L'Infirmerie (chef-lieu des après-matchs de Quidditch).

Invité

Rappel du premier message :

L'infirmerie.

Vous avez un bobo ? On vous a lancé un sort ? Vous avez reçu un cognard en pleine tronche (ou autre part) ? Alors il est temps de passer par la case Infirmerie ! Mlle Miller ( toujours fidèle à son poste !) se fera un plaisir de prendre soin de vous, et elle ne vous posera jamais de questions gênantes ! ;D

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[Suite du rpg du Club de duels]

Les yeux de la préfète s’entrouvrirent, laissant apparaître un rayon lumineux qui l'éblouit... elle les referma donc très rapidement. Elle sentit une douleur affreuse dans le dos de sa tête, et essaya de se souvenir de ce qu'elle avait fait un instant avant de se retrouver allongée.
Elle venait à présent de se souvenir d'un duel, qui opposait Ruth à Laszlò, peut-être qu'elle avait rêvé, ou plutôt cauchemardé...
En tout cas, elle savait qu'elle n'était pas dans son dortoir, le plafond était plus haut et le lit beaucoup moins confortable. Elle se redressa sur son lit , ses yeux s'habituant petit à petit à la luminosité de la pièce.

Qu'est-ce que ?...

CRÉDIT - FICHE

Gryffondor-Killjoy

Klaus lui prit volontiers le pot tout en riant un peu. Amber le regarda incrédule, pour qui il se prenait à se moquer d'elle comme ça? En temps normal, elle aurait été capable de l'ouvrir ce fichu pot, c'était une Gryffonfor, il ne fallait pas l'oublier, mais avec son bras meurtri c'était tout bonnement impossible. Elle soupira, un léger sourire sur ses lèvres.
Comment avait-elle fait pour se retrouver dans une situation pareil? Cette nuit là... Cette fameuse nuit, tout c'était déroulé si vite. Elle ne s'était même pas imaginée une seconde que tout ce qu'il lui arrivait pouvait être réel. Les événements s'enchainait tellement vite pour la jeune fille, qu'elle se savait plus où donner de la tête. Et si ses parents savaient dans quoi elle s'était embarquée, ils seraient surement mort de peur pour leur fille, n'en parlons pas pour sa sœur, Hermia serait au bord du suicide si elle était au courant. Mais peu lui importait, Amber savait qu'elle était capable de garder ce secret, elle le devait absolument de toute manière, c'était primordiale. Il ne fallait surtout pas que l'on doute, elle était la Préfète des Gryffondor après tout, et il fallait qu'elle protège à tout prix son bras de ce curieux de Klaus. Qui sait si il n'allait pas le crier sur tous les toits si il apprenait que leur préfète c'était dangereusement liée à une Serpentard, et pas n'importe laquelle en plus, Alice.
Une fois qu'il eut fini de l'ouvrir, il lui tendit le pot, et elle le remercia. Le pot dans ses mains, elle attendait.

[Bon tu te retournes oui ou non?]

Il était hors de question qu'elle découvre son bras devant lui! Elle tapotait de ses fins doigts sur le récipient légèrement impatienté, et attendant qu'il daigne se retourner.

[Surtout prend tout temps. Moi j'ai le mien et je ne bougerai pas tant que tu resteras clouer comme ça devant moi!]

Mais contre toute attente le jeune homme se mit à réagir d'une toute autre manière que celle à quoi s'attendait Amber. Klaus jeta quelques coups d'œils rapide dans la salle, il semblait vérifier quelque chose, ce qui inquiéta grandement la Gryffondor. Il s'avança puis se posa près d'elle, prenant place sur le lit et commença à se rapprocher d'elle, encore une fois de trop près! Beaucoup trop près pour qu'Amber puisse se retenir de rougir. Un feu ardent commençait à monter sur son visage. Comment cela se faisait-il? Depuis quand ressentait-elle cette soudaine ardeur devant lui alors qu'elle le remarquait presque jamais avant? Elle pouvait percevoir la chaleur charismatique qu’il dégageait, son parfum ensorcelant qui lui monter au nez, leur champ magnétique fusionner. Klaus se mit à prendre une longue mèche de la chevelure ténébreuse d'Amber, elle ne bougeait plus, tant elle était complètement tétanisé devant sa manière d'agir si... étrange? Tout ce qu'elle voulait c'est qu'il se détourne bien sagement d'elle et qu'il la laisse se soigner mais non, logiquement pour lui il était tout à fait normal qu'il se mette à séduire la jeune fille, et à un moment pareil! Amber se sentait fondre à l'intérieur de son corps, comment résister devant une telle adresse, et une telle grâce dans chacun de ses gestes et mouvements?
Et bien sûr il ne pouvait pas ‘s’arrêter là… Il se rapprocha encore plus de la rouge et or, amenant son visage près du sien. Alerte rouge ! Amber devenait aussi écarlate que son pull. Mais qu’est-ce qu’il voulait au juste ? Si c’était de voir la Gryffonfor déstabiliser, c’était gagner d’avance.

[Bon sang parle maintenant sinon je vais péter un cable !]

Klaus avait maintenant ses lèvres près de l’oreille de la jeune fille. Et dans un léger et mélodieux murmure, mêlé à cette manière de manipuler les mots avec virtuosité, en laissant paraître un côté légèrement obséquieux, il lui souffla à l’oreille :

-Mais qu'est-ce que notre préfète peut bien nous cacher pour avoir l'air aussi perturbée ?

[Est-ce que je t’en pose des questions moi ?]

Il se retira ensuite doucement de sa place, laissant passer son souffle chaud sur le cou d’Amber, qui eut un léger frisson face à ce bref contact sur sa peau. La rouge et or se sentait défaillir d’un trop plein de douceur et de désir. Et lui qui souriait de cette situation, ce qui fit à l’instant reprendre conscience à Amber, cela ne l’amusait pas du tout. Une colère commençait à se dessiner sur son visage, elle ne supportait pas que l’on s’amuse ainsi avec elle. Ce n’était pas le moment de fléchir devant ses yeux envoutants, elle qui avait l’habitude d’esquiver les questions les plus gênantes quand elle en avait besoin, c’était la meilleure occasion pour prouver qu’elle était la reine de la dissimulation. Ou pas. Bref elle s’apprêtait alors à répliquer quand l’infirmière refit son apparition.

- Encore à embêter Amber ? Allez file ! Je t’ai assez vue comme ça. Alors Amber…?

Finalement c’était Mrs Pomfresh qui la tira d’affaire. Tant mieux. Au moins elle n’aurait plus à se justifier devant Klaus.

-Ca va, merci, murmura la rouge et or.

-Tant mieux, vous pouvez rester aussi longtemps qu’il le faudra Amber.

L’infirmière la laissa alors à son bras sans rien ajouter de plus, ce qui rassura la jeune fille. Elle suivit Mrs Pomfresh du regard, elle était assez loin, et semblait bien occupé avec un Poufsouffle qui avait l’air vraiment mal en point. Il toussait si fort, qu’Amber cru qu’il allait rejeter tous ses boyaux avec sa toux tellement il était bruyant. Tant mieux pour elle, au moins elle était certaine qu’elle ne serait plus dérangée. Elle leva alors ses mirettes vers Klaus, il était à présent tourné vers une fenêtre, le regard perdu dans l’immensité blanchâtre que lui offrait l’extérieur. Enfin ! Ce n’était pas trop tôt… Amber releva promptement le manche de son pull, prenant une bonne noisette de crème, elle se mit à étaler avec habilité la pommade sur son bras tout en veillant que le jeune homme ne se retournait pas, se préparant mentalement à lui lancer le pot à la figure si il osait se retourner.

- Hum hum…

Amber sursauta, levant précipitamment ses yeux vers Klaus. Le bras levé en arrière prête à attaquer. Elle poussa ensuite un soupir de soulagement, il était toujours sur son paysage blanc et venait tout simplement d’émettre un petit toussotement. La rouge et or se sentit alors ridicule, elle espérait que personne dans la pièce ne l’avait vu, heureusement pour elle, il n’y avait pas foule à l’infirmerie ce jour-là.
Une fois sa besogne terminée, elle prit un long bandage qui était posé sur le rebord d’une petite desserte à sa droite. Elle s’en entoura le bras avec une extrême rapidité et dextérité.

[Et voilà ! Bravo ! J’ai cru que j’y arriverai jamais avec lui… Moi aussi.]

La Gryffondor se débarrassa pour finir de son pull ensanglanté. Et remontant une couverture par-dessus ses épaules, elle releva la tête, sa bouche de nouveau belle et rieuse, oubliant la colère qu’elle avait ressentie juste avant envers lui.

-J’ai fini Klaus, s’exclama Amber. Par contre… Est-ce que ça te dérange si je t’emprunte ta veste ? Je n’ai pas tellement envie de garder mon pull avec tout ce sang, murmura-t-elle gênée.

Elle n’avait pas tellement envie de rentrer avec sa cape dans la salle commune sans rien en dessous si ce n’est son soutien-gorge. Et la veste du jeune homme lui permettrait de se couvrir, même si elle serait un peu grande, Amber se disait qu’en fermant les boutons ça iraient.

- Klaus? Est-ce que ça va? Tu n'as pas l'air très bien... ajouta-t-elle ensuite ayant remarqué qu'il avait un peu toussé juste avant.

Elle se pencha alors vers la desserte et prit un flacon, elle avait l'habitude d'en prendre à l'infirmerie quand elle avait un rhume, même si cette potion avait un effet secondaire assez désagréable.

- Tiens, prend ça, c'est de la pimentine.

Gryffondor

Bon, soyons honnête, il s’impatientait, une seconde dans sa tête passait comme une minute, une longue, comme si elle ne s’arrêterait pas ! Des bruits étranges que la Gryffondor émettait se faisaient entendre, ce qui agaçait Klaus de plus en plus, il commença à soupirer et taper de plus en plus rapidement du le pied même si on n‘entendait pas. Il entendit le bruit, tout d’abord, des doigts qui se cognaient contre le pot tout en prenant de la pommade, ce qui le rassura se demandant quand allait-elle mettre ce médicament sur son bras meurtri. Puis, un bruit de tissu. Soudain, après qu’il avait toussé, plus rien, plus aucun bruit. Bizarrement et apparemment la Gryffondor ne bougeait plus. Ce qui l’embêta énormément. L’erreur fatale qu’il allait faillit commettre était de regarder ce qu’elle faisait, à moins qu’elle était vraiment silencieuse pour mettre une simple pommade. Heureusement pour lui
qu’il ne l’avait pas regardé, sinon le pot de pommade, il se le recevrait en pleine face. Et serait un peu
douloureux. Par la suite, il entendit d’autres bruits qui l’aidaient à savoir où elle en était dans son bandage. Soudain, le Poufsouffle toussa énormément, ce qui fit sursauter Klaus qui ne s‘y attendait pas. Enfin bon, le jaune et noir n’allait tout de même pas dire à voix haute « je vais tousser ! ». Il entendit un bruit de couverture, que faisait Amber maintenant ? Peut-être qu’elle tentait de se cacher en dessous, en tout cas ce serait bête, puisqu’il la verrait tout de suite et puis, il n’aurait qu’à retirer la couverture pour la surprendre. Enfin bon, elle avait apparemment finit, c’était l’important.

-J’ai fini Klaus, s’exclama Amber. Par contre… Est-ce que ça te dérange si je t’emprunte ta veste ? Je n’ai pas tellement envie de garder mon pull avec tout ce sang, murmura-t-elle gênée.

Enfin, il pouvait se retourner et il la regarda. En la voyant, il se demanda soudainement pourquoi il avait été bête et impatient de pouvoir la regarder. Ca ne servait pas vraiment à quelque chose. Enfin bon, Amber se cachait avec la couverture. Il avait eut à moitié raison, elle se cachait mais seulement le haut de son corps. Une de ses épaules était découverte. Il regarda à côté d’elle, le pull en sang était là, ce qui voulait dire qu’elle n’avait rien en-dessous à part son soutien. Klaus rougit à l’idée que si elle lâchait la couverture, et bien, voilà quoi. Il se dirigea vers le porte-manteau sur lequel il avait déposé sa veste un peu plus tôt. Il la secoua un peu, par habitude quand il passe un vêtement à quelqu’un. Enfin, Klaus lui tendit la veste. Bon cette fois-ci, il devait se retourner, un, pour qu‘il ne voit pas comment elle met sa veste, deux, parce qu’elle n’avait rien en-dessous, trois, parce qu’il ne pouvait pas faire le même tour que tout à l’heure, de peur de passer au rouge pivoine si Amber lâchait la couette.

- Tiens.

Donc, il retourna à la fenêtre, et à son paysage blanc, qu’il n’appréciait pas pour autant. Il commença à bâiller, discrètement, ne voulant pas créer trop de bruit comme aux autres cours où il se faisait remarquer. Il ramena ses mains dans ses poches et s’adossa contre le mur, regardant cette fois-ci le mur qui se trouvait en face de lui. Intéressant, mais pas du tout en fait. Encore une fois, ce qu’il regardait était blanc. Le paysage enneigé puis le mur et après ? Enfin bon, finalement son regard se reporta vers le porte-manteau, qui ne portait plus aucun manteau. Donc pour l’instant, il ne servait à rien. Mais bon… Klaus toussota encore, et bien, ce mal de gorge empirait et ça le grattait énormément, il fit une petite grimace en avalant sa salive. Amber lui dit par la suite quelque chose.

- Klaus ? Est-ce que ça va ? Tu n’as pas l’air très bien.

Tiens, elle avait remarqué elle aussi qu’il n’allait pas très bien. Tout de même, il avait simplement un mal de gorge, et maintenant il était malade. C‘est bien pour ça que la rouge et or avait regardé la table où était posées des fioles et qu’elle avait prit une potion pour la tendre à Klaus tout en posant ses questions.

- Tiens prend ça, c’est de la pimentine

Le rouge et or prit la potion… et commença à regarder la bouteille avec
méfiance, sans avoir l‘idée de regarder le nom de ce breuvage. Il remarqua soudain que Amber venait de dire que c'était de la pimentine.

- Merci répondit le rouge et or.

En tout cas, ça allait bien l’aider à se rétablir. C’est qu’elle pensait à tout notre préfète. Il regarda la façon d’utiliser et de boire, plutôt, la boisson. Ensuite il en prit la bonne dose et porta le contenu à sa bouche. Drôle de goût, un peu normal, dégoutant même. Sa vue devint soudainement floue, il crut voir des choses que je ne saurais décrire, bon allez, il voyait des personnes un peu partout, ça bourdonnait dans sa tête comme si une abeille avait fait son nid dedans. Il tanguait, sa tête lui fit soudainement mal, il se passa la main sur son front, ses paupière devinrent lourdes, il ferma les yeux, il se sentait tout mou, il commença à aller de droite à gauche. Il devait se reposer, ce qui était bizarre alors qu‘il débordait d‘énergie quelques minutes plus tôt même si il ne le montrait pas vraiment. Il se sentait sans doute mal mais, il était bien tout de même d'un côté.

- Non… je crois que… ça va paas…

Il avait murmuré ça comme si il allait vomir, même si il n’avait aucune envie. Il bascula soudainement et tomba sur le lit, c’était malin, Amber s’était trompée de potion et au lieu de lui donner la pimentine, elle avait prit la potion qui endormait. Et voilà, maintenant Klaus avait lu la notice, l’avait bien respectée et donc, allait dormir tranquillement pendant plusieurs heures et peut-être plus. C’était bien malin tout ça. Notre préfète avait-elle bien regardé l’étiquette ou, s’était-elle juste référée à la couleur de la bouteille et de la potion ? Donc, il tomba sur le lit, une main devant lui et une autre sur les jambes d’Amber, il ne l’avait pas fait exprès, non il n’était pas comme ça tout de même. Maintenant il dormait profondément, sans ronflement, comme un enfant après s’être amusé et après avoir dépensé toute son énergie. Il se trouvait maintenant dans le monde des rêves ou des cauchemars mais, non il faisait un magnifique rêve. Lequel ? Celui qu’il faisait. Beau, peut-être rêvait-il qu’il tuait tous les mangemorts seul, ou qu’il mangeait tout pleins de sucreries, ou qu’il… bon arrêtons nous là.

Mangemort

[Suite du rpg du déjeuner, après la fuite de Sheffield.]

Un coup violent qui la fit se retrouver face contre terre, sa baguette échappée des mains. Prenant appui sur ses poignets, elle se redressa à bout de bras, fusillant Sheffield du regard... Si proche... Elle avait été si proche du but, si proche de Lui rendre justice, et tout ce que son assassin avait trouvé à faire, c'était de se défendre comme un ignoble moldu. Légèrement sonnée, c'était bien la seule chose qu'elle était encore capable d'analyser. Douleur lancinante de l'échec, bien plus forte que l'hématome qu'elle sentait se développer sur sa joue. De nouveau debout, Sheffield se baissa brièvement vers elle - et elle n'aurait pas été surprise qu'il cherche à l'étrangler ou à user de toute autre méthode susceptible de la refroidir. Il se contenta d'un murmure...

- Tu n'auras qu'à lui dire toi même, et ce moment arrivera plus tôt que tu n'le penses. Merci, Alice, de m'avoir fourni un échappatoire...

Evidemment, elle venait de s'octroyer une épée de Damoclès au nom de Sheffield... Elle le vit disparaitre dans la fumée de l'explosion de la table. Il lui échappait... Elle tenta un geste désespéré, en se saisissant de sa baguette, mais sa vision se dissipait peu à peu, sans que cela n'ait rien à voir avec la fumée... Ne cherchant pas à analyser le pourquoi du comment, ou en étant incapable, son visage retomba de nouveau lourdement sur le sol.

Noir. Vague bruit de fond. La douleur physique et l'impression cuisante de l'échec toujours présentes. L'espace-temps évaporé.

Douleur brusquement ravivée, ses yeux se rouvrirent. Etait-elle morte ?... Non, la poigne enfantine sur ses mains lui rappela que ces yeux n'appartenaient qu'à la moitié de ce qu'Il était. Elle en fut presque déçue. Elle se détourna un instant, tandis que le garçon faisait ce qu'il pouvait pour la relever.

*Tu aurais été déçue aussi, si la douleur existait dans l'autre monde... J'ai cru Le revoir. J'ai cru que tu avais renoncé à ces chimères. Ce n'est pas ma faute, c'était si... Brutal.*

- Allez, on va à l'infirmerie !

Subitement consciente qu'il faisait ce qu'il pouvait pour la mettre debout, elle décida de se servir de ses muscles. Vague vertige. Elle était sonnée, un peu vaseuse à cause du sang perdu, mais pas au point de ne plus pouvoir marcher... Elle s'appuyait un peu sur lui, pour s'aider à avancer. Regard discret. Ce qu'il pouvait Lui ressembler... Intérieurement, elle crevait de jalousie en songeant à la mère du garçon. Mais d'un autre côté, Lucifer refoulait complètement son existence, donc...

- ... Un seul devant une assemblée de professeur ! Je ne peux pas croire que vous ayez été impuissante face à ça !

Alice releva la tête, observant un instant la dispute entre les professeurs. S'il savait qu'elle était absolument responsable de sa fuite, même involontairement... Une vérité la frappa de plein fouet : Lockwood et Lauréana n'allaient sans doute pas rester indifférents à ses actes inconsidérés. Elle essaya d'analyser sa situation personnelle, ce qui lui provoqua un mal de crâne soudain. S’appuyer un peu plus sur les épaules de Samael.

- Dois-je vous rappeler, monsieur Lockwood, que vous n’étiez pas là ? Vous n’avez aucune idée de comment les événements se sont déroulés et vous êtes donc très mal placé pour juger les actions qui se sont ou auraient du être faite.

Fuir. Le Hall, enfin.

- Un ascenseur comme celui du Ministère, ce n'est pas trop demander ?

Alice ricana. Elle aimait l'idée que tout foute le camp dans cette école, depuis qu'Il ne s'y trouvait plus. Il était le seul intérêt qu'elle y avait trouvé...

*Donc s'ils te donnent une punition humiliante, tu pourras la quitter sans regrets. Je ne comptais pas me laisser humilier.*

Dans les escaliers, elle s'appuya sur la rambarde, histoire d'alléger la charge du petit Samael. Ce n'était pas par souci pour lui, mais elle pensait qu'elle allait avoir besoin de ses services assez vite.

*Je ne peux pas partir avant d'avoir effectué ma mission. Alors il va falloir faire vite. Une fois réalisée, je n'aurais plus le choix. Je veux du spectacle.*

Encore un étage. Essayer de remettre les éléments dans l'ordre.

*Battistelli. Amber. Hibou à Davidson.*

Le garçon ouvrit la porte de l'infirmerie, tout en continuant de la soutenir. Le sang qui s'écoulait de l'oeil d'Alice avait taché un peu sa cape. Elle se promit d'y lancer un récurvite s'il se montrait à la hauteur de ce qu'elle allait lui demander.

- Encore vous, miss Von Gotha, décidément, vous... Oh Merlin, mais que s'est-il passé cette fois-ci ?

Mrs Pomfresh s'approcha d'elle, examinant sa joue bleuie. Alice s'abstint de réponse, l'infirmière saurait sans doute bien assez tôt ce qu'il s'était réellement passé, et elle doutait qu'elle continuerait à l'apprécier après ça. La vieille dame fila dans son labo, ignorant le petit garçon qui l'accompagnait. Un de ses nombreux avantages : tellement discret qu'il en passait inaperçu, tellement angélique qu'il en était insoupçonnable.

Potions-crème-examination-mise au lit pour quelques heures. L'infirmière retourna dans son bureau, et Alice se redressa, faisant signe à Mogg junior de s'approcher, avant de lui chuchoter ses directives.

- J'ai besoin d'une plume et d'un parchemin pour écrire une lettre, je te la confierais. Tu prendras un hibou qui passe inaperçu. Ensuite... Il faudrait que tu dises à ta préfète de venir me rejoindre, à l'heure du dîner. Et...

Des éclats de voix se rapprochant. Alice jeta un regard déterminé vers la porte, elle avait reconnu la voix stridente de Lauréana. Visiblement, elle et Lockwood continuaient de se disputer... Elle reporta à nouveau son attention sur Samael. Elle devait faire clair, et concis.

- Et le plus important : Trouve Battistelli, et arrange toi pour qu'il soit sur la tour d'astronomie à 19h30.

Elle l'observa un instant. Elle ignorait si il savait qui était le Poufsouffle, mais elle était certaine qu'il ferait son possible pour l'aider. Son regard s'attendrit en croisant le sien à nouveau. Elle lui accorda même un vague sourire, immense privilège, en lui passant la main dans les cheveux.

- Et ne traine pas dans les couloirs, ce soir, petit Samael...

Les voix de ses professeurs étaient à présent devant la porte, et Alice leva son regard redevenu dur vers l'infirmière, qui s'apprêtait à l'ouvrir d'un air outré.

Gryffondor-Killjoy

Alice marchait presque toute seule, mais semblait ne pas vouloir lâcher le petit garçon. Après un voyage silencieux, ils arrivèrent devant l'infirmerie. Le jeune Samael poussa la porte silencieusement, mais Mrs Pomfresh se jeta sur la Serpentard, étonnée.

- Encore vous, miss Von Gotha, décidément, vous... Oh Merlin, mais que s'est-il passé cette fois-ci ?

Le petit Gryffondor referma instinctivement la porte de l'infirmerie, comme s'il voulait cacher l'état d'Alice aux yeux de tous, et être ainsi un privilégié.
Il n'était encore jamais venu dans cette partie du château, il semblait impressionné et restait devant la porte en observant successivement les lits vides, l'infirmière, et la préfète, les mains croisées derrières le dos. Pomona Pomfresh n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa présence et n'avait d'yeux que pour Alice (sans vilain jeu de mots).
Après avoir prescrit quelques heures de sommeil pour la jeune fille, elle retourna dans son bureau, comme si Samael s'était fondu dans la porte. Celui-ci jeta un regard interrogateur et soucieux à Alice, qui lui demandait d'approcher d'un signe faiblard.
Il avança immédiatement près d'elle et se baissa pour entendre ses chuchotements, un léger sourire sur son visage d'ange.

- J'ai besoin d'une plume et d'un parchemin pour écrire une lettre, je te la confierais. Tu prendras un hibou qui passe inaperçu. Ensuite... Il faudrait que tu dises à ta préfète de venir me rejoindre, à l'heure du dîner. Et...

Elle s'interrompit un instant, laissant du temps à Samael pour réfléchir à l'endroit où était située la volière. Il n'avait jamais été aussi concentré de sa courte existence et ancrait chaque ordre dans son cerveau.

- Et le plus important : Trouve Battistelli, et arrange toi pour qu'il soit sur la tour d'astronomie à 19h30.

Samal acquiesça, sans vraiment savoir comment il allait aborder ce Battistelli, qui était sûrement un élève de l'élite Serpentard. Il ne lui posa pas de questions, et ne lui demanda pas plus d'indications, Amber saurait probablement qui était le jeune homme demandé. Cette mission ressemblait for à une post-admission à son clan, il en était ravi.
Alice le fixait et lui souriait légèrement. Il en fit de même. Sa main se balada dans ses cheveux, il ferma les yeux et pensa à sa mère, qui devait être morte d’inquiétude.

- Et ne traine pas dans les couloirs, ce soir, petit Samael...

Le Gryffondor rouvrit instantanément ses yeux luciféreux. Pourquoi lui demandait-elle ça ? Ce n'était pas comme s'il s'amusait à jouer l'insomniaque après les avertissements de la Directrice concernant le couvre-feu...
Tout devait avoir un rapport, et peut-être que l'adolescente le lui révélerait un jour.

Des voix retentirent de derrière la porte, Pomfresh était devant, prête à l'ouvrir. Mogg comprit qu'il était temps pour lui de déserter l'infirmerie et d'exécuter toutes les tâches qu'on lui avait confié.
Reprenant son air déterminé, il murmura à la jeune fille allongée en hochant la tête :

- Compte sur moi.

L'infirmière avait ouvert la porte et disputait les professeurs, leur demandant de faire moins de bruit, et les priant de revenir un peu plus tard. Le petit Mogg en profita pour se faufiler parmi le groupe. Première étape : salle commune des Gryffondor. Il parlera à Amber et trouvera de quoi écrire pour Alice.

Admin

Marina s’était enfin extirpée de la Grande Salle. A quoi bon s’y attarder et faire un numéro devant les élèves. Ils étaient tous à les regarder comme des bêtes afin de ne manquer aucunes minutes de la « dispute » entre Lockwood et Marina. Bref, ce stupide Lockwood osait lui faire des reproches. Marina ne pouvait vraiment pas le supporter. Il la prenait pour une gamine insignifiante et elle détestait cela. Ce n’était pas parce qu’il avait bien quinze ans de plus qu’elle qu’il était plus intelligent, au contraire. Bref, maintenant, elle se dirigeait vers l’infirmerie, voir la deuxième personne qui lui sortait par les yeux en ce jour. Alice Von Gotha était vraiment idiote. Elle avait beau être la première de sa promotion, elle n’en restait pas moins stupide. Dans tout les cas, elle avait surement gagné son laissez-passer pour la sortie. Essayer de tuer un homme, et attaquer délibérément un professeur …
Et puis cet imbécile qui la suivait comme si elle n’était pas capable de s’occuper de cela toute seule. Et après tout, il n’était que professeur ici, il ne faisait en aucun cas parti de la direction de l’école. Mais la jeune femme n’allait pas le contrarier encore une fois aujourd’hui, sinon elle sentait bien que ce serait sa fin, ici, à Poudlard. Cette journée était surement l’une des pires que l’on avait vu. Une élève avait osé s’en prendre à elle. Peut-être que les élèves allaient suivre son modèle maintenant.

*Cela ne se reproduira jamais plus, croyez-moi …*

La jeune femme arriva au premier étage et se dirigea vers l’infirmerie. Etant donné qu’un gamin de première année l’avait emmené ici, elle devait encore y être à l’heure qu’il est. La jeune femme ouvrit la porte et pénétra dans la pièce, toujours suivi de l’idiot. Marina se dirigea vers Madame Pomfresh, lui demandant de voir Alice Von Gotha. Elle fut plutôt réticente à cette idée jusqu’à que Marina lui jette un regard noir, lui signifiant qu’il ne fallait surtout pas la contrarier aujourd’hui. Bref, la jeune femme s’avança vers le lit où était la jeune Serpentard. Marina avait toujours son air strict. Elle la dévisagea pour s’assurer qu’elle n’était pas « trop » faible pour entendre ce qu’elle avait à lui dire. Mais dans tout les cas, elle lui aurait quand même parlé. Après tout, son œil ne l’avait pas dérangé pour essayer de tuer quelqu’un. Heureusement qu’ cet âge, on est stupide …

- Miss Von Gotha, ce que vous avez fait est inadmissible. Nous ne pouvons accepter un tel comportement dans nos murs !

Commença t-elle d’une voix strict, commençant à hausser le ton pour montrer à la jeune fille qu’elle ne rigolait en aucun cas. Elle devait comprendre … Marina jeta un coup d’œil à Amboise Lockwood. Son visage était impassible. Impossible de savoir s’il comptait intervenir maintenant ou non. Dans tout les cas, la jeune femme continua à parler. C’était elle qui détenait l’autorité de toute façon.

- On ne peut cautionner cela. Vous avez tout de même droit à quelques minutes pour vous expliqué sur votre geste avant que l’on décide de la sanction à la mesure de votre faute !

Marina voulait tout de même la laisser parler avant de la punir comme cela, sachant pertinemment que ses propos ne changeront surement rien. Alice Von Gotha était une jeune fille intelligente et elle devait bien se douter que leur sentence ne serait pas tendre. Elle était préfète. Cela donnait une mauvaise image de l’autorité qu’il fallait rétablir au plus vite. Avec ce que la jeune fille écopera, aucun élève ne tentera de divaguer à ce point du règlement. Marina était debout, droite, attendant patiemment que la préfète des Serpentard se mette enfin à parler pour expliquer le pourquoi de son geste.

Ministère

S’occuper de Von Gotha. Excellente idée de Lauréana, certainement la meilleure de la journée, et peut-être même la meilleure tout court. Ambroise n’avait certes, rien à faire de l’état de santé de la préfète –ou futur préfète déchue- qui l’ennuyait plus qu’autre chose, mais apparemment elle avait tenté d’assassiner le mangemort qui s’était introduit dans Poudlard et avait lançait un sort à Lauréana, selon les dires de cette dernière. L’envoyé du Ministère se demandait d’ailleurs pourquoi l’on n’avait pas laissé l’adolescente tuer le mangemort, ceci aurait été un bon acte d’accompli et personne n’aurait été entaché par une histoire de meurtre, et certainement pas le Ministère –le ministre de la Magie refusant catégoriquement d’accorder le permis de tuer à ses sbires-.
Ambroise quitta donc la Grande Salle à la suite de Lauréana, laissant les professeurs dans l’agitation ambiante et confiant la tâche de soigner les élèves à White et d’Armentary, même si il doutait fort qu’elles soient les mieux disposées à l’accomplir. Tout en gravissant les étages, il réfléchit à la punition de la Serpentarde ; Il n’allait certainement pas oublier de qui elle était la fille. Avoir des contacts avec le duc Von Gotha était une chance inouïe et un sacré tremplin pour sa carrière…Peut-être qu’en revoyant l’adolescente, son père se déplacerait en personne dans l’académie de Magie et Lockwood pourrait lui parler –en rejetant la faute sur Lauréana, bien entendu-.
En arrivant dans l’infirmerie, la directrice des Gryffondors demanda à voir Alice ; L’infirmière se montra quelque peu réticente à cette idée ce qui démontra une fois de plus à Ambroise le manque de crédibilité de la jeune professeur. Finalement l’infirmière céda sans que l’homme intervienne, ce qui aurait été de l’énergie gâchée pour ce qui allait suivre. Justement, les deux professeurs –du moins, le professeur et l’autre inutile- arrivaient à la hauteur du lit où reposait la préfète, son œil si particulier saignant toujours. Lockwood laissa Marina prendre la parole en premier et aviserait selon ses dires.

- Miss Von Gotha, ce que vous avez fait est inadmissible. Nous ne pouvons accepter un tel comportement dans nos murs !

« Inadmissible », le mot était si faible. On aurait cru que la professeur de défense contre les forces du Mal parlait seulement d’une insulte lancée ou d’une querelle entre deux élèves. Une tentative de meurtre était tout de même plus importante, néanmoins, Ambroise ne réagit pas à cette parole, attendant la suite.

- On ne peut cautionner cela. Vous avez tout de même droit à quelques minutes pour vous expliquer sur votre geste avant que l’on décide de la sanction à la mesure de votre faute !

- « A la mesure de votre faute », railla enfin Ambroise, sachez, chère collègue, qu’une tentative de meurtre est passible d’être envoyer à Azkaban, peut importe ce que l’on dit pour « expliquer son geste » !

La manière de réagir de Lauréana était complètement inappropriée, si Lockwood laissait faire, l’adolescente se retrouverai peut-être avec une retenue et des séances chez un psychiatre, mais rien de plus.

- Je pense d’ailleurs qu’il n’y a rien à expliquer. Nous faisons face à une élève perturbée, même très perturbée, qui peut mettre en danger les élèves de l’école. J’ai été envoyé à Poudlard pour assurer la sécurité, je ne peux laisser passer une telle démonstration de folie et laisser les élèves dans l’insécurité.
Ainsi, je pense que la seule « punition » qui conviendrait à cet acte et qui serait la plus efficace, serait le renvoi immédiat.
Vous êtes dangereuse miss Von Gotha, et de ce fait, votre place n’est plus ici.

Mangemort

Ces yeux chargés d'admiration... Elle aurait donné n'importe quoi pour voir cette expression illuminer ceux de cet autre.

*Ne pense pas à Lui, ce n'est pas le moment... C'est plus que jamais le moment. C'est en Son nom que je fais tout ça, c'est Son idée qui me guide. Et une fois que tout cela sera achevé...*

En effet, que ce passera-t-il une fois que tout cela sera achevé, une fois que Sheffield aura subit son châtiment, une fois qu'elle L'aura vengé... ?

*Ne crois pas que ce sera simple, tu sais qu'il t'a à l'oeil, maintenant...*

- Compte sur moi.

Le petit Samael la tira de ses réflexions, la ramenant à l'instant présent, celui où Lauréana et Lockwood allaient sans doute lui couper la tête, au moins métaphoriquement. A sa grande déception, Mrs Pomfresh ne les empêcha pas de venir lui parler, et elle lui accorda un sourire d'excuse, de loin. Sa relation privilégiée avec l'infirmière s'arrêtait là...

La sous-directrice s'avançait vers elle avec un air dur, et Alice s'efforça de conserver son habituelle attitude arrogante et blasée, se demandant vaguement ce qui était le plus grave, dans son cerveau de bien-pensante si normal... Le fait qu'elle ait faillit tuer un homme ou le sortilège informulé qu'elle lui avait fait subir, démontrant clairement son rejet de l'autorité ?

- Miss Von Gotha, ce que vous avez fait est inadmissible. Nous ne pouvons accepter un tel comportement dans nos murs !

Alice conserva son regard fixe et indifférent. La fureur semblait faire augmenter progressivement le volume sonore de la jeune femme qui jeta un coup d'oeil sur Lockwood qui se contentait d'observer, en retrait comme un bon chien obéissant.

*Que la sentence tombe, ne me faites pas perdre de temps, pitié...*

- On ne peut cautionner cela. Vous avez tout de même droit à quelques minutes pour vous expliquer sur votre geste avant que l’on décide de la sanction à la mesure de votre faute !

La Serpy eut un imperceptible haussement de sourcil surpris. Elle n'avait jamais eu à faire face à la magnanimité légendaire de Lauréana, mais après l'inconscience de son geste, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle ait le sens de la justice au point de lui demander des explications... Sa droiture n'avait aucune mesure, c'en était... déconcertant. Mais la jeune fille n'eut pas le loisir d'ouvrir la bouche, car à l'évidence, ce dogue humanoïde de Lockwood éprouvait l'envie de montrer les crocs - à moins qu'il ne s'agisse d'une manière plus courtoise de marquer son territoire... Ricanement refoulé.

- « A la mesure de votre faute », sachez, chère collègue, qu’une tentative de meurtre est passible d’être envoyé à Azkaban, peu importe ce que l’on dit pour « expliquer son geste » !

Cette fois-ci, Alice ne put empêcher un sourire en coin cynique de s'étirer sur ses lèvres, tandis qu'au bout de la pièce, l'infirmière venait de plaquer ses deux mains sur sa bouche d'un air horrifié... Nous y étions donc. Sous le drap, ses doigts se resserrèrent autour de sa baguette. Qu'il essaye de l'y envoyer, elle n'avait plus peur de rien... Et surtout pas de supprimer sa pitoyable existence de pion.

- Je pense d’ailleurs qu’il n’y a rien à expliquer. Nous faisons face à une élève perturbée, même très perturbée, qui peut mettre en danger les élèves de l’école.

*Si tu savais...*

- J’ai été envoyé à Poudlard pour assurer la sécurité, je ne peux laisser passer une telle démonstration de folie et laisser les élèves dans l’insécurité.

Consciente de l'impolitesse de son expression, elle baissa la tête, mimant l'humilité là où elle n’éprouvait qu'une profonde envie de rire. Elle avait du mal à se concentrer sur ses paroles, ayant hâte qu'il en vienne au fait, et gravait instinctivement le panneau de bois du bord du lit de ses ongles.

"WE"...

- Ainsi, je pense que la seule « punition » qui conviendrait à cet acte et qui serait la plus efficace, serait le renvoi immédiat.

..."AR"...

Alice releva la tête vers Lauréana, comme pour l'interroger sur l'aspect officiel de cette déclaration, mais il sembla évident qu'elle n'était que celle de Lockwood. Elle lui accorda de nouveau son regard indifférent sur la fin de son discours...

- Vous êtes dangereuse miss Von Gotha, et de ce fait, votre place n’est plus ici.

Baisser la tête à nouveau, ton songeur.

- Dangereuse...

..."E"...

Le regarder à nouveau, troquant son indifférence blasée contre une douceur candide plus angoissante qu'autre chose au vu du contexte.

- Je ne compte pas contester cette décision, je l'ai amplement méritée et sur divers points...

Elle se tourna vers la sous-directrice, son expression se durcissant sensiblement.

- Un seul nom peut expliquer tout cela, professeur : Lucifer Mogg. Puisqu'il semblerait que vous l'ayez connu aussi bien que moi...

Ton sarcastique qui n'avait plus la moindre importance, à présent qu'elle était rendue à l'autorité de son père...

..."LE"...

- A présent, si vous voulez bien m'excuser cette impolitesse, j'aimerais achever de me remettre avant de boucler ma malle. A moins que vous n'envisagiez de me faire jeter dehors immédiatement - auquel cas la fermeture prochaine de cette école ne m'étonnerait pas...

Laisser planer la menace de la puissance paternelle. Arme facile - mais elle aurait tort de ne pas l'utiliser, n'est-ce pas ?... Elle n'avait besoin que de quelques heures de délai, au mieux jusqu'au lendemain matin, pour pouvoir mener sa tâche à bien...

..."GION."

Admin

Marina détestait vraiment cet idiot d’Ambroise Lockwood. C’était sans doute la personne qu’elle n’appréciait le moins dans cette pièce. Et pourtant Alice Von Gotha, cette fille idiote qui lui avait jeté un sort il y a peu, était elle aussi à l’infirmerie. La jeune professeur était quand même la plus haut placé dans la salle mais pourtant cet idiot se permettait des paroles mettant hors d’elle la jeune femme. Il ne servait à rien ici. S’il n’était pas ici à Poudlard, l’école s’en porterait bien mieux, et Marina également. Comment pouvait-on apprécier ce genre de personnage sorti tout droit d’un autre siècle, arrivant quelque part comme s’il était sur un terrain conquis. C’était vraiment dur pour la jeune femme de se retenir. Elle n’avait pas la langue dans sa poche. Elle était techniquement plus importante que lui. Il n’avait pas le droit de décider des sanctions à faire aux élèves. Il pouvait conseiller mais pas plus. Avoir une telle envie de tout contrôle était … Il n’y avait même pas de mot pour dire à quel point c’était grave. Bref, la jeune femme demeurait silencieuse. Elle venait de demander des explications à Alice Von Gotha sur son acte. Car quand on perdait la raison comme ça, il y avait surement une raison bien plus profonde qu’une simple haine contre un professeur, ou qu’un simple caprice d’adolescent.

Ambroise Lockwood

–

A la mesure de votre faute, sachez chère collègue, qu’une tentative de meurtre est passible d’être envoyé à Azkaban, peut importe ce que l’on dit pour « expliquer son geste ».

Marina haussa son sourcil. Ce collègue, comme il disait, était vraiment détestable. Après tout, qu’aurait-il voulu qu’elles disent à propos de la mesure de sa faute. Et puis, elle disait ce qu’elle voulait et ne tolérait pas être reprise par un professeur qui ne savait pas de quoi il parlait. L’infirmière paraissait horrifiée. Marina la considéra un instant puis ramena son attention sur Alice qui demeurait silencieuse. Elle ne disait rien mais n’en pensait surement pas moins. Peut-être était-ce cela qu’elle cherchait finalement, être renvoyé de Poudlard. L’école ne s’en sentirait pas plus mal, après tout.

Ambroise Lockwood –

Je pense d’ailleurs qu’il n’y a rien à expliquer. Nous faisons face à une élève perturbée même très perturbée, qui peut mettre en danger les élèves de l’école.

Croyait-il que Marina était totalement stupide et ne savait pas que cette élève était maintenant trop dangereuse pour rester dans une école composé pleins d’innocent. Il ne fallait pas qu’il s’inquiète, la jeune fille serait évidemment renvoyée après cette entrevue. Elle lui avait seulement posé une question avant de faire tomber la sentence. La jeune fille baissa la tête après les dires de Lockwood. Marina avait la mauvaise impression que cette idiote se fichait totalement des paroles que pouvait prononcer ses supérieurs.

Ambroise Lockwood –

Ainsi, je pense que la seule « punition » qui conviendrait à cet acte et qui serait le plus efficace, serait le renvoi immédiat.

Evidemment que le renvoi n’était que la seule solution mais il n’avait en aucun cas le doit de renvoyer un élève. Ce droit appartenait encore à Marina. Il devrait se taire, car parler ne le rendait que plus stupide aux yeux de Marina. Il était plus qu’inutile, et cela ne s’arrangeait pas au cours des mois qu’il passait ici.

Lockwood s’adressait à Von Gotha en lui répétant qu’elle était dangereuse et qu’elle ne devait, de ce fait, plus rester ici. Est-ce que cela était productif. Marina en doutait grandement. Ce qu’il rajoutait à présent ne servait à rien tout comme lui.

La jeune femme répéta le mot « dangereuse » comme s’il avait une signification importante pour elle. Comme si elle était fière d’être qualifié comme cela. Cette jeune fille était vraiment angoissante.

Alice Von Gotha –

Je ne compte pas contester cette décision, je l’ai amplement méritée et sur divers points …

Evidemment ma chère. Encore heureux qu’elle n’allait pas contester la décision car de toute façon la sentence était irrévocable. Les adolescents de ce temps se croyaient vraiment tout permis. Comme s’ils étaient des super-héros et que rien ne pourrait jamais les atteindre. Mais un jour, quand ils devront redescendre de leur petit nuage, la chute sera bien douloureuse.

Alice Von Gotha se tourna lentement vers sa sous-directrice. Son expression était beaucoup plus dure que quelques minutes auparavant. La jeune femme se demandait ce qu’elle allait bien dire à présent.

Alice Von Gotha –

Un seul nom peut expliquer tout cela, professeur : Lucifer Mogg. Puisqu’il semblerait que vous l’ayez connu aussi bien que moi.

Insolence. De toute façon, cela n’avait plus d’importance. Bientôt, elle n’aurait plus à supporter cette gamine. Elle était privilégiée. Elle venait d’une bonne famille, riche et de sang-pur et se prenait ainsi pour supérieur à n’importe qui. C’était insupportable. Presque aussi insupportable que l’idiot qui se tenait près d’elle.

Son ton sarcastique n’énerva pas réellement la jeune femme. Elle n’en avait rien à faire après tout. Et puis, qu’importe ce qu’il serait arrivé par le passé, cela ne regardait en aucun cas une gamine amoureuse de son professeur et torturé par ses hormones.

Alice Von Gotha –

A présent, si vous voulez bien m’excuser cette impolitesse, j’aimerais achever de me remettre avant de boucler ma malle. A moins que vous n’envisagiez de me faire jeter dehors immédiatement –auquel cas la fermeture prochaine de cet école ne m’étonnerais pas …

Vraiment cette enfant ne se refusait vraiment rien. La jeune femme leva les yeux au ciel. Que dire face à une telle gamine. Elle n’était même pas mature. Elle avait beau avoir dix-sept ans. Elle était plus proche de l’enfant que de l’adulte. La menace était complètement stupide. Marina se fichait de son père et de son pouvoir. Marina tourna les talons et se dirigea vers la porte laissant la jeune fille rassembler ses affaires pour enfin quitter le plancher.

Marina Lauréana –

Soyez parti avant l’aube !

Annonça-t-elle avant de quitter l’infirmerie pour regagner son bureau.

Ministère

La sous-directrice –comme Ambroise aimait se rappeler ce préfixe et ne retenir que lui, oubliant volontairement le mot qu’il complétait- resta silencieuse durant la réponse de l’envoyé du Ministère, son attitude était presque qualifiable de « sage ».
Bonne petite obéissante, laisse parler ceux qui te sont supérieurs.
Ambroise s’en ravi, n’ayant vraiment pas envie de voir ses paroles contestées par des arguments qui n’auraient pas lieu d’être. Selon lui, on n’aurait pu prendre une décision différente de la sienne, à moins d’être l’un de ces gentils qui pardonnent tout, y compris l’impardonnable.
L’envoyé du Ministère se doutait que la fille Von Gotha allait répondre, d’après le peu qu’il connaissait d’elle. Quoique, dans son état, elle pourrait tout aussi bien ne pas répondre et s’enfermer dans un silence angoissant durant lequel son esprit créerait divers plan, terribles pour certains d’entre eux. Ambroise avait déjà eu affaire à des criminels qui avaient ce genre de réactions, il en était presque habitué…

- Dangereuse...

La jeune fille se contenta de répéter ce dernier mot comme si elle devait le retenir pour ne pas oublier sa nature, ce qu’elle était. Ce n’était certainement pas la première fois qu’on la qualifiait de ce mot, ça ne pouvait pas être la première. Il était évident que cette adolescente avait un « problème » -que ce terme était employé à tous vents, cachant des futilités ou des vrais tourments-, outre physique. Créer un tel carnage dans la Grande Salle n’était pas à la portée d’une personne saine d’esprit.

- Je ne compte pas contester cette décision, je l'ai amplement méritée et sur divers points...

Son expression avait changée pour laisser place à un visage faussement angélique. Il était impossible pour Ambroise de se mettre à sa place, la façon de penser de cette jeune fille semblait beaucoup trop complexe pour qu’il puisse envisager la suite des évènements. Elle acceptait la sentence de l’homme, ce qui était déjà une bonne chose, bien que celui-ci redoutait que cette acceptation cache de mauvaises intentions.

- Un seul nom peut expliquer tout cela, professeur : Lucifer Mogg. Puisqu'il semblerait que vous l'ayez connu aussi bien que moi...

L’envoyé du Ministère n’avait pas eu l’occasion de connaître le décédé professeur, mais d’après ce qu’il entendait à son sujet, il ne le regrettait pas plus que ça. Il avait récupéré son poste, et c’était cela le plus important, peut importait la façon dont il l’avait obtenu.

- A présent, si vous voulez bien m'excuser cette impolitesse, j'aimerais achever de me remettre avant de boucler ma malle. A moins que vous n'envisagiez de me faire jeter dehors immédiatement - auquel cas la fermeture prochaine de cette école ne m'étonnerait pas...

*Cette école pourrait fermer pour moins que ça…*
La situation à Poudlard c’était tant dégradée…Il était loin le temps où, jadis, les professeurs étaient des sorciers hautement estimés par le monde Magique, où les préfets étaient les élèves ayant les plus d’avenir et où l’école était la plus prestigieuse d’Europe. Durmstrang l’avait nettement dépassée et devant celle-ci Beauxbâtons, le havre de paix français, là où les élèves sont parfaitement protégés des éventuels conflits extérieurs et où l’enseignement est fait dans un environnement complètement neutre.

- Soyez parti avant l’aube !

La jeune professeur semblait s’être réanimée à la dernière réplique de l’adolescente, pourtant, elle ne lui avait pas répondu comme Ambroise l’aurait fait. Directrice des Gryffondors, élèves réputés courageux, elle aurait dû être leur égale et faire face aux menaces de cette gamine sous protection paternelle…Mais rien. Une dernière directive puis un retrait. Laissait-elle le champ totalement libre à Ambroise par lassitude ? Ou par abandon ? Peu importait, l’essentiel était qu’elle s’en aille –de toute façon sa présence n’était pas d’une grande utilité-.

- Ne vous croyez pas intouchable de par vos origines, mademoiselle [Raf, j’utilise toujours ce terme. Je soutiens les caille-ra’s.] Von Gotha. Il y aura bien un jour où votre père ne sera plus là.
Après tout, il exerce un métier si dangereux…

Le ton de l’homme était calme, il ne servait d’ailleurs à rien de s’énerver puisque la situation était réglée. A sa sortie de l’infirmerie, il s’occuperait d’envoyer une missive au Duc Von Gotha relatant les derniers évènements dans lesquels sa fille avait été impliquée et expliquant son renvoi immédiat –le priant de venir la chercher, par la même occasion-.

- Si j’avais un dernier conseil à vous donner, c’est de ne plus chercher à vous approchez de Poudlard, votre place n’est plus ici. Un autre établissement voudra peut-être de vous, enfin… Je doute fort que quiconque accepte de reprendre une élève renvoyée pour tentative de meurtre.
Bon chance pour votre avenir, je vous souhaite juste de ne pas vous retrouver à Numengard, on dit que le taux de mortalité est nettement supérieur à celui d’Azkaban.

A la fin de cette dernière réplique, il imita sa collègue et tourna le dos à l’ex-préfète des Serpentards, en vue de la laisser « profiter » de ses derniers instants dans l’école de Magie et pressé que celle-ci s’en aille. Elle n’était plus la bienvenue.

Gryffondor-Killjoy

- Soyez partie avant l’aube !

Samael secoua sa tête pour se reprendre en vitesse, avant de se planquer derrière la porte de l'infirmerie qui s'ouvrait assez brutalement. Miss Lauréana en sortit et continua son chemin. Le petit Gryffondor soupira de soulagement en regardant s'éloigner sa Directrice de Maison.
Mais les paroles de la professeur résonnaient encore dans son cerveau. Elle n'avait pu s'adresser qu'à Alice...
Pensant avoir la voie libre, il apparut à l'embrasure de la porte... Puis s'éclipsa de nouveau tout aussi soudainement derrière la porte.
Le professeur Lockwood était encore dans la pièce, et il disait quelque chose à la préfète Serpentard, quelque chose qu'il ne pouvait hélas pas ouïr... Mais il en savait déjà trop.

Ainsi, il resta encore quelques minutes dans sa cachette, espérant que le professeur de Potions n'ai pas la bonne idée de fermer la porte après avoir quitté l'infirmerie... Il n'y fit rien et s'éloigna dans le couloir comme sa collègue.
Samael rentra dans la pièce en jetant un regard oblique tout autour de lui. Il referma la porte et s'approcha doucement d'Alice en hésitant à lui demande si elle allait bien...

- Amber est prévenue, elle ne devrait plus tarder.

Le petit garçon s'assit alors en tailleur à côté du lit de la préfète après avoir posé les quatre feuilles de parchemin, une plume et un pot d'encre sur la petite table de chevet en bois. Elle ne lui répondrait sûrement pas si il lui demandait à qui elle voulait écrire... Il pensa alors qu'elle voulait seulement rassurer ses parents.

- Et le Poufsouffle était heureux d'avoir obtenu un "rendez-vous galant" avec toi...

Grâce à Hermia, ils avaient tout deux réussi à trouver le fameux "Battistelli", tels deux détectives aguerris. En effet, la petite soeur d'Amber avait déjà rencontré le Poufsouffle lors du Bal de Poudlard, et s'était aussi souvenu qu'il avait été le petit-ami de Léna Taylor. Samael ne manquerait donc pas de taquiner son aîné avec ce détail, car pour lui Dimitri était sûrement le garçon le plus antipathique de l'école.

Le jeune Mogg ne parla pas de ce qu'il avait entendu. Il était sûr à présent qu'Alice partirai et qu'il ne la reverrai pas avant longtemps, qu'il la voyait pour la dernière fois au château.

La vie n'était peut-être finalement qu'un long précipice, et il n'avait pas encore touché le fond. Son père était parti, puis son parrain l'avait tué. Maintenant, on lui enlevait une amie, un guide dans ce monde de fous. Dans un dernier élan de gentillesse et de générosité, il fit croire à Alice qu'elle ne lui faisait pas mal au coeur, et qu'il ne se doutait pas de ce qu'elle comptait faire. Samael posa un baiser délicat sur son front pâle, en souriant.

- Bonne chance.

Sa voix trembla légèrement, il s'éloigna alors, sans se retourner, les yeux brillants de perles humides. Il ne saurait probablement jamais pourquoi la jeune fille lui avait accordé toute sa confiance.

Mangemort

La sous-directrice leva les yeux au ciel, semblant se ranger à la décision de Lockwood, et quitta la pièce, se contentant de lancer par dessus son épaule :

- Soyez partie avant l’aube !

*Ne t'inquiètes pas, je ne compte pas m'attarder ici. C'est ta dernière chance d'accomplir ta tâche, Alice... J'ai confiance en... En Son fils. Je sais qu'il fera tout ce qu'il peut... Tu ne crois pas que tu te fies plus à son aspect qu'à ce qu'il est ? Ce n'est qu'un enfant... Si tu doutes, regarde ses yeux. QUOI ?*

Un instant, rien qu'un instant, Alice écarquilla les yeux. Elle ne pouvait pas se tromper, elle l'avait reconnue, c'était Sa voix qui venait de résonner dans sa tête. Une phrase brève, et elle s'était tue... Elle avait failli oublier cette voix... Mais Lockwood était toujours là, elle devait continuer à avoir l'air seule dans sa tête - et bien ancrée dans la réalité, surtout. Concentration, refouler ce qui venait d'arriver.

- Ne vous croyez pas intouchable de par vos origines, mademoiselle Von Gotha. Il y aura bien un jour où votre père ne sera plus là. Après tout, il exerce un métier si dangereux…

Rentier chasseur de vampires ? Alice se doutait que ce n'étaient pas ses activités officielles qui auraient raison de lui, après tout elle avait pu le voir à l'oeuvre sous ses yeux... Mais le ministère devait ignorer ses positions idéologiques, après tout, il faisait tout pour ça... Elle se contenta de lancer un regard dédaigneux à ce bureaucrate qui ignorait tout de son père, et surtout de son "métier".

- Si j’avais un dernier conseil à vous donner, c’est de ne plus chercher à vous approcher de Poudlard, votre place n’est plus ici. Un autre établissement voudra peut-être de vous, enfin… Je doute fort que quiconque accepte de reprendre une élève renvoyée pour tentative de meurtre.

*Et que penseraient-ils d'une élève recherchée pour meurtre ?*

- Bonne chance pour votre avenir, je vous souhaite juste de ne pas vous retrouver à Numengard, on dit que le taux de mortalité est nettement supérieur à celui d’Azkaban.

N'attendant pas la moindre réaction, et sans doute persuadé de lui avoir donné un conseil édifiant, Lockwood tourna les talons, sans apercevoir le sourire sarcastique qui venait d'étirer les lèvres d'Alice. Advienne que pourra, qu'elle aille croupir dans une cellule si c'est le prix à payer pour la vie de Sheffield... Elle baissa les yeux sur les mots gravés sur le bois du lit, retenant un ricanement. Elle pouvait approuver leur idéologie, être inconsciente et ne pas ressentir la moindre culpabilité, mais jamais elle ne serait vraiment une Mangemort... Du moins tentait-elle de s'en persuader...

*Je ne le fais que pour Lui... C'est la meilleure décision que tu aies prise jusque là... Es-tu sûre que c'est ce qu'Il voulait pour toi ? D'où viens-tu ?! Comment le savoir, Il n'est plus là pour le dire. Et c'est trop tard maintenant, tu as fait ton choix.*

Cherchant désespérément cette troisième strate vocale si désirée, Alice ne vit pas le petit Samael Mogg débarquer. Seul le bruit de la porte lui fit relever la tête, et elle l'observa s'approcher d'elle avec douceur.

- Amber est prévenue, elle ne devrait plus tarder.

Alice poussa un léger soupir de soulagement. Si Amber ne l'abandonnait pas, c'est que le Ciel la soutenait...

*On croirait entendre Victor.*

Le jeune Mogg posa le nécessaire pour écrire sur la table de chevet à côté du lit, et s'assit en tailleur. Alice le regarda avec impatience : s'il ne repartait pas, c'était probablement parce qu'il avait rempli chacune des missions qu'elle lui avait confiées...

- Et le Poufsouffle était heureux d'avoir obtenu un "rendez-vous galant" avec toi...

Alice eut du mal à retenir son rire angoissant, beaucoup de mal. Mais elle accorda un de ses rares sourires sincères au petit garçon.

- Bien joué...

Samael se leva, et l'embrassa sur le front, comme si elle était malade, ce qui lui fit ouvrir de grands yeux. Elle n'avait jamais été très gentille avec lui, l'utilisant sans scrupules dès qu'elle avait besoin de lui, le rejetant dès qu'il l'encombrait. Et il semblait... L'apprécier. Ce qu'Alice n'avait jamais pu réellement obtenir de son père...

- Bonne chance.

Il prit la direction de la sortie, à son tour, laissant Alice rédiger sa lettre à Katherin Davidson. Elle se redressa sur le lit, saisit plume et parchemins, quand...

- Samael ? Pourras-tu revenir avec Amber, pour envoyer cette lettre ? Je ne sais pas si je pourrais sortir de mon lit, et je voudrais qu'elle parte ce soir...

Elle ne pouvait pas se permettre un détour par la volière, trop de temps perdu. Voilà qu'elle le prenait encore pour son larbin. Mais après tout, il n'était qu'une moitié de Lui, et lui ressemblait si peu, finalement... Elle lui fit un sourire, presque d'excuses -presque - et baissa sa tête sur le parchemin, comme pour le congédier. Elle avait besoin d'un point d'ancrage, pour sa fuite. Après tout, Davidson n'était-elle pas sa tutrice... ? Elle décida toutefois de lui taire ce qui était arrivé avec Sheffield. Après tout, il était des leurs... Se rappelant que le courrier était surveillé, elle mit un certain temps à écrire sa lettre, pour que rien ne transparaisse de ses projets.

"Chère Katherin,
Je vous écris dans l'urgence, car le temps à Poudlard m'est compté. On m'a dit de partir avant l'aube, et j'y compte bien. Je suppose que mon père a été prévenu, et viendra me chercher demain matin... Sachez que je n'ai pas oublié notre décision du week-end dernier, et j'espère que vous serez satisfaite. Dès à présent, je suis disposée à suivre vos cours particuliers.
En espérant vous revoir très vite,
Alice."

Gryffondor-Killjoy

[J'espère qu'elle va bien, pourvu qu'elle aille bien.]

Ça n'était pas encore l'heure du diner. Après avoir été informer par l'adorable petit Samael, Amber était directement partie vers l'infirmerie pour aller rejoindre Alice, ne pouvant pas vraiment rester sur place, et comme elle n'avait plus grand chose à faire ce soir là. Mais ça n'était pas cette raison qui l'avait poussé à retrouver Alice. A l'instant même où Samael lui avait fait part de sa tristesse et lui avait appris la tentative de meurtre d'Alice sur son oncle, la jeune fille n'avait pas hésité une seconde à la voir immédiatement.
Elle avait simplement fait un petit détour dans sa chambre pour récupérer son manteau et . Elle était un tout petit peu à l'avance certes, mais elle était inquiète de savoir comment allait son homologue Serpentard, surtout qu'elle ne pensait pas qu'elle lui demanderait de la rejoindre à l'infirmerie. C'était un drôle d'endroit pour un rendez-vous, donc elle se doutait bien qu'Alice n'y était pas pour le plaisir.
Sur le chemin pendant qu'elle descendait les escaliers elle aperçut Samael qui paraissait se diriger vers elle. Le gryffondor lui informa qu'Alice avait besoin d'elle, lui expliquant rapidement qu'il s'agissait d'envoyer une lettre. Et Amber qui venait de prendre son manteau, ça tombait plutôt bien. Enfin ça n'était pas le moment de penser au hasard chanceux du destin... Bref.

-Allons-y tout de suite Samael, déclara Amber souriante en prenant le jeune garçon par la main.

Arrivé à l'infirmerie, Samael indiqua à Amber où était Alice, ils se dirigèrent ensemble vers la Serpentard. Lâchant la main du petit, Amber s'avança vers à son chevet, sourire aux lèvres.
- Alors, qu'est-ce que tu veux que je fasse Alice ? demanda avec douceur la jeune fille.

Elle avait envie de lui poser des questions sur l'incident du matin avec l'intrusion de Sheffield mais ça n'était pas vraiment le moment. Elle pourrait lui demander plus tard. Ce qui l'inquiétait c'était la réaction des professeurs, elle espérait qu'ils ne l'avaient pas sanctionner, même si c'était improbable. Tenter d'assassiner quelqu'un était grave... Mais si elle était encore là c'est que tout allait bien, peut-être. Enfin c'était ce qu'elle espérait intérieurement. Mais comment savoir si elle ne le demandait pas ?
Mais Amber était plutôt rassurée, Alice paraissait ne rien avoir de trop grave. A vu d’œil. Peut-être la joue un peu enflée par contre.

[Elle a du recevoir un coup... Mais de qui ?]

Enfin, ça n'était pas le moment de se poser des questions. Et quelle idiote ! Pourquoi lui avait-il dit qu'est-ce que son amie voulait comme service ? Le gryffondor lui avait déjà informer de la petite mission qu'elle allait devoir accomplir.

- Ah oui, pardon. Une lettre à envoyer, c'est ça ? s'exclama Amber en se reprenant.

Un petit tour à la volière ne lui ferait pas de mal, elle en profiterait pour voir Queen qu'elle n'avait pas vu depuis un petit bout de temps. Mais le plus important c'était qu'elle pouvait aider Alice pour quelque chose et ça lui faisait plaisir.

Mangemort

Peu de temps avant l’heure du dîner dans la Grande Salle, Amber poussa la porte de l’infirmerie, accompagnée du jeune Mogg. Dès qu’elle l’aperçut, toute l’appréhension qu’Alice ressentait s’évapora. La présence de la Gryffondor lui faisait l’effet incroyable d’un calmant, ou d’un stimulant selon les situations. Comme si plus rien ne pouvait l’atteindre simplement parce qu’elle était là…

- Alors, qu'est-ce que tu veux que je fasse Alice ?

Si douce, et si rassurante. Elle s’était assise à son chevet, et la Serpentard songea amèrement qu’elle devrait la quitter ce soir… Son regard se porta un instant sur Samael également. Sur ses yeux, ces yeux qu’elle ne verrait plus, qui n’étaient qu’une simple copie de ces autres disparus, mais qui étaient là.

- Ah oui, pardon. Une lettre à envoyer, c'est ça ?

Son attention se reporta sur la rouge et or.

- Oui…

*Reste concentrée, fais les choses dans l’ordre… Tu as besoin d’un endroit sûr. Davidson. C’est l’occasion de l’éloigner. Il ne sera pas mis en cause, je te le promets.*

Elle saisit la lettre scellée égarée sur les draps, et se redressa, s’asseyant sur le bord du lit, jambes pendantes, et la tendit au petit garçon, son regard vairon fixé au sien. Comme pour s’imprégner de ces yeux qui évoquaient tellement ces autres, qui rendait vivante l’idée qu’Il avait été. Comme un point d’ancrage, un repère dont elle s’apprêtait à se passer. Peu lui importait que son regard fixe soit angoissant…

- N’oublie pas. Prend un hibou banal. Essaye de te débrouiller pour que cette lettre ne soit pas lue, même si elle ne contient rien de particulier. Et après, retourne directement dans ta salle commune, sans faire de détour.

Le jeune Mogg saisit la lettre, acquiesçant d’un air grave, prêt à accomplir sa mission. Quelques instants encore… Alice ferma les yeux.

- Vas-y, maintenant.

Attendre le claquement doux de la porte pour les rouvrir. Son dernier lien avec cet Autre, rompu. Détermination. Il ne restait plus qu’à agir, à présent… Elle regarda Amber, et lui sourit avec douceur.

- Je n’ai plus beaucoup de temps. Tout est organisé, c’est ce soir ou jamais si je veux avoir ma place parmi eux…

Elle baissa les yeux sur les quelques lettres gravées précédemment sur son lit, qu’elle caressa du bout des doigts.

*Demande lui…*

- Tu m’avais dit, une fois… Tu m’avais dit que tu voulais me suivre. Tu sais ce qui va se passer, et tu peux encore faire marche arrière…

Le carillon de l’école sonna dix-neuf heures, il était temps de monter, et d’attendre son sacrifice à la cause. Cette cause dont elle se moquait, finalement, même si elle en partageait les idées. Cette cause à laquelle elle se rangeait dans le seul but de Le venger. Pour Lui, seulement… Et pour se rapprocher de ce qu’Il était. Par l’expérience de ce qu’Il avait vécu avant elle.

*Il ne savait plus, rappelle-toi… Ce n’est pas une raison. Il ne voulait peut-être pas de ça pour toi… Ce n’est pas important. Ce qui est important c’est le temps qui t’est compté. Tu ne peux plus revenir en arrière, à présent… C’est la meilleure alternative dont tu disposes. C’est le moment !*

Regard déterminé.

- Si tu es prête à vivre, à assumer ça, suis-moi. C’est le moment…

Gryffondor-Killjoy

- Oui…

Alice semblait sereine, se redressant pour s'asseoir sur les rebords, la jeune fille s'empara d'une lettre cachetée qu'elle tendit ensuite à l'adorable Samael. Elle lui fit part alors de ses directives pour l'envoi, ses yeux plongés dans les siens. Leur deux regards vairons se mesurant gravement.

- N’oublie pas. Prend un hibou banal. Essaye de te débrouiller pour que cette lettre ne soit pas lue, même si elle ne contient rien de particulier. Et après, retourne directement dans ta salle commune, sans faire de détour.

Le Gryffondor acquiesça sérieusement tout en se saisissant de la lettre, prête à accomplir sa missive.

- Vas-y, maintenant.

Samael ne s'y fit pas prier. Il tourna immédiatement les talons pour sortir de la salle et disparaitre. Alice se tourna alors vers Amber, un doux sourire se dessinant sur ses lèvres, si rare surement venant de son homologue mais si rassurant.

- Je n’ai plus beaucoup de temps. Tout est organisé, c’est ce soir ou jamais si je veux avoir ma place parmi eux…

Amber l'écoutait attentivement, elle comprenait l'enjeu, c'était maintenant ou jamais. Et quoi qu'il arrive, la Gryffondor était prête à la suivre pour l'aider par n'importe quels moyens à parvenir à son but. Alice avait les yeux baissés sur des lettres sur le bois de son lit, qu'elle caressait du bout des doigts. Presque songeuse.

- Tu m’avais dit, une fois… Tu m’avais dit que tu voulais me suivre. Tu sais ce qui va se passer, et tu peux encore faire marche arrière…

Bien sur qu'elle savait ce qu'il allait se passer, elle le savait... Mais elle avait fait cette promesse, celle de rester avec elle et de l'accompagner. Intérieurement elle se l'était promis, de ne pas la laisser tomber. Amber ne pouvait plus faire marche arrière, non. Et même si elle le pouvait, elle ne le voulait pas, elle désirait rester avec Alice. Quelque chose en elle lui disait qu'il ne pouvait en être autrement, comme un destin prédéfini. La jeune fille était incapable de l'abandonner, elle se sentait tellement proche d'elle.

[Je t'avais dit que je tu suivrais oui, et je vais te suivre. Et si la personne qu'elle a choisi tu la connais, tu fais quoi ? Arrête tu m'embrouilles.]

- Si tu es prête à vivre, à assumer ça, suis-moi. C’est le moment… déclara Alice dans un regard déterminé.

Et c'est avec autant de détermination qu'Amber tendit sa main à Alice pour la relever.

- Allons-y Alice, répondit Amber sans rien y ajouter mais où son choix pouvait clairement se lire dans ses yeux et dans son sourire empli de douceur.

Tout ce qu'elle redoutait c'était de voir le ou la moldu qu'elle avait choisi. Mais ce qu'elle redoutait le plus, comment allait-elle vivre cela ? Et surtout, pourquoi devait-elle venir ? Quoique au final, ça n'était pas difficile à deviner. Alice avait surement besoin d'une personne sur qui compter ce soir là pour cette mission, un appui, peut-être...

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