Rappel du premier message :

Tout le monde le savait. De petites affiches mentionnant la date limite de réception des articles pour la prochaine édition avaient été placardées dans tout le chateau... Et nous étions samedi matin, jour de sortie, donc.

L'habituel élève affublé du même masque de hockey que Jason (vous savez, dans ce film d'horreur moldu ?) faisait avancer son chariot chargé de journaux dans l'allée centrale de la Grande Salle, entre les tables bien remplies. Aussitôt, de petites mains agrippèrent des piles de parchemin, se les passant, courant, hurlant, le protocole habituel, oui... Et très vite, rires, quolibets, cris de colère, voire même des pleurs retentirent dans la Grande Salle. Son charriot vidé, le mystérieux élève le ramena dans sa mystérieuse salle de rédaction...

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*Bieeeeen !! Bien joué beau-gosse !*

Kieran s'était affalé sur un Serdaigle de la table voisine sous la force de son coup de poing, et Lasz' était assez fier de lui avoir éclaté la lèvre. Furieux, il s'apprêtait à quitter la Grande Salle, mais le Serpy ne lui en laissa pas le temps : il se jeta sur lui à son tour, lui rendant son coup avec précision, avant de le prendre par le col pour l'étaler sur la table - Lasz' sentait du café le brûler en même temps qu'il imprégnait le dos de sa chemise. Il fut retenu dans la poursuite du fight par le flot de paroles que Kieran lui lança à la figure.

- Je peux savoir ce qu’il te prend Lasz’ ? Tu laisses tomber Athalie pour Constance avant les vacances de Noel, et après tu t’étonnes que celle-ci te quittes et va voir quelqu’un d’autre ?

*Hein ? Mais c'est quoi cette histoire avec Constance, bordel ?!!*

- Mais t’es qu’un véritable crétin ma parole ! Le mec, il a pas été capable de s’en occuper et après il se défoule sur quelqu’un ! Je te signale mon cher ami, qu’il n’y a rien entre Athalie et moi si ça peut te rassurer ! Nous sommes simplement amis… Elle était juste venue me voir parce qu’elle avait besoin d’une épaule sur qui s’appuyer. Evidemment ça ne pouvait pas être toi cette épaule puisque j’imagine que tu es la cause de sa tristesse ! Tu sais quoi ? T’as bien de la chance qu’elle t’aime encore...

*Elle m'aime encore ?! Arrête de te foutre de moi mec. Elle a embrassé cet imbécile de Lewis. ET Schwartz. Devant moi.*

- ... et que je t’apprécie quand même assez, parce que sinon je te jure que je t’aurai défiguré.

- Tu crois vraiment que t'aurais le dessus, Kiki ? Siffla Lasz' entre ses dents, tendant son bras en arrière pour répliquer.

- Mais vraiment je sais pas ce qui me retient de…

Kieran s'apprêtait lui aussi à frapper, mais une voix féminine tenta de leur faire entendre raison...

- Vous êtes fous ou quoi ? Tu crois que ça servirait à quelque chose de le taper. Tu crois que tu peux te sentir mieux en usant de tes poings… Arrêtez, maintenant !

Rebecca McMillan. Malheureusement, elle était de ces filles à voix sexy typique des films d'actions moldus qui donnaient encore plus envie aux mecs d'étaler leur virilité bestiale, et le poing de Lasz' était sur le point de partir à nouveau, quand une toute autre voix, bien plus déstabilisante, se fit entendre :

- Ça suffit !

Il tourna la tête dans sa direction, retenant une nouvelle fois son bras. Dieu, qu'elle était belle, même en colère, même en larmes, elle lui aurait fait un fuck, il l'aurait toujours trouvée sexy. C'était pas humain.

- Par pitié, arrêtez ! Je suis... vraiment... désolée.

Elle disparut de son champ de vision, et, apparemment, de la Grande salle également. Lasz' repoussa assez brutalement Kieran, histoire de se relever. Il ne comptait pas poursuivre ce combat, mais il lui jeta un regard noir, lourd de sens.

- Si tu ramènes le moindre soutif de Thalie au dortoir, je te jure que je le planquerais à un endroit où il ne te quittera plus.

Saisissant le journal qu'il n'avait pas encore pu lire, il quitta la Grande Salle à grands pas, afin de changer sa chemise dégoulinante de café et autres choses non identifiées.

- Tu peux m‘expliquer ça ?

Alice tourna la tête en direction de la voix cristalline empreinte de colère qui venait de résonner dans son oreille. Une Amber miniature. Elle n'avait jamais fait attention à elle auparavant... Elle ne savait pas que son amie avait une petite soeur. Incroyable lacune, mais pas si étonnante : la vie des autres ne l'intéressait pas.

La jeune fille brandissait l'article qui les accusait d'être en couple sous le nez de sa soeur. Alice poussa un profond soupir, et ne put s'empêcher de lancer un regard profondément agacé à la petite.

- Tu vas sans doute me dire que ce ne sont que des mensonges et que je devrais te croire car tu es ma petite sœur, dans ce cas-là… Si tu nies cet article alors montre-moi ton bras. Et les deux, plutôt. Si tu ne veux pas les montrer alors, c‘est suspect.

La Serpy continuait de la fixer d'un air désapprobateur. Secrètement, elle espérait qu'Amber s'était bien soigné le bras - elle même portait encore des traces. Si ce n'était pas la véritable marque des ténèbres, c'en était une très forte allusion... Amber répondit d'un ton amusé qui la rassura immédiatement, et elle se tourna à nouveau vers le journal ouvert, écoutant les deux soeurs d'une oreille, tout en massacrant consciencieusement son troisième toast avec son couteau à beurre.

- Voyons ma chérie… comment peux-tu croire à ce qu'ils racontent, toi qui a toujours été inintéressée par ce genre de choses… Tu préfères prêter attention à un vulgaire journal plutôt qu'à moi ? Moi ta sœur ainée ? Bon... Voilà.

Alice jeta un regard en coin sur les avant-bras d'Amber. Plus une trace. Retour au journal, évoquant un baiser d'Athalie à l'ex de Lud.

*Pauvre d'elle, voilà qu'ils la traitent comme moi, à la voir en couple avec n'importe qui... Depuis quand ce genre de choses te touchent ? Détrompe toi, je m'en fiche complètement. Arrête de commenter la moindre chose qui me passe par la tête.*

- Alors ? Tu es satisfaite ? Tu ne me fais plus confiance au point d’avaler toutes ces idioties maintenant, c’est ça Hermia ?

*Note à moi-même : la mini-Amber s'appelle Hermia, et il faut s'en méfier.*

Elle allait de nouveau tourner la page, quand une bruyante exclamation lui fit relever la tête, presque comme un réflexe.

- KIERAN N'A RIEN À VOIR LÀ DEDANS !

Athalie Duchâteau, qui hurlait sur Ludwig, qui la regardait d'un air arrogant et ennuyé.Il lui avait dit une fois qu'il ne la supportait pas... Sans doute l'avait-il provoquée, en vengeance à cet éventuel baiser à Aaron relaté dans le TDP. Ça lui ressemblait assez...

*Quoi ?!*

La Serpy venait d'embrasser le bulgare, remettant en question l'avis d'Alice sur les articles du journal... Avant qu'elle se rappelle que la vie d'Athalie l'indifférait totalement... Avant que la jeune fille n'aille s'installer sur les genoux de Kieran O'Farrell pour y pleurer... Pathétique. Déshonnorant. Garder une expression blasée.

*Ils sont... Ils sont officiellement en couple ? Serait-ce de l'agacement que je ressens dans tes pensées, Alice ?... Peut-être, et alors ? Je ne compte pas renoncer à nos confrontations à cause d'elle... Qui a dit que tu devais te plier à ce genre de conventions ?... D'autant qu'avec sa réputation, ça m'étonnerait qu'il soit contre... Il n'empêche que je n'aime pas partager mes... distractions.*

Voilà que Lasz' débarquait... Ce n'était pas bon pour O'Farrell. Il avait gardé toute sa puissance d'ancien batteur... S'ensuivit une drôle de bagarre entre les garçons, et Alice reposa son regard blasé sur son journal, se désintéressant de la situationquand une Serdaigle s'interposa. Passant à l'article suivant... qui mentionnait son amie. S'intéressait-elle vraiment à ce pédant de Moreno ? Elle se retourna vers son amie, sa petite soeur était encore là, ce qui l'agaça. Elle n'avait pas envie de parler à quiconque d'autre qu'Amber...

- Amber... Je ne voudrais surtout pas paraitre impolie, mais j'aurais aimé te parler... En privé.

Sourire d'excuses à la petite Hermia, son doigt négligemment posé sous le nom de Moreno, en espérant que son amie comprenne le message...

Soit il le faisait exprès de ne rien comprendre, soit il n’avait pas conscience de ce qu’il avait fait… Mais si c’était le dernier cas il était vraiment attardé. Ce qui est sûr, c’est que Lasz’ était prêt à contre attaquer.

Sur le point de continuer leur altercation physique combative, une voix féminine et connue les stoppa dans leur élan :

- Vous êtes fous ou quoi ? s’écria la personne.

*Rebecca ?*

Tu crois que ça servirait à quelque chose de le taper, protesta la Serdaigle qui semblait s’adresser à Kieran.

*Bah oui…Ça lui fera comprendre que c’est un idiot, que je ne suis pas lâche. Et il n’avait qu’à pas me frapper en premier !*

Tu crois que tu peux te sentir mieux en usant de tes poings…

*Je me sentirai même beaucoup mieux en effet !*

Bonté divine, mais pourquoi elle le regardait comme ça ? A le fixer obstinément de cette manière, ça le mettait mal à l’aise. Mais l’envie de faire payer cet affront public à Lasz’ était bien plus forte que celle d’écouter le bon conseil de cette irrésistible Rebecca. Elle avait un don pour ensorceler quand même…

Arrêtez, maintenant ! Lâcha-t-elle pour finir dans un murmure.

*Rebecca je t’apprécie, et je te remercie pour ton intervention mais vraiment là il mérite un bon coup.*

La dernière phrase de la demoiselle n’avait visiblement pas réussit à radoucir Kieran, la colère était encore bien là. Parer à se rendre mutuellement leurs coups, les deux Serpentard furent soudainement stopper par une voix encore plus déstabilisante.

- Ça suffit !

*Non. Pas toi…*

Athalie s’était relevée et était maintenant entre les deux jeunes hommes pour les séparer.

- Par pitié, arrêtez !

Là c’était difficile, très difficile de résister. Surtout quand cela venait de celle qu’on aimait et à qui on était prêt à tout pour la voir heureuse. Athalie les suppliait, impossible de ne pas l’écouter, surtout elle.

-Je suis... vraiment... désolée.

Désolée ? Mais pourquoi elle était désolée exactement, c’était la faute à cet imbécile de Lasz’ tout ça ! Elle n’y était pour rien. Kieran voulut lui dire quelque chose mais trop tard, la Serpentard était déjà partie en courant, quittant la Grande Salle sans que les deux jeunes hommes aient eu le temps de dire quoi que ce soit.
Poussant furieusement Kieran vers l’arrière pour se relever, Lasz’ le foudroya de son regard noir, qui voulait tout dire.

*Il va me sortir un truc du genre, t’approches pas d’Athalie ou t’es un homme mort…*

- Si tu ramènes le moindre soutif de Thalie au dortoir, je te jure que je le planquerais à un endroit où il ne te quittera plus, tempêta son condisciple avant de disparaitre à son tour de la salle.

*Presque.*

Kieran haussa des épaules, poussant un immense soupir d'agacement. Il prit ensuite place sur le banc de sa table, ignorant royalement toutes personnes qui le regardaient encore. Il remarqua que Rebecca était encore là.

-Merci quand même… lâcha-t-il dans un murmure à la Serdaigle en replaçant le col de sa chemise convenablement.

Il aurait bien aimé rejoindre Athalie, le problème c'est qu'il avait aucune idée de l'endroit où elle était maintenant, et il n'avait pas tellement envie de croiser Lasz'. Sauf si c'était pour lui faire comprendre une bonne fois pour toute qu'il était rien qu'un idiot attardé qui ne comprenait vraiment rien à rien.

-Voyons ma chérie… commença la préfète. Comment peux-tu croire à ce qu'ils racontent, toi qui a toujours été inintéressé par ce genre de choses… Tu préfères prêter attention à un vulgaire journal plutôt qu'à moi ? Moi ta sœur ainée ? Bon... Voilà.


Hermia, sortit soudainement de ses corrections de fautes et regarda Amber qui venait de relever ses deux manches, laissant apparaître ses bras, rien ne s’affichait sur ces deux-là. Elle écarquilla les yeux, impossible, elle venait de se faire duper par un simple journal, un maudit journal qui ne racontait que des mensonges.

-Alors ? Tu es satisfaite ? Déclama-t-elle presque furieuse. Tu ne me fais plus confiance au point d’avaler toutes ces idioties maintenant, c’est ça Hermia ?

La rouge et or regarda sa sœur, les larmes aux yeux, oui, elle était fragile, très fragile, elle venait de se prendre en pleine figure la plus terrible des hontes qu‘elle n‘avais jamais vécue depuis un moment. Elle n’aimait pas qu’on la dispute ou qu’on la réprimande, surtout sa grande sœur.

-Déso…

Susceptible elle était, elle faillit pleurer mais elle fut complètement coupée, ravalant ses larmes, par une voix famillière qui retentit dans la Grande Salle.

- KIERAN N'A RIEN À VOIR LÀ DEDANS !

La rouge et or se tourna et prêta attention à la Serpentarde qui venait de crier, Athalie, elle faisait tout apparemment pour se faire remarquer. Elle la regarda toujours, la verte et argent était près d’un Serdaigle, trop près, et voilà ce à quoi s’attendait Hermia. Athalie venait d’embrasser le bleu et bronze avant de partir vers une autre place… Vers.... Kieran !? Qu’allait-elle faire maintenant ? Et bien, simplement s'installer sur le Serpentard pour y verser quelques larmes.
Hermia ouvrit soudainement de grands yeux en voyant que son grand frère venait de se faire frapper et que Athalie, sa grande sœur aussi venait de se retrouver à terre. Elle en oublia complètement Amber

- Je crois que ton grand frère à un problème 'Mia...

Hermia regarda sa grande sœur et partit vers la place où était Kieran qui était en train de frapper un Serpentard. Une bagarre ? Ici ? Dans la Grande Salle ? Dès le matin alors que l’on était censé prendre tranquillement le petit-déjeuner ? Maudit Journal !! Hermia allait parler lorsque quelqu’un interrompit.

- Vous êtes fous ou quoi ? s'écria une Serdaigle.

Rebecca… Ah oui, cette fille.

Tu crois que tu peux te sentir mieux en usant de tes poings…venait-elle de s'exclamer à l'intention de Kieran.

La rouge et or s’approcha lentement, dangereusement de ce champ de bataille, de cris et de querelles, tout ce qu'elle savait était que ce n'était pas de la faute de Kieran cette bagarre.

Arrêtez, maintenant ! Déclara la Serdaigle...

Hermia observait l’expression et les gestes de son grand frère, mais apparemment, Kieran n’avait pas l’air de vouloir écouter la Serdaigle, il s’apprêtait à frapper encore une fois… Laszlò ? Oui voilà comment il s’appelait mais cela n'importait pas beaucoup.
Bref, quelqu'un vint encore pour essayer d'arrêter le "combat" enfin, pour l'instant ils ne s'étaient échangés que quelques coups.

- Ça suffit !

Athalie ! Oui, elle, elle arrêterait sans doute cette querelle, en y pensant, elle était un peu la fautive, non ? C'était après qu'elle soit venue vers Kieran que Laszlò avait débarqué pour frappé le vert et argent. Mais bon, après tout, c'était pas de sa faute. Ou pas. Elle était belle et personne ne pouvait lui résister, donc... Mais oui bien sûr, voilà la clef de la dispute, Athalie était avec Laszlò puis avec Kieran alors que sa relation avec Laszlò n'avait pas été éclaircie et ce dernier n'était pas content alors il a frappé le grand frère de la rouge et or.
Revenons à la scène... La jolie Serpentarde entre les deux vert et argent, on voyait bien qu’elle avait eu une quelconque relation avec ceux-là pour qu’ils se disputent ainsi.

- Par pitié, arrêtez ! Je suis... vraiment... désolée.

Et là, Athalie partit en courant, comme dans les films, sa belle chevelure blonde dans le vent, allant à droite et à gauche, coiffée parfaitement. Il ne manquerait plus que l’un des deux lui court après. Enfin, Hermia regardait cette scène mais ne comprenait pas la raison et le « pourquoi ». Le « pourquoi » de quoi ? Et bien de la dispute, ah si elle le connaissait. Laszlò s’était relevé… jetant un regard hostile vers Kieran.

- Si tu ramènes le moindre soutif de Thalie au dortoir, je te jure que je le planquerais à un endroit où il ne te quittera plus.

Euh… oui bien sûr, vive les sujets de discussion sur les sous-vêtements des filles. Mais, pourquoi il avait dit ça ? Est-ce que le grand frère d'Hermia faisait la collection de soutien ? Bref, ne nous attardons pas dessus et revenons à Kieran qui avait reprit ses esprits et comme si rien ne s’était passé, il s’était assit sur le banc qui se trouvait en face de lui, puis il dit quelque chose à Rebecca, chose que Hermia ne comprit pas et remit sa chemise en place.
C‘était le moment, Hermia s‘avança vers Kieran et sortit un petit mouchoir d‘une sorte de petite enveloppe, il était humide, c‘était plutôt une mini serviette de poche. Elle prit place près de Kieran et tapota l’endroit où il avait été frappé de son petit mouchoir.

-Ca va ? T’as mal ?

Bien sûr, si il avait mal il n’allait pas le dire. C’est souvent une habitude chez les garçons, ils n’aiment pas trop montrer ça, c’est comme une faiblesse pour eux ou alors c’est pour se rendre fort devant les filles mais bon. Une question lui vint soudainement en tête, idiote et pas très réfléchie mais elle allait tout de même la poser.

- Tu l’aimes Athalie ?

Plusieurs Serpentards les regardèrent, intrigués par la réponse qu’allait dire Kieran. Hermia remarqua alors que ce n'était pas le meilleur endroit pour parler de ça. Elle fit un sourire et, ne laissant pas le temps à Kieran de répondre, elle dit toute gênée :

- Euh non rien, ce n’est pas une question à poser en public.

Oui voilà, ainsi c'était mieux. Mais ce qu'elle n'avait pas pensé était qu'elle était venue voir son grand frère et elle avait été absorbé par la dispute qu’elle avait complètement oublié qu’elle avait un compte à régler avec sa sœur. Elle le règlerait sans doute plus tard. Mais quel compte ? Peu importe, elle lui parlerait pour s'excuser.

Oh non... Hermia avait les yeux qui commençaient à se voiler par les larmes.

[Bravo Amber. Tu mets la faute sur ton innocente et adorable petite soeur alors que c'est toi la fautive ! Je ne voulais pas.]

Amber aimait plus que tout sa petite soeur, si seulement elle pouvait lui dire, tout lui dire comme elle l'avait toujours fait, ne rien lui cacher et s'expliquer... Mais elle ne pouvait pas, Hermia n'allait pas la comprendre et si elle lui avouait tout, il était certain que dans la panique, Hermia prévienne quelqu'un ou l'empêche de suivre Alice. C'était impossible qu'elle lui parle. Pour la première fois dans sa vie, Amber s'en voulait, elle venait de mettre sa petite sœur dans une situation délicate et elle était tellement fragile émotionnellement qu'un rien la faisait fondre en larmes.

-Déso…

Amber voulait aussi lui dire quelque chose et la prendre dans ses bras quand...

- KIERAN N'A RIEN À VOIR LÀ DEDANS !

Ce cri fit sursauter Amber qui reconnut à l’instant la voix d’Athalie. Son amie paraissait furieuse contre son interlocuteur qui n’était autre que Ludwig, ce Serdaigle qu’Amber adorait même si à chaque fois ils n’avaient jamais pu entamer une conversation normale sans être interrompu.

[Je ne savais pas qu’ils ne s’entendaient pas.]

Stupéfaction de la part de la Gryffondor. Athalie venait d’embrasser le Serdaigle. Mais… Il était pas censé être gay ? Son amie se dirigeait maintenant vers Kieran… Kieran ? Amber ouvrit de grands yeux ronds quand elle vit Athalie tomber dans les bras du Serpentard en s’asseyant sur lui, et se blottissant contre lui. Ça y est, elle ne comprenait plus rien… Athalie se fâchait contre Ludwig qui est normalement gay mais finalement elle l’embrassait pour ensuite finir avec Kieran et se laisser câliner ! C'était à ne plus rien y comprendre.

[Je crois qu’on aura vraiment besoin de parler elle et moi finalement…]

Amber était tellement absorbée par ce qu'il se tramait qu'elle en avait presque oublié de répondre à sa petite sœur. La suite fut encore plus surprenante. Lasz’ se pointa devant Kieran, le prenant par le col pour le relever –faisant tomber Athalie par la même occasion- et lui octroyer un magistral coup de poing, que le jeune homme lui rendit presque aussitôt. Rebecca tenta en vain de les arrêter, et ce fut Athalie au final qui parvint à les stopper dans leur élan.

La Gryffondor était tellement ahurie qu’elle n’avait pas bougé, restant spectatrice. Athalie était maintenant sortie de la Grande Salle. Amber aurait aimé la rejoindre mais elle était encore avec Alice, et pour le moment, elle se devait de rester avec elle.

- Amber... Je ne voudrais surtout pas paraitre impolie, mais j'aurais aimé te parler... En privé.

Ce qu’elle venait de dire voulait tout dire. Hermia devait les laisser. Amber remarqua alors qu’Alice avait continué à lire pendant qu’elle était occupée à regarder la mini confrontation et que son amie avait le doigt pointé sur un article ou plus précisément sur le nom de Mathéo, ce qui fit rougir brusquement la Gryffondor sans qu’elle s’en rende compte. Qu'est-ce que Alice allait bien lui dire ? C'est vrai que la Gryffondor ne lui avait jamais parlé de Mathéo, elle était plus préoccupée par Alice que par elle-même et n'avait donc pas trouvé nécessaire de lui en faire part.

-Hermia veux-tu bien nous lai…

Sa petite sœur les avait déjà quittés. Comment avait-elle fait pour partir aussi décamper aussi rapidement ? Amber vit alors qu’elle venait de rejoindre Kieran. Normal… C’était Amber elle-même qui lui avait dit qu’il avait un problème et comme Hermia semblait vraiment adorer ce jeune homme, elle venait d’accourir à lui.

[Un jour j'aurai une sérieuse discussion avec lui... Parce que si même Hermia s'attache à lui, c'est qu'il y a quelque chose. Et ça n'est pas parce qu'il a sauvé ma sœur la dernière fois au cours d'hippo que je peux lui faire confiance...]

Se tournant vers Alice, une expression quelque peu gêné sur le visage.

-Donc, euh... C'est bon elle est partie, claironna-t-elle. De quoi voulais-tu me parler Alice ?

Eden arriva dans la Grande salle de bonne heure ce matin là, elle savait que la sortie du Daily Poudlard allait encore créer du remue ménage. Elle était bien contente de ne pas avoir encore été la cible de ce saleté de journal. Elle détestait les ragots et encore plus ceux qui les colportaient !

Bref elle était d'une humeur fort agréable, comme toujours le brouhaha de la grande salle lui de donnait un mal de crâne horrible. Elle avait l'habitude de toute façon, la question serait plutôt quand n'avait elle pas mal à la tête ? [Jamais.]

C'est donc en fusillant du regard quiconque parlait trop fort à côté d'elle qu'elle entama son petit déjeuner. Quand la distribution du Daily Poudlard commença et que les premiers élèves commencèrent à lire et réaliser ce qui était écrit sur ce torchon, l'anarchie régna. Eden regarda d'un oeil indifférent le chaos régner, personnellement leurs disputes infantiles la laissait de glace.

Elle fût néanmoins surprise par la dispute qui dégénéra en bagarre entre O'Farrell et Tudor tout ça à cause d'une histoire de fille ! [Pathétique] Elle se leva doucement de sa chaise bien décider à prendre l'air, toute cette agitation l'étouffait ... et la mettait de mauvaise humeur, pire encore que quand elle c'était levée ce matin là.

Arrivée devant la porte de la grande salle, elle se retourna néanmoins ses yeux étaient glacials. On pouvait clairement percevoir son état d'énervement devant tant de déballage. Elle prit la parole d'une voix ou perçait un mépris presque palpable, cela surpris quelque peu elle qui parlait quasiment toujours d'une voix monocorde et sans intonation.

- Vous êtes tous terriblement pathétiques, n'avez vous donc rien de mieux à faire que vous engueuler pour des broutilles sans intérêt ? Bien que c'était une question, Eden n'attendait aucune réponse. Comment osaient ils tous se prendre la tête pour des bêtises alors que dehors des gens mourraient pour leurs causes ? [L'être humain est vraiment faible.] Elle fit volte face et s’apprêtait à quitter la grande salle sans un mot de plus.

Megane ne savait pas comment Summer allait réagir. En effet, en la voyant, on pouvait penser que c'était une fille enjouée, qui aimait s'amuser et rencontrer d'autres gens. On pouvait penser qu'elle était super gentille, toujours prête à aider. Pourtant, depuis quelque temps, elle était devenu bizarre. Pourquoi ? Megane ne le savait pas. La préfète des Poufsouffles était devenue méchante avec tout le monde. Rejetant tout ceux qui voulait rester avec elle. Enfin, c'est comme ça que Mégane voyait les choses. Après, selon le TDP, Summer aurait volé un baiser à Kieran dans les couloirs. N'importe quoi ! Depuis, elle était devenu un peu plus gentille, en ne rejetant pas Mégane ce matin là par exemple.

Mégane avait été comme ça au début de sa scolarité. Tellement blessée, triste, elle ne voulait parler à personne. Puis elle était devenue dépressive. Devenant amie avec Leonora, ça allait un peu mieux. Même si elle continuai ses conneries. Kieran lui avait demandé d'arrêter. Seulement, pourquoi écouter le Serpentard alors qu'il était un coureur du jupon. C'était très décevant. Mégane n'avait pas recommencer en pensant au vert et argent seulement, maintenant, il venait de tomber dans l'estime de la Poufsouffle. Ses conneries allaient recommencer.

Summer se retourna vers Mégane et celle ci s'assit à côté de sa préfète :

-Malheureusement pour toi, je ne suis pas la personne que tu crois que je suis.


-Je suis tout sauf formidable Megane. Ne l'oublie jamais.


-En ce qui concerne Kieran je me suis tout simplement et pitoyablement trompée. Rien de plus.

Soupir.

-Il m'a considérée comme une alternative, comme tout le monde. Simplement.

Re-soupir

Mégane se revoyait les images de cette matinée, dans le parc. Kieran qui était là, devant elle et qui essayait de la rassurer. Pfff, con*ard. Tant d'insulte venait dans la tête de Mégane pour le définir... Elle chassait les images quand elle entendit quelqu'un crier :

- KIERAN N'A RIEN À VOIR LÀ DEDANS !

Athalie Duchâteau. Encore une victime de Kieran ou celui ci l'aimait-elle. Deux Serpentards. Ce n'est pas étonnant. Celle ci embrassa Ludwig. Mégane ni connaissait ni l'un, ni l'autre. Et ne cherchait pas à les connaître de toute façon. La jaune et noire préférait rester seule. La verte et argent alla s’asseoir sur les genoux de Kieran.


Mégane détourna le regard. Une émeute entre Laszlò et Kieran, ce n'était pas intéressant. Se tournant vers Summer, la jeune fille déclara :

- Déprimant n'est-ce pas ? Ce mec là est un vrai con. Je le hais. Il n'aurait jamais du être là quand j'étais dans le parc. Et je suis désolée pour toi... C'est vraiment dégueulasse ce qu'il a fais. Et puis, je pense que tu es quelqu'un de très gentille ! Après...

Mégane se perdit dans ses mots et se tut. Kieran l'avait vraiment déçue et elle en avait les larmes aux yeux. Elle était trop sensible. Beaucoup trop. Elle se retourna, cacha les larmes qui commençait à couler sur ses joues. La Poufsouffle devint toute pale et se sentit mal. Pourquoi est-ce que la seule personne à qui elle s'était comme ''confiée'' était débile ? Elle ne comprenait pas.

Étrangement, Summer n'avait pas été désagréable. Probablement beaucoup trop faible et déstabilisée à cet instant. Elle ne voulait plus être méchante et désagréable, elle ne voulait plus se battre simplement. La seule chose qu'elle désirait, c'était se reposer. Oublier. Mais comment oublier lorsque cela était impossible? Elle n'en revenait toujours pas. Elle qui était si forte au départ, désormais elle pleurait pour un simple article faux? Non ce n'était pas un simple article. Elle se contrefichait du fait qu'il disait qu'elle avait embrassé Kieran de force, car elle savait que cela était faux. Ce qui la rendait un peu plus triste c'était que Kieran faisait ça avec d'autres personnes. En soi, elle savait que Kieran s'intéressait à d'autres personnes mais durant quelques secondes elle avait pensé le contraire.
Aujourd'hui, elle venait de se rendre compte de la réalité de ses sentiments. Ils étaient vrais, pour sa plus grande desception. Elle savait que jamais ils ne seraient ensemble, c'était inenvisageable. Megane ramenait Summer sur Terre.

- Déprimant n'est-ce pas ? Ce mec là est un vrai con. Je le hais. Il n'aurait jamais du être là quand j'étais dans le parc. Et je suis désolée pour toi... C'est vraiment dégueulasse ce qu'il a fais. Et puis, je pense que tu es quelqu'un de très gentille ! Après...

*Tu es bien la seule a le penser*

Rire ironique. Megane avait vraiment l'air d'en vouloir à Kieran. Elle se demander ce qu'il avait pu lui faire. Summer était d'accord sur certains points. Oui, il était stupide. Oui, c'était degoutant ce qu'il avait fait. Elle avait toutes les raisons du monde pour le haïr, et pourtant son cœur tentait encore de la défendre.
Les dernières paroles de Megane la laissait sur ses pensées. Elle n'avait pas aboutit sa phrase, la laissant en suspens.
Autour d'elle, une bagarre semblait avoir débuter, mais trop plongée dans ses pensées, nuls événements ne l'avaient interpellée. Jetant un dernier coup d'oeil vers le déclencheur de cette tristesse accumulée, elle se levait sans prévenir, et se dirigeait telle une tornade vers la sortie de la grande salle. Elle avait besoin plus que tout de réfléchir.
Kieran n'était pas la seule cause de ce chagrin, non. Tellement d'éléments étaient responsables. Il fallait qu'elle mette les choses au clair dans son esprit.