Ruth était particulièrement morose ce jour-là. Les cours de Botanique avaient repris mais cela ne la déranger pas vraiment. Certes, elle n'aimait pas vraiment cette matière, l'odeur des plantes l'a dérangeait assez et puis surtout, elle se méfiait de ces vils créatures surtout depuis que l'une d'elle a tenter de la manger au cours de sa deuxième année. Ok, c'était le soir et la jeune fille, curieuse de savoir ce qui se passer dans les autres serres, y était allé faire un tour. Et la Gryffondor l'avait amèrement regretté. Maintenant, elle évitait cette zone classée "danger mortel" aussi surement que la peste. Elle tapota ses doigts contre la table, lâcha un soupir et regarda autour d'elle les gens qui étaient présent dans la serre n°3, étrangement impeccable ce jour-là. Le Directeur, qui assurait aussi le cours, semblait être une fée du logis et l'idée absurde de lui demander de nettoyer sa vieille maison pleine de poussière lui prit. Elle jeta un coup d'œil vers Léna, qui semblait plus surprise qu'elle de voir Monsieur Hewlett assuré le cours. Un autre vers les deux autres occupant de la table lui firent comprendre qu'elle semblait être la seule à ne pas être étonner de le voir à ce poste. A vrai dire, plus rien n'étonner la jeune fille. Encore moins les commentaires de Tudor et Tintagel qui se faisaient déjà remarquer. C'est en tournant la tête vers le poufsouffle qui disait des trucs étranges qu'elle remarqua la présence de Swan à la table des acolytes. Ruth hallucinait. Qu'est ce qu'elle faisait là, cette nana? Oh et puis, elle s'en fichait bien! La seule personne qui avait à se plaindre c'était McMillan. Bien qu'elles soient, meilleure amie comme elles le disent, la sulfureuse Serdaigle ne devait très certainement pas apprécier. D'ailleurs, cette dernière se tenait à la table de Constance et ses amis. Aïe. La belle voulait-elle se venger? Ce fut les paroles du Directeur qui sortir Ruth de sa trompeur.

- Bien, maintenant, vous allez prendre vôtre baguette dans une main, et vous préparer à ouvrir vôtre boîte dans une autre. A trois, vous l'ouvrez et formulez le sort que j'avais effectué... Et qui est ?

Tandis qu'une élève donnait la réponse, la curiosité de Ruth fut attisée par cette boite qui contenait des Champignons Rebondisseurs ou un truc comme ça. La jeune fille sortit sa baguette, les doigts sur le bord du couvercle, soudain attentive. Petite, elle s'était retrouvé nez à nez avec un Epouvantard enfermer dans un vieux tiroir que son père avait ramené du travail quand ce dernier lui avait demandé d'aller chercher des dossiers dans son bureau. A l'époque, la créature avait pris la forme d'une faucheuse, à cause d'une histoire qu'on lui avait racontée et depuis, elle n'ouvrait plus rien sans avoir une baguette à la main. La Gryffondor leva les yeux vers son ami, Timothy. C'était cet idiot qui lui avait raconté cette horrible histoire qui lui avait fait faire des cauchemars durant des nuits. Ruth répéta avec le reste de la classe le sort avant d'ouvrir à son tour la boite. Elle mit son visage en face de la minuscule ouverte qu'elle venait de faire, la baguette passant à peine et murmura la formule. Sauf qu'au même moment, le champignon, visiblement énerver de ne voir qu'un filet de lumière fit un bond plus violent que les autres, déstabilisant la rouge et or qui lâcha le couvercle mais trop tard, la plante s'était enfuit et commençait sa fugue en passant sous la table. Rageuse d'avoir ainsi échoué, Ruth plongea à sa suite sous la table et arriva à la choper d'une main, habilité acquise à force d'entrainer le nouvel Attrapeur de l'équipe. Victorieuse, elle se redressa ... et se cogna la tête contre la table laissant échapper un "Aie" retentissant. Une main derrière la tête, l'autre tenant fermement le champignon, elle reprit sa place avec une grimace. Décidément, elle n'avait pas de chance. Immobilisant la plante une fois pour toute avec le sortilège, la rouge et or fit un sourire à ses compagnons qui l'a regardaient avec de gros yeux... Enfin surtout Pat, qui n'était pas habituer à voir la jeune fille dans cet état. Contrairement à elle, Mathéo Moreno semblait lui avoir carrément perdu l'objet du cours. Et évidement, Jake Wood ne se gênait pas pour le rabaisser. Décidément, le Serdaigle l'intriguait et ne se gêna pas pour le fixer tandis que ce dernier continuait sa bataille verbale avec Moreno surtout que le Directeur les informa qu'ils devraient faire le travail ensemble. Elle n'avait toujours pas résolu le mystère qu'était le jeune homme ni même la raison pour laquelle il était venu lui parler l'autre jour. Mais qu'est ce qu'il lui voulait bon sang? La jeune fille se sentit soudain mal à l'aise. Il valait mieux qu'elle se méfie de lui, qui sait quel jeu il joue réellement?

-Quooooooooooooooooooooooooi? Il veut qu'on disséquer ses trucs? Et rendre un devoir sur leur anatomie? Il aura dû rester à son poste de Directeur Hewlett, protesta Pat avant de rajouter très galamment à Léna, mais si tu ne veux pas salir tes mains, je peux le faire pour toi Léna.

Tim et Ruth échangèrent un regard complice avant de rire dans leurs barbes, s'apprêtant à torturer ses pauvres champignons hallucinogènes qui n'ont rien demandé à personne. Paix à leurs âmes. Au moment où la jeune fille s'apprêtait à couper la plante en deux, un papier atterrit sur leur table. Cherchant le coupable des yeux, elle se saisit du bout de parchemin, maudissant les élèves qui jetaient leurs détritus partout avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'un message, qu'elle déplia en vérifiant que le professeur regardait ailleurs.

-Psssssst, siffla-t-elle à l'attention des autres rouges et ors, regardez ça! "Kiwi-fesse t'as déçu? Allez-viens, allez-viens, grand Roux-sage chante "Saturday night fever" on the Salade de Question-Bitch! Murène-nique, Arbre-à-colle, Freedom" signé le "Trio palatin". Alors?

-C'est quoi que ce charabia? C'est William qui a écrit ça ou quoi? murmura Tim, perplexe tandis que Pat leva les yeux au ciel, avant de traduire.

-Ça signifie juste qu'une fête se prépare samedi soir au Stade de Quidd, c'est tout!

-Au stade?! Ils n’auront pas intérêt à abimer le terrain, râla Ruth avant de se tourner, tout sourire vers Léna: Alors, qu'est-ce que tu en penses, ça pourrait être cool, non?

*Au moins ça me changera un peu les idées. Et qu'avec un peu de chose j'arriverai à coincer Klaus pour pouvoir lui parler...*

Ruth rangea prestement le bout de parchemin et s'attela à la découpe, lançant un air innocent au professeur Hewlett qui passait à leur table pour voir s'ils n'avaient aucuns problèmes. Maintenant que son champignon ne risquait plus de prendre la poudre d'escampette sous la table, la jeune fille n'avait plus aucuns problèmes... Ou presque.

Un être normalement constitué n'aurait apprécié que modérément la nouvelle décoration de la serre, mais un jeune sorcier de l'espèce de Lorcan se devait d'être particulièrement émerveillé et sensible à l'idée de faire cours de Botanique, sa matière adorée, dans cet endroit.
Lorcan était tel qu'il sautillait partout, en s'arrêtant parfois près d'une fleur pour sentir son doux parfum - et activer son allergie - ou pour lancer des exclamations exaltées.
C'était le premier à rentrer en classe, donc le premier à s'installer, et il avait choisi une table près de la baie vitrée d'où l'on avait une vue imprenable sur les plaines verdoyantes de Poudlard, et cela changeait grandement des montagnes de la tour des Serdaigles.
Il autorisa Johar Goldstein à s'asseoir à la table, il connaissait ses parents qui avaient été à Poudlard dans les mêmes années que sa mère, et leur fils était assez intelligent pour savoir que Lorcan Scamander possédait de grandes prédispositions dans l'art des plantes... Bien entendu Lorcan n'était pas assez vif pour comprendre l'intérêt soudain de son camarade, en fait il acceptait tout le monde tant que la personne ne ressemblait pas trop à un certain élève de sa Maison qui prenait son pied à lui faire du mal sans aucune raison.

Le Directeur de Poudlard lui-même allait assurer le cours, un homme bienveillant, mais qui ne pourra jamais égaler le grand Albus Dumbledore, par manque d’expérience et de rigueur, selon son père.

- Il a été rétrogradé ? s'interrogea-t-il innocemment en suscitant un certain scepticisme de Johar, avant que la table ne se compléta intégralement.

- Coucou Rebecca, adressa-t-il à son homologue préfète, avec un petit sourire amusé.

A trois tables de la leur, Laszlò Tudor et Tibus Tintagel ouvrirent par inadvertance la boîte de celui-ci, suscitant un léger applaudissement et petit rire diverti de Lorcy, avant qu'il ne s'arrête d'estoc lorsqu'il fit attention à la chose qui en sortit.

- Nom d'un lama des Andes, comme c'est trop mignon ! s'exhala-t-il en rejoignant ses mains sous son menton.

Le petit champignon fut vite arrêté dans sa course folle par le professeur Hewlett.

Lorsque ses camarades s'étaient pratiquement tous tût, on leur donna des instructions et tout le monde se mit à la tâche d'immobiliser son Champignon Bondissant.
Il fut le premier à réussir à figer le sien, et en profita pour le gracier de chatouillis, complètement ahuri par le charme pittoresque du végétal.
Lorsque Johar s'occupa de la grosse fille vulgaire qui se trouvait à sa gauche, il entraperçut rapidement le changement de boîte qu'effectua Constance, mais fit mine de n'en rien savoir sur le sujet, comme elle lui indiquait par un doigt sur la bouche. Lorcan rabaissa donc ses yeux clairs sur son nouvel amien le caressant comme un chat maléfiqueet en écoutant distraitement ce qui se passait autour de lui. Il eut un élan d'affection pour Mathéo, lorsqu'il libéra son champi, mais s'horrifia lorsque Jake Wood assassina le sien. Il détourna rapidement son regard humide sur sa table, une fois de plus.
Comment Amby pouvait être amie avec un tueur ?

- [...] disséquer [...]

Lorcan resta longtemps circonspect, les yeux dans le vide et le coeur battant, tandis qu'il entendait Johar prononcer le sortilège de découpe sur son champi.

- NON ! s'époumona Lorcy lorsqu'Enora Valentine lui demanda s'il avait besoin d'elle.

Il serra Potter contre sa poitrine en se détournant férocement de sa voisine.

- PERSONNE NE LUI FERA DE MAL.

Tous les élèves de la table le fixait avec des gros yeux.

- Ecoute, Lorcan, c'est qu'une pl-, commença Goldstein avec son air si sérieux.

- NON, répéta-t-il en pleurant à moitié. Une plante... qui bouge... et pense... n'est pas... qu'une plante.

- Bon, bon, tu peux faire équipe avec moi, lança Johar, apparemment soucieux d'être la cause des pleurs de Lorcan, mais celui-ci sembla encore plus rebuté, sous sa masse de cheveux couleur paille.

- Je ne ferai pas équipe avec un tortionnaire ! Regarde ce que tu as fait ! lui reprocha-t-il en désignant le champignon décapité, baignant dans son sang -euh dans son jus de champignon. Tu as pensé à sa famille, hein ?!

Son camarade se retint poliment de rire et se détourna vers Constance qui semblait trépigner sur sa chaise, imitant Enora, avec un rire des plus agaçants et agitant un petit papier dans sa main.

- Hihihihihi !

Mais leur directeur, apparemment interloqué par le bruit de leur table, commença à se détacher progressivement de celle où il était pour se rapprocher de la leur.

- Donne ça ! lança Johar en arrachant des mains de sa voisine le morceau de parchemin pour le lire rapidement avec un haussement de sourcil.

Il le posa sur sa table, mais Lorcan, attisé par la curiosité du mot, le lu à son tour.

- Calmez-vous, il arrive, chuchota Goldstein en feignant d'étudier la moitié du cadavre de son champi.

Bizarrement, le mot devait être en cohésion avec le cerveau de Lorcan, car il assimila à la première lecture son sens.

- Monsieur Scamander ? dit Hewlett en tendant sa main, un sourire cependant amusé aux lèvres.

Sous la surprise d'avoir le directeur à ses côtés et l'implosion cellulaire qui prenait source dans le choix décisif entre sauver la fête de ses camarades ou sauver sa peau, il fourra le parchemin dans sa bouche, et leva des yeux embués de regrets sincères sur son professeur qui afficha une mine déconfite. Il pointa sa baguette sur le jeune homme qui se couvrit de ses deux mains machinalement.

- Papyrus Erecto, prononça calmement Hewlett, et Lorcan cracha le parchemin avec des spasmes au ventre. Il pointa ensuite sa baguette sur le papier mouillé cette fois-ci : Impervius.

Lorcan se crispa, ses bras entourant sa taille, avec les joues flamboyantes d'un targaryen.
Le directeur avaient des sourcils froncés qui signifiaient clairement qu'il était vexé et déçu de ne rien comprendre à ce charabia, et par dépit le lança dans la corbeille.

Kieran s'apprêtait à couper son champignon quand une voix féminine l'interpella dans un malicieux murmure.

-Dis donc Kieran, tu es bien calme aujourd'hui pour une fois!

Kieran faillit se pouffer de rire à ces mots. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il s'imaginait qu'elle faisait référence à leur dernière matinée de folie au parc. Enfin Rebecca pouvait bien parler d'autre chose aussi. Il est vrai qu'en général il aimait bien prendre la parole. Et dans ce cours avec ce prof il ne risquait rien à engager une conversation. Mais bizarrement il n'avait toujours pas prononcé un mot. Heureusement que la belle Préfète en face de lui l'avait réveillé de sa torpeur momentanée.
Souriant d'un air séducteur, il allait lui répondre mais attendit d'abord qu'elle termine sa brève altercation avec Conny.
Des chuchotements euphoriques raisonnèrent tout à coup dans un sourd bourdonnement tout autour de lui. Quelque chose venait de se passer mais il ignorait quoi. La Serdaigle ayant fini de donner un semblant bout de parchemin à sa voisine, reporta ensuite de nouveau son attention sur le Préfet.

-Si tu viens à cette soirée, commença Rebecca tandis que Kieran se demandait bien de quoi elle parlait,et que tu n'as pas ton harem autour de toi, je crois que tu ne le regretteras pas.

Hum une charmante proposition. Le problème c'est qu'il ne voyait pas de quelle soirée elle parlait.

-Je suis vraiment ravi mais un truc m'échappe ...

Kieran s'apprêta alors à lui demander à voir aussi le mot qui mettait la salle en émoi mais c'était sans compter sur les hurlements désespérés de Lorcan qui se cachait de ses voisins, serrant comme un enfant à qui l'on voulait prendre son jouet, quelque chose...

*Qu'est-ce qu'ils lui veulent à Lorcynou?*

-PERSONNE NE LUI FERA DE MAL.

-Ecoute Lorcan c'est qu'une pl...

Le champignon!
Noooon! Décidément ces camarades manquaient vraiment de délicatesse! Quand on était devant Lorcan, il fallait réagir comme lui et essayer de le comprendre au mieux...
Et Johar qui essayait de rattraper le coup en lui demandant s'il voulait faire équipe avec lui...

-Je ne ferai jamais équipe avec un tortionnaire! Regarde ce que tu as fait! protesta le pauvre garçon en désignant avec angoisse le champi de son camarade coupé en deux.Tu as pensé à sa famille, hein?

D'accord les réactions parfois inattendus du garçon pouvaient en surprendre plus d'un, mais il n'y pouvait rien Lorcy, il était comme ça. C'est ce qui le rendait si attachant.
Du coup, ça énervait le Serpentard d'entendre les autres rires comme des pies ou essayant de dissimuler leur rire... Pour Kieran, ça lui faisait carrément de la peine de le voir dans cet état. Pauvre chou. Le monde était cruel envers lui.

-Donne ca! ordonna Johar aux demoiselles qui gardaient le bout de papier donné par Rebecca.

Sauf que le professeur, alarmé par les cris bouleversés de Lorcan, se dirigeait maintenant vers leur table.
Johar posa précipitamment le parchemin. Kieran remarqua alors les yeux avides de curiosité de son petit protégé qui se saisissait du mot.

-Monsieur Scamander? appela-t-il en tendant sa main, un sourire amusé etirant ses lèvres.

Pris de panique, Lorcan se mit à engloutir comme un hamster le papier sous le regard effaré du directeur et des voisins du jeune homme à la table. Assurément, le mot ne devait pas être un simple et banal mot sans importance pour avoir réagi comme ça.
Lançant le sort approprié, Hewlett arracha de la bouche de Lorcy le parchemin avant de prononcer un "Impervius" pour tâcher de lire de quoi parlait le mot. Malheureusement pour le directeur, il paraissait ne pas avoir compris et jeta le papier à la poubelle, vexé.

-Deux secondes Rebecca, faut que je comprenne un truc... chuchota Kieran en se penchant en arrière, baguette à la main.

Kieran profita du dos tourné du directeur pour lancer un accio discret vers la corbeille pour enfin lire.

*Ah ok... Oh oui, génial!*

Adossant un bras sur le dossier de la chaise, prenant ainsi la pose, il se concentra enfin sur Rebecca.

-Oui, donc maintenant que je comprends mieux l'effervescence de la salle, j'accepterai volontiers ton offre. A condition, bien sur, que tu me réserves une place dans ton carnet toi aussi,murmura-t-il sur un ton charmeur et enjoué.

Son attention se porta ensuite sur Lorcan qui s'était replié sur lui-même sous l'effet du sort. Pauvre Lorcymimi.

-Lorcy, ca va? T'as besoin de quelque chose? Ton champi va bien? demanda-t-il inquiet.
Oui, ok il allait passé pour un gros bisounours comme ça mais tant pis. Il s'en foutait un peu. Et puis ces voisins n'allaient pas reprocher au Préfet de s'inquiéter pour Lorcan. Au contraire, vu qu'il s'agissait quand même de leur condisciple et de la même maison qui plus est donc. Sans doute allaient-ils être juste un peu surpris que Kieran s'inquiéte autant pour lui...

Une journée banale, comme les autres. Assis à une table près de la fenêtre, la tête appuyait contre son main, à moitié affalé sur la table, les yeux mis clos, ronflant doucement. Fort heureusement, il n'était pas le seul. L'histoire de la magie pourrait une matière intéressante voir même marrante étant donné que c'était un fantôme qui l'enseignait sauf que... non. Mr Binns était un véritable somnifère et toute la classe était dans un état second, prenant des notes de temps en temps car le fantôme avait appuyé au début de l'heure que le sujet actuel du cours risquait de tomber aux ASPIC's car cela faisait 738 ans que les élèves ne l'avaient pas eu. Cela dit, il sortait le même refrain pour tous les sujets. Deux trois bâillement retentirent dans le silence soporifique de la pièce quand la sonnerie retentit enfin, faisait sursauter les élèves. L'un d'eux tomba même de sa chaise mais personne ne rit, beaucoup trop endormit et son voisin l'aida à se relever. Les élèves quittèrent d'un pas trainant la salle de classe sous les recommandations de leur professeur. Des soupirs et des protestations se firent entendre quand le souvenir leurs revient qu'ils devaient maintenant se rendre en Botanique. La matière, abandonner, avait finalement repris car malgré tout, elle serra aux examens. Il fallait maintenant descendre toutes les marches, les étages. Les mains dans les poches, les yeux bouffis, Aaron arriva au troisième étage quand quelqu'un vient vers lui, l'air moqueur.

-Toi, tu devrrrrais arrêter de te montrrrer trrrop sérrieux, ça brrrise ton charme, répliqua Ludwig, l'air nettement plus réveiller que son compagnon. [oui je joue encore avec la nourriture morte <_< ♥]

-J'ai révisé toute la nuit figure toi! A cause de Pat. Il veut épater une fille à ce que j'ai compris, répondit-il avec un sourire fatigué avant de conclure dans un bâillement interminable à lui décrocher la mâchoire: M'enfin!

Suivant le flot d'élève, Aaron passa la Grande Porte, le nez en l'air. Il faisait particulièrement bon, alors, autant profiter de cette journée quand les cours seront enfin finis! Mais pour cela, il allait devoir survivre à l'atmosphère étouffante des serres de Poudlard. Ainsi fut-il très surpris de constater que la fameuse serre dans laquelle les cours avaient lieu était totalement différente de d'habitude. Les tables étaient en carré et le Gryffondor eu la désagréable impression de retourner en primaire et de voir la vieille madame Martin surgir de derrière la porte. Il s'installa donc à une table avec réticence, jetant des regards dans les moindres recoins de la serre sans rien voir de suspect. Le jeune homme commence donc à sortir son livre de Botanique de son sac avec une plume et un bout de parchemin, tout en jetant un regard curieux vers la boite devant lui quand quelqu'un s'installa à côté de lui.

-Coucou Aaron. Aujourd’hui je reste avec toi pour ce cours, ça ne dérange pas au moins? déclara Amber sur un ton innocent.

Un grand sourire orna les lèvres du Gryffondor, plus qu'heureux de revoir sa demi-belle-sœur. D'ailleurs, il cherche son frère des yeux, qui se trouvait à quelques tables de là. Le jeune homme allait faire une crise s'il les voyait ensemble mais Aaron s'en fichait, bien au contraire, cela l'amuser au plus haut point! Soudain, le professeur Hewlett se présenta face à eux. C'était donc lui qui faisait le cours? Lewis espéra que son prof était plutôt bon en Botanique car le Gryffondor comptait sur cette matière dans laquelle il était plutôt doué pour se rattraper à ses examens de fin d'année. Il remarque soudain qu'Amber était en train de rire. Clignant les yeux d'un air stupide, il s'interrogea sur sa soudaine hilarité. Il n'avait pourtant encore rien fait!

-Bon maintenant, vous allez prendre votre baguette avec une main.

Mince, le professeur Hewlett donnait des instructions. Se saisissant de sa baguette, il écouta attentivement le professeur. Un simple Putrificus Totalus suffisait pour immobilier les Champignons Bondissants, rien de bien compliquer en soit. Pourtant, il semblerait que certains élèves eurent déjà trouver le moyen de perdre l'objet de l'étude, dont son jeune frère, Mathéo, qui semblait avoir eu une fois de plus un trop plein d'intelligence. Soupirant, Aaron immobilisa son champignon d'un simple coup de baguette, admirant la plante par la suite. Et vu le regard rayonnant de sa Préfète, il comprit qu'elle aussi avait réussi du premier coup et semblait très satisfaite. Son sourire rayonnant réchaufferait le cœur de n'importe qui.

-C'était à qui ça? demanda-t-elle en voyant un champignon poussait sous leurs nez.

-Le champignon de Moreno, pourquoi?

-Non non mon mignon, reste ici. Viens voir papa!

-Tu vois je te l'avais dit, déclara Aaron d'un air résigné tandis qu'Amber éclata de nouveau de rire.

Le rire frais de la jeune femme était contagieux et malgré lui, Lewis éclata à son tour de rire, tandis que le Directeur réprima Mathéo sans pour autant le gronder pour avoir perdu un champignon. Si ça avait été un autre professeur, les choses ne se seraient très certainement pas passer comme ça, pensa Aaron, l'avantage d'être son propre patron peut être. Soudain, le jeune homme remarqua que sa voisine semblait soudain soucieuse. En effet, Jake Wood s'en prenait à son frère, se moquait de lui. Une bouffée de colère le submergea. Pour qui ce type se prenait-il? Certes, Aaron n'hésitait pas une seule seconde pour ce qui était de descendre son frère mais il ne restait pas pour le moins protecteur envers son cadet et il n'appréciait pas vraiment la façon dont ce Serdaigle traitait son frère. De plus, Hewlett eu la bonne idée de mettre les deux ennemis ensemble. Aaron était plutôt sceptique à savoir si oui ou non ça changerait quelque chose.

-Je me demande si ça marchera entre ses deux têtes brûlés... Je connais trop Jake, il ne s'adoucira pas si facilement...

Aaron soupira de nouveau tandis qu'il roula le champignon entre ses doigts. Il avait oublié que ce Wood était aussi le meilleur ami d'Amber. Et heureusement pour lui, sinon, il serait depuis longtemps aller lui demander des comptes. Parce que en plus de s'en prendre à son frère pour un oui ou pour un non, il avait entendit dire qu'il était proche, d'une certaine manière, d'Athalie Duchâteau. D'ailleurs, cette dernière était à la même table que les deux énergumènes, ce n'était donc pas une preuve?! Énervé, il n'écouta qu'à moitié le directeur leur annonçait qu'ils allaient devoir disséquer les champignons, ce qui sembla en traumatisait plus d'un, dont Lorcan Scamander. Et Amber semblait-il, soudain terroriser ce qui tira un sourire à Aaron. Décidément, il adorait cette jeune femme.

-Bon... euh... On fait ça ensemble Aaron? Chuchota Amber à l'oreille de son voisin. Ce n’est pas que je ne maitrise pas le sort et que j'ai besoin d'un aîné pour m'aider hein mais... tu vois...

Pour toute réponse, Aaron lui fit un clin d'œil. Amber était une fille douce, incapable de faire du mal à quelqu'un, voir même à quelque chose. Et pourtant, elle était Batteur de l'équipe des Gryffondors, ce qui était plutôt surprenant. Venant de Ruth qui aimait bien chercher la bagarre, c'était assez normal de la voir à ce poste, mais la Préfète! Celle dit, elle se débrouillait comme une lionne et les deux filles formaient une fine équipe.

-Bien sûr! Passe-moi la bête féroce, je m'en occupe.

Il commença donc à couper le champignon d'Amber quand cette dernière attrapa un bout de papier tombait sur leur table. Elle le lut mais ne sembla pas comprendre ce qu'il y avait marqué dessus. Curieux, Aaron se pencha quand justement la rouge et or lui tendis le mot, complétement déboussoler.

-Oh mon Dieu. La honte. Attends avant de dire oui pour couper le champi... Euh... Ne le dis à personne. Je ne comprends pas trop ça Aaron, explique moi par pitié, supplia la jeune fille encore plus désespérée chuchotant toujours et en tendant le mot.

Intéresser, Aaron se saisi du mot et le lu à son tour. Évidemment, étant un vieil habitué, il comprit tout de suite le sens de ses mots. A une table un peu plus en arrière, il remarqua Pat en charmante compagnie entrain de traduire lui aussi le texte pour Ruth, qui semblait ne pas avoir tout compris et encore moins son voisin, ce qui fit rire le rouge et or avant de répondre ensuite à son amie

-C'est simple, Amber. Il va avoir une fête samedi soir sur le terrain de Quidditch pour rattraper le fiasco de la Kermesse. Tu en penses quoi? Tu seras de la partie?

-Monsieur Scamander ?

Le Gryffondor tourna les yeux vers le directeur qui s'était diriger vers la table presque entièrement constituer de Serdaigle, Lorcan semblait absolument vouloir sauver le champignon d'une mort certaine. Décidément, il était d’une naïveté ce type. Le préfet semblait avoir quelque chose dans la bouche et Aaron soupçonna que la table venait elle aussi de recevoir le mot. Et quand le Directeur lança un sort vers l'élève pour récupérait le mot, le rouge et or pâlit. Si jamais le professeur Hewlett comprenait de quoi il en retournait, ils pouvaient dire Adieu à la super fiesta qui se préparer. Fort heureusement, visiblement contrarier, l'homme ne comprit pas un mot du bout de papier qu'il dû jugeait sans importance car il le jeta à la poubelle. Se calant contre sa chaise, poussant un soupir de soulagement, Aaron entreprit finalement de disséquer son propre champignon tout en souriant à Amber tandis qu'il lui rendait sa plante.

-Tu vois? Tu n'as pas été la seule à ne pas comprendre ce mot.

Quel épouvantable moment Lorcan devait subir... Amber depuis le début avait remarqué de loin ce qui se tramait à la table du Serdaigle. Le pauvre essayait tant bien que mal de protéger son champignon. Et ses amis tentaient de le raisonner en vain. Amber était si triste pour lui, ça devait être si dur de devoir faire cette dissection, encore plus que ça ne l'était pour elle c'était certain. La demoiselle aurait tant aimé le rassurer et le calmer, voler au secours de son homologue Préfet si fragile. Cependant elle ne pouvait pas, on était en cours... Et se lever pour aller le voir n'était pas une bonne idée.
Donc elle resta à son plus grand regret, assise bien sagement à sa place. Aaron venait d'ailleurs d'accepter de s'occuper de sa mini créature, lui faisant un clin d'œil, ce qui fit sourire Amber. La Préfète adorait Aaron, il était galant à sa manière, ce qui l'amusait beaucoup.

"Bien sûr! Passe-moi la bête féroce, je m'en occupe" avait-il répondu tandis que la jeune fille s'esclaffa discrètement.

Elle était vraiment ravie d'être avec lui, ça faisait longtemps qu'elle désirait passer un cours en sa compagnie. Et justement, Amber était tombée sur le meilleur cours pour profiter de son "demi-beau-frère". Une appellation intime qu'ils s'étaient donné entre eux pour s'amuser, un soir en salle commune. Mais qui bien sur restait secrète. Si Mathéo le savait, il les prendrait sûrement pour des bisounours déséquilibrés...

Retournons maintenant à ce fameux mot qu'elle n'arrivait pas à comprendre. Aaron éclata d'abord de rire après l'avoir lu, ce qui mit mal à l'aise Amber.

*Rho ça n'est pas de ma faute aussi... *

Aaron entreprit donc de lui dire deux fois. Bien sûr qu'elle allait y participer! Pour rien au monde Amber ne manquerait un évènement pareil. Évidemment qu'elle était sérieuse et décidée quand à réussir ses études et tout le reste. Mais Amber savait aussi s'amuser, il fallait tout de même profiter de la vie et en jouir au maximum!

-Mais bien su...commença-t-elle toute joyeuse avant d'entendre le professeur interpeller un éleve.

-Monsieur Scamander?

Malheur! Lorcan avait récupéré le mot lui aussi et semblait maintenant en mauvaise posture. Comment allait-il s'en sortir? Si le professeur découvrait ce que le trio avait prévu, la fête tomberait à l'eau. Et il ne fallait surtout pas! Amber la voulait cette soirée, elle voulait s'amuser, et laisser ses soucis de côté le temps d'une nuit de folie.
Elle regardait, inquiète, la réaction du Serdaigle.

*Dans la bouche? Mais il est fou Lorcychou!*

L'innocent venait d'engloutir le papier, le regard navré à travers ses yeux bouffis vers le professeur qui restait sans voix. Amber observait la scène dans un regard effaré. Malheureusement, ce n'est pas ça qui arrêta le directeur... Bien décidé à voir le parchemin, il le récupéra grâce aux sorts appropriés et put donc lire, devant les regards affolés de la classe. Tandis que la jeune fille poussa un petit cri involontaire en mettant sa main à ses lèvres, serrant l’avant-bras d'Aaron de son autre main.
Soulagement général lorsque Hewlett jeta le mot à la poubelle, arborant une mine déçue. Apparemment il n'avait pas saisi le texte aussi.
Retombant sur sa chaise en soupirant, Aaron déclara à Amber tout en disséquant à sin tour son champignon.[/i]

-Tu vois? Tu n'as pas été la seule à ne pas comprendre.

Heureusement pour la Préfète! Sinon elle se serait sentie encore plus ridicule.
Joignant ses mains dans un élan d'euphorie comme une gamine a qui l'on venait de proposer de se rendre à un parc d'attraction, elle s'anima toute pétillante:

- Vivement samedi Aaron, j'ai tellement hâte,murmura-t-elle dans un regard pétillant de bonheur. Bon! On doit faire quoi maintenant?demanda-t-elle ensuite gaiement.

Cette nouvelle venait vraiment d'egayer la journée d'Amber. Elle en oubliait presque sa tristesse dû à sa récente dispute avec Mathéo. Au moins ce samedi, elle pourrait se divertir un peu et passer un excellent moment. C'est sûr qu'elle ne s'en priverait pas.