Les cauchemars sont moins présents que les rêves et pourtant ils existent...

Ce matin-là, la fatigue régnait, tout semblait embrumé et flou. Les restes de la dernière soirée se faisait encore sentir. Son apparence le trompait, mais après tout il n'avait nullement besoin de se cacher de qui que ce soit. Un mal de crâne accompagnait le déjeuner qui normalement aurait du se dérouler le plus paisiblement possible. Les verres de trop se faisaient encore légèrement sentir, ce qui était plutôt désagréable. La salle était presque pleine, et le brouhaha général était insupportable. Du lait, du thé, des biscuits.. Du café! Voilà ce qu'il lui fallait! Du café pour le remettre sur pied! Quelle bonne idée! Un verre, et du café. Il n'en fit qu'une gorgée. Depuis la veille, Aldric se sentait différent et plus libre. Il venait là d'acquérir le statut de citoyen libre, mais avec beaucoup de tristesse. Célibataire, il était. Ses actes, ils ne regrettaient. Du moins pour l'instant... La nuit avait été longue. Il l'avait passé en compagnie de quelques vieilles connaissances qui lui avaient là rendu un service très aimable. Ne sachant plus quoi faire, Aldric regardait les élèves passer un à un, se dépêchant parfois.

-Écoutes, c'est pas que je veux pas, c'est que je peux pas, c'est que je ...

Elle leva ses yeux pour le regarder.
Le regard de Ruth n’était tout de même pas très rassurant, puis remarquant que certaines personnes les regardaient encore, il essaya de se rappeler pourquoi ou plutôt, il se demanda pourquoi elle le fixait de cette façon et pourquoi les élèves autour faisaient de même.
Puis, se rappelant de la dispute de Ruth et d’Aldric tout à l’heure, la raison pour laquelle il était là, pour laquelle il avait réconforté Ruth, il voulut soudainement se suicider et sauter du haut de la tour d’astronomie, se retirer les cheveux, crier, se taper.
C’était entre partie de sa faute, à Klaus bien sûr. Et puis, il restait un homme, il avait juste été trop proche de Ruth depuis quelques minutes et il n’a pas pu résister.

-Souviens toi juste de la discussion de tout à l'heure, du comment du pourquoi...

Du comment… il ne savait pas vraiment du comment la dispute était arrivée et du pourquoi non plus.
En tout les cas, elle était partie en courant, disparaissant dans la foule, ne laissant pas à Klaus la chance de la rattraper, le laissant seul, sans le laisser répondre.
Bon, disons qu’il se posait quelques questions. Il avait simplement finit ce qu’elle avait commencé. Oui, en l‘embrassant. Elle l’avait entrepris mais s’était stoppée, alors il l’avait rattrapée, arrêtée et…embrassée. Mais bon, il était tout de même d’un côté fautif, il avait poursuivi, ce qui avait provoqué la fuite de Ruth. Il soupira fortement, la suivre ? Non, elle devait déjà être loin… Ce serait, courir dans la foule pour rejoindre le couloir, croire qu’il l’avait aperçue, suivre la fille avec qui il l’avait confondue, se rendre compte de son erreur et revenir peinard dans la Grande Salle comme un idiot. Non, il préférait marcher vers sa place, ce qu’il fit puis, prenant son sac, il s’incrusta dans la foule d’élève qui se rendait dehors pour pouvoir sortir. Klaus marcha lentement dans les couloirs pour se rendre à son premier cours de la journée, le cerveau remplit de questions. Voilà un des problèmes qui le tracassait vraiment qu’il n’avait pas eu depuis longtemps, Ruth. Non, ce n’était pas elle le vrai problème c’était plutôt ce qu'il s'était passé.