Requiem for a prophecy
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Requiem for a prophecy

Forum RPG basé sur le dix-neuf ans plus tard de la saga Harry Potter
 
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 Près des cachots. Quand le Diable se réveille.

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Kieran O'Farrell
SerpentardKieran O'FarrellSerpentard
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MessageSujet: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyDim 6 Nov - 15:06

[Suite du rp dans la salle co des Serpy]

*Quelles crétines ces filles là*

- Il faudrait presque t'accorder des remerciements pour épuration de la salle commune...


Kieran tourna son regard vers la Préfète. Elle venait de lâcher cette amusante réflexion sur un ton quelque peu railleur.

* Je sais je suis doué pour ça de toute façon*


Il pencha un peu sa tête par dessus la sienne. Mais qu'est-ce qu'elle faisait ? Alice venait de lancer encore une fois un sort informulé pour nettoyer son bandage. Elle se mit à lisser le tissu, l'esprit ailleurs, emporter pendant quelques instants dans un refoulement de pensées sans doute. Le Serpentard se sentit alors un peu abandonné, livré aux regards trop curieux des quelques Serpentards qui allaient et venaient ou restaient dans la salle... Se demandant surement de quoi retournait leur discussion. Ce qui avait le don d'énerver le jeune homme, il allait dire quelque chose à ces fouineurs quand brusquement, Alice se tourna vers Kieran, ce qui le fit légèrement sursauter et soulever un sourcil perplexe. Qu'allait-elle lui sortir comme nouvelle remarque provocante ? Et cette façon de le regarder, c'était comme si elle venait d'avoir une révélation éclair.

*Qu'est-ce qu'elle va me sortir encore...*

- Ta présence envahissante est-elle censée m'amener à la conclusion que je t'intéresse ?

Kieran ne laissa paraitre aucune émotion devant cette question, c'était peut-être un peu vrai mais il ne voulait pas lui laisser cette satisfaction. Alice plongea alors ses yeux dans ceux du jeune homme. L'océan se disputant au vairon. Un sourire diaboliquement démoniaque ourla les lèvres de la Préfète, elle lui souffla alors d'une voix chargé d'un doux venin:

- Si tel est le cas, et bien que ça puisse être flatteur à un certain niveau, ce n'est pas une très bonne idée, tu sais.

*Tu veux dire quoi par là exactement?*


Elle lui lança alors une multitude de regards-qui-veulent-tout-dire. Essayent de lui faire comprendre par cette considération aux ondes négatives, que ça n'était pas la peine d'essayer de l'approcher. Mais est-ce qu'elle pensait qu'il allait vraiment l'écouter ? Bien au contraire, c'était surement pas ce genre de menace qui allait l'arrêter, ça faisait toujours l'effet inverse, il allait continuer.
La Serpentard lui tournait à nouveau le dos... Il s'apprêta alors à répliquer quand elle releva la tête, une musique se faisait entendre. C'était Laszlò Tudor qui était en train d'envoyer son poste de radio.


*Tiens My Chemical Romance !*

Étrangement, Alice semblait perturbé, Kieran ne comprit pas vraiment pourquoi. La Préfète rassembla tel un ouragan toutes ses affaires, puis détala de la salle sans donner de reste. Le jeune homme était complètement paumé, il n'avait encore rien dire pour la faire fuir pourtant ! A moins que c'était la musique... Mais pourquoi ? Elle était magnifique pourtant. Il tenta alors de la rattraper. Tant pis pour le beau canapé.


- Hep, attend tu vas pas t'échapper comme ça ! s'exclama-t-il en courant à sa suite.

Arrivé dans un couloir, il chercha du regard où elle avait bien pu passer. Enfin il l'aperçut, adosser contre un mur, elle haletait un peu. Surement à cette soudaine course folle. Mais pourquoi elle avait fuit?
Il s'avança alors vers elle, lentement, ses yeux brillants d'une faible lueur diabolique.


- Dis donc, c'est moi où tu aurais un certain dédain pour la musique? lança-t-il sur un ton sarcastique.

Puis se postant bien en face de la Préfète, la foudroyant littéralement du regard:


- Surtout ne crois pas que tu puisses m'effrayer ne serait-ce qu'une seule seconde. Vois-tu, j'ai ce qu'on appelle un esprit contradictoire, plus on me dit de ne pas venir plus je viens, continua-t-il en pointant sa baguette sur le cou de la jeune fille.Et je déteste quand on me prend pour un moins que rien, finit-il par dire en enfonçant davantage sa baguette.

Il prit alors de force le bras de la Préfète, la serrant par le poignée un peu trop fort peut-être.

- Et si tu me montrais, ce que tu as réellement...lui murmura-t-il à l'oreille toujours avec ce ton froid et méprisant. Ses yeux s'illuminaient à présent sous l'effet grandissant d'un désir intense de profiter de ce moment seul avec la Préfète pour voir de quoi elle était capable.

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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyDim 6 Nov - 19:00

- ... until the end of everything.

Alice ferma les yeux quelques instants, se laissant aller à l'orage psychologique qui la ravageait. Quoi qu'elle tente, quoi qu'elle fasse, Il s'était imprégné en elle, et elle le retrouvait dans le moindre détail courant - alors la musique de leur unique danse...

Se concentrer sur ses nerfs, sa respiration, pour ne pas déclencher son étrange épistaxis. Un bruit de porte, rouvrir les yeux... Et apercevoir O'Farrell, qui l'avait vraisemblablement suivie. Vague doute vite confirmé, puisqu'il s'avança vers elle à pas lents. Se redresser discrètement dans une attitude digne...


- Dis donc, c'est moi ou tu aurais un certain dédain pour la musique ?

*Uniquement pour celle dangereuse qui brise le coeur... Parce que tu es incapable de te détacher de Lui. Il semblerait, en effet... Je hais ce manque de combativité. Depuis quand tu dépends de qui que ce soit ?!*

Dissimuler ses faiblesses derrière son arrogance, relever le menton et soutenir ce regard furieux. Il était proche, bien trop proche, et Alice s'accrocha fermement à sa baguette.

*Objectif atteint...*

- Surtout ne crois pas que tu puisses m'effrayer ne serait-ce qu'une seule seconde. Vois-tu, j'ai ce qu'on appelle un esprit contradictoire, plus on me dit de ne pas venir, plus je viens.

Le jeune homme dirigea sa baguette contre son cou, et les lèvres d'Alice s'étirèrent en un léger sourire en coin. Enfin, on y était... L'exutoire, l'excitation dans la mise en danger volontaire, dans la perspective de se blesser d'une autre manière pour oublier cette douleur irradiante [The Irradiates ! *p*] et singulièrement handicapante...


- Et je déteste quand on me prend pour un moins que rien.

Il enfonça davantage sa baguette dans sa chair, le regard toujours orageux, et la préfète s'apprêtait à faire de même quand il la saisit brutalement par le poignet gauche, rouvrant inconsciemment certaines écorchures au passage... Se rapprochant dangereusement d'elle. Son souffle contre sa peau, à nouveau, évoquant d'autres instants désormais morts. Fermer les yeux, projection mentale...

- Et si tu me montrais, ce que tu as réellement...
Lui murmura-t-il à l'oreille.

C'était remarquablement bien calculé... Incapable de bouger, incapable de fuir, presque digne de cet Autre... Fermer les yeux plus fort, chercher une solution, vite.


*Détourne son attention...*

Imaginer un autre homme, un autre contexte, chercher dans les méandres de sa mémoire son odeur et trouver l'humidité froide du château beaucoup plus confortable... Ressentir la chaleur de son corps contre le sien, imaginer celui d'un autre... Les lèvres d'Alice se firent tremblantes d'un brusque et violent désir.

-
Et si tu me montrais que tu n'es pas un moins que rien... Murmura-t-elle à son tour, un rien aguicheuse.

Rassemblant son courage, elle rouvrit doucement des yeux fascinés, se forçant à substituer l'image de Lucifer à celle d'O'Farrell, qu'elle contempla lascivement durant quelques secondes... Avant de glisser sa main libre dans ses cheveux pour attirer son visage vers le sien, et de l'embrasser passionnément.

Il sentait trop bon, semblait trop propre sur lui, Ce n'était malheureusement pas cet Autre qui s'était fait tellement inexistant depuis le bal, mais c'était... Oui, appréciable.


*Qu'il s'oublie, pitié... Qu'il y croit.*

Espérant de toutes ses forces que le septième année s'abandonnerait à lui montrer ce dont il était capable - et lui lâche le poignet - Alice tenait fermement sa baguette, n'attendant que l'instant où elle pourrait l'utiliser contre lui, espérant que son égocentrisme lui suggère qu'elle l'avait attiré dehors dans l'unique but de s'offrir à lui.
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyLun 7 Nov - 17:45

Ça y est, il la tenait prise au piège. Enfin c'était ce qu'il croyait, jusqu'au moment où les yeux vairons de la Serpentard s'illuminèrent d'une tout autre lueur complètement à l'opposé de ce regard qu'elle arborait alors jusque là. Ses yeux se fermèrent quelques secondes, elle était peut-être en train de réfléchir à un sort à lui lancer ou à ce sortir de sa situation qui ne tournait plus à son avantage. Kieran resta sur ses gardes, sa baguette toujours pointés sur son cou délicat. Les lèvres d'Alice frémirent.

- Et si tu me montrais que tu n'es pas un moins que rien...

*Hein?*

Elle venait de lui souffler cela sans qu'il comprenne ce qu'elle voulait exactement dire sur le moment. Mais dans l'intonation de son murmure, Kieran remarqua dans la perpétuelle provocation qui ne quittait plus la jeune fille depuis leur début de leur conversation, un soupçon, une étincelle de voix... séductrice ? Levant un sourcil perplexe et méfiant, il se questionna sur le changement brutal d'attitude d'Alice. Surtout lorsqu'elle rouvrit ses yeux, ils étaient fascinants, jamais il n'avait vu d'aussi près ce magnifique et étrange regard vairon, le plus pur des émeraudes accompagné d'un rubis sanglant. Leur regard se soudèrent l'espace de quelques secondes, Kieran se demandait qu'est-ce qu'il attendait exactement pour réagir. Il la dévisageait, incrédule, perdu dans cette brève contemplation.
Et c'est là que l'instant le plus surprenant de toute son existence arriva. Il n'eut même pas le temps de faire quoi que ce soit, que déjà Alice l'amenait à elle, dans un élan... frénétique? Le prenant par les cheveux pour partir dans un baiser incroyablement ardent. Incompréhension totale du jeune homme, il sentait la chaleur du corps d'Alice contre la sienne, sa bouche belle et moqueuse coller contre le sienne, son subtil parfum se mélanger au sien. Elle était trop près, beaucoup trop près de lui pour qu'il résiste à ce contact qui lui était, il devait se l'avouer plutôt agréable.
Il est bien évident que ça n'était pas tous les jours qu'on avait la privilège de se faire embrasser contre son gré par la Préfète redoutée et hautaine mais pourtant si désirée par la plupart des Serpentards. Il est vrai que c'était beaucoup plus plaisant d'obtenir ce qui était intouchable, et quoi de plus naturel que d'apprécier un tant soi peu ce torride baiser donner même si il n'était que chimère, qu'un détournement pour empêcher le jeune homme de voir ce qu'elle lui cachait.

Il ne saurait jamais combien de temps ils restèrent ainsi, soudés dans cette étreinte imprévue. Mais à l'instant même où il réalisa qu'elle était en train de le rouler, jugeant mentalement qu'il avait maintenant assez profiter de ce moment qu'il n'aurait pas l'occasion de revivre une deuxième fois, ses yeux s'enflammèrent. Il se retira furieusement de la Préfète, la retournant avec violence et la plaquant contre le mur sans pour autant lui lâcher son bras gauche. Et se calant contre Alice pour l'empêcher de bouger:


- Très bien tenté., ricana le jeune homme.

Il passa alors la main droite la jeune fille derrière son dos pour l'immobiliser un peu plus.


- Mais je crois que tu me sous-estimes un peu trop, vociféra le jeune homme à l'oreille de la jeune fille d'une voix tranchante.

Cette fille était vraiment trop douée, encore plus que lui pour la manipulation selon Kieran. Encore un peu et il était près à oublier ce pourquoi il l'avait rejoint. Alice avait failli réussir son coup, un baiser impétueux, envoutant, hypnotique, la parfaite panoplie pour parvenir à ses fins. Mais Kieran était aussi malin qu'elle, ils étaient presque au même niveau à présent, même si le Serpentard avait failli céder devant ce superbe jeu d'actrice.

*P.tain j'ai failli me faire avoir quoi!*

- Et si tu me montrais maintenant ce que tu me dissimules si précieusement, continua-t-il en passant furtivement sa main qui tenait toujours sa baguette sur le bras d'Alice.

Il cala alors sa tête sur l'épaule de la jeune fille, son souffle passant ainsi sur son cou, pour lui murmurer une fois de plus à l'oreille:


- En général la vie des gens ne m'intéresse pas du tout. Mais il arrive que de temps à autre certaine personne attire particulièrement mon attention. Quand je veux savoir quelque chose je l'obtiens toujours, de gré ou de force.


Kieran poursuivit son action en passant sa baguette dans les cheveux fins et lisse de la Préfète, prenant ensuite une large mèche et respirant à pleins poumons sa longue chevelure qui émanait un délicat et enivrant parfum d'un fruit sucré qui n'eut pas de mal à reconnaître. Le jeune homme l' adorait. Le fruit pas la Serpentard bien sur. Quoi qu'il avait quand même une certaine admiration pour son caractère endiablé insupportable qu'il aimait quand même. Aucune logique dans ce qu'il ressentait mais il s'en fichait.

*De l'abricot ! Un odeur vraiment douce qui contraste tellement avec sa fière arrogance.*

Après quoi, il lâcha la mèche qu'il tenait et reprit une dernière fois la parole.

-Alors?

*Je lui laisse quand même le choix là. Restons gentleman jusqu'au bout.*
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyLun 7 Nov - 23:24

... Il se laissait aller à cette étreinte, elle le sentait. Déjà sa main compressait moins fort son poignet... Alice entrouvrit les yeux, prête à réagir, en laissant sa main glisser sensuellement dans ses cheveux, pour se rendre plus crédible. Quelques instants encore et...

... Et contre toute attente il s'arracha à elle, et elle n'eut que quelques secondes pour croiser son regard furieux, avant qu'il ne la retourne violemment, bien évidemment sans la lâcher, et poussant même le vice à se coller à elle pour la maintenir plaquée contre le mur...

- Très bien tenté.


*Damn. J'espère que tu as pris ton pied, sombre crétin.*

Bras droit également entravé. Alice appuya son front contre le mur en soupirant... Impuissante. Tellement désappointant. Frustrant. Ne pas avoir l'avantage sur ce type lui déplaisait considérablement... Une certaine rage prenait forme au creux de son ventre, prête à se déployer. Elle tenait toujours sa baguette, peut-être qu'en essayant de la diriger à l'aveugle...

*Attends le bon moment.*

- Mais je crois que tu me sous-estimes un peu trop.

En colère, clairement. Pas le même genre de rage sourde et sublime qui submergeait la Serpy par vagues, cependant... Une colère propre et saine, à son image. S'il n'avait pas grand chose à Lui envier niveau violence, ses émotions n'arrivaient pas à la cheville de celles de Lucifer... Mais ce n'était pas le moment d'être déçue, immobilisée et impuissante...


*T'es tellement distraite et blasée que c'en est suicidaire, stupid girl. Concentre toi !*

- Et si tu me montrais maintenant ce que tu me dissimules si précieusement ?

Il frôlait son bandage d'une main bien trop curieuse, éveillant une certaine sensation de brûlure absolument psychologique sur son avant-bras... Alice se tendit. Il n'avait pas à savoir, ni à soupçonner quoi que ce soit...

*Feinte. Comment ? Sois détachée... Fais-lui croire que ça n'a aucune importance.*

Elle sentit à nouveau son souffle sur sa peau. Puis sa tête sur son épaule...

*C'est pas vrai, il le fait exprès...*

Un couloir proche, un autre corps, bon sang ! Il n'avait pas le droit de le plagier à ce point... Alice appuya inconsciemment sa joue contre celle du garçon, s'attendant presque à ce qu'il lui demande d'avouer qu'elle éprouvait des sentiments à son égard... Ce fut un tout autre discours qu'il tint, cependant.

- En général la vie des gens ne m'intéresse pas du tout. Mais il arrive que de temps à autre certaines personnes attirent particulièrement mon attention. Quand je veux savoir quelque chose je l'obtiens toujours, de gré ou de force.

*Et tout ce que tu veux savoir, c'est ce que je me suis fait au bras ?... Non... C'est connaitre un moyen pour te déstabiliser. Et avoir le dessus en toute situation...*

Elle pouvait sentir sa baguette courir dans ses cheveux. Presque sensuellement. Elle le sentit également respirer leur parfum, ce qui la rendit perplexe...

*... Il est fétichiste ou quoi ?*

Quoi qu'il en soit, il profitait bien trop de la situation pour qu'elle puisse le supporter longtemps... Soupir.

- Alors ?

*C'était quoi la question ? "de gré ou de force" ?*

Alice eut un brusque éclat de son rire d'enfant angoissant, toujours aussi inhabituel et inapproprié. Elle était physiquement coincée, pouvait être désarmée au moindre geste capricieux d'O'Farrell, pouvait subir tout ce que le garçon pouvait envisager, même, et pourtant, elle riait, sans pouvoir s'en empêcher, lugubre résonnement dans ce couloir froid et humide. Au bout de quelques instants, elle parvint à se calmer, un sourire inquiétant aux lèvres, et lui répondit en haletant :

- ... Alors comme ça... Tu trouves mon bras plus intéressant que mes lèvres ?... C'est assez... Vexant.

Changement brutal d'expression, subitement redevenue dure et froide, faire rapidement tourner sa baguette entre ses doigts pour qu'il n'ait pas le temps de réagir... Viser à l'aveuglette, s'en remettre à la force obscure pour la réussite du sortilège.

*Lashlabask.*

... A moitié raté. Juste assez pour qu'un instant elle soit libre de quelques mouvements... Il était toujours trop proche. Alice ne put que se retourner et lui mettre à son tour sa baguette sous la gorge... Ses yeux vairons le foudroyant méthodiquement.

- Et maintenant, très cher ? prononça-t-elle à mi-voix, glaciale. On décide de se servir mutuellement de cobayes comme de vulgaires amateurs de duels où si l'on considère cette affaire close ?

Feindre de lui laisser le choix... Déjà son cerveau travaillait à toute vitesse, histoire de lui faire payer ce que sa force physique évidemment supérieure l'avait forcée à subir. Elle ne l'avait jamais lancé en informulé... Ses doigts se crispèrent sur sa baguette.

*Incarcerem...*
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Kieran O'Farrell
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyMer 9 Nov - 22:36

Dans le couloir sombre et peu rassurant du château, raisonnait l’éclat de rire inquiétant de la Serpentard, elle s’esclaffait sinistrement laissant planer dans cette obscurité une ambiance à se donner la chair de poule. Mais Kieran restait de marbre, le regard toujours aussi froid. Dans l’étonnement de la réaction d’Alice, il arqua un sourcil désorienté, même si il restait sur ses gardes, sachant que ce rire funeste voulait surement dire « Attention j’attaque bientôt » , il ne pouvait s’empêcher de redouter le moindre mouvement, geste de la jeune fille.

*Elle va continuer longtemps ?*

Reprenant son calme et une impassibilité complètement exaspérante, un rictus inquiétant se dessinait sur les lèvres de la Serpentard :


- ... Alors comme ça... Tu trouves mon bras plus intéressant que mes lèvres ?... C'est assez... Vexant.

*Oh mon dieu ! Ah parce qu’en fait tu mourrais d’envie de m’embrasser c’est ça ?*

Foutaise ! Mais la bonne blague quoi... Comme si elle avait prêté une quelconque importance à ce baiser. Il ricana d’abord très doucement, elle se fichait superbement de lui.

*Pitié. Arrête avec ça, ça me ferai presque peur. T’étais pas sérieuse quand tu m’as embrassé, j’suis pas aussi débile… Il y avait bien une raison. Et je veux la savoir.*

Elle voulait lui détourner son attention, et Kieran voulait savoir pourquoi. N’abusons pas non plus, il savait pertinemment, que ce n’était pas une pulsion soudaine du au charme du jeune homme ou autre si elle l’avait embrassé. Surtout venant de la part d’Alice, il fallait être un parfait idiot pour ne pas se rendre compte de cela. Et à moins d’être éperdu d’amour et de passion pour la jeune fille, il ‘était impossible d’ignorer ce qu’elle dissimulait ou de ne pas le comprendre.

Le jeune homme sentit brusquement qu’il perdait l’emprise qu’il avait sur Alice. Elle venait de lui lancer un sortilège informulé, et il ne s’en était pas rendu compte, étant concentré sur son bras gauche, il avait oublié que la Préfète avait son autre bras en parti libre. Elle en profita pour se remettre face à lui et pointer à son tour sa baguette sur le cou de Kieran, rivant sur lui des yeux qui le fusillait littéralement. Une colère noire qui allait si bien à Alice, se dessina sur son visage.

*Et m.rde.*

- Et maintenant, très cher ?
Commença-t-elle à mi-voix, sur un ton glacial. On décide de se servir mutuellement de cobayes comme de vulgaires amateurs de duels ou si l'on considère cette affaire close ?

Tentative de réplique interrompu par une brusque lacération qui l’étreignait. De longues cordes jaillirent soudainement de nulle part, Kieran n’eut pas de mal à comprendre d’où elles sortaient. Alice venait encore une fois de lui lancé un sortilège informulé : « incarcerem ». Très astucieux. Mais apparemment, elle n’avait pas dû le faire très souvent, Kieran non plus d’ailleurs. Il n’avait jamais tenté un sort compliqué en informulé. Oh ça oui, pour sûr, cette fille avait du cran. Mais qui ne tente rien à rien, et elle avait essayé au moins, c’était risqué mais bien joué. La Serpentard avait quand même réussi son sort, ou presque. Les cordes entourèrent si violemment le jeune homme qu’il resta figé l’espace d’un instant. Il essaya de se défaire rapidement, Alice ayant lancé son sort sans grande conviction apparemment, il n’eut pas énormément de mal à s’en débarrasser. Cependant le jeune homme manqua de tomber en arrière tant les liens faillir parvenir à le ligoter, reprenant son équilibre, il appuya sa main sur le mur. La tête baissée, essayant tant bien que mal de reprendre son souffle en face de la jeune fille, étant donné qu’elle avait presque réussi à l’étouffer :

- Hé bien, haleta Kieran, je dois dire que tu m’as bien eu…

Il la plaque violemment contre le mur, une main serrant la nuque délicate d’Alice et tout en amenant sa baguette devant le visage de la Serpentard.

- Mais à ce que je vois l’affaire n’est pas close. Tu viens toi-même te répondre à ta question en me lançant ce sort, vociféra-t-il en riant ironiquement.

Sa voix était devenu saccadée, rongé par la colère de s’être fait avoir de la sorte. Il la considéra quelques secondes, resserant davantage sa main sur son cou, oubliant qu’elle serait surement en train de suffoquer et plongeant son regard dans celui d’Alice cherchant une contre-attaque convenable, il finit par se rendre compte qu’il l’étranglait. Et s’arrachant au regard magnétique de sa Préfète, il la relâcha avec une extrême violence.

- C'est dans tes habitudes d'embrasser n'importe qui quand tu es en mauvaise posture ?
demanda-t-il brutalement, tout se massant les poignets qui avaient été véritablement bien serré par son sortilège sans lui accorder un regard.
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyJeu 10 Nov - 20:51

Le bruit d'une corde qui se déploie, une lueur sadique éclairant le visage d'Alice qui s'offrit le luxe d'un léger sourire. O'Farrell se retrouva subitement entravé, une pointe d'incompréhension traversant ses yeux étonnants... Puis il commença à se débattre. Ces cordes n'étaient pas aussi vigoureuses qu'elle l'espérait... Le poids de l'informulé, sans doute. Néanmoins, les liens étaient tenaces, et revinrent plusieurs fois à la charge avant que le jeune homme ne puisse s'en défaire totalement, manquant de le renverser sur son séant... Restant sur ses gardes, Alice profitait du spectacle sourire railleur aux lèvres, n'ayant toujours aucune envie de passer devant le bureau de Lucifer ou de retourner dans la salle commune où résonnaient ces notes maudites.

Essoufflé, O'Farrell prit appui sur le mur, tête baissée, on aurait dit qu'il venait de jouer un match de Quidditch particulièrement éprouvant... La préfète retint un ricanement peu flatteur, préférant concentrer son attention sur un sortilège de défense bien placé... Il semblait improbable que le garçon s'avoue vaincu - et ne cherche pas à prouver sa valeur.

- Eh bien... Je dois dire que tu m'as bien eu...

Alice leva un sourcil perplexe.

*Beau joueur ?! Prépare-toi, maintenant ! Proteg...QUOI ?!?*

Le jeune homme s'était redressé d'un coup, la plaquant soudainement au mur d'une main sur sa gorge, lui coupant si brutalement le souffle qu'elle faillit en perdre sa baguette... Alice pouvait sentir, plus qu'elle ne pouvait voir, celle du garçon dangereusement proche de son visage. Elle planta son regard vairon - qui s'humidifiait dans une réaction purement physique et incontrôlable - dans ses yeux bleus sans fond, si surprise qu'elle se sentait incapable de réagir...

- Mais à ce que je vois l'affaire n'est pas close. Tu viens toi-même de répondre à ta question en me lançant ce sort.

*Mais c'est qu'il est observateur...*

Il rit brièvement, mécaniquement. Le ton emprunt de fureur... Son regard devenant calculateur, semblant la sonder... Sa main oppressante se resserrant encore. Quelques étoiles semblèrent apparaitre dans la vision périphérique d'Alice, et elle ne voyait plus que ces orbes bleus, profonds, et le manque d'air lui donna l'impression de s'y noyer... Elle ouvrit la bouche dans une tentative de respiration infructueuse. Incapable de penser, seule la voix parasite installée dans son cerveau y résonnait...

*Réagit !... Jette lui un sort, n'importe lequel !... Défends-toi !...*

... Ce n'étaient donc que quelques secondes ? Il détourna son regard, réveillant quelque peu Alice de l'étrange transe hallucinatoire pré-étranglement à laquelle elle se livrait, avant de la lâcher d'un geste violent. Sa tête heurta légèrement le mur derrière elle, tandis que ses facultés respiratoires brutalement recouvrées déclenchèrent son épistaxis oculaire... Sans s'en occuper, la préfète préféra s'aider de ses deux mains pour s'appuyer au mur, sous peine de perdre tout équilibre... La respiration rapide et légèrement sifflante.

- C'est dans tes habitudes d'embrasser n'importe qui quand tu es en mauvaise posture ?


Elle le considéra un instant, assez étonnée par la question, indifférente au fin sillon rougeâtre qui s'étendait sur sa joue gauche. Il ne la regardait plus...


*Ma parole, il est vexé ? Prends garde que ce ne soit qu'une diversion... Il a l'air d'insinuer que... Imbécile ! Tu ignores tout de ce qu'est une mauvaise posture, O'Farrell, et jamais je n'aurais fait du charme à Sheffield, même si ma vie en dépendait... Et si Sa vie en dépendait ?... Tais-toi, tais-toi ! rien qu'y songer est au-dessus de mes forces...*

Au fil de ses pensées, la ramenant toujours au sujet de son adoration, le regard d'Alice se perdait... Elle ignorait où Il était, ce qu'Il faisait, si Sheffield avait toujours son amitié... S'Il pensait - un peu - à elle... Se balançant légèrement, comme une autiste en crise, elle se rendit compte de quelque chose qui, de l'autre côté du miroir, lui paraissait absolument logique.

- Je ne t'ai pas embrassé. Dit-elle, très sérieusement, sa voix qui pour une fois n'était pas froide prenant des intonations étranges...

Elle tourna son regard désormais neutre vers le garçon, essuyant d'un geste distrait le sang qui lui colorait la joue, comme si cette situation était tout à fait normale, habituelle. On aurait dit qu'elle ignorait pourquoi et comment elle s'était retrouvée ici, face à lui...


*Non, je ne l'ai pas embrassé. C'était Lui. Il était là, Il était si réel...*

Voix parasite silencieuse. Alice massait désormais distraitement son cou douloureux, où l'on pouvait désormais discerner quelques marques sombres sur sa peau pâle. Le regard halluciné, Alice se laissa assaillir d'images trop longtemps refoulées. Lui. Eux.
Lui.
Fermer les yeux pour le rendre plus réel, lever la tête vers lui. Le voir sourire. Se détourner juste un instant, sentir ses mains froides la lâcher. Et revoir toutes ces fois où il lui a tourné le dos...


- "And we go cold"...

*Reprends-toi.*

Rouvrir les yeux, se rappeler où l'on est. Se masser le cou d'une manière plus consciente, le regard à nouveau froid.


- Tu es malade, O'Farrell.

Sa voix était redevenue normale, et un léger sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Satisfaction de l'autodestruction.

- Moins que moi, je te l'accorde. Mais tu es complètement inconscient... J'ai du mal à admettre que ça fait de toi quelqu'un de... d'intéressant.


Croisant les bras, elle s'appuya contre le mur d'une manière désinvolte, comme pour signifier au jeune homme qu'elle ne comptait pas l'attaquer de nouveau - pour l'instant.
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Kieran O'Farrell
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptySam 12 Nov - 14:12

Kieran avait presque envie de râler. Ses cordages l'avaient tellement bien ligoté qu'il en avait les poignets rouges maintenant. Petit coup d’œil sur la Préfète, qui était encore en train de se remettre de l’attaque violente du jeune homme. Il crut pendant un moment regretté son geste, peut-être qu’il était allé un fort… Oh et puis non ! Elle l’avait cherché après tout. Et il ne pouvait pas supporter plus arrogant, malin, calculateur et provocateur que lui.

Il la fixa un moment de ses grands yeux, la dévisageant avec une incrédulité perplexe. Alice avait l’air déconnecté. Est-ce que c’était une sorte de ruse pour attirer son attention et baisser sa garde pour ensuite se faire attaquer comme un lapin ou est-ce qu’elle était vraiment ailleurs ? Kieran resta quand même sur ses gardes, tenant toujours fermement sa baguette dans une main. Hors de question de se faire avoir une deuxième fois.
Mais le regard de la Serpentard devenait lointain, il était porté quelque part à des années lumières du jeune homme, c’était comme si il n’était plus là. Il pencha légèrement sa tête pour essayer d’entrevoir un de ses regards noir, mais Alice était complètement ailleurs. Kieran arqua un sourcil inquiet, est-ce qu’elle se sentait bien ? Sa façon d’agir était bizarre… Elle se balançait sur elle-même en proie à une sorte de crise qui se déchainait en elle, puis brusquement, elle s’arrêta, prenant finalement la parole :


-Je ne t'ai pas embrassé, argua-t-elle.

Elle venait de déclarer cela avec un sérieux si perturbant que pendant un moment il croyait que c’était lui qui disait n’importe quoi. Alice l’avait bel et bien embrassé. Mais elle l’avait tourné si bien sa phrase, sans qu’aucune trace d’émotion ne perça dans sa voix, qu’il aurait pu la croire. Heureusement qu’il avait encore toute sa raison, il n’était pas fou quand même. Le Serpentard baissa la tête puis se tourna légèrement passant une main par réflexe devant ses lèvres en ricanant nerveusement.

*Mais oui bien sûr, c’est moi qui deviens fou peut-être. Où à moins que tu essayes de t’en convaincre à cause de « lui ». Pathétique celle-là. Même pas capable de reconnaitre ses actes.*

Tournant ensuite ses mirettes vers le jeune homme, impassible, elle le fixa essuyant sa joue qui était maculée de sang, que Kieran n’avait pas remarqué.


*Depuis quand elle est blessée ? Je ne me souviens pas l’avoir touché au visage…*

Alice massait à présent son cou d’une manière distraite, comme si elle n’avait pas bien réalisé ce qu’il lui avait fait. Des marques assez voyante se dessinait sur son cou de porcelaine. Absente, elle était absente, les yeux écarquillés, hantés de souvenirs qu’elles étaient surement en train de ressasser dans son esprit. Elle semblait emportée dans un tourbillon de pensées qui n’étaient connues que d’elle. Statuette de détresse ? De tristesse ? Kieran ne parvenait pas à déceler ce qu’elle ressentait, ni ce à quoi elle pensait surtout qu’elle avait les yeux fermés à présent…

*A quoi elle pense ? Ou à qui ?*


- "And we go cold"...

Il ne savait plus quoi dire. Alice venait soudainement de changer d’attitude, il était légèrement paumé. Il avait l’impression de se retrouver dans tragédie surréaliste sauf que là il ne connaissait pas ses répliques. Comment réagir ? Que dire ? Quoi faire devant une fille si mystérieuse, si énigmatique et qui attirait pourtant toute son attention. D’habitude il se fichait de la vie des gens, c’était à peine si il s’en foutait, mais là elle avait quelque chose qui l’intriguait tant, que ça en attisait sa rare curiosité. Mais pour le moment il se sentait un peu mis à part, il était juste à côté d’elle et pourtant il se sentait si loin. Alice avait dû oublier sa présence, ce qui le mettait mal l’aise. Elle parlait pour elle-même.

*Encore lui toujours lui je parie.*

La rancune qu’il éprouvait pour la jeune fille juste avant c’était comme volatilisé, est-ce qu’il était en train d’éprouver de la compassion ? Non impossible. Ou si. Ou non. Ou alors un peu...
Analyse mentale de ce que l’on pouvait ressentir quand on aimait quelqu’un mais que cet amour était défendu. Difficile pour le jeune homme de se mettre à sa place, il n’avait jamais vraiment aimé quelqu’un, en général c’était surtout un jeu pour lui.
Retour à la réalité ! Alice venait de revenir de son absence au pays des songes. Enfin elle reprenait ses airs glacials, ce qui réjouit intérieurement Kieran, et tout en se massant consciencieusement cette fois-ci son cou, elle articula :


- Tu es malade, O'Farrell.


Il est malade. Kieran venait d’apprendre quelque chose ! La Préfète le traitait de malade, mais est-ce qu’elle réalisait un peu ce qu’elle venait de lui dire ?


*Bon sang ! Je suis malade ? C’est moi qui suis… Mais je pensais le contraire moi…*

- Moins que moi, je te l'accorde
, reprit-t-elle, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

*Ah oui, là je me l’accorde aussi.*

-Mais tu es complètement inconscient...

*Ah parce que toi tu ne l’es pas peut-être ? Lequel est le moins conscient entre nous deux dans ce cas?*


…J'ai du mal à admettre que ça fait de toi quelqu'un de... d'intéressant.


Elle se posa alors sur le mur, repliant ses bras en dessous de sa poitrine. Trêve ? Ah c’était donc l’heure du petit break. Kieran ne protesta pas, de toute façon il n’avait pas de raison de l’attaquer à nouveau. Affichant un bref sourire en coin, il s’avança d’abord vers la jeune fille, la fixant un instant, pour lui poser un mouchoir sur sa joue qui laissait encore coulé un mini flot de sang :

- Quelqu’un d’intéressant ? Je devrais en être flatté je suppose
, ricana le jeune homme, en prenant la main d’Alice, puis en l’amenant à son visage pour qu’elle compresse un peu sur la blessure pour arrêter l’hémorragie.

Le Serpentard s’appuya ensuite contre le mur également, se laissant tomber au sol.


- Il y a une raison particulière pour que tu ais fui tout à l’heure ? demanda-t-il nonchalamment après un bref silence.

Puis se relevant un peu de sa position à terre pour mieux se rasseoir, et tournant son regard vers Alice :


- La musique t’évoquait quelque chose, c’est ça ?

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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyDim 13 Nov - 18:42

Il s'avança à nouveau vers elle, lui faisant hausser un sourcil interrogatif. Il en voulait encore, ou quoi ? S'il était suffisamment intelligent, il ne s'aviserait pas de tenter d'en profiter davantage... Il avait bien compris que son baiser n'était qu'une ruse. Sourire en coin, il la considéra un instant, avant de lui appliquer un mouchoir à l'utilité discutable sur la joue - mais comme le prétendent les gens normaux, c'est l’attention qui compte, n'est-ce pas ?

- Quelqu’un d’intéressant ? Je devrais en être flatté je suppose.

Ton sarcastique. Il lui saisit la main pour l'inviter à compresser son oeil.

*Oh oui, très cher. Si peu de gens répondent à ce qualificatif que tu ferais bien d'y prendre plaisir... Quoi qu'il puisse se méfier de tes critères. Tu te permets de squatter mon crâne et d'être contre moi ? Non, ce n'était qu'une hypothèse objective...*

Avec un léger soupir, Alice retira le mouchoir de son visage, tandis que le jeune homme se laissait glisser contre le mur. Comme par réflexe, elle ressortit son fidèle pot de crème cicatrisante de son sac, qu'elle commença à appliquer d'un geste mécanique, profitant du silence qui commençait à s'installer... Ou presque.

- Il y a une raison particulière pour que tu ais fui tout à l’heure ?

Question apparemment désintéressée, mais Alice reporta tout de même son attention sur lui, tandis qu'il s'installait dans une position plus confortable - pour autant que le sol froid et humide du cachot puisse être considéré comme tel.

- La musique t’évoquait quelque chose, c’est ça ?

Il la regardait. Ou plutôt, il observait sa réaction, non ?

*Ne te remémore pas ces maudites notes. Aide-moi... Occupe-toi plutôt de lui... Oui... Tu es bien trop curieux pour ton propre bien, O'Farrell...*

Et pourquoi ramener le sujet à ça ?... Si ça l'amusait de la voir bouleversée, il n'avait qu'à s'assoir à ses côtés au prochain cour de potion, il risquait d'être servi... A peine si elle sentit les meurtrissures psychologiques infligées par cette idée, largement anesthésiées par une colère sourde qui commençait à bouillonner en elle.

- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. Répliqua-t-elle d'un ton cassant en détournant ses prunelles orageuses.

De la pure mauvaise foi. Ça n'avait aucune importance. En même temps, si la musique ne l'avait pas perturbée, que ferait-elle plantée en sa compagnie dans un couloir désert ? Et le jeune homme lui-même était certainement hypocrite, quelque part... Après tout, qui avait pu rater sa danse avec Lucifer, au bal de Noël ? Enfin, peut-être roulait-il déjà ivre sous une table, à ce moment là...


*Laissons-lui le bénéfice du doute. Tu es trop généreuse... Vraiment ?*

Au moins il ne s'occupait plus de son bras... Autant ne pas lui donner l'occasion d'y revenir, et poursuivre le sujet, finalement. Il risquait de la trouver étrange, une fois encore... Elle tourna un regard un peu incertain vers lui.


*Il est bien plus séduisant quand il est furieux... Mais je n'ai pas envie d'essuyer une nouvelle tempête tout de suite.*

Oui, son cou restait douloureux...

- Navrée, j'ai conscience de ne pas être crédible. Mais je ne tiens pas à me confier, encore moins à toi.

La douleur reprenait le dessus. Dos au mur, elle se laissa glisser au sol à son tour, fixant d'un regard torturé les pierres face à elle. Les émotions qui se succédaient en elle à toute vitesse la vidaient littéralement. Et à nouveau elle fut assaillie par ce besoin viscéral de Le voir. Même de loin... Même affronter Son regard froid... Juste savoir qu'il existait encore. Qu'il était ici, en même temps qu'elle, même si ce n'était que pour la repousser. Appuyer sa tête contre le mur humide, fermer les yeux, Le voir, encore... mais les sensations de ses baisers étaient comme gommées par celui qu'elle venait d'échanger avec le septième année.

- Pourquoi tu restes ?

Garder les paupières closes, froncer les sourcils, s’efforcer de se souvenir... Prier pour pouvoir s'en souvenir encore.
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyLun 14 Nov - 22:53

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Elle venait de lâcher cette phrase sur un ton particulièrement sec. Pour sûr, Alice était loin d’être la Reine de la dissimulation, ça se voyait comme une évidence, elle mentait. Tournant son regard vers le sol pour entrer dans la contemplation de ses dalles vieillies par le temps, Kieran n’insista pas, si elle ne voulait rien dire c’était son choix de toute façon, et puis après tout il s’en fichait vu qu’il avait la réponse maintenant, il en était presque sûr à 100%, c’était en rapport avec leur professeur de potion .

*Lucifer Mogg... Je me demande si il sait qu'elle est encore à fond sur lui.*

Cette musique… Ce groupe… Tiens tiens. Ca y est ça lui revenait ! Ils avaient dansé sur leur musique le soir du bal ! Oh comme c’était touchant. Alors c’était donc ça. Le Serpentard n’en revenait pas. Alice était donc... sentimentale ? In-cro-ya-ble. Après tout elle restait une femme. Mais une interrogation intriguait le jeune homme depuis un bon moment déjà : Comment pouvait-on rester attaché aveuglement à cet amour impossible, d’autant plus que dans le cas de la Préfète il était défendu ? Le jeune homme aurait abandonné depuis longtemps. Enfin, il n’était pas une fille, c’est vrai, donc il ne pouvait pas comprendre. Seulement il trouvait cela totalement stupide de rester accrocher à quelqu'un quand on est bien conscient qu'il n'y a quasiment plus aucun espoir... Ou y en avait-il encore ? Comment le savoir. Peut-être qu'en réalité ils étaient juste séparer par contrainte. Trop de pression peut-être. Mais encore une fois comment le savoir ?

Il tourna de nouveau son regard vers Alice, cette dernière le fixait d’un regard plutôt étrange, arborant une expression indéterminée. Ce qui fit hausser un sourcil indécis au jeune homme.

*Hum… ça veut dire quoi ce regard ?*

- Navrée, j'ai conscience de ne pas être crédible. Mais je ne tiens pas à me confier, encore moins à toi.

Kieran s’esclaffa sinistrement, évidement qu’elle n’était pas crédible. Et il se doutait également très bien qu’il ne faisait pas partie de sa liste de confident. Et encore est-ce qu’elle s’était déjà confiée ? Vu comment elle était fière, il était fort probable qu’elle ait toujours gardé tout pour elle. Les « amis » qu’elle devait avoir étaient surement là que pour son propre intérêt et rien d'autre.

Un bruit de glissade résonna dans son dos, Alice venait de descendre au sol également. Jetant un petit coup d'oeil en coin, il remarqua le regard affligé de la jeune fille. Il lui manquait donc à ce point ? Quelle déception pour Kieran. Il ne savait pas si c'était de la jalousie ou non, mais intérieurement, il cherchait vainement qu'est-ce qu'elle pouvait bien "lui" trouver. Petit soucis, il n'avait pas cette relation rapprochée avec le professeur donc il ne pouvait pas savoir qui il était. Dommage. Non pas dommage, il n'avait nullement le désir de vivre une histoire d'amour interdit avec Mister Mogg pour faire connaissance. Rien que cette pensée le fit frissonner de dégoût. Seulement, il aurait aimé pouvoir rentrer dans la tête de la Serpentard par exemple pour voir à quoi elle pensait, qu'est-ce qu'il l'attirait tant chez cet homme si mystérieux.
Et encore une fois, il avait l'impression de se trouver à des années lumières de sa Préfète qui étaient en train de s'évader à ce moment même dans les méandres de ses souvenirs douloureux, heureux, tortueux... Les yeux fermés. Elle était... Dieu du ciel, stop ! Il sentit à l'instant qu'il devait se soustraire à cette vue hypnotisante. Pré-endormie de la sorte, Kieran avait un désir fou de s'approcher de son visage pour...


- Pourquoi tu restes ?

*Pardon? *

Elle venait de le retirer de ses pensées qui s'égaraient par une interrogation plutôt, pour ne pas dire complètement, inattendu. Cette question. Mais pourquoi cette question ? Lui-même il ne savait même pas y répondre. Pourquoi il restait... Et Alice qui gardait toujours ses yeux fermés.

*Elle attend quoi comme réponse au juste là ? Parce que...*

Fin soupir. Tête se cognant doucement sur le mur froid. Kieran commençait dangereusement à bouillonner de l'intérieur. Il ne se sentait plus tout à fait lui-même... Un envie. Une brulante envie commençait à poindre dans sa tête sans relâche.

*Au Diable son Lucifer. Elle va finir par me rendre fou à force de n'avoir que "lui" dans son crâne ! *

- Est-ce que ça t'ai déjà arrivé d'être périlleusement attiré par quelqu'un étant déjà intéressé par quelqu'un d'autre en même temps pourtant ? déclara-t-il d'une voix éteinte sans pour autant tourner son regard vers la Serpentard.

Et là s'en était trop. Ce calme, ce silence pesant qui régnait dans ce couloir sombre et vide l'exaspéra, il ne tenait plus sur place. Une colère noire se peignait sur son beau visage. Et prit d'une soudaine et brutale, plus que brutale même, impulsion, il se jeta sur Alice ouvrant ses deux bras dans un élan déchaîné, la serrant par les épaules:


- Ce n'est plus le moment de penser à lui, répliqua violemment Kieran en plongeant son regard dans celui de la Préfète tout en la secouant nerveusement pour qu'elle se réveille et oublie toutes ses pensées qui l'accablaient. Tu as besoin d'autre chose que d'un professeur qui ne s'intéresse plus à toi. Ce qu'il te faut c'est quelqu'un de jeune... et de fougueux. Comme moi !

Et dans ces derniers mots qu'il avait déclamé à une vitesse vertigineuse, sans laisser le temps à Alice de répondre, ni d'agir, il embrassa furieusement la Préfète, lui volant ainsi dans toute sa rage un baiser des plus subtils, des plus fougueux, la dominant ainsi avec emportement .
Tentation. Désir incontrôlable. Elle venait de le pousser à bout. Le jeune venait de céder à ce désir brûlant, ardent, et si intensément corrosif qui étreignait tout son être entier depuis le début.
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyMar 15 Nov - 15:28

Le visage était là, pourtant... Elle l'avait tant scruté, elle en connaissait les moindres détails. Son oeil plus clair qui réchauffait inconsciemment son regard froid... Ses mèches blondes qui lui retombaient négligemment devant le visage, quand Il n'y faisait pas attention... Ses lèvres. Ses lèvres, si proches. Elle y était presque... Mais il y avait toujours cette odeur qui ne lui appartenait pas, ces cheveux trop soyeux pour être les siens, ce visage presque imberbe, et cette... Voix ? Troublant ce silence iréel propice à l'imaginaire... Frustrée, la préfète rouvrit les yeux.

*Tiens, tu es encore là... Tu devrais être plus explicite, la prochaine fois.*

- Est-ce que ça t'es déjà arrivé d'être périlleusement attirée par quelqu'un étant déjà intéressé par quelqu'un d'autre en même temps pourtant ?

Question intéressante sur le fond, mais Alice n'aimait pas qu'on élude les siennes. Surtout lorsque celles-ci impliquaient le départ souhaité d'un élément indésirable... Elle s'abstint donc de répondre, espérant que le garçon se vexerait d'être ainsi ignoré, et la laisserait là... Cependant, sa question déclencha en elle un intense débat intérieur.

*"Périlleusement attirée"... S'il savait à quel point tu connais ça... Mais je L'intéresse. "Intéressais", très chère. Dois-je te rappeler qu'Il a l'air de t'avoir définitivement laissée tomber, cette fois-ci ?... Non, c'est très aimable à toi. Mais apparemment, Il était surtout sur-intéressé par lui-même... Qu'en sais-tu ? Crois-tu que tu es la première a avoir remarqué à quel point il est séduisant ?... Non, certainement pas... Crois-tu qu'il m'a quittée pour... Pour une autre ? Je suis dans ta tête, pas dans la sienne. Ceci dit, ça ne colle pas au contexte... Enfin, il peut lui être aisé de te remplacer en quelques semaines... Il y a des femmes dans son entourage... Tu penses à... Davidson ? Ce n'est pas moi qui pense, Alice. C'est toi.*

La jeune fille tripotait nerveusement la minuscule boussole qu'elle portait au poignet, le coeur et l'esprit broyés. Sa boussole. Elle baissa les yeux, l'aiguille bougeait sans aucun sens, comme d'ordinaire...

*Si je rejoins leurs rangs, je pourrais voir ce qu'il en est... Je... Hein ?!*

Sans prévenir, Kieran la sortit brutalement de ses pensées, en la prenant brutalement par les épaules. Pour une raison dépassant considérablement l'entendement, il avait l'air en proie à une fureur folle, et Alice écarquilla les yeux de surprise, tandis qu'il se mit à la secouer en parlant à toute vitesse.

- Ce n'est plus le moment de penser à lui. Tu as besoin d'autre chose que d'un professeur qui ne s'intéresse plus à toi. Ce qu'il te faut c'est quelqu'un de jeune... et de fougueux. Comme moi !

Sans lui laisser la moindre parcelle de seconde pour se remettre de son agression, le septième année se saisit de ses lèvres dans un baiser rageur, brûlant, dans lequel il semblait vouloir transmettre sa colère subite et une certaine frustration... Sous le choc, Alice mit quelques instants à réagir, goûtant comme une spectatrice omnisciente à ce plaisir brutal totalement imprévu... Plaisir ?

A son tour en proie à une colère noire, la jeune fille se dégagea violemment de l'emprise de ses bras, ces bras qui la serraient, et qui avaient l'impudence de ne pas être les Siens, détachant ses lèvres des siennes, reculant son visage autant que le lui permettait le mur - c'est à dire tout juste quelques dizaines de centimètres. Le fixant d'un regard assassin, sans lui laisser le moindre instant de réflexion, elle le gifla, hargneuse.


- Pour qui tu te prends exactement, O'Farrell ?!

Mais son cerveau recouvrant peu à peu l'intégralité de ses fonctionnalités lui souffla une toute autre réaction...

*Quelle sorte de culpabilité prétends-tu ressentir, Alice ?... Alors qu'il est probable qu'Il soit dans la même situation, avec une femme plus expérimentée qui plus est...*

Rage intense, frustration, douleur lancinante au-delà du supportable... Mais cette haine, si froide, qui se répandait dans ses veines plus rapidement qu'un filtre de mort-vivante, cette haine qui surplombait tout... Elle ne fixa le jeune homme de son regard orageux qu'une fraction de seconde, suivant la faible vengeance que lui indiquaient ses restes d'instinct... Dans un comportement absolument paradoxal, elle lui rendit ce baiser qu'elle venait tout juste de définir comme indésirable, sa main s'égarant à nouveau dans ses cheveux... Et elle s'auto-déchirait, car cette fois-ci l'illusion n'avait pas été créée, ce n'était pas Lui, et c'était précisément pour cela qu'elle faisait ça... Pas la moindre honte, non - de ces émotions désormais bannies de ses capacités réactionnelles...


Comme à bout de souffle, elle se détacha à nouveau de Kieran, exprimant son habituelle arrogance froide et blasée.

- Ne te méprends pas. Tu n'éveilles en moi que la plus profonde indifférence.

Cette affirmation était loin d'être fausse, si l'on exceptait désormais ce désir purement physique, qui n'avait pour rôle que celui de défouloir... D'exutoire à ses frustrations, à ses angoisses, à ses colères. La perspective était intéressante, d'un certain point de vue... Pour ne pas dire utile.

*Tu... Je ne tiens pas à y réfléchir.*

Alice se releva tranquillement, comme s'ils n'avaient fait qu'échanger une conversation purement conventionnelle, replaçant soigneusement les plis de sa jupe d'uniforme, avant de lancer d'une voix tout à fait neutre :

- Tu ne Lui arrives pas à la cheville, mais je saurais m'en contenter, à l'occasion.
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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyJeu 17 Nov - 18:59

Qu’est-ce qu’il lui avait pris exactement ? Il ne savait pas. Mais l’explication à cette soudaine pulsion ne s’expliquait que par une chose. Une brutale et furieuse bouffée de frustration indomptable l’avait submergé. Une émotion si intense, primitive et frénétique que pendant un moment sa haine, dont il ne connaissait pas vraiment la provenance, fut emportée, et son désir de prendre Alice au dépourvu devenait plus forte. La tentation de l’arracher à l’image à laquelle la Préfète ne pouvait se soustraire le faisait jubiler intérieurement. Il voulait l’exaspérer, la voir enragé en l’ayant ainsi retiré de ses pensées mélancoliques, douces, funestes, douloureuses, bref il s’en foutait. Tout ce que Kieran cherchait c’était l’extirper de ses songes qui l’exaspéraient mais aussi lui faire payer en quelque sorte cette espèce de frustration infernale qui l’assommait.

Emporté par la surprise, elle n’avait pas immédiatement réagit, Kieran la tenait captive. Curieusement, même si il n’y avait pas une parcelle d’amour, ni même d’amitié dans ce baiser sulfureux ou de sentiment authentiquement positif, il se plaisait dans cette conquête qui n’était logiquement pas la sienne. Mais ce fut sans compter sur Alice qui le rejeta aussitôt après avoir repris ses esprits en le repoussant avec une fureur incontrôlée pour se dégager de ses bras. Reculant son visage du sien le plus loin possible, c’est-à-dire pas loin du tout étant donné que le mur lui faisait obstacle, elle le fusilla du regard. Une lueur orageuse faisant briller ses yeux vairons, elle lui administra alors avec une énergie spectaculaire une gifle monumentale à laquelle il s’attendait sans s’y attendre vu la vitesse à laquelle elle l’avait claqué. Lentement il cligna ses mirettes azuréenne, encore légèrement sonné, le Serpentard l’entendit prendre immédiatement la parole après :


- Pour qui tu te prends exactement, O'Farrell ?!

*Franchement ? Je sais pas.*

Détournant par la suite son regard, en proie à une incompréhension bien visible et à cette violence mêlée de rage meurtrière qui se déchainait en elle, Alice se saisit à son tour du jeune homme à sa plus grande surprise, pour lui rendre ce baiser qu’il lui avait furieusement volé juste avant. Bien qu’il fût mentalement confus et désorienté par ces changements de comportement sans transition aucune, il ne protesta pas. Se sentant défaillir d’un trop plein de douceur, de haine, de plaisir, de désir, d’attirance et de tentation au début refoulée, il se laissa aller à cette embrassade effrénée. C’était pour Kieran une façon plutôt agréable de retirer de sa tête l’image de celle qui l’hantait sans relâche depuis si longtemps.

C’était une joie effroyablement diabolique qui montait en lui, que de pouvoir trouver en cette impétueuse et arrogante Serpentard un semblant de défouloir, de personne sur qui il comptait bien se déchainer à tout moment, de façon plaisante ou non.

Combien de temps ils restèrent ainsi soudés dans cette étreinte purement exutoire ? Il ne le savait pas vraiment et il s’en fichait. Alice se détacha alors de lui, arborant de nouveau ces expressions glaciales et impérieuses qui n’appartenaient qu’à elle :

- Ne te méprends pas. Tu n'éveilles en moi que la plus profonde indifférence.

A ces phrases, il ne voulut rien ajouter, étant donné qu’il s’en doutait parfaitement, vu qu’ils ressentaient tous les deux la même chose.

*Dans ce cas nous sommes sur la même longueur d’onde.*

Alice se releva ensuite calmement, défroissant avec soin sa jupe :

- Tu ne Lui arrives pas à la cheville, mais je saurais m'en contenter, à l'occasion, lâcha-t-elle sans qu’aucune émotion ne perce dans sa voix.

Un sourire narquois se dessina sur le visage de Kieran. Elle était encore et toujours en train de se ramener à ce « Lui ».

- Tu es vraiment bornée quand même… lança le jeune homme dans un ricanement sournois. A toujours vouloir t’accrocher à lui. Tu te détruis toute seule. Enfin, poursuivit-il en se relevant sur une main tout en veillant à récupérer sa baguette qui était au sol, je ne t’apprends rien, vu tu en es parfaitement consciente, me semble-t-il…

Il se mit à marcher tranquillement d’un pas lasse et nonchalant, mains dans les poches dans l’allée sombre et lugubre.

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MessageSujet: Re: Près des cachots. Quand le Diable se réveille.   Près des cachots. Quand le Diable se réveille. EmptyJeu 17 Nov - 21:01

Alice remettait ses cheveux en place, à l'aveuglette, histoire d'effacer le maximum de traces laissées par leur "conversation", quand un ricanement peu flatteur lui fit baisser les yeux vers O'Farrell.

- Tu es vraiment bornée quand même…

Un sourire sarcastique étirait ses lèvres, lui donnant un air vaguement bestial assez attirant... Attirant, encore une fois parce que son attitude, son comportement évoquait cet Autre.

*Il a raison, tu es bornée... Ce n'est pas une révélation, ceci dit, je préfère le terme "tenace".*

Difficile par conséquent de déterminer si sa remarque assassine l'avait un tant soit peu vexé... Le blesser lui aurait fait tant de bien, pourtant. Savoir qu'elle n'était pas la seule à se placer plus bas que terre... Mais il ne semblait pas disposé à lui offrir ce plaisir. Pas cette fois...

*Un défi... Oui... Mon cher, si tu n'y prends pas garde, je te détruirais. Par pur caprice. Enfin une initiative sensée...*

- ... A toujours vouloir t’accrocher à lui. Tu te détruis toute seule.

Alice le regarda se relever avec un léger sourire, qui semblait presque normal... Comme si le jeune homme venait de la complimenter. Elle était consciente des tortures psychologiques qu'elle s'infligeait... Mais au stade où elle en était, sa volonté n'avait que très peu de place. Même si elle avait voulu L'oublier...

*... Et ça aurait été encore plus douloureux. Au moins, je choisis mes pics de souffrance... Avoue que tu t'y complais. Que tu ne pourrais plus t'en passer...*

- Enfin, je ne t’apprends rien, vu que tu en es parfaitement consciente, me semble-t-il…

Bref éclat de rire étrange, tandis qu'il s'éloignait...

- Et tu n'imagines certainement pas à quel point j'aime me sentir détruite, Sweet Raven*...

Il était sur le point de retourner dans leur salle commune... Bref regard au couloir maudit. Alice attendrait avant de le suivre, du moins pour autant qu'elle éprouve l'envie de se retrouver encore dans la même pièce que lui aujourd'hui... Une douleur à l'avant bras lui rappela qu'elle devait encore se soigner. Avec un soupir, elle défit à nouveau son bandage. Non, elle ne retournerait pas dans la salle commune, et affronterait une fois encore Sa porte close, avant de s'enterrer dans la réserve... Le septième année déjà chassé de son esprit.

*Rapport à nos patronus, symboles d'énergie positive, qui sont tous deux des corbeaux. <\3
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