prit le dessus.

-Mais à quoi tu joues Ruth ? Tu m’embrasses alors qu’on est en stand-by ? Tu m’embrasses alors qu’entre nous deux il y a un fossé grand comme la table ? Alors qu’il y a des problèmes non résolus ? Arrête un peu de faire l’impasse sur tout !

Ruth baissa la tête, calant une mèche brune derrière son oreille et se croisa les bras, reprenant l'expression neutre qu'elle avait en rentrant la Salle, un peu plus tôt.

-Je le sais bien. Je le sais même très bien. C'est pour ça que je l'ai fais, pour mettre les choses au point. Soit on continu soit on .... on... on abandonne mais dans les deux cas, normalement, les choses sont claires... Ou presque.

Un court silence s'installa et Ruth se leva.

-De toute façon, si c'est du temps que tu veux, tu en auras, mon oncle veut que je rentres à Londres, déclara t-elle finalement.

Mais on sentait, dans le ton avec lequel elle prononça la fin de sa phrase, qu'elle n'en avait guère envie mais s'il le fallait... Elle ne regardait pas le Gryffondor, voulant partir, mais son corps se refusant, elle resta planté là, telle une statue de pierre sur le point de s’effondrer au moindre coup de vent un peu trop violent de la part de Nature...

- En effet, répondit Aaron qui ne semblait pas vraiment convaincu.
Il regarda d'un air soupçonneux les Serpentards assis à la table et reprit :
En tout cas, j'espère pour toi que Mogg t'as pas attendu. Hum... Heureusement que je n'ai plus cours avec lui.
Sinon... On peut pas changé de table, je me sens vraiment à mon aise ici ?

Ludwig arqua un sourcil face à cette demande, son temps de réaction était plus lent que d'habitude, et, ce n'est qu'après un petit temps de réflexion qu'il se souvint qu'Aaron était à Gryffondor, et qu'il ne devait certainement pas côtoyer les vert et argent.

- Hum, oui si tu veux, dit Ludwig sans grand enthousiasme en se levant.
Il regarda les tables des autres maisons, hors de question de s'installer à celle des Poufssouffles ! Connaissant leur intelligence légendaire, ils venaient surement juste de découvrir qu'une relation entre deux garçons était possible.
Les deux élèves se dirigèrent donc vers la table des Gryffondors, où, l'agitation était encore plus haute puisqu'une élève de leur maison, aussi nuisible qu'elle pouvait l'être pour eux, avait été enlevée. Néanmoins, certains d'entre eux étaient toujours d'humeur à provoquer...

- HÉ LEWIS ! CA FAIT QUOI D’ÊTRE COCU ?!
Lanca l'un d'entre eux à son attention, faisant allusion au TDP.Ludwig s'arrêta à l'entente de cette parole et, sa première pensée fut "Merde.".

Aldric était énervé, il en avait par-dessus la tête que Ruth ne dise jamais rien. Il aimait les disputes, du moins il aimait quand l’action était là, il ne souhaitait pas une relation calme comme un lac, mais plutôt comme une mer un peu agitée sans trop de tempête tout de même. En fait, ce n'était pas ce qu'il souhaitait, une relation faite d'embrouille, mais il souhaitait que quand les disputes étaient là, que celle-ci réponde et ne se laisse pas soumettre.

-Je le sais bien. Je le sais même très bien. C'est pour ça que je l'ai fais, pour mettre les choses au point. Soit on continu soit on .... On... on abandonne mais dans les deux cas, normalement, les choses sont claires... Ou presque.

Un court silence s'installa et Ruth se leva.

-De toute façon, si c'est du temps que tu veux, tu en auras, mon oncle veut que je rentre à Londres.

-Si tu le sais très bien, alors c’était quoi ce baiser ? Impose-toi un peu ! Sinon tu te feras toujours croqué par les autres !

Il marqua alors un cour temps d’arrêt.

-Fais ce que tu veux… Peu m'importe.

Mensonge, bien sûr que cela lui importait. Aldric souhaitait plus que tout qu’elle reste ici, avec lui, mais il ne voulait en aucun cas faire part de ses faiblesses, en l’occurrence Ruth. Il l’aimait, il n’y avait aucun doute sur ce plan mais parfois il se posait des interrogations. Ou en étaient-ils ? Etaient-ils réellement ensemble ?

- Hum, oui si tu veux, dit Ludwig sans grand enthousiasme en se levant.

Éloigner des Serpentards, Aaron respirait enfin. Il se dirigeait vers la table des Gryffondors, la moins remplis des quatre mais celle où il y avait le plus de bruit. Ils allaient s'installer quand....

- HÉ LEWIS ! CA FAIT QUOI D’ÊTRE COCU ?!

Aaron se tourna vers l'insolent, un gars de 6eme année, visiblement fier de lui, ses potes autour de lui se marrant. Avec une politesse gestuelle, le principal concerné par cet affront se tourna vers le Serdaigle, qui venait lui aussi de s'arrêtait.

*Et mxrde, quel cxn!*

-Tu m'expliques? demanda t-il simplement d'un voix froide, craignant la réponse.

Des têtes se tournèrent vers eux, guère discrète, ayant hâte d'entendre la suite.

-Vous n'avez rien d'autre à faire, bande de vélane? s'énerva t-il à l'attention du groupe de fille qui le regardait de travers quelques minutes plutôt, ravis de ce nouveau scoop.

Il s’attendait au départ de celle-ci, il s’attendait à ne la revoir qu’après les vacances, mais celle-ci avait apparemment décidé de rester ici pour continuer sa soumission.

-Parce que je suis trop faible pour résister. Parce que je suis trop stupide pour penser par moi-même. Parce que je suis un pantin depuis trop longtemps.
Elle tremblait, les larmes roulaient sur son visage, s'écrasaient sur la t
able.

-Parce que... Parce que... PARCE QUE JE T'AIME!! Voilà, t'es content?

Aldric l’écoutait attentivement un peu lassé. Elle se répétait, et ce qu’elle venait de dire était la pure réalité. Une parole l’interpella, ce qui lui fit tourner la tête, laissant seul Ruth a son triste sort, celui de pleurer.

- HÉ LEWIS ! CA FAIT QUOI D’ÊTRE COCU ?!

*Quelle question peu commune…*

-Vous n'avez rien d'autre à faire, bande de vélane?

A ce qu’il voyait, ils n’étaient pas les seuls à rencontrer des problèmes, tels que l’insolence de ces jeunes idiots. Ils se préoccupaient beaucoup trop des affaires des autres et malheureusement pas assez des leurs. La réponse du gryffondor était parfaite. Ils avaient l’air d’avoir quelques petits problèmes semblables aux leurs. Problèmes de couple. Il reporta alors après de nombreuses minutes, son attention vers la gryffondor, qui était toujours là. Aldric aurait pu lui déclarer un long discours mais il n’en avait guère envie, il n’avait plus envie de se prendre la tête pour une simple fille banale et impuissante. Peut être que la l’ignorer l’aiderait ? Il aurait également pu la prendre dans ses bras et la rassurer, ou lui dire quel devrait être ses faits et gestes, lui susurrer « je t’aime », mais où cela mènerait-il ? Dans le néant ? Dans un puits ? Très certainement dans un lieu sombre et très peu fréquentable. Il décida de répondre par un simple soupir, la laissant elle et ses interrogations par millier sans réponse. Cela lui était difficile. L’envie de l’embrasser, de la câliner, lui prenait. Mais la fierté remportait toujours la partie. Être dur, pour cacher ces faiblesses, tel était son mode de jeu en ce moment même.
L'envie prit tout de même le dessus, mais elle restait cependant discrète. Il attrapa sa main, l'incitant à se rapprocher un peu plus de lui. La était sa faiblesse, l'amour qu'il portait pour Ruth, cela l'enménerait sans doute dans le néant complet.