« Mathéo et Jake » ...

L’esprit errant et perdu. Encore une journée rude et emplie de mauvaises choses. Les gens étaient têtus et inconscients du danger qui les entourait. Mais c’est ce qui procurait le plaisir d’autrui. Plusieurs fois Jake avait du entreprendre des solutions probablement déplaisantes aux victimes, mais cela était plus fort que lui. C’était comme un besoin, il devait assouvir sa soif pour éviter tout énervement contre des personnes qui lui étaient chères. Déjà, des bruits de couloirs disaient à son sujet qu’il n’était qu’une brute sans pitié. Et il l’était, mais il l’assumait et avait ses raisons. En fait, il se fichait pas mal de ces bruits de couloirs, de ce que les gens pouvaient dire sur lui. Cela ne l’affectait pas, car lui, savait qui il était réellement, plus que tout autre individu. Mais ce qu’il ne supportait pas, c’était que certaines personnes osent porter des jugements sur sa sœur. Il acceptait le fait que l’on veuille s’en prendre à lui, mais pas à sa sœur. D’ailleurs, celle-ci était la principale cause de son énervement. Tout au long de la journée, on n’avait cessé de lui répéter que sa sœur était une attardée. Jugement très vite envolé, dû à la réaction de celui-ci.
Néanmoins, l’après-midi avait été plus sereine et moins nerveuse. Jake avait, malgré lui, rencontré certaines personnes qui lui inspiraient de bonnes choses. Mais il ne fallait pas se faire d’illusions. Ce n’était qu’un apriori qui s’envolerait à la première critique déplaisante. Quand Jake commençait à apprécier une personne, ce n’était pas pour autant que la partie était gagnée. Il préférait de loin la solitude à la communauté. La plupart des personnes étaient inutiles et ne faisaient qu’empiéter sur sa vie. Néanmoins, Jake aimait parfois prendre du bon temps avec certaines personnes, et rares elles étaient. La plupart des personnes qu’ils rencontraient sur sa route, finissaient souvent écorchées et en mauvaises états.
Les pieds traînants sur le sol, Jake jouait avec un caillou sur le chemin du retour. Ayant pris un peu de bon temps dans le parc, celui-ci avait pris plaisir à fumer pour se détendre. Le parc était encore désert en cette période, et Jake ne s’en plaignait pas. La colère évaporée, une joie minime et rare s’emparait de lui. Il se dirigeait lentement vers sa salle commune, avec une énergie encore puissante. Premier étage, encore quatre étages à escalader, et enfin, il pourrait s’affaler sur le canapé de la salle commune, du moins si les abrutis de service n’y logeaient pas. Jake s’apprêtait à entamer le chemin pour monter encore d’un étage, quand un léger bruit l’interpella. C’était la fin de journée, et peu d’élèves trainaient encore dans les couloirs à cette heure-ci, bien trop occupaient avec leurs études. La plupart du temps, la peur d’échouer les submergeait. Adossé contre le mur, les yeux au loin, il guettait l’arrivée de l’individu encore inconnu.

- Tu es un immonde salopard.

Sourire en coin. C’était vraiment trop de compliments. Alors comme cela, Mathéo avait touché un autre point sensible de cette immonde personne. Satisfait de lui-même. Peut-être un peu trop même, c’était dans l’état d’esprit dans lequel il était. Le Serpentard ne devait pas être très bien aujourd’hui pour attendre une seule chose, de se faire frapper. Pensait-il qu’il le méritait ? Non il aimait seulement provoquer au maximum son ennemi, qu’importent les résultats.
Mathéo ne s’arrêtait pas à le critiquer simplement. Non il allait plus loin, trop loin même. Il savait pertinemment que Jill était la personne que Wood aimait le plus, et qu’il la défendrait corps et âmes. Pourtant c’était à elle qu’il avait décidé de s’attaquer. C’était elle qu’i continuait d’insulter devant le Serdaigle.

*Arrête maintenant, tu veux qu’il te défigure ou quoi ?*

Non Mathéo n’arrêtait pas. Le coup de grâce fût lorsqu’il compara la Poufsouffle à un abominable elfe de maison. Il prenait plaisir à critiquer. Il avait toujours aimé traiter les gens plus bas que terre. Mais il n’avait jamais était trop inconscient. Il ne provoquait pas à l’extrême pour être sur de se prendre une droite. Mais aujourd’hui c’était différent. Il se fichait d’avoir mal. Ca n’avait pas plus d’importance qu’autre chose. Il avait besoin de frapper quelqu’un.
Il pensait à Amber. Il imaginait sa réaction quand il lui dirait que c’est son foutu meilleur ami qui lui avait fait ça.

*Stupide immonde Serdaigle ! Frappe-moi maintenant ! Trêve d’insulte !*

Enfin il arrêta de parler pour agir à présent. Le jeune homme l’attrapa par le col pour le plaquer contre le mur plutôt brutalement. Il était vrai que la douceur ne faisait sans doute pas parti de son vocabulaire. Mathéo avait enfin ce qu’il voulait, ce qu’il attendait depuis le début. Le Serdaigle était à présent dans un état de colère extrême qu’il était obligé de se traduire par de la violence physique. Bref, Jake Wood leva son poing droit. Celui-ci atterrit sur la joue gauche du Serpentard. Il était doué ce petit. Mathéo ne se défendit pas tout de suite, comme s’il préférait souffrir un peu plus avant de faire quoi que ce soit.

*Tu es vraiment trop stupide ! Défends toi tout de suite au moins !*

Mathéo savait qu’il n’arrêterait pas maintenant. Mathéo l’avait provoqué. Un seul coup ne suffirait pas à le soulager. Le jeune homme avait vu juste. Wood avait donné un second coup, cette fois-ci, près de son œil. Il noircirait surement dans les heures à venir. Cette bagarre ne pourrait donc pas rester secrète avec des preuves pareilles. Coup ultime dans le ventre. Malgré tout les efforts qu’il avait fait pour ne pas montrer s’il souffrait ou non. Le jeune homme ne put se plier quelque peu. Une grimace apparut aussi sur son visage. Signe d’une douleur. Bien sur, atténué par le fait que Mathéo contrôle un peu ses émotions. Il ne fallait pas montrer si cela lui faisait mal. Cela lui aurait fait vraiment trop plaisir.

- Bats toi sale fils de chien ! BATS-TOI ! Je t’interdis de faire du mal à Amber ! Tu ne là mérites pas !

Un mot de trop. Il aurait du se taire. Mathéo n’aurait peut-être même pas rendu de coup. Non, il venait d’insulter son père. Si cela avait état sa mère qu’il s’était décidé d’injurier, Mathéo en aurait eu rien à faire. Mais là non. Son père était seulement la seule personne de ce monde pour qui Mathéo avait toujours eu du respect, presque de l’admiration. Mathéo n’avait même pas fait attention à la fin de sa phrase tellement les premiers mots avaient retenu son attention.
Mathéo se redressa, il leva son poing à son tour et frappa Wood au visage. Dans son poing, il y avait toute la force, toute la rage qu’il contenait en lui, toute l’aversion qu’il avait contre ce type. Il n’allait pas s’arrêter là et avoir pitié de ce pauvre mec. Lui n’avait pas réfléchi lorsqu’il avait cogné Mathéo. Le jeune homme lui mit un coup de pieds bien placé entre les jambes. Il le regardait avec dédain, avec mépris. C’était vraiment un pauvre imbécile. Peut-être avait-il tapé plus de gens que Mathéo mais cela ne voulait rien dire. Quand la haine ressort, rien n’est impossible.

-Tu te crois plus fort pauvre demeuré !

*Arrête Mathéo, tu continues ! Et il va te resauter dessus …*

D’un geste de pur mépris, le jeune homme lui cracha dessus. C’était surement l’un des gestes qui montrait à quel point les deux hommes se détestaient. Non ca ne servait strictement à rien de faire ça. Mais Mathéo ressentait quelque chose de fort lorsqu’il se vengeait de ce mec. C’était comme de la drogue, de l’héroïne à forte dose. Cela donnait encore plus de continuer. Qu’est-ce qu’il retenait le jeune homme de continuer à le frapper. Rien. Même pas sa conscience. Après tout en avait-il une ?

- Tu me fais pitié ! On t’aurait élevé parmi les bêtes, que cela ne m’étonnerais peu !

*Tu cherches les ennuies …*

Un nouveau coup de poing dans le ventre de son adversaire, comme pour le faire enrager encore plus. Pour que son retour soit encore plus fort. Les couloirs étaient déserts. Aucuns spectateurs. Tant mieux. Il y avait du bon finalement au fait que tous ces abrutis révisent. Ils pouvaient se battre au sang. Ils faisaient ce qu’il voulait. Mathéo ne voulait s’arrêter maintenant. Il provoquait sans cesse ce tarée. Il était vraiment inconscient …

- Finalement tu ne vaux pas mieux que ta pourriture de sœur !

C’était obligé. Jake s’y attendait. Moreno allait répliquer. Et heureusement qu’il adoptait ce genre de réaction, sinon certaines questions seraient venues à leur encontre. Moreno lui donna un crochet droit dans son visage. Il restait en garde, car il savait pertinemment qu’il n’allait pas s’arrêter ici. Sa joue devenait chaude, dû au coup, et cela lui provoquait de faibles picotements qu’il oubliait bien rapidement. Par contre, c’à quoi Jake ne s’attendait pas réellement était son second coup. Moreno donna un coup de pied dans son entrejambe. Ce mec n’était pas loyal, il méritait ses foudres. Jake ne pouvait nier le fait que cela faisait mal. Se pliant en deux, il protégeait ce qui lui était précieux, et souffrait en silence.

-Tu te crois plus fort pauvre demeuré !

Non, il ne se croyait pas plus fort, il l’était simplement. Jake avait probablement beaucoup plus cogné que Moreno, il avait de l’expérience, et celle-ci ne faisait que se renforcer de jour en jour. Il avait tapé à l’école, à son adolescence, et continuait sur cette trajectoire. Il s’était battu avec des enfants, des filles, des garçons, des adultes. Rien ne lui faisait peur. Il aimait se battre. Une fois, il avait même faillit taper le directeur. Non rien ne le retenait. Quand il était déterminé, c’était pour de vrai.
Dégoûté, Moreno lui cracha dessus. Jake trop préoccupait à se remettre du coup donné par Moreno précédemment, ne pouvait encore répliquer. Il tentait rapidement de se remettre, pour enfin lui redonner ce qu’il méritait.

- Tu me fais pitié ! On t’aurait élevé parmi les bêtes, que cela ne m’étonnerais peu !

Il était pathétique. Il ne savait donc que répliquer par des phrases plus stupides les unes que les autres ? Des phrases blessantes, mais surtout ayant le don de le mettre sur les nerfs, peut être déclarées sur un coup de tête.
Nouveau coup de poing. Ils étaient quittes par rapport aux nombres de coups, mais Jake n’en avait pas encore assez. Il voulait lui faire payer, pour tout ce qu’il venait de dire. Il l’avait insulté, lui et sa sœur. Il ne valait pas mieux qu’une misérable fourmi. Non. Il ne méritait même pas de recevoir les coups de Jake, mais c’était plus fort que lui. Comme si cela ne suffisait pas, Moreno renchérissait.

- Finalement tu ne vaux pas mieux que ta pourriture de sœur !

Pourriture ? C’était lui la pourriture, personne d’autre. S’il avait tracé sa route, rien de tout cela ne serait arrivé. Du revers de sa manche, Jake s’essuyait la joue et se relevait, enfin prêt à attaquer. Jetant un regard à droite puis à gauche, personne ne se trouvait aux alentours, parfait. Sans prévenir quiconque, il lui sautait dessus tel un sauvage, l’entraînant ainsi dans sa chute. Le coinçant en se mettant sur lui, il lui tenait son visage afin qu’il ne puisse plus bouger, et de son autre main libre, il lui donnait une série de crochet dans son nez, qui bientôt était en sang. Il le frappait, pour sa sœur, pour Amber, pour lui, pour tout le mal qu’il avait fait. Il n’avait que ce qu’il méritait, ses foudres. Rapidement il se relevait, et s’empressait de lui donner des coups de pieds dans son ventre, pour ne plus s’arrêter. Jake ne se contrôlait plus, non, il était dans la phase incapacité de résister. Après plusieurs coups violents donnés dans le ventre, Jake se baissait et saisissait Moreno par le col avec ses deux mains et le relevait de toutes ses forces pour ensuite le claquer de nouveau contre le mur et lui donner un coup de boule, pour enfin le laisser retomber par terre.

-C’est toi la pourriture ! Espèce de moldu au sang sali ! Ton père ne sait pas se tenir en place !

Des mots, qui auraient pu être pris au second degré, mais il n’en était rien. Jake les pensait réellement. Moreno était un pauvre type, sans intérêt. Probablement en parlerait-il à Amber, pour remplir son poste de tapette. Jake s’en fichait, il avait ses raisons. Peu lui importait, leur relation entre elle et lui avait connu pire que cela, et avait survécu. Il en serait de même.
Jake ne pensait plus. Il était obsédé par la violence qu’il pourrait exercer sur Moreno. On, aurait pu le prendre pour un sauvage, pour un être non civilisé, tellement l’envie de frapper l’envahissait. Jake regardait Moreno étalait par terre avec un mépris grandissant. Et à son tour, il lui crachait dessus, signe de haine profonde.