Bureau du Professeur Lauréana. Bonjour à tous, et à toutes. Vous êtes le bienvenue dans mon bureau. Je suis ouverte à toutes questions suggestions. En général, vous préfèrez venir de votre plein gré que d'y être convoqué. Car quand vous y venez de vous même, c'est en général pour proposer des idées avec votre Sous-Directrice. En revanche, lorsque je vous prie de venir, ce n'était généralement pas pour vous féliciter de votre comportement. Non, c'est plutôt pour vous punir. Et puis, Marina a peut-être l'air sympathique quand on la voit comme ça mais ne vous avisez pas de déroger au réglément, sinon vous en subirez les conséquences.

[Another Day …]



Marina était assise à son bureau, la tête entre les mains. Rien ni personne ne semblait être le bienvenue dans cette pièce en ce moment de songe. La porte était fermée, laissant place à une atmosphère pesante. Les soucis se faisaient sentir. Ils semblaient envahir le cerveau de la jeune femme. Qu’est-ce qui pouvait bien la tracasser. Tellement de choses malheureusement. Autour d’elle, des livres jonchaient le sol. Elle n’avait sans doute pas trouvé les réponses à ses interrogations dedans. Elle restait donc là, immobile, cherchant et fouillant dans son cerveau de Gryffondor. Elle était sous-directrice, elle se devait de trouver des réponses et des solutions.
Le bureau état mal éclairé. Une petite lampe luisait faiblement. La nuit était tombée. On avait une vue sur le parc sombre depuis son bureau. Mais la jeune femme ne s’intéressait aucunement à sa vue, si jolie soit elle, en ce moment. Un bruit retentit dans la pièce auparavant si calme. Miss Lauréana avait posé bruyamment son poing sur la table. De la rage maintenant ? Que se passait-il donc d’aussi grave. La jeune femme se leva, ne supportant surement plus de ne rien faire. Se lever était un bon commencement. Elle faisait les cent pas dans son bureau, toujours plongé dans ses songes. La rentrée n’était plus qu’un souvenir. La vie à Poudlard avait repris son cours. Mais les événements du bal restaient ancrés dans la tête de Marina. Comment les oublier ? Comment arrêter de se faire du souci ? C’était impossible. La jeune femme inspira. Elle s’arrêta un instant devant la porte et posa sa main sur la poignée. Non elle ne pouvait pas partir. S’enfuir comme un Serpentard ? Hors de question ! Elle se ravisa et continua à marcher dans la pièce. Elle avait tellement de problèmes et si peu de temps pour les régler. Depuis le bal de Noël, nous n’avions eu absolument aucune nouvelle de Léna Taylor. Etait-elle encore en vie ? Là était la question. Et pourquoi y avait-il si peu d’action pour la retrouver ? Peut-être pace que chercher le repère des Mangemorts était presque impossible. Il y avait un avantage qui était que la jeune otage n’était pas une née-moldu. Dans ce cas-là, sa fin aurait été rapide. Il y avait surement une chance de la retrouver vivante mais il fallait le faire dans les plus brefs délais. Il n’y avait plus de temps à perdre. Mais comment faire ? Marina avait tout de même cette école à diriger.
Depuis cette enlèvement, deux professeurs avaient été portés disparu également : Marius Sheffield et Estelle D’Armentary. Où était-il ? Que faisait-il ? Etait-il au même endroit que Léna Taylor ?
Elle se souvenait avoir envoyé Estelle chercher les élèves dans les couloirs mais celle-ci n’avait plus donné signe de vie. Peut-être avait-elle été enlevée par les Mangemorts également. Et Marius Sheffield, lui, Marina ne l’avait pas vu au bal alors qu’il aurait du y être afin de surveiller et de chaperonner. Il les avait aidés à pénétrer le château. C’était un traitre. Il n’avait pris ce poste de Professeur de Métamorphose que pour faire entrer ses condisciples ici. Le problème était de savoir ce qu’il cherchait. Mais pour avoir quittait les lieux si rapidement, ils avaient du la trouver. Les Mangemorts étaient venus se montrer au grand jour à Poudlard mais n’avait pas donné de signe de vie ensuite. Que leur manquait-il pour retrouver le plein pouvoir ? Tellement de questions donc aucunes réponses ne pouvaient être amenés pour le moment. La jeune femme se rassit sur sa chaise plus que confortable. Elle croisa les jambes et regarda pas la fenêtre. Un petit bruit la sortit de ses pensées. Il s’agissait d’une chouette qui frappait avec son bec à la fenêtre. La jeune femme se leva et ouvrit la fenêtre. L’oiseau pénétra à l’intérieur et se posa sur le bureau. A l’une de ses pattes était accrochée une lettre. La chouette leva sa patte pour que la jeune femme puisse la prendre. Marina la décrocha. Ses mains tremblaient. Etait-ce parce qu’elle avait une peur irrationnelle des chouettes ou bien car elle avait peur de recevoir encore une fois une mauvaise nouvelle. La jeune femme tenait l’enveloppe fermement. Dessus était écrite son adresse. L’écriture était noire et légèrement penché sur la droite. Elle la retourna et vit à son dos qu’il s’agissait d’une lettre envoyé par le Ministère de la Magie. Elle ouvrit l’enveloppe avec un objet fait exprès se trouvant sur sa table. Elle déplia soigneusement la lettre et lut ce qu’il y avait d’écrit.



Chère Miss Lauréana,

En raison des évènements de ces dernières semaines et de la disparition de l’un de vos professeurs, je me vois dans l’obligation de vous rencontrer afin de parler de vos projets de remplacer cet homme. Je vous donne rendez-vous ce soir, dans quelques minutes. J’arriverais par le réseau de cheminée.

Le Sous-secrétaire D’Etat, Randy Crescent

Marina releva le nez de la lettre. Le Sous-secrétaire d’Etat allait venir aujourd’hui. Il serait dans son bureau d’une minute à l’autre. La jeune femme restait perplexe à cette annonce. Elle balaya la salle des yeux et vit quel dérangement elle avait fait. Elle sortit sa baguette et rangea à l’aide d’un sortilège informulé. Tout était revenu à sa place. Il ne manquait plus que le représentant du ministère. La jeune femme n’eut pas beaucoup de temps pour souffler. En effet, Monsieur Crescent arrivait déjà. Il était assez grand et possédait un air légèrement sévère. Il possédait peu de cheveux mais ceci était poivre et sel montrant qu’il avait de l’expérience. Son âge ne devait pas excéder la cinquantaine. Il imposait le respect de par sa tenue et son air strict. Ce soir-là, il portait un smoking très chic montrant son appartenance à la noblesse.
Celui-ci avança de quelques pas tandis qu’il enlevait la cendre de ses épaules. Quand ceci fut fait, il tendit sa main à Marina qui la lui serra. La jeune femme l’invita à prendre place. Mais celui-ci refusa vivement. Il préférait rester debout. D’après lui, l’entrevue serait rapide. La Directrice adjointe redoutait un peu ce que cet homme allait lui dire. Il commença à marcher un peu dans le bureau comme s’il coulait voir si celui-ci était bien rangé. Ce fut après quelques minutes interminable de silence qu’il se décida enfin à le rompre.

Miss Lauréana, les événements récents nous ont causé beaucoup de tord tant à vous qu’au Ministère de la Magie. Peu de gens en ont eu vent car si cela avait été le cas, vous n’auriez plus de travail à l’heure qu’il est ma chère Marina.

Marina restait silencieuse. Après tout, il n’y avait rien à répondre à ce que cet homme venait de dire. Il était très aimable à lui de lui rappeler ce qu’il se passait dans le monde de la magie. Il est vrai qu’en faisant partie de la direction de Poudlard, elle ne savait pas ces choses. La jeune femme aurait préféré qu’il aille droit au but. Mais contrairement à ce qu’il avait dit auparavant, il ne semblait pas si pressé que cela. Marina le regardait. Il semblait préoccupé par une plante se trouvant près de la fenêtre. La jeune femme haussa un sourcil. Finalement il se retourna et racla sa gorge.

Oui, enfin ! Vous n’avez toujours pas trouvé de personnes pour reprendre le post de Marius Sheffield, n’est-ce pas ?

Marina acquiesça d’un signe de tête. Elle avait cherché pendant des jours et des jours en vain. Personne n’était intéressé par ce poste. La jeune femme ne comprenait pas pourquoi. Mais il fallait qu’elle se remette au travail et qu’elle en fasse sa priorité. Il fallait absolument trouver un candidat pour palier au manque des élèves passant leurs BUSEs et leurs ASPICs cette année. On ne pouvait pas les laisser sans professeur alors qu’ils avaient une épreuve à passer en fin d’année scolaire. Randy Crescent avait sorti sa baguette. Marina se demandait vivement pourquoi il avait fait ça. Il agita sa baguette et devant lui apparu un parchemin. Il le fait virevolter jusqu’à hauteur de ses yeux.

Selon le décret 7 B, si la direction de Poudlard est dans l’incapacité de trouver un professeur en tant et en heure, celui-ci sera choisi par le Ministère de la Magie

Annonça l’homme en lisant son bout de vieux parchemin. Marina connaissait ce décret mais elle espérait qu’elle pourrait l’éviter. Elle ne voulait en aucun cas que le ministère de la Magie ne s’immisce dans les affaires de l’école. Cela ne faisait pas bon ménage comme on avait pu le voir par le passé. La jeune femme se racla la gorge et lui commença à parler pour la première fois de l’entrevue.

Monsieur le Sous-secrétaire d’Etat, serait-il possible d’avoir un délai pour trouver cette personne assurant les cours de Métamorphose ?

La jeune femme espérait obtenir ce délai. L’homme restait neutre. Il était impossible pour elle de voir quelconque sentiments. Il savait très bien les cacher pour que personne ne soupçonne quoi que ce soit. Il recommença à faire les cent pas. Décidemment cet homme était imperturbable. Il rangea enfin sa baguette qu’il avait sorti quelques minutes auparavant. Il la plaça dans la poche intérieure de sa veste. Peut-être avait-il peur qu’on la lui vole. Marina croisait les doigts. Il ne pouvait pas refuser sa demande. Elle ne voulait pas croire à cette perspective. Le Sous-secrétaire jeta un coup d’œil à sa montre et ouvrit des yeux ronds. Il ne s’attendait sans doute pas à une heure aussi avancé. Il commença à se diriger vers la cheminée afin de repartir. Pendant un instant, Marina crut qu’il allait repartir sans lui daigner lui donner la moindre réponse.

Vous avez une semaine ! Pas un jour de plus ! Jeudi à cette heure ci, vous aurez un nouveau professeur, soyez en certaine !

L’homme jeta de la poudre de la cheminette puis disparut dans la cheminée. L’entrevue avait été plutôt courte, ce qui n’était finalement pas une mauvaise chose. Mais elle n’avait que très peu de temps pour palier au manque de son professeur. Cela était-il faisable. En tout cas, Marina ferait tout pour que cela soit possible. La jeune femme s’assit sur sa chaise et se passa une main dans les cheveux. Elle semblait extenué. Tout ce travail l’épuisait. Elle regarda sa pile de feuilles entassées sur son bureau et décida qu’elle travaillerait demain. Elle avait bien mérité une bonne nuit de sommeil. Surtout que l’aube serait bientôt là.