Havre de paix. Quel moment reposant. Quel endroit fantastique. Ce décors onirique faisait frémir chacun des muscles de l'étudiant alors qu'un sentiment de béatitude intense commençait à se propager à l'intérieur de lui. Mais apparemment, personne ici ne voulait qu'il récupère ses heures de sommeil manquantes car, il ne put dormir que quelques instants, le temps de trouver le sommeil fut fort long et ainsi, il ne s'endormit qu'au bout d'une demie-heure. Mais voilà que le train perdait de son élan, s'arrêtant brusquement dans sa course furieuse sur les railles qui menaient jusqu'à Pré au Lard. Le wagon s'immobilisa soudainement dans un choc assez gênant qui fit basculer Devon en arrière, le faisant rouler sur la banquette de cuir. Heureusement que les compartiments étaient assez étroits, il parvint à se rattraper de justesse en se posant à la fois sur la table ronde et le bord du banc de cuir. A peine arrivé, les premières années commençaient déjà à se frayer un chemin au travers des autres étudiants afin de pouvoir se rendre plus rapidement dans leur nouvelle école. Trop occupé à se plaindre de cet arrêt brutal, le tatoué ne se préoccupa pas de toute l'agitation en dehors de sa cabine. Il ramassa sans se presser ses affaires et remarqua l'absence de la Serdaigle, elle n'était donc pas revenue. Il s'en doutait. Après tout, il s'en moquait. Une fois les mômes disparus, il sortit de sa cabine en traînant derrière lui sa valise tout en s'allumant une nouvelle clope. Son deuxième paquet était presque épuisé, il ne lui restait plus que deux cigarettes. Maudit soit-il. Il ne tiendrait jamais à ce rythme là, il aura bien du mal à se retrouver des cigarettes à Pré au Lard. Sans compter celui ci, il ne lui en restait plus qu'une dizaine. Pour un drogué comme lui, c'était bien trop peu...

Tout en restant à l'arrière, il suivit leur guide à travers les rues de Pré au Lard, enfouissant ses mains dans ses poches, fixant inlassablement ses pieds alors que tous les autres élèves étaient occupés à bavarder entre eux tout en admirant les boutiques de Pré au Lard. Pour lui, Pré au Lard c'était tout autre chose. Il n'avait pas hâte d'y remettre les pieds, il était devenu employé chez Honeydukes afin d'obtenir de l'argent de poche, sinon il ne pourrait s'acheter de temps à autre une bière au beurre aux Trois Balais. Quelle longue marche encore. Il arriva finalement devant les calèches " enchantées " et grimpa à l'intérieur de l'une d'elles avec un rouquin de Poufsouffle et une fillette espiègle de Serpentard, un cinquième année et une deuxième année. Ils bavardaient ensemble pendant que Devon fixait l'école de sorcellerie qui se faisait de plus en plus proche :

* Je m'ennuie déjà, et j'ai une faim de loup... * Pensa t-il, sans faire attention au jeu de mot avec sa nature de lycanthrope qu'il a pourtant était forcé d'accepter.

Retour au brouhaha habituel de cette école de déjantés, le tatoué s'efforça à passer entre beaucoup d'élèves afin de regagner la grande salle pendant que les premières années s'amassaient sur le coté sur ordre d'un professeur auquel le rouge et or ne fit pas vraiment attention. Il entra finalement avec beaucoup d'autres à l'intérieur de cette salle illuminée de milles feux et dont les tables étaient couvertes de plats d'ors. Les bavardages de tous commençaient à devenir forts agaçants, mais il n'en dit rien. Il regagna la table de sa maison, s'installa sur le banc de gauche, tout près de la table des bleus et bronzes. Mais voilà qu'enfin ce bruit strident s'estompait decrescendo que la voix du directeur raisonna déjà à travers toute la pièce pour son discours habituel. Soupirant, le lycanthrope sortit furtivement de sa poche un baladeur MP3 et mit discrètement chacun des écouteurs dans ses oreilles afin de ne pas avoir à écouter pour la seconde fois les mêmes paroles ennuyeuses...

Après un trajet fort ennuyeux dans le Poudlard Express où il s'était isolé des élèves ainsi que des autres professeurs, s'étant réservé une cabine où il s'installa seul avec son clébard, le nouveau professeur de métamorphose ne semblait être préoccupé par cette rentrée, c'était une mission comme une autre après tout et il devait la réaliser brillamment même si il n'avait pas fort envie de se retrouver seul avec une horde d'élèves ahuris qui ne comprendraient pas un tiers des paroles de ce dernier. Mais il pourrait au moins se détendre le temps d'une année, voir peut-être plus. Il n'avait pas réellement envie de retourner dans son ancienne école, de mauvais souvenirs lui revenaient mais, c'était du passé. Tout ça c'était derrière lui maintenant, et certainement que les anciens de cette école ne reconnaîtront plus le jeune Lawrence en ce nouveau professeur fort caustique. Un changement radical qui pourrait en choquer plus d'un, et pauvres élèves qui se retrouveront avec lui. Il se demandait en tout cas si la bouffe y était toujours aussi ignoble ou si ils avaient décidés de virer leurs incompétents elfes de maison pour de véritables cordons bleus. Ce qui l'étonnerait certes, mais le ravirait par la même occasion !

Après ce voyage bien trop long au goût de l'agent du ministère, ce dernier se releva péniblement en grognant face à la douleur qui survenait dans son dos meurtri par les fauteuils de cuir du train. Afin de s'aider à se relever, il agrippa sa canne de bois pour s'appuyer contre le sol et ainsi se remettre droit alors que son gros chien aux joues pendantes suivait la démarche de pingouin de son maître. Il faut dire qu'à chaque pas, il boitait péniblement et oscillait sur sa droite. Heureusement, il sortit après les élèves car les premières années impatients de franchir les portes du château l'auraient surement renversés et il aurait dut avoir recourt à des méthodes peu orthodoxes pour leur faire comprendre qu'ils ne devaient pas être aussi excités... Un homme lui proposa alors de l'aide pour descendre les marches du train, refusant catégoriquement, le sorcier descendit tout en médusant ce gentil-homme qui s'était frotté à la mauvaise personne. Il ne refusa cependant pas que ce dernier l'aide à porter sa valise, valise qui pesait bien une tonne et dont il eut du mal à traîner derrière lui :

- Remuez-vous, même un boiteux avance plus vite. Ciel, que des empotés ici, rien n'a changé apparemment. Mugit-il à l'égard du pauvre homme.

Ainsi retardé par le manque de force physique de son porteur, le professeur Mattheson emprunta la dernière calèche qui était poussé par les fameux Sombral que seuls ceux ayant vu la Mort peuvent voir. Après avoir été pendant plus de vingt ans une Langue de Plomb, on peut dire que la Mort vient le voir quotidiennement... Les agissements de ce dernier étant secrets, il ne put en révéler plus. Quelques minutes plus tard, son chariot s'arrêta et le porteur descendit dans un ultime soupire d'effort la lourde valise du professeur alors que deux autres porteurs accoururent pour la mener aux appartements de Mattheson. Ce dernier s'approcha cependant du premier et lui dit :

- N'oubliez pas d'embarquer Franck avec vous, et attention, il mord. Par Franck, il parlait de son bouledogue anglais. Pour justifier les dires de son maître, le molosse se mit à grogner contre le porteur qui recula un peu en voyant la bave dégoulinait de la gueule du canidé.

Le festin avait bien commencé depuis une bonne demie-heure d'après lui, et il arriva donc le dernier, le concierge s'empressant de lui ouvrir les grandes portes vieilles et grinçantes de la grande salle. Une arrivée qui marqua donc un petit instant de silence au vu du bruit produit par l'ouverture du portail. Il s'avança silencieusement, boitant encore, regardant de gauche à droite les visages de ses futurs élèves. Aucun ne lui était familier. Toutes les bouilles des mômes étaient plus laides les unes que les autres, certains s'empiffraient déjà des mets répugnants, d'autres se prenant pour des ducs et duchesses mangeaient humblement à l'aide de plus de deux couverts, une serviette en guise de bavoir et mangeant sur le bout des dents. Il retint sa langue mais il en aurait des choses à leur dire, rien que d'y penser, cela l'amusait intérieurement. Enfin, il tourna son regard vers le directeur : Franck Hewlett. Il n'était pas difficile à remarquer, c'était le type du milieu. Il l'aurait imaginé plus vieux tout de même, avec une meilleure barbe, une couleur plus sobre et des vêtements semblables à des torchons. Finalement, Lawrence contourna la longue table du personnel de l'école et s'approcha d'un des professeurs, certainement un de la branche universitaire, il le pressa alors de quitter sa chaise en l'agitant quelque peu et en annonçant :

- Excusez moi, j'ai horriblement mal à ma jambe... Une fois celui ci décalait sur la chaise d'à coté, il allongea sa jambe droite sur cette même chaise comme pour lui dire qu'elle était prise, l'obligeant alors à prendre une chaise en bout de table, le saluant simplement avec sa main, un sourire sarcastique sur le visage.

A la suite de ce spectacle, plusieurs visages étaient rivés sur lui, le nouveau professeur fit mine d'être embarrassé et entama alors la conversation avec sa voisine. Une femme brune, assez grande, elle n'était pas bien loin de lui dans le train et il avait aussi remarqué qu'un autre professeur, Pudding, la trouvait fort à son goût car tant dans le wagon qu'à table, il ne pouvait décroché son regard de la somptueuse jeune femme. Jeune femme qui portait le nom de Mackenzie, si il avait bien suivit leur conversation :

- Lawrence Abraham Mattheson, nouveau professeur de métamorphose à Poudlard. Murmura t-il. Oublions les formalités, je fais juste semblant de vous parler pour détourner l'attention et cette technique marche plutôt bien j'ai l'impression, même si je dois avouer qu'elle est semblable à celle utilisait par le professeur là-bas. Dit-il en démontrant du doigt discrètement le professeur Spudding. Car voyez-vous, il n'ose pas vous le dire mais il est plus concentré sur votre poitrine que sur les cuisses de grenouilles en face de lui qui, dit en passant sont plus appétissantes que celles de poulet, croyez-en l'avis d'un expert ! Bon appétit.

Quelle franchise. Après cette révélation certainement embarrassante, il s'empara d'un verre de jus de citrouille qu'il regrettera amèrement plus tard. Il aurait préféré dénicher un quelconque alcool à cette table mais il n'en trouva point à primes abords. Sortant sa langue de sa bouche, celle ci s'agita en cherchant la paille pour l'attirer entre ses lèvres gercées et ensuite boire rapidement le contenu du récipient en formant un cul de poule avec sa bouche, son regard tournait vers l'assemblée d'élèves.

Et revoilà une année. Elle recommençait. 1er Septembre. De nouvelles larves, de nouvelles de tête, des anciennes, des revenants. Cette année ne serait sans doute pas banale. Mathéo avait enfin ré-intégré le monde normal. Il avait quitté le monde festif des vacances pour retourner à Poudlard entre les bouquins et les cours. Passionant. Il n’était pas forcément heureux de se retrouver rà nouveaux là. Mais il était conscient d’avoir fait un peu n’importe quoi pendant ces vacances scolaires. Et de toute évidence, il fallait à présent qu’il se reprenne en main et qu’il se replonge dans la vie d’un Etudiant. Ils étaient à présent dans la Grande Salle, prêt à voir la répartition des nouvelles recrues. Elles semblaient de plus en petite au fur et à mesure des années. Bien que le jeune homme ne se rappellait pas vraiment de son allure à lui, en première année.

Et Mogg était là, assis à sa place avec les autres professeurs. C’était comme s’il ne s’était rien passé finalement. C’était comme s’il n’était jamais partis. Etrange finalement ce que pouvait nous réserver la vie. C’est vrai, ce n’était pas tous les jours que quelqu’un revenait d’entre les morts. Mais bon, tant qu’il ne commençait pas à martyriser Mathéo, sa présence ne le dérangeait pas tant que ça. Il était là ou il ne l’était pas, cela faisait la même chose. Quoi que on allait peut-être enfin avoir des cours potable en potions à présent.

Et puis les élèves furent envoyés dans la maison qui leur correspondait et le directeur prit enfin la parole, pour faire son discours comme il en avait l’habitude. Quand il annonça que Scamander était le nouveau professeur de Botanique, le jeune homme crut halluciner. Lui ? Professeur ? Impossible. Qui pourrait respecter quelqu’un comme ça. Même les première années se joueront de lui. Enfin, cette école n’avait surement plus son prestige d’antan. Et maintenant il se réjouissait du retour de Mogg. Alors nous n’aurions pas plus d’explications. Ce serait comme ça. Mogg est mort et maintenant il ne l’est plus. Tout simplement. Peut-être que pour eux, nous n’étions que des gamins qui n’étaient même pas assez important pour savoir.

Une tempête menace. Il le disait maintenant à voix haute. Cela voulait tout dire mais en même temps rien dire. Pareil. De toute façon, les gamins n’en sauront pas plus. Ils resteront là, presque igorant, à se faire des films sur l’avenir du monde magique.

– Personne ne pourra blesser n'importe lequel d'entre nous, pas tant que je suis vivant. Pas tant que nous sommes tous ensemble.

– Ah oui personne ne sera blessé. Et pourtant l’italien a réussi à mourir sous leurs yeux l’année dernière. Que des conneries tout ça …

Et puis le cours de la vie reprit. Le banquet commença et les gens mangèrent exactement comme l’année précédente. Peu importe le discours du directeur, maintenant pour tout le monde le plus important était de manger. Et c’est en repensant une dernière fois aux mots menaçants de Frank que Mathéo commença son repas et se mit au courant des dernières nouvelles auprès des autres élèves.

Après des vacances de folie pour la jeune Serdaigle, une nouvelle année commence. La dernière d’ailleurs. Elle était très excitée à cette idée. Elle allait pouvoir encore plus martyriser son monde et comptait bien en profiter. Elle avait passé un moment seule avec ses pensées dans le train et maintenant elle se remettait peu à peu dans le bain. Elle n’avait pas encore vu Naïa. D’ailleurs, elle n’avait pas eu beaucoup de nouvelles pendant ces vacances mais c’était normal. Les jeunes filles s’écrivaient peu pendant l’été comme ça elles avaient encore plus de choses à se raconter quand les cours recommençaient. Et cette année, il y en aurait du potin, elle le savait.

La répartition des gosses fut assez rapide pour une fois et très vite le proviseur passa à son discours comme chaque année. Alors que leur réservait-il cette année. Il y avait donc des nouveaux professeurs, comme chaque année dira t-on. Quand elle entendit le nom de l’ex-préfet, la jeune fille fut extremement surprise. Comment Scamander avait pu décrocher un poste de professeur de Botanique seulement deux mois après la fin de sa scolarité à Poudlard. C’était quand même incroyable. Rebecca ne doutait pas sur les connaissances du petit. Elle savait qu’il était assez doué dans cette matière, mais elle savait aussi qu’il était étrange, que la plupart des gens se moquaient de lui et que jamais, il n’arriverrait à se faire respecter. Bref, la jeune fille restait là, ébahis parce qu’elle venait d’apprendre mais applaudissa quand même le jeune homme. Après tout, c’était également une preuve de réussite que de se retouver professeur à son âge.

Bref passons à autre chose. Et maintenant le retour de Mogg. Rebecca avait bin entendu cette rumeur dans le train mais elle ne pensait pas que cela pouvait être vrai. Et pourtant ça l’était. Il était là, assis à sa place, comme si de rien était, comme si rien ne s’était passé. Et pourtant, il s’en était passé. Son hommage n’était donc que cinéma. C’était incroyable tout de même ce que l’on pouvait cacher, dissimuler aux élèves sans qu’ils ne s’en doutent. Il ne fallait plus être dupe. Les professeurs, la direction leur cachait bien des choses. Mais bon ce n’était pas aussi important que de parler apparence avec quelques filles de Sixième année. Alors Rebecca commença à parler de soins du corps, et comment avoir des cheveux brillants et parfaits.

Le proviseur parlait de l’université qui avait ouvert. C’était assez étrange mais bon, pourquoi, donner l’occasion de continuer ses études à Poudlard était une bonne opportunité. Et puis comme ça Tudor n’était pas partis bien loin, ils pourraient continuer tous les deux à s’amuser pendant leurs temps libres. Enfin s’il n’allait pas voir des filles trop inférieures pour qu’elle passe après, bien évidemment. Un nouveau professeur était arrivé en retard et parlait avec les autres.


*Mon Dieu qu’il est sexy celui-là, je le veux …*

Un professeur. Rebecca ne se donnait vraiment aucune limite. Mais bon il y avait également d’autres garçons, élève cette fois-ci, qui étaient dans son collimateur. Des jeunes hommes suffisemment intéressant et sportifs pour que la belle les veuille absolument dans son lit cette année. Et puis une année à l’école n’en serait pas vraiment une s’il n’y avait pas de véritables scandales à se mettre sous la dent.

Le buffet commençait et la jeune fille se serva. A côté d’elle, des gens qui parlaient maquillages, prodeuits de beautés … Et la Serdaigle se replongea dans un sujet auquel elle s’y connaissait tout en mangeant tranquillement, fêtant cette rentrée à Poudlars, surement pour la dernière fois.