Rappel du premier message :

[début du rpg commencé dans la Grande Salle, sur le topic "Piste de danse"]

Essayant de se contenir pour expliquer la raison de sa mauvaise humeur avant de frapper son ami, Lucifer tourna le dos à Marius Sheffield qui s'exclama d'une voix hautaine et froide.

- Lucif', je te reconnaissais plus... Il fallait que je fasse quelque chose.

- Je ne t'ai rien demandé, déclara-t-il en passant une main dans sa mèche blonde. Il me semble que je suis assez grand pour pouvoir gérer ma vie sociale seul. Et puis... t'en prendre aux Von Gotha !

Son oncle avait donné une mission longue durée à Marius, qui faisait de lui son protecteur. Un serment inviolable plus tard, et son ami se transformait du jour au lendemain en garde du corps. Il se retourna en regardant le Métamorphomage droit dans les yeux.

- Tu prends ta tâche trop à coeur, tu devrais craindre le Duc plus que mon oncle... rajouta-il en se souvenant de sa rencontre avec le père d'Alice, un homme qui ne lui inspirait aucune confiance.

- Bon tu te bouges un peu ! Ce n’est pas comme si c’était difficile de monter quelques marches !

*J'aimerais bien être bourré dans ces moments-là, moi aussi...*

Dans un effort titanesque, Dimitri releva son torse à l'aide d'un coude pour observer l'état du machin dans le Hall... Il semblait vouloir s'attaquer uniquement à la Grande Salle, Léna et lui étaient donc hors de portée du... LENA ?

- ATTENTION LES FILLES ! cria le Poufsouffle du haut des escaliers de marbres, impuissants face à la chute des deux élèves.

La Gryffondor et une autre fille avaient roulé jusqu'au palier, elle étaient proches du monstre en feu à présent, et Dimitri se tapa la tête avec une main, d'exaspération. Cette histoire allait mal se terminer... Des personnes pénétrèrent à leur tour dans la pièce, le jeune homme pensa aux professeurs, ils étaient donc sauvés. Il ne pouvait cependant distinguer d'eux que leurs ombres, à cause du feudeymon.
Il entendit des paroles étouffées, puis plus rien. La chaleur et l'odeur de souffre lui avaient fait tourner la tête. Les yeux à demi-ouverts, le teint pâle comparé à ses couleurs italiennes, Battistelli murmurait des paroles inaudibles et sans sens particulier.

- Vousvoilàmarietfemme.

Des bruits de pas proches de lui le firent soudain revenir à la réalité. Le professeur Mogg descendait les escaliers, traînant à sa suite une petite femme qu'il connaissait bien pour être l'infirmière de l'école.

- Léna, Léna est blessée...

Encore plus rien, de nouveau affalé comme un cadavre en haut des marches du hall.

- On se replit ! hurla une voix qui fut pour une fois très bien entendu du Poufsouffle.

En effet, le monstre ne semblait plus être de ce monde, le bruit de ses cendres avaient donc cessés, ainsi que la chaleur inhabituelle en cette période enneigée. Dimitri essaya encore une fois de se relever, avec succès, ou presque. Assis sur les marches, il fixait la femme devant lui. Non, vraiment, il ne l'avait jamais vu à Poudlard. D'un coup elle disparut, transformée en une fumée noirâtre.

- LENAAAAAAAAAAAAAAAA ! s'époumona inutilement le garçon d'un cri désespéré, avant de sombrer encore une fois dans un cauchemar qui lui parut sans fin.

- Vous allez bien ? Que s’est-il passé ? Avez-vous vu les Mangemorts ?

Il ouvrit les yeux, mais cette fois-ci n'eut pas de mal à se relever. Incapable de tenir en place, affolé, il bougeait dans tous les sens en tenant des paroles quasiment incompréhensibles :

- Léna ! LA FEMME A PRIT LENA ! J'ai rien pu faire... C'est atroce ! ATROCE !

Marina était en compagnie de ces deux élèves. Dimitri Batistelli avait l’air grandement perturbé. La jeune femme se demandait pourquoi. µPeut-être avait-il fait quelque chose qu’il n’aurait pas du ou bien il avait croisé les Mangemorts et cette rencontre l’avait beaucoup perturbé. Dans les deux cas, il avait grandement besoin de parler. Marina serait là pour l’écouter. Elle l’enverrait ensuite à l’infirmerie pour se faire soigner. En effet, le jaune homme avait l’air mal en point. Elle observa le jeune homme qui s’était levé à présent. Il ne pouvait resté en place, ce qui laissa la jeune femme perplexe. Il est vrai que Marina avait reçu des échos de choses stupides que le jeune garçon avait faites auparavant, mais ce jour-là, il paraissait encore plus perturbé qu’à l’ordinaire.

- Léna ! LA FEMME A PRIT LENA ! J'ai rien pu faire... C'est atroce ! ATROCE !

Marina ne comprenait pas vraiment ce que disait le garçon. Elle réussit néanmoins à repêcher quelques informations indispensables à sa compréhension. La situation était mauvaise. Les Mangemorts n’étaient pas parti comme ça. Ils avaient pris avec eux une élève. Ceci était plutôt mauvais signe pour elle. Marina fut sortie de ses songes par la Serdaigle qui s’en allait. Elle ne devait pas partir maintenant. Marina devait poser des questions aux deux jeunes gens. Elle aussi paraissait perturbée, mais aussi déçu. Marina ne comprenait pas vraiment pourquoi. Elle ne réfléchit pas longtemps à la question voulant retenir la jeune fille.

Melle McGein, revenez ici !

Sa phrase était un ordre qui, vu le ton qu’elle avait employé, ne pouvait être contourné. Elle regarda simultanément les deux jeunes gens. Dimitri ne tenait pas en place. Il bougeait continuellement. Marina avait eu vent des histoires des élèves et le jeune homme devait être ami avec Léna Taylor. Marina ne pouvait s’empêcher d’avoir peur pour son élève. En effet, elle n’était pas connue pour son amabilité mais plus pour sa provocation dans n’importe quelle situation. La jeune femme espérait que celle-ci serait assez intelligente pour ne pas joué au même jeu avec ces êtres dangereux.

Décrivez-moi ce que vous avez vu en détail !

Souvenir, marchant toujours de son pas lent, se rendit soudain compte que cela faisait plusieurs fois que la directrice-adjointe l'apellait.

- Mlle. McGein, revenez ici !

La Serdaigle se retourna lentement, toute expression ayant quitté son visage neutre. Seuls ses yeux turquoises en disaient longs sur elle... Elle ne s'approcha, mais ne s'éloigna pas non plus. Elle semblait en pleine forme, mais moralement elle n'allait pas bien du tout.

- Décrivez-moi ce que vous avez vu en détail !

Souvenir ne put s'empêcher d'hoqueter. Non mais oh, de quel droit la femme s'autorisait-elle de lui parler ainsi ? La jeune fille ouvrit la bouche, et laissa passer ces quelques phrases :

- Madame, tout ce que je peut vous dire est que je suis arrivée en retard pour le Bal. J'ai percuté Léna accidentellement, et on est tombés. Ensuite, des Mangemorts sont apparus. Ils ont discutés entre eux, dit-elle en omettant le nom de la Mangemort aux cheveux noirs, et que Lucifer faisait partie de leur clan, puis finalement une des Mangemorts a éteint le Feudeymon avant de s'enfuir avec Léna. J'ai essayé de les rattraper, en vain... rajouta-t-elle, pour expliquer son état déprimant.

Souvenir regarda le sol, l'air absente, alors qu'au fait, elle réfléchissait déjà aux éventuelles questions de Dame Lauréana...

Lucifer se dégagea d'un geste irrité.

- Il a raison. Oublie-moi, c'est tout.

*Quoi ?...*

Alice blêmit, sa détresse provoquant des tremblements dans tout son corps. Si elle s'était écoutée, elle l'aurait sans doute giflé, étranglé, lacéré chaque centimètre carré de son corps à coup d'ongles... Mais elle se contenta de rester là, à soutenir son regard indéchiffrable.

*Dis-moi que ce n'est pas vrai, pitié...*

- Je te donne une chance d'avoir un avenir, saisit-la.

Il s'éloignait à nouveau, et la jeune fille le supplia du regard. Un avenir ? De quoi voulait-il parler ?... Alors que son monde ne tournait qu'autour de lui depuis des mois... Il lui tourna le dos, à nouveau, et Alice éclata de son rire d'enfant hystérique.

- Vous vous contredisez tellement, professeur ! Lança-t-elle d'un ton hautain, un sourire en coin ornant ses lèvres. Rappelez-vous donc de la dernière fois où vous m'avez demandé de vous oublier...

Elle pouvait encore entendre ses paroles résonner à ses oreilles. "Je veux seulement que tu m'aimes." S'en était suivit la destruction du médaillon porteur du maléfice, et une cuite en sa compagnie dont elle ne conservait que très peu de souvenirs, à son grand regret.

Son regard se durcit subitement, son sourire disparut, pour laisser à nouveau place à une expression furieuse, tandis qu'elle pointait sa baguette sur Lucifer.

- Je croyais que nous étions d'accord sur ce point, pourtant... Je ne suis pas votre objet. [Non, si peu ! XD]

Il se retourna, un sourire malsain étirant ses lèvres. La jeune fille releva le menton, adoptant son habituelle attitude arrogante. Tentant de contrôler les tremblements de sa main gauche, qui pointait toujours sa baguette sur lui.

- Regarde-toi, Alice. Commença-t-il d'un ton compatissant. Observe les dégâts que j'ai causé sur toi. C'est terminé, maintenant... C'est dur, mais c'est comme ça.

Alice fronçait les sourcils d'incompréhension. De quoi voulait-il parler, au juste ? Elle était assez grande - et assez dégénérée - pour s'infliger ses blessures elle-même sans qu'il s'en sente responsable... "C'est dur". Pensait-il que cette phrase toute faite suffisait à évoquer ce qu'elle ressentait au fond du champ de bataille qui lui servait de coeur ?

*...A moins qu'il ne se contente de jouer.* Songea Alice tandis qu'il se rapprochait légèrement d'elle. Un nouvel accès de haine prit possession d'elle - mais elle baissa son bras.

- Si tu veux un conseil... Essaye de profiter de ta jeunesse.

La Serpy ricana, le toisant de cet air arrogant et blessé qui contrastait totalement avec son accoutrement d'aliénée en soins intensifs.

- Pitié, épargnez-moi vos platitudes, je n'ai que faire de vos conseils !...

Sur un dernier regard profondément méprisant - qui évoquait admirablement ceux de son père - la jeune fille lui tourna le dos, s'apprêtant à remonter à l'infirmerie, quand un éclair de sadisme traversa son cerveau gangréné. Elle s'arrêta dans sa marche, se retournant lentement - d'une manière assez théâtrale, avant de prendre la parole d'une voix chargée d'innocence :

- J'avoue hésiter... De quel côté préfèreriez-vous tomber ? De celui de la justice, en voyant vos activités révélées, ou de celui de mon père, qui apprendrait malencontreusement que vous vous en êtes pris à sa fille unique ?

- Pitié, épargnez-moi vos platitudes, je n'ai que faire de vos conseils !...

Alors c'était tout. Ils allaient se quitter sur ces mots. Non. Ils ne pouvaient pas mettre fin à leur trépidante histoire sur ces mots sectaires et si... blessants ? Depuis quand Mogg était affecté par des reproches ?... Alice n'avait pas disparu, elle s'était arrêtée au palier des escaliers polis.

- J'avoue hésiter... De quel côté préfèreriez-vous tomber ? De celui de la justice, en voyant vos activités révélées, ou de celui de mon père, qui apprendrait malencontreusement que vous vous en êtes pris à sa fille unique ?

- Ah... Ça y est, le chantage affectif commence...

Il pensa secrètement à sa vie désastreuse si jamais ses deux secrets étaient révélés au grand jour, il se prépara mentalement à répondre qu'il préférait passer le reste de sa vie dans une cellule désaffectée et de subir le Baiser des Détraqueurs constamment plutôt que de s'attirer les foudres d'un Duc chasseur de vampire et ainsi faire perdre tout honneur à sa famille. Mais il se ravisa, déduisant par le regard calculateur de son élève que ce n'était pas le moment de sortir un de ses sarcasmes. Il arriva à la hauteur de la Vert et Argent, et attrapa sa main amaigrie, tout en baissant les yeux. Quelle tâche difficile pour lui d'abandonner celle qu'il considérait comme son astre brillant de milles feux dans une vie noire, sans projets, à part celui qu'il devait mettre à terme sous les ordres de son oncle, seul membre de sa famille qui avait toute sa tête.. Ou presque. Le professeur de Potion en était venu à la conclusion que son élève éprouvait des sentiments, pour lui, qui dépassaient la simple fréquentation qu'ils entretenaient de temps à autre.

- Tu peux penser que tu n'aimeras jamais un autre homme autant que tu m'as aimé. Mais tu te trompes, crois-moi...

Son cœur se serrait comme un chiffon trempé, sûrement par les larmes mélancoliques qui le submergeaient et lui donnaient une sorte de nausée semblable aux lendemains de cuites.
Mais même s'il avait voulu pleurer et extérioriser ces douleurs afin d'en finir une bonne fois pour toute, il en serait de toute façon incapable. La faible lueur de sincérité et de gentillesse qui scintillait dans ses yeux s'éteignit en fixant la paire bicolore de son interlocutrice, en repensant aux menaces qu'elle avait débité.

- Tu m'as donné tellement de bonheur, Alice. Je ne veux pas gâcher le tien. Je t'en prie, ne nous quittons pas sur une mauvaise note, c'est déjà assez difficile comme ça... Lucifer laissa sa dernière phrase en suspend, mais pas longtemps, il baissa sa voix comme s'il avait honte de ses paroles. Je veux garder un bon souvenir de toi.

Il se doutait bien évidemment que la jeune fille n'apprécierait pas ces propos, si jamais elle les avait entendu... Mogg sortit de l'intérieur de sa cape noire une chaînette en or, d'où pendait une minuscule boussole. Si quelqu'un avait des loupes en guise d'yeux, cette personne aurait pu s'apercevoir qu'aucuns des quatre points cardinaux n'étaient indiqués sur le cadran, seule une petite flèche dorée tournoyait de temps en temps. Ce collier avait autrefois appartenu à une personne chère au cœur du professeur, cette même personne possédait la réplique même du pendentif, mais il se le garderait bien pour secret... Il se contenta de placer la chaînette dans la main d'Alice, qu'il tenait depuis un bon bout de temps maintenant. Au moins son retour dans le Manoir où il avait passé son adolescence avait été utile... Même s'il avait été douloureux de se rappeler. Les fantômes de son passé avaient resurgi brutalement dans sa vie, mais ils lui avaient aussi permis de se souvenir pourquoi il se battait pour rester vivant...

- Je sais qu'il ne pourra pas remplacer ton collier. Mais je tenais à te le donner. Chaque fois que tu te sentiras perdue, regarde-le. Tu sauras alors, et tu peux en être sûre, que quelqu'un dans ce monde pense à toi.

Ce quelqu'un était lui, bien évidemment...

- Ah... Ça y est, le chantage affectif commence...

Alice leva un sourcil blessé. On aurait dit que Lucifer avait l'habitude de se retrouver dans ce genre de situation... Elle n'y avait jamais vraiment pensé, mais il était évident que son professeur avait eut une multitude d'histoires avant la leur... Il était parfaitement égocentrique d'imaginer l'inverse. Elle sentit se serrer son coeur déjà froid, et le fixa sans ciller, tandis qu'il s'approchait d'elle. Elle s'attendait à des menaces... Sa surprise fut sans égale quand il lui saisit la main, presque avec douceur, les yeux baissés, comme s'il était sur le point de se raviser...

*Pitié, ne m'abandonne pas...*

- Tu peux penser que tu n'aimeras jamais un autre homme autant que tu m'as aimé. mais tu te trompes, crois-moi...

Ce fut au tour d'Alice de baisser les yeux, qui se chargeaient de larmes à mesure que son professeur déclamait son texte. Elle dut faire un énorme effort sur elle-même pour les refouler, et relever la tête vers Lucifer, qui reprit alors la parole.

- Tu m'as donné tellement de bonheur, Alice. (La jeune fille détourna la tête, à nouveau en proie à ces larmes tellement pathétiques selon elle.) Je ne veux pas gâcher le tien.

*Si ma vie recelait la moindre once de bonheur, tu es justement en train de l'anéantir...*

- Je t'en prie, ne nous quittons pas sur une mauvaise note, c'est déjà assez difficile comme ça... (Alice déglutit difficilement à l'emploi du verbe "quitter", avant de lever les yeux vers le plafond, pour empêcher ses larmes de couler.) Je veux garder un bon souvenir de toi.

Absolument bouleversée, la jeune fille fut incapable de prononcer le moindre mot, sous peine d'éclater en sanglots. Une larme coula malgré elle sur sa joue droite, et elle pria mentalement qu'elle passe inaperçue - même si ses yeux rouges ne laissaient pas la moindre place au doute. Elle observa Lucifer fouiller sa cape, et en sortir une chaîne doré, ornée d'un pendentif, qu'il lui plaça dans la main. Les yeux toujours autant chargés de larmes, Alice fixa les siens, en attente d'une explication.

- Je sais qu'il ne pourra pas remplacer ton collier. Mais je tenais à te le donner. Chaque fois que tu te sentiras perdue, regarde-le. Tu sauras alors, et tu peux en être sûre, que quelqu'un dans ce monde pense à toi.

Il se trompait. N'importe quoi, venant de lui, pouvait remplacer son collier - ou quoi que ce soit d'autre. Elle lui aurait sacrifié son honneur, et même sa noblesse, sans la moindre hésitation... Tout le courage et la détermination qu'elle avait pu ressentir lors de leur premier adieu dans la soirée s'étaient évanouis. Cette rupture manquait si cruellement de sens... Sheffield ne reviendrait pas, n'est-ce pas ? Lucifer s'était battu pour elle, non ? Elle commit l'erreur de battre des paupières et ses larmes trop longtemps retenues ravagèrent ses joues. Elle avait complètement oublié les menaces dont elle l'avait accablé - en toute mauvaise foi. Serrant de toute ses force la main qui tenait toujours la sienne, elle se précipita contre lui, dans un réflexe désespéré, blottissant sa tête contre sa poitrine, avant de murmurer d'une voix rendue tremblante par les larmes - et abandonnant par là-même toute dignité - cette phrase qui martellait son cerveau depuis de longues minutes :

- Je t'en prie, ne m'abandonne pas encore...

Une petite voix désagréable lui remémora un fait, toutefois... Sheffield avait évoqué un évènement, dans une semaine. Il n'était donc pas la seule origine de leur rupture...

*Qu'il n'y accorde pas d'importance, Merlin...*

Sans un mot, il se dégagea - sans un mot de plus, il la dégagea... Et elle l'observa en silence rejoindre les cachots d'un pas tranquille, avant de s'asseoir, tremblante et en larmes, sur une marche de l'escalier froid. Se balançant d'avant en arrière comme une autiste, une seule pensée martelant son esprit dégénéré en boucle...

*Il est parti... Il est parti...*

Proscrivant son nom de son esprit - sous peine de décéder de douleur. Emmurée dans un silence assourdissant, elle n'entendit pas l'infirmière descendre précipitamment les escaliers en la voyant là, lui reprochant d'être sortie de son lit. Elle n'entendit pas non plus ses questions, et ce n'est que lorsqu'elle s'accroupit face à elle, que la jeune fille cessa de se balancer et se rendit compte de sa présence.

- Miss Von Gotha ?...

- Il est parti...?

- Je...

L'air profondément inquiète, Mrs Pomfresh fit apparaitre un brancard, sur lequel Alice se laissa allonger sans protester, avant de le le faire léviter jusqu'à l'infirmerie, où l'infirmière se promit d'avertir les parents de la jeune fille de l'état dans lequel elle se trouvait.