Amber voulait profiter de son temps libre afin de réfléchir un peu. Elle avait besoin de calme et de placidité. Quoi de plus logique que d'aller faire un tour au parc pour pouvoir respirer . Elle marchait le long du lac quand elle sentit soudain quelques gouttes tomber sur sa ténébreuse chevelure.

- C'est pas vrai, il manquait plus que ça pour m'empêcher de profiter de ce parc, s'exclama-t-elle énervé. Elle courut vers un arbre sous lequel elle pourrait s'abriter et regarda vers le ciel.

[ Apparemment elle risque de ne pas s'arrêter de si tôt ], constata Amber. Quand un bruit attira son attention, elle regarda de l'autre côté du grand arbre sous lequel elle était et aperçu cette fameuse Serpentard blonde. Elle semblait complètement absorbé par sa lecture et n'avait pas du remarquer l'arrivée de la rouge et or.

[ Mon dieu, mais qu'est-ce qu'elle est belle... Elle a pas du avoir de problème pour avoir un cavalier à mon avis ], pensa Amber avec un regard envieux et plein d'admiration devant cette Serpentard pleine d'attrait.

- Bonjour, dit-elle en posant sa main sur l'épaule de la jeune fille. Je te dérange?

- Assez oui. répondit-elle sèchement.

- Je n'aurai pas pu espérer une meilleure réponse de la part d'une Serpentard, constata Amber en souriant.

Amber s'assit tranquillement à côté d'elle.

-Que veux tu ? répliqua la Serpentard.

- Rien de spécial, répondit-elle. Je me promenais pour prendre un peu l'air et j'ai été surprise par la pluie. Et par un heureux hasard je me suis retrouvée sous le même arbre que toi.

Amber savais bien que pour sa voisine c'était tout sauf un heureux hasard, mais elle avait envie de rester avec elle pour trois raison. La première, Amber voulait vraiment savoir son prénom, la deuxième, l'idée d'embêter une Serpentard l'amusait un peu, enfin la troisième, elle était tout simplement attirée par elle depuis le début.

La jeune fille la toisa du regard un moment, avant de la regarder avec un air de défi dans les yeux.

- Et si je restais ? répliqua la rouge et or. Malheureusement l'arbre le plus proche est un peu trop loin, et je n'ai pas envie de me mouiller parce que mademoiselle ne désire pas de compagnie. Mais toi si tu veux partir ne te gène surtout pas. Ça m'amuserai de voir une aussi belle chevelure que la tienne mouillée par la pluie.
Elle positionna ensuite ses mains drrière la tête, comme pour montrer qu'elle ne bougerait pas.

Athalie haussa un sourcil, d'un air hautain.

- Très bien. Reste. répondit-elle lascivement. Et merci pour le compliment, ajouta t-elle en lui adressant un clin d'oeil malicieux, signe que sa phrase ne lui avait pas echappé.

Elle ré-ouvrit alors son livre qui s'était refermé par le vent, et continua sa lecture, en jetant quelques coup d'oeil dans la direction de la rouge et or.

Athalie haussa un sourcil, d'un air hautain.

- Très bien. Reste. répondit-elle lascivement. Et merci pour le compliment, ajouta t-elle en lui adressant un clin d'oeil malicieux, signe que sa phrase ne lui avait pas échappé.

Amber fut surprise de la réaction de la jolie Serpentard, surtout lorsqu'elle lui fit un clin d'oeil. Ses yeux s'écarquillèrent tant elle fut étonnée. Elle baissa la tête puis regarda dans le vide en souriant. Tandis que sa voisine ré-ouvrit alors son livre qui s'était refermé par le vent, et continua sa lecture, en jetant quelques coup d'oeil dans la direction de la rouge et or.

[ Je ne sais même plus ce que je dois lui dire. C'est fou ce qu'elle peut être perturbante quand même... ], se dit Amber pour elle-même. Elle l' observa discrètement du coin de l'oeil sans rien dire.

[ Et si je lui demandais comment elle s'appelle? Peu importe si je l'agace ou pas je veux savoir son nom. ]

Amber se retourna rapidement vers Athalie et lui posa alors sa question:

- Au fait tu t'appelles comment? Moi c'est Amber Fiamata Dia Capulet.

[ Inutile de lui tendre ma main, elle va me mettre un vent, déjà que je suis même pas sûre qu'elle veuille me répondre ]

Athalie soupira, exaspéré. Amber comprit qu'elle l'agaçait plus que tout autre chose, mais ça la distrayait.

- Athalie. Athalie Duchâteau, répondit-elle.

- Enchantée Athalie, même si je suppose que ce n'est pas réciproque, répliqua-t-elle en riant.

Puis son attention se porta sur quelqu'un d'autre, une personne se dirigeait vers elle, elle se retourna et aperçut une Gryffondor qu'elle n'avait pas encore rencontré s'avancer vers elles.

- Bonjour, lança l'inconnue en direction d'Amber, ignorant totalement Athalie.

- Bonjour, répondit Amber en la regardant s'asseoir. Il me semble qu'on ne s'est pas encore rencontrée. Moi c'est Amber, je suis en septième année, dit-elle avec un sourire gracieux.

Les soupirs d'Athalie exaspérèrent tant la rouge et or qui venait d'arriver, qu'elle finit par lui dire d'un ton sarcastique:

- Si la noble maison des Gryffondor te répugne ainsi, tu peux t'en aller. Personne ne te retiens ici.

Puis elle se tourna vers Amber et se présenta en lui tendant la main.

-Léna Taylor, enchanté.

Léna s'était relevée. Elle semblait extrêmement agacé à cause de la Serpentard.

-Et moi de même, répondit Amber en lui serrant la main avant d'être interrompu par Athalie.

-Oh mais bien sur, je m'en irai. Dés que la pluie sera terminé. Par contre, si toi, désire t'en aller, tu peux,répliqua-t-elle en se levant à son tour.

Amber se sentit soudainement mal à l'aise en restant ainsi assise et se leva aussi, croisant ses mains derrière son dos. Elle resta silencieuse.

Léna sourit à Amber, elle lui sourit à son tour mais n'osa rien ajouter de plus après lui avoir répondu. D'autant plus que c'était pas le meilleur moment pour converser alors qu'il y avait une certaine tension entre les trois.


- Franchement, crois-tu que mon ambition première est d'obéir à une fille tel que toi ? répliqua Léna.

Ce qui fit soupirer Athalie pour la énième fois avant de lui répondre.

- Je ne crois pas que c'était un ordre. Mais prend le comme tu veux après tout.

Amber mourrait d'envie de dire quelque chose, mais elle ne savait pas quoi.

[ Si seulement je pouvais trouver un sujet, n'importe lequel pour baisser un peu tension qu'il y a... ]

- Euh... commença-t-elle hésitante, vous avez déjà un cavalier pour le bal vous? demanda-t-elle quelque peu anxieuse.

-Pour l'instant je n'en ai pas... lui répondit Léna. Comme j'ai dit l'autre jour, on ne sait ce qui va se passer jusqu'à ce jour, seul l'avenir nous dira an compagnie de qui l'on me verra.

Elle s'arrêta de parler un instant avant de reprendre.

- Et toi?

- Euh et bien... Je n'ai personne pour l'instant non plus, déclara Amber.

Elle se mit à rougir subitement, elle repensa à ce fameux Serpentard qui l'avait tant attiré le soir dernier.

[ En tout cas, ce n'est pas la peine d'espérer y aller avec lui... ], songea-t-elle.

Amber se tourna alors vers Athalie mais celle-ci pris son livre dans ses mains et partit sans rien dire.

- La pluie a cessé, constata Amber en regardant Athalie partir.

[ C'est rien qu'une Serpentard, ça sert à rien de vouloir lui parler après tout ], se dit-elle légèrement déçue.

Il marchait lentement, tout en respirant doucement, laissant rejeter des volutes de fumées blanches gelées. Un pas régulier émettant des sons étouffés dans l’herbe encore glacée par le temps frisquet.
Un cerveau déraillé par les émotions éprouvées. Une énigme était imposée à propos de ses sentiments éprouvés. Des demoiselles séduisantes et des chevelures charmantes. Une amitié bienveillante et une protection réconfortante. Deux filles avec qui il parlait, une qu’il appréciait, l’autre qu’il aimait. Sans hypocrisie, quelques hésitations, aucuns mensonges. Un problème qu’il avait même la nuit en songe.
Un sot qui ne sait ce qu’il ressent mais comme dit précédemment, il en aimait une et en appréciait une autre sans connaître qui ni le pourquoi. Un garçon étrange qui ne sait qui il affectionne le plus et qui, se posant une assemblée de questions à son sujet, traverse lentement le bord du lac, les mains se réchauffant à l‘intérieur de ses poches.

Un bruit de galets se fit entendre dans l’eau pourtant paisible, quatre endroits différents où se dessinaient des cercles, une personne habile. Il se tourna de trois quart vers sa gauche, un jeune homme à la chevelure claire était présent. Déjà vu… Un bleu et bronze venant d’une école de sorcellerie, la même que lui, à Durmstrang. Cette adroite personne, du nom de Schwartz et nommé Ludwig, restait là, lançant, de façon à créer des ricochets dans l’eau, des cailloux plats. Il en avait lancé un autre, un seul... Très peu. Klaus s’avança vers lui, gardant la même pose, puis prenant un galet à son tour, il le lança dans l’eau, quatre. La petite pierre était pourtant allée assez loin, laissant s’envoler un cygne d’une beauté et d’une blancheur éclatante. Il le fixa longtemps, regardant où cet animal s’était déposé par la suite. Klaus l’avait gêné dans sa baignade et son moment de tranquillité et il s’en voulait mais, peut-être avait-il aussi dérangé Ludwig qui regardait quelques instants plus tôt le cygne. Il s’approcha du Serdaigle et resta face à lui durant quelques secondes, trouvant le silence pesant lorsqu’on est à deux, il lui dit.

- Excuse-moi…je t’ai dérangé ?

Il espérait au fond de lui que non, ne voulant en aucun cas s’attirer des problèmes. Peut-être qu’en s’amusant lui aussi à faire des ricochets, il l’avait sorti de son moment de sérénité, de son admiration envers le cygne et de ses pensées… Klaus - à l’idée de discuter avec une personne ne se trouvant ni dans son domaine familial, ni chez les rouge et or - était ravi, au moins, il parlerait, peut-être - si le Serdaigle ne répond pas positivement, ce qui veut dire qu'il l'avait dérangé - à une personne sincère et bonne de cœur, pas comme certains rouge et or avec qui il restait malgré toutes les intempéries de l‘amitié.

Il regarda le Serdaigle, le trouvant, à première vue, gentil, aimable, confiant, par la suite, en deuxième vue, ce serait à voir, il fallait un peu discuter. Les excuses étaient maintenant faites… Par la suite, il ferait sans doute les présentations tout en gardant bien l'idée que si le Serdaigle avait été dérangé... que se passerait-il ? Enfin... Klaus avait un peu l'habitude d'être dans une pareille situation.

Klaus resta là…attendant une quelconque réponse. L'inquiétude monta en lui, il avait vraiment dérangé Ludwig, voilà pourquoi le Serdaigle devait mettre du temps à répondre, l'ignorant complètement. Prit par la colère que l’on ait brisé son moment de sérénité, son courroux s‘élevant de plus en plus. Seulement quelques secondes passèrent…quelques secondes où il s’inquiétait, jusqu’au moment où…

- Klaus Strife…

Il commença à parler ce qui rassura Klaus. Le Serdaigle ne montrait aucune once de mécontentement ou autre… par la suite, ils se connaissaient de nom. Il serait dans le cas présent, inutile de faire quelconques présentations, elles seraient sans intérêt et ridiculement idiotes. Mais il avait tout de même répondu... tout bas...

- Ludwig Schwartz...

A croire que Durmstrang se dépeuple, remarqua le Serdaigle d’un ton plutôt absent.

Il le regarda quelques instants, ce que fit Ludwig aussi. En parlant de Durmstrang, le regret venait parfois en Klaus, dans des moments où il était ailleurs, n'écoutant pas ce qu'on lui disait, oubliant tout, perdu dans ses pensées, il aurait aimé y rester.
Mais, à Poudlard il n'avait pas de grand problèmes et lorsque Klaus réfléchissait bien, il était heureux d'être dans cet établissement. Ici, des rencontres, de joyeuses, tristes ou colériques rencontres… Il en avait fait. Mais en y pensant, et en se remémorant les problèmes causés par ces personnes rencontrées, il regrettait de les avoir vues. Cela dépendait des ses jours et de son humeur, de ses sentiments. En ce moment, il était entre les deux, nostalgique, tout vacillant dans sa tête à le rendre fou. Les histoires de situations sentimentales dans un établissement le tracassait.

- Besoin de solitude toi aussi ? L’ambiance du château peut parfois être étouffante, déclara Ludwig.

Solitude? Un peu… même beaucoup… Mais là, pour parler de solitude ce n’était pas le cas. Il était en une compagnie qu’il jugeait agréable. Mais en repensant à ce qu'avait dit Ludwig, il était vrai que l'ambiance était lassante, ou, utilisant le terme employé par le Serdaigle : étouffante. Les mêmes sujet de dispute entre filles, "l’attaque des mangemorts" se fait entendre partout autour de vous, des gifles, des baisers, des batailles de sortilèges, tout cela vous rempli la tête, à en voir de tous côtés et à en devenir fou.
Klaus soupira…

- La vie à Poudlard peut-être vraiment lassante…

Il soupira encore une fois, pour montrer qu’il s’ennuyait, pas de Ludwig mais de Poudlard.
Mais, il n'y avait pas qu'à Poudlard que cela se passait de cette façon, dans tous les établissements il y avait les mêmes sujet de discussion.
Sa petite vie était ennuyante, plutôt désespérante. Klaus ne savait en aucun cas s’y prendre avec les filles, ce qui le démoralisait. Exemple, le petit-déjeuner de la dispute de Ruth et Aldric, où, n’ayant pas fait preuve de bon sens, ayant oublié toute cette discussion, s’était emporté trop loin. Tout cela, à un moment de votre vie, vous fait détester les établissements. Mais bon…

- Mais on peut dire qu’il y a tout de même des choses positives.

Il se demanda quelques instants quelles étaient les choses positives, les cours, l’attaque de Poudlard, les disputes presque tout ce qui les entourait n’étaient pas positif. Presque ? Non, il y avait des personnes qui, gardant le sourire répandent de la bonne humeur autour d’elles, arrivant à régler des problèmes rien qu‘avec un visage joyeux. Klaus le faisait, de temps à autre, même si cela ne fonctionnait pas à chaque instant.
Mais il n’allait pas commencer à rire, sans raison, pour donner de la joie à Ludwig, sachant qu‘ils ne se connaissent pas vraiment, le Serdaigle le prendrait pour un fou. Non, dans des moments comme celui qu’il vivait en ce moment, il fallait rester calme, serein.