Qu'est-ce que t'y comprends, toi? [Leopold]

Invité

La différence entre les êtres humains est tellement infime que je me demande si certains s'en rendent compte.
D'un autre côté, celle avec les animaux, est tellement flagrante que ça parait évident.
Alors pourquoi les centaures, sirènes et autres créatures magiques douées d'intelligence ne sont pas étudiés?
Respect, crainte ou moral?

Elisabeth n'avait pas passé une journée très éprouvante. A vrai dire, elle avait même été presqu'ennuyante. Même la tête de McWest quand il avait découvert que sa soupe était vivante ne l'avait pas amusé. Son cri de surprise et son mouvement de panique l'avait fait tombé à la renverse, et aurait fait tombé le banc s'il avait été seul dessus. Ca avait été amusant. Mais Elisabeth ne lui avait pas accordé un regard. La jeune fille s'était lancé quelques heures auaparavent dans une intense réflexion au sujet des statuts sociaux des créatures magiques après son cours en la matière sur les licornes le matin-même. Comment pouvait-on dire si la licorne était une créature pure? Peut-être était-elle extrémement ville, tuait d'autres créatures mais se cachait sous l'image blanche de la pureté? Après tout, les sombrals étaient noirs, on ne pouvait les voir que si on connaissait un proche disparus, et il n'étaient pas maléfique pour autant. Tous deux fuyaient la compagnie des humains, peut-être plus prononcés chez les licornes, certes. La physionomie des licornes avaient du lui rappeler, pour une raison x, celle des centaures et elle s'était interrogée sur leurs statuts. Mais les centaures n'étaient pas étudiés. Pas si tôt. Ni les gobelins, les elfes de maisons, les sirènes, ou les géants. Mais pourquoi? Les géants seraient peut-être abordés plus tard, vaguement les sirènes si la prof avait prévu un cours sur les créatures aquatiques... Mais après? Si celles-ci n'étaient étudiés en cours, cela voulait-il dire qu'elles n'étaient pas considéré comme des créatures? Qu'étaient-elles alors? Elisabeth était au courant du statut jurique spécial que les centaures avaient, les gobelins et les sirènes également... Mais sinon?

C'est donc perplexe qu'Elisabeth était sortit de cours pour remonter en sortilèges. Sincèrement, elle n'avait pas suivit un seul mot du cours, s'étant contenté de savoir auprès d'un de ses camarades, par observation, quel sort il exercait aujourd'hui. Elle s'était exécuté, les yeux dans le vague. Il faudrait qu'elle passe par la bibliothèque, certainement, pour obtenir des réponses à ses interrogations... Les centaures avaient-ils seulement été étudiés? Et les sirènes? Les elfes de maison? Elisabeth étaient sûr qu'ils avaient été un minimun étudiés, autrement comment connaitre la langue des sirènes? Ou encore la culture des centaures et des gobelins trouvés un peu partout? Les géants étaient étudiés eux... mais sur un point de vue historique! Les géants les plus récents qu'Elisabeth connaissait étaient morts depuis un p'tit bout de temps! En quoi les botrucs et les veracrasses étaient-ils plus intéressants que les us et coutumes des centaures? Qui pourrait préféré parler de crabe de feu plutôt que de sirènes? Peu importait, ce n'était pas son cas.

La sorcière, tourmentée par des interrogations sans réponse, comme uen volonté de s'indigner sans savoir si c'est justifié, avait décidé de sécher son cours d'astronomie dont elle savait qu'elle ne suivrait pas de toute manière, et puis ce serait pas le premier cours qu'elle sécherait, pour aller à la bibliothèque répondre à ses interrogations qui avaient, à ses yeux, bien plus d'intérêt que la position des planètes. En tout cas tant que les étoiles dans le ciel restaient dans le ciel. Grimpant les marches, plongée dans ses pensées, la Serdaigle bouscula quelqu'un.

"Hey!"

Si la dite personne dit autre chose, Elisabeth n'y préta aucune attention, elle n'avait aucune minute à consacrer au pauvre petit mécontent. Elle pénétra sa salle commune et grimpa dans "sa" chambre où elle y déposa ses affaires, prenant juste de quoi écrire pour poursuivre ses réflexions dans un lieu plus approprié pour assouvir sa soif de curiosité.

*T'a pas l'impression d'exagérer?
-Non.
-T'a pas peur de te faire chopper?
-Non.
-Et tu fais quoi si ça arrive?
-Je me débrouille.
-Avec?
-Mon imagination. Et mon talent.
-Sympathique improvisation?
-Pas vraiment.
-Le programme se résume donc à une partie de cache-cache qui dot te mener à la bibliothèque où tu menera des recherches sur un sujet sur lequel tu pourrais te renseigner hors de tes cours en espérant que personne n'ets l'idée de t'y chercher.
-Hn.
-Sympathique programme...
-Merci.*

Se frayant un passage dans la foule après être sortit de sa salle commune à moitié vide, si ce n'est plus, Elisabeth écouta d'une oreille distraite Shane, le regard absent fendant la foule pour avancer.

*Ce serait pas mieux d'y passer une nuit? Sans surveillance de quelquel sorte que ce soit...
-Oh si... Mais je te rappele que je suis humaine, j'ai besoin de sommeil. Surtout après mes excapades des deux dernières nuits. Je veux pouvoir m'endormir dans mon lit sans crainte d'arriver en cours demain matin en retard parce que mes activités extra-scolaires auront...
-Après-demain?
-Dimanche.
-Le lendemain, t'as cours.
-Et le dimanche, je veux faire la grasse mat jusqu'à midi, pas 4h de l'aprem. Sinon je galère pour reprendre un rythme, donc dodo samedi soir.
-Sur quoi?
-Biographie de Dippet par Skeeter?
-Tu lui trouves quoi?
-Un côté décalé appréciable. Mais je prends pas tout pour argent comptant si c'est ça qui...
-J'abomine ses lunettes!*

Elisabeth esquissa vaguement un sourire quand soudain...

Serdaigle-Killjoy

SPLUUUUURFCH.

R.I.P. Raspoutine, chauve-souris à mutation hybride expérimentale interrompue par cette vieille harpie de Mrs Pince.

- MON BEBE !

- LA RESERVE N'EST PAS UN LABORATOIRE MONSIEUR DURANT !

- VOUS L'AVEZ TUE VIELLE CHOUETTE !

- DEHORS ! DE-HORS !

Ensorcelant ses affaires pour qu'elles le poussent hors de la bibliothèque en lui cognant la tête, Mrs Pince avait son air barge des mauvais jours et était dépitée à l'idée des précieux ouvrages qui avaient du être abîmés par les viscères de la créature qui venait d'exploser.

*Evidemment, comment une cracmolle momifiée pourrait comprendre l'enjeu de la création d'une armée de chauves-furies venimeuses à dents de sabre ?... Quand j'pense à tout l'mal que j'ai eu à choper ce prototype...*

En effet, il avait du dénicher une chauve-souris des Carpates, assez rares en Écosse, et avait du pour cela pénétrer dans des cachots désaffectés plus putrides encore que son labo, et en revenant il s'était fait tabasser par une bande de Serpentards de septième année. Il avait du faire du bouche à bouche à Raspoutine, cachée dans sa poche, qui s'était fait assommer d'un coup de pied, ce qui lui avait refilé une bouche violette et une diarrhée violente pendant deux semaines.

Tous ses efforts réduits à néant par une bibliothécaire qui préférait empiler des bouquin plutôt que mettre en valeur leur contenu - avec une expérience réussie, par exemple...

- ET LES ANIMAUX SONT INTERDITS DANS LA BIBLIOTHEQUE !

Il essaya d'attraper au vol son rat ailé Marius, mais le manqua, et il fini son vol plané en s'écrasant contre le mur.

- Vieux strangulot avarié.

Saisissant sa bestiole par la queue, il s'assura qu'il était toujours vivant - précaution inutile, ce truc était décidément increvable - et il réfléchit à un endroit où dénicher un nouveau prototype, si possible éloigné de la salle commune des Serpentards.

Les couloirs étaient singulièrement encombrés, mais pour une fois Léopold ne se prenait pas de coups d'épaules volontaire de la part de ces humanoïdes sous-développés qui le trouvaient juste assez chelou pour le cogner, et pour cause : il était couvert de sang, de boyaux, et d'une substance visqueuse et jaunâtre provenant de l'intérieur de feue Raspoutine. On pouvait même dire qu'un certain "périmètre d'hygiène" se créait autour de lui, ce qui le satisfaisait totalement. Marius tentait lamentablement de voleter à ses côtés, malgré son étourdissement et son poids que ses ailes ne parvenaient jamais à soulever même à jeun. deux pétasses superficielles lancèrent un regard écoeuré à la créature, mais Léopold n'y prit pas garde, l'observant lui-même avec affection. Son rat accéléra la cadence, voletant en zigzag, quand soudain...

- MARIUS ! Tu vas bien ?

Il avait foncé en plein dans la tronche d'une fille de sa maison. Sans se préoccuper d'elle, il ramassa sa bestiole vautrée par terre, la caressant amoureusement.

- Papa est là...

Et il leva un regard furieux vers la fille, prêt à lui lancer un truc du genre "tu pourrais faire gaffe, sombre idiote au nerfs optiques atrophiés" mais il ne put que constater avec horreur qu'elle portait des cheveux long, sa grande terreur secrète, et reporta son attention sur Marius en espérant qu'elle passe son chemin.

- Mon pauvre chéri, t'en vois de dure aujourd'hui... Regarde pas la vilaine fille.

En y repensant, il l'avait déjà aperçue dans leur salle commune. Généralement seule, à sourire bêtement par moment comme ce crétin de Scamander... Enfin ce dernier respectait les animaux au moins. Pour ce qu'il en savait, elle était plus forte que lui en potions... Pas du niveau alchimique pistonné de l'autre aberration disparue, mais justement, il se pourrait bien qu'elle se rapproche d'une potentielle première place et il avait besoin d'un truc pour rendre ses chauves-furies plus résistantes à la mutation.

Relevant la tête vers elle, fermant les yeux pour ne pas voir ses cheveux, il lui dit de sa voix sifflante :

- Tu m'dois un service, t'as failli l'buter.

Invité

Elisabeth tourna les yeux vers l'endroit d'où provenait la voix. Non pas qu'elle se sentait particulièrement concerné par la demande en question, qu'elle ne satisferait certainement pas, mais elle avait juste la curiosité de savoir quel était le malheureux pleurnichard qui osait se faire remarquer et qu'elle en était sa victime. Ce qu'elle découvrit en se retournant dépassa toutes ses espérances. Non seulement il ne s'agissait nullement d'un pauvre pouffy ou gryffy malheureux, mais en plus, la personne apostrophé n'était personne d'autre qu'elle-même. Piquée de curiosité, la Serdaigle daigna s'arréter pour considérer, l'oeil dénué d'émotion, son camarade Serdaiglois qui semblait se préoccuper d'une certaine chose velu et pourvu de plumes qui lui sembla inanimé. D'ordinaire, elle ne se serait même pas arréter, trop occupé à vouloir répondre à ses questions -les gémissements de ses camarades n'avaient réellement rien d'attirant comparés aux livres pleines de savoir dont regorgeait la bibliothèque- mais pour un fois, elle avait bien fait de s'attarder sur les lamentations du commun des mortels.

*Hey! Ce serait pas...
-Si. Léopold Durant, 5ème année, un bon mètre 70 voire 80, l'oeil sombre, le regard dit fou mais très appréciable, le cheveu aussi peu soigné que le mien, aussi pâle que la mort et autant éviter qu'elle, pauvre incompris de ma maison, attitude des plus intéressante car différente, as en potions, sang certainement mélé, 18% de chance qu'il soit pur, aucun intérêt pour les godiches, ne semble pas porté la race humaine dans son coeur.
-Je me disais aussi, il me disait quelque chose...*

Le regard d'Elisabeth, si on la regardait attentivement, venait de s'allumer d'une lueur d'intérêt, comme si elle semblait considérer son camarade comme autre chose qu'un ennuis supplémentaire, une buche sur le chemin du savoir. Puis la lueur s'éteignit. Le savoir... Avait-elle réellement le loisir de s'attarder aux côté de ce garçon alors qu'elle risquait de se faire prendre parce qu'elle séchait? Vallait-il réellement la peine de perdre de précieuses minutes pendant lesquels elle aurait pu s'instruire?

*Les livres seront toujours là, lui non.
-Et risquer de me faire prendre sans avoir eu le temps de faire l'un ou l'autre? Quelle perte de temps ce serait! Quel gâchis!
-On a rien sans sacrifice, Elisabeth.
-Hum...*

Toujours immobile, à demi-tourné vers lui, Elisabeth considéra son camarade qui, elle le remarqua, ne semblait pas vouloir la regarder. Mal à la tête de vouloir la lever, ou trop intéressé par la bestiole qui gisait sur le sol? Les deux, très certainement. Considérant qu'il serait du meilleur effet que de faire demi-tour et repartir sans dire un mot, son amour du côté théâtral et esthétique refaisant surface, Elisabeth se laissa tenter quelques secondes avant de rejetter la délicieuse voie qui s'offrait à elle pour boucler l'affaire Durant rapidement. Car réfléchir lui faisait perdre un temps précieux.

*Le but?
-Apprendre.*

Elisabeth s'approcha de Léopold, s'accroupit à sa hauteur, le regardant droit dans les yeux sans le moindre trouble pour lui demander un brin sarcastique :

"Et quel service pourrais-je remplir pour vous plaire monsieur Durant?"

Elisabeth ne put retenir le ton ironique qui transperçait. Ce n'était pas méchant, ni humiliant, ou peut-être que ça l'était, mais ce n'était dans ses objectifs, simplement, elle aimait cela. Son camarade, lui semblait-elle, était un peu du genre à ne pas trop savoir se retenir, comme en témoignait ses nombreux conflits avec ses camarades.

*Moi, je lui conseillerais de se retenir pour une fois, si je pouvais lui parler.
-Oh non, laissons-le être naturel. Ca n'a aucun intérêt sinon.
-Et tu fais quoi s'il réagit méchant?
-Je me débrouille.
-Avec?
-Mon imagination. Et mon talent.
-Sympathique, ton programme, ma chère.
-Merci, Shane, ça me touche beaucoup que tu veuilles bien m'appuyer dans mes délires les plus fous!
-A ton service, ma chère!*

Elisabeth esquissa un vague sourire, que Léopold pourrait prendre comme un sourire d'excuse, certainement, sinon, il n'en comprendrait certainement pas l'origine. A moins qu'il pense qu'elle se payait sa tête, c'était plausible, également...La jeune Bleu & Bronze baissa les yeux sur la bête qui gisait sur le sol, la détaillant d'un air intéressé. On aurait dit une sorte de rongeur volant. Ou qui aurait volé. Ou qui avait été fait pour volé. Ou peut-être que c'en était un. Ca n'aurait guère été étonnant de la part de ce cher Léopold Durant. Elisabeth appréciait le garçon pour sa manie à renvoyer tout être humain. Nul doute qu'il baisserait dans son estime s'il commettait l'erreur de la juger si semblables aux autres. Oh, elle lui pardonnerait, tous étaient humains, après tout, mais son sens des jugements serait à revoir, certainement et cela ne lui permettrait certainement plus de faire partit du groupe très appréciable, mais restreint, des cas digne d'intérêts. Mais ayant encore des choses à apprendre sur lui, et révons peut-être, de lui, Elisabeth ferait preuve de la patience et du doigté nécessaire pour en retirer tout ce qu'elle aurait à prendre de lui.

*Même sa vie?
-Arrète, tu vas me faire rire et adieu la crédibilité!
-Désolé.*

Malgré tout, La Mc Taylor sentait parfaitement que Shane n'était pas le moins du monde désolé et elle faillit sourire franchement. N'était-il pas étrange que parmi toutes les créatures vivantes en ce monde, Shane était le seul dont elle ne se lassait pas, qui l'amusait et la faisait vivre tout à la fois? Etait-elle donc tombé sur la pépite parmi les quartz? A se demander si elle révait pas des fois quand même, car il semblait n'y avoir aucune autre pépite qui brilla autant que son cher ami. Condamné dans un monde gris à n'être éclairé que de l'intérieur par un être dont elle était la seule à connaitre l'existence.... Mais au fond, n'était-ce pas une condamnation bénéfique? Au moins, connaitrait-elle la joie de voir des couleurs dans le regard de Shane, tandis que les autres semblaient condamnées à errer dans ce monde obscur sans autre étincelle de vie que celle de leur fantaisie vaine et inutile? Mais condamnée, elle l'était. Car, au moins, les autres connaissaient la paix. La paix de n'avoir jamais vu les couleurs. On ne peut pas espérer voir ce qu'on a jamais vu quand on en ignore l'existence...

*Heureux les simples d'esprit, le royaume des cieux est à eux...
-Mélancolique?*

Ignorant la réponse, ignorant même si cette réponse pouvait exister, Elisabeth ne daigna pas à répondre à son ami de toujours. Reprenant pied avec la réalité, elle releva son regard absent de la bête pour regarder Léopold. Avait-il parler? Avait-elle eu la maladresse de se laisser emporter dans ses folles pensées sous son regard et avait-elle donc négliger son interlocuteur? Ou celui-ci avait-il daigné attendre qu'elle revienne d'un royaume dont il ne soupçonnait peut-être même pas l'existence pour lui dévoiler ce qu'il attendait d'elle?

Elisabeth était, en fait, aussi intéressé par Léopold que par la créature magique qu'il tenait entre ses doigts. Comment pouvait-on nommer et réglementé une créature qui échappait à toute description de créatures déjà connut? A moins que cette créature soit déjà repertorié et est échappé à ses recherches diverses dans divers sujets. C'était tout-à-fait possible, mais cela demeurait peu probable.

"Qu'est-ce que c'est? Tu lui as donné un nom?

Serdaigle-Killjoy

Il ramassa Marius et le posa sur ses genoux accroupis, le caressant comme s’il s’agissait de la chose la plus fragile du monde. Il ne voulait pas vérifier si la terroriste chevelue était toujours dans le coin, mais il ne comptait pas oublier qu’elle lui était redevable… Il la harcellerait à un autre moment, quand il aura pu racketter quelques tranquillisants moldus à Cooper, son cobaye occasionnel. Ces filles étaient décidément malsaines. Insoupçonnables en cas d’étranglement, car comment retrouver la corde naturelle ayant servi à leur crime ?...

Son silence le poussa à croire que la fille s’était barrée, et il s’apprêtait à poursuivre son chemin, plus renfrogné qua jamais, quand… Quand la quatrième année se plaça en position d’attaque, face à lui, à quelques dizaines de centimètres seulement, ses yeux fixant les siens sans ciller. Léopold se détourna un peu, se voutant en position d’auto-défense et fronçant les sourcils, le regard fuyant.

- Et quel service pourrais-je remplir pour vous plaire monsieur Durant ?

Léopold émit un reniflement assez écoeurant, qu’il considérait comme chargé de mépris.

*Te faire violer par un centaure, sombre idiote. Arrête de me fixer si tu veux pas un maquillage-viscères-sanguinolentes pour barbouiller ta tronche de mioche.*

Voilà qu’elle souriait à présent. L’idiote, elle se trouvait certainement singulièrement spirituelle. Si seulement il avait des ciseaux à portée de main…

*Aussi débile que Scamander.*

Elle reportait son attention sur son rat volant de compagnie obèse, et Léopold attendit, extatique, le spasme d’horreur caractéristique qui secouait ordinairement les filles qui s’attardaient sur sa bestiole. On aurait dit qu’elle retenait un sourire, et le garçon prit ça comme une insulte à l’égard de son rat qui, selon lui, était bien plus beau que la gosse en face de lui.

Presque plus beau que Marie-Elisabeth.

Nouvelle frustration, donc. Qu’est-ce qui lui prenait de faire sa maligne à la Tudor ? Que pouvait-elle bien comprendre de la beauté des hybrides-tests ? Il la considéra avec rage, silencieux, tenant sa baguette fermement à l’intérieur de sa robe de sorcier, attendant des excuses qui lui éviteraient un crache-limace punitif – jusqu’à ce qu’elle relève la tête.

Refouler ses serpents morts capillaires.

- Qu'est-ce que c'est ? Tu lui as donné un nom ?

Ricanement peu flatteur.

- T’en as bien un toi, grotesque amas de cellules humanoïdes.

Oui, Marius méritait bien plus de posséder un patronyme que cette fille qui s’amusait à ne pas le respecter. Bien plus que n’importe qui dans ce château, d’ailleurs, depuis que celui qui avait inspiré son nom s’était barré...

*Ne pense pas à ta lettre sans réponse maintenant.*

Il observait la fille d’un air calculateur.

- Je te propose un dédommagement profitable pour toi, sois contente, tu risques d’avoir enfin une utilité.

Léopold baissa à nouveau son regard sur sa bestiole assommée, qu’il prit par la queue avant de la mettre dans son sac.
Et de se relever. Seule l’odeur chaude des organes internes qui le recouvraient les avait empêchés d’être piétinés. Il pouvait enfin profiter de sa taille pour la regarder de haut – je veux dire, littéralement. Rien de mieux que l’effet de supériorité involontaire… (Ou presque.)

- Deux règles. Je dicte, tu exécutes.

Pause théâtrale.

- Aucune question.

*Comme si tu pouvais y comprendre quoi que ce soit…*

Léopold amorça un mouvement pour partir, comme s’il était évident qu’elle accepte tout sans condition. Il avait selon lui rempli son quota de sociabilité pour 10 ans. Il fallait qu’il la teste… Mais ses sarcasmes lui donnaient l’impression qu’elle ne serait pas aussi inoffensive que Bébémoggie, et que lui dévoiler son labo serait plus dangereux qu’autre chose. Moins l’on accorde sa confiance, moins l’on risque de se retrouver entravé par ses propres (mauvais) choix…

» Léopold Durant.
» Nono alias. Constance De Harcourt, Lucifer Mogg, Dimitri Battistelli, Marius Sheffield, Léopold Durant (partie gauche), Samael Mogg, Victor de Habsbourg, Thaïs Y. Yohouré, Tibus Tintagel, Rafael McBlake, Frank T. Hewlett, Pygmalion.

Qu'est-ce que t'y comprends, toi? [Leopold]

Qu'est-ce que t'y comprends, toi? [Leopold]

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