- Non, personne ne m'avait prévenue.

Alice fit une moue songeuse. Après tout, Kay' était encore jeune... Et lui fournir ce genre d'information pouvait ne pas lui rendre service en cas d'échec. La préfète fut tirée de ses pensées par l'arrivée d'une grande Gryffondor, qu'elle reconnut comme Amber, sa voisine de Métamorphose. S'installant sur une chaise, celle-ci leur demanda :

- Bonsoir. Désolée, je sais que je m'impose un peu là, mais... J'me sentais un peu seule, et... Votre discussion m'intéresse.

*Au moins elle a le mérite d'être franche...* Songea la préfète des Serpentards en la dévisageant, cherchant à comprendre pourquoi la septième année s'était retrouvée à l'infirmerie. Celle-ci baissait les yeux, un peu gênée de sa propre audace. Mais en bonne Gryffy, elle ne se démonta pas, et alla jusqu'au bout de son idée...

- Alice, est-ce que tu sais pourquoi ils sont venus ? Tu crois... Qu'ils sont venus ici pour prendre... Juste un otage ?

La Serpy se redressa brutalement, manquant de tomber de son lit, les yeux arrondis de stupeur.

- Un otage ?!

Rien de ce qu'elle avait entendu n'évoquait un quelconque otage... Enfin, elle ignorait le sort qui avait été réservé à d'Armentary et à Lorcan... Si les mages noirs s'étaient emparés de ce dernier, il ne pouvait plus compter que sur quelques heures d'espérance de vie. Elle sentit une étrange angoisse l'envahir quand cette éventualité se présenta à son esprit, et pressa Amber de lui répondre.

- De qui tu veux parler ?!

- Bonsoir. Désolée, je sais que je m'impose un peu là, mais... J'me sentais un peu seule, et... Votre discussion m'intéresse.

*Whoa, au moins elle est honnête*

- Alice, est-ce que tu sais pourquoi ils sont venus ? Tu crois... Qu'ils sont venus ici pour prendre... Juste un otage ?

Kayla voulut dire quelque chose mais Alice, qui se releva brusquement et faillit en tomber, avait été plus rapide :

- Un otage ?! De qui tu veux parler ?!

La Gryffondor répondit la plus naturellement possible :

- De Léna Taylor, d'après Dimitri.

Kayla émit un petit ricanement presque inaudible. Si ce n'était que Taylor, ce n'était pas trop grave.

-Je me demande qu'est-ce qu'ils vont bien faire avec elle... Tu as une idée ? Pourvu qu'ils ne lui fassent rien de mal...

*Personellement si ils la torturent ce n'est pas dramatique.*

- De Léna Taylor, d'après Dimitri. Répondit la Gryffondor d'une voix neutre, tandis qu'Alice sentait un soulagement purement égoïste l'envahir... Je me demande qu'est-ce qu'ils vont bien faire avec elle... Tu as une idée ?

La Serpy fronça les sourcils, tandis qu'Amber murmurait un "pourvu qu'ils ne lui fasse rien de mal." à peine audible. Alice se moquait un peu du sort de Taylor, qui avait apparemment le don de faire de sa vie un drame [Parce qu'Al' n'a pas du tout ce don, non non XD], mais elle ressentait une note quelque peu accusatrice dans le ton de la septième année.

- Une idée ? A t'entendre, on pourrait croire que je suis une proche des Mangemorts...

Ce qui n'était pas tout à fait faux, il faut bien l'avouer... Outre le partage de certaines idées, sa proximité avec Lucifer Mogg faisait justement d'elle une proche du groupuscule. Sans compter tous les sous-entendus des mages noirs concernant son père...

- ... Après tout, c'est dans votre pays qu'ils opèrent. Mais je pense en avoir entendu assez sur eux pour ne pas pouvoir te rassurer... J'espère pour Taylor qu'elle n'essayera pas de jouer à la maligne avec eux.

En effet, Alice pensait bien qu'elle subirait au moins quelques doloris... Ne serait-ce que par rapport à son sang. Que Taylor les provoque une seule fois, et elle pouvait être sûre de passer plusieurs mois dans une cave...

Alice observa la Gryffondor se perdre à nouveau dans ses pensées. Ses paroles avaient été dures, mais aucune once de regret ne se présenta à elle. Réconforter les autres ne faisait pas partie de ses capacités...

Elle cherchait vaguement un éventuel rapport entre le kidnapping de Taylor et la "Pierre de résurrection", sans trouver la moindre explication plausible, quand le silence lourd qui entourait leur groupe fut troublé par un nouvel arrivant. Le type qui était initialement avec Blackie, à l'autre bout de l'infirmerie.

- Bonsoir Amber ! Commença-t-il d'une voix mielleuse qui fit hausser un sourcil d'une perplexité arrogante à la préfète.

*S'est-il cru le bienvenu dans notre conversation ? Imbécile.*

- Bonsoir chères demoiselles. Poursuivit-il de son ton insupportablement séducteur.

En position assise sur son lit, blessée, Alice se sentait particulièrement diminuée face à cette présence indésirable qui envahissait subitement son espace de réflexion. Pour donner le change, elle releva le menton dans une attitude hautaine typique, s'abstenant de répondre à cet importun - se contentant de lui accorder un regard méprisant.

- Que s'est-il passé ? On dirait que les derniers instants dans la Grande Salle n'ont pas été de tout repos...

La Serpy allait lui répliquer fort courtoisement d'aller voir au fond du lac s'il trouvait la réponse à sa question, mais Amber la devança, un sourire rayonnant aux lèvres.

*Pitié, ne me dites pas que son pathétique numéro de charme fonctionne sur une fille comme elle ? Moi qui la croyait intelligente...*

- Aldric ! Ah oui oui en effet... Pire que pas de tout repos. Une invasion de Mange...morts.

Alice poussa un soupir, et lui fit un sourire forcé tout à fait malsain, tout en continuant à le fusiller de ses yeux vairons. Une chose était sûre, tant que cet indésirable était à portée de voix, la préfète garderait l'intégralité de ses informations pour elle.

- Et si tu allais dispenser tes paroles sucrées aux chouettes de la volière ? Fit-elle d'un ton venimeux, tout en soutenant son regard. A moins que tes parents ne soit trop pauvres pour t'inculquer ce genre de valeurs, tu viens de t'imposer dans une conversation d'ordre privé. Et j'ai horreur de ça.

Les couloirs étaient désertés, seul le bruit angoissant des talons de Summer retentissait. Des sueurs froides s'emparaient d'elle, une étrange impression d'être observée la hantait. Elle s'apprêtait à rejoindre sa salle commune, afin de se réfugier sous sa couette. Ses joues étaient mouillées, et quelques larmes coulaient encore sur les bords arrondis de ses pommettes rosées. Sa marche ralentit, puis elle s'appuya sur le mur frais et sombre. Quelques minutes passèrent, et Summer ne bougeait plus. Cela faisait peut être 10 ou 20 minutes qu'elle était ainsi, elle n'avait plus aucune notion du temps. Elle entendit du bruit venir des escaliers, ce qui la fit tout de suite reprendre sa marche, elle ne tenait à croiser personne, et encore moins une connaissance. La plupart des portes étaient fermées, une seule retint alors son attention. Celle de l'infirmerie. Elle pouvait apercevoir de là où elle était, Alice allongée sur un lit. Elle entra alors dans la pièce telle une souris. Néanmoins ses talons trahirent sa présence. Plusieurs personnes étaient à son chevet, dont Kayla. Summer était étonnée, elle ne savait pas que celle-ci entretenait une relation avec Alice. Et surement qu'elle allait s'étonner elle-même, car ce qu'elle s'apprêtait à faire n'était pas le moins du monde cohérent. Elle remit alors sa robe en place et s'approcha du lit d'Alice. Elle souffla alors doucement, avec une voix tremblante remplie de sanglot, quelques paroles à celle-ci.

-Bonsoir... Je... Je voulais prendre de tes nouvelles Alice. Est-ce que tu vas bien?

Les yeux humides, elle baissa la tête.

- Parce que ça a une quelconque importance à tes yeux, Diland ? Pitié, ne me fait pas rire, j'essayais de dormir...
L'infirmière est en bas.

*Elle a l'air d'aller bien puisque elle est toujours aussi désagréable...*

La réponse d'Alice ne fut pas vraiment surprenante ni des plus gentilles. Summer s'attendait particulièrement à une réaction de ce genre. Mesquine et directe. Ce soir, elle n'était pas d'humeur a faire la guerre et contrairement à ce que pouvez penser Alice, la question de Summer était bien réelle et celle-ci attendait une réponse.

-Je ne cherchais pas l'infirmière, j'étais venue pour prendre de tes nouvelles, que tu le veuilles ou non. Mais puisque que tu le prends ainsi et que tu n'as pas l'air de me croire... Je vais te laisser alors.

La préfète semblait ne pas prendre au sérieux la poufsouffle. Soit, Summer ne répéterait pas deux fois sa question.
Ses joues se séchaient peu à peu et l'air frais de l'extérieur se faisait sentir.
Elle attendit alors la réponse de la préfète avant de mettre les voiles.

Face à sa réponse blessante, la Poufsouffle sembla reprendre de l'assurance - curieusement, d'ailleurs... Alice ne la lâchait pas du regard, attendant une réplique cinglante. Elle adorait ce sport, et elle sentait l'énergie reprendre possession d'elle - et sa douleur, aussi, les deux choses devaient d'ailleurs être liées.

- Je ne cherchais pas l'infirmière, j'étais venue pour prendre de tes nouvelles,...

Grincement de porte à peine audible, un visage trop connu pour être ignoré, même en vision périphérique. Alice détourna le regard, juste à temps pour voir Lucifer disparaître derrière la porte qu'il refermait. Son coeur se mit à battre... Elle se redressa en position assise, son regard se reportant sur Summer, qui continuait :

- ... que tu le veuilles ou non. Mais puisque tu le prends ainsi et que tu n'as pas l'air de me croire... (Nouveau coup d'oeil vers la porte.) Je vais te laisser alors.

La Serpy réfléchissait intensément. Elle se balança quelques secondes comme une autiste, le regard perdu, avant de jeter un regard toujours glacial à la Poufsouffle et de sauter précipitamment de son lit, une nouvelle dose d'adrénaline lui rendant son équilibre.

- Ne te donne pas cette peine. Cracha-t-elle d'un ton venimeux, avant de courir vers la porte, qu'elle ouvrit à la volée.

Regard à droite, à gauche. Une ombre qui prend l'escalier au bout du couloir. N'écoutant que son instinct, et les sentiments contradictoires qui enserraient son coeur, Alice se précipita dans cette direction, le coeur battant. Elle s'arrêta au bas des escaliers, une main sur sa cage thoracique - ses brûlures la lançant un peu.

- Lucifer ? Lança-t-elle, hésitante.

C'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom... Un peu inquiète, elle jeta un coup d'oeil dans le couloir, pour vérifier qu'elle n'avait pas été suivie, avant de jeter un coup d'oeil à sa tenue - une de ces horribles blouses de l'infirmerie, qui lui donnait un air d'aliénée perdue...

- Amber, tu sais comment cet enlèvement a pu arriver ? Après tout, ça aurait pu être n'importe qui... C'est vrai, ça, pourquoi elle, précisément ?

-Oui c'est vrai Alice, ça aurait pu être n'importe qui...A mon avis, ils ont dû la prendre au passage avant de quitter le château. Il n’y avait qu’elle, Dimitri et il me semblait avoir aperçu une autre fille aussi dans les escaliers. Donc ils ont pris ce qu’ils avaient sous la main… surement… Enfin c’est ce que je pense. Et c’est tombé sur Léna.

*C'est donc que du hasard...*

Des bruits de talons retentirent et Kayla vit Summer entrer. A sa grande surprise la Poufsouffle s'adressa à Alice :

-Bonsoir... Je... Je voulais prendre de tes nouvelles Alice. Est-ce que tu vas bien?

*Elles sont... amies ? Impossible...*

- Parce que ça a une quelconque importance à tes yeux, Diland ? Pitié, ne me fait pas rire, j'essayais de dormir...

*Non, je me disais aussi.*

- L'infirmière est en bas, continua Alice d'un ton hautain.

-Je ne cherchais pas l'infirmière, j'étais venue pour prendre de tes nouvelles, que tu le veuilles ou non. Mais puisque que tu le prends ainsi et que tu n'as pas l'air de me croire... Je vais te laisser alors.

- Ne te donne pas cette peine.

Alice se leva et courut vers la porte. Kayla se leva voulant parler à Summer mais celle-ci était déja partie. Elle se rassit sur le lit déçue.

Amber avait la respiration de plus en plus saccader, elle essaye de reprendre son souffle doucement en fermant les yeux tout en se relevant de l'appui qu'elle avait sur l'arbre. Une tête fit soudainement son apparition, ce qui la fit sursauter.

- Tu ne m'a pas l'air d'aller très bien, ne le nie pas...

La Gryffondor eut un cri d'effroi intérieur en apercevant le jeune homme. C'était Klaus. Pourquoi fallait qu'il soit toujours là quand elle avait de besoin de quelqu'un, pourquoi lui? Est-ce qu'il la suivait ou était-ce tout simplement le fruit du hasard qui les réunissait presque souvent maintenant...
Sans attendre sa réponse, il l'a prit sous son aile, recouvrant son bras de sa veste puis la souleva pour la prendre dans ses bras.

- Et bien, la préfète a une vie remplie d'accident... je t'emmène à l'infirmerie...

Amber ne protesta pas. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Une seule question trottait dans sa tête, comment allait-elle procéder pour cacher les meurtrissures de son bras, une fois qu'on lui aurait enlevé le bandage devenu inutile qui l'entourait?

Une fois arrivée, Klaus déposa la jeune fille avec précaution sur un lit. Madame Pomfresh accourut alors en vitesse vers les deux jeunes, elle se pencha vers la Gryffondor, puis posa son regard vers le manche du pull ensanglanté d'Amber.

- Hé bien Amber, que vous ait-il arrivé? Faites moi voir ça...

-Non! tempêta la jeune fille en retirant son bras vers l'arrière pour le mettre hors de porter de l'infirmière. Je peux très bien me débrouiller seule. J'ai juste besoin de cette pommade pour les blessures, s'il vous plait..., reprit-elle pour finir d'une voix douce.

L'infirmière bien qu'elle fut légèrement même un peu trop surprise, ne protesta pas et partit pour répondre à la demande de la préfète. Amber tourna ensuite son regard vers Klaus, les yeux livides, le visage marqué par la fatigue. Elle afficha malgré tout un radieux sourire:

- Je... euh. Merci... Klaus. Tu as toujours été là au bon moment, je sais pas comment, ni pourquoi, mais merci,balbutia-t-elle le feu aux joues.

Elle le considéra alors un moment, le détaillant un peu dans sa tête. Comment ne l'avait-elle pas remarqué avant? Klaus était irrésistiblement beau. Un visage aux traits fin, des yeux émeraude qui offrait un regard pénétrant à faire tomber, un corps sculpté à la perfection, ajouté à cela une gentillesse inébranlable, toujours là pour servir les autres, bref il était quasiment parfait. Elle secoua alors légèrement la tête essayant de dissimuler ses pensées dans un coin qui commençaient à s'égarer.

- Hé bien Amber, que vous est-il arrivé? Faites moi voir ça...

-Non! cria soudainement la jeune fille en retirant son bras. Je peux très bien me débrouiller seule. J'ai juste besoin de cette pommade pour les blessures, s'il vous plait..., reprit-elle pour finir d'une voix douce.

Amber paraissait fatiguée, mais malgré tout elle ne voulait pas que l'on aperçoive sa blessure. Comme si c'était un secret, un trésor, elle le protégeait comme un enfant qui ne veut pas qu'on lui prenne sa peluche. Klaus se demandait bien pourquoi, après tout, sa blessure était grave. Du sang coulait de partout. Mais, de toute façon elle faisait ce qu'elle voulait même si cela intriguait Klaus. Il faisait mine qu'il s'en inquiétait que trop peu mais il se disait qu'il la prendrait soudainement, relèverait sa manche et regarderait si c'était urgent ou pas.

- Je... euh. Merci... Klaus. Tu as toujours été là au bon moment, je sais pas comment, ni pourquoi, mais merci.

Elle rougissait, ce qui amusa Klaus qui aimait faire rougir les demoiselles. Mais bon. Amber le regardait, ce qui le gêna un peu. Lui non plus ne savait pas comment il était toujours là quand la préfète n'allait pas bien. Il y avait peut-être un lien entre les deux élèves qui les réunissaient à chaque fois.

- De rien ! Il enleva son manteau et le posa sur un porte-manteau qui se trouvait à l'entrée tout en répondant. Moi non plus je sais pas comment c'est marrant et bizarre en même temps.

Il se retourna et s'approcha d'Amber dangereusement avant d'essayer de relever sa manche mais malheureusement, faute de faux pas il retomba sur elle. Bon, imaginez un peu la pause que les deux élèves avaient. Il avait essayé de regarder mais, tout ce qu'il avait pu voir était du sang. Mme Pomfresh revint au mauvais moment. En arrivant elle fut les gros yeux étonnés avant de réprimander Klaus.

- Voyons mais que fait-tu à la pauvre Amber, Klaus ?! Tu crois que c'est le meilleur endroit ? Allez sors d'ici.

L'infirmière donna la pommade à Amber tandis que Klaus s'était adossé au mur, ne voulant pas sortir.

- Tu veux que je t'aide ?

- De rien!s'exclama Klaus.

Le jeune homme se dirigeait vers le porte manteau à l'entrée de la salle pour y déposer sa veste. C'était le moment, la Gryffondor s'empressa alors d'enlever son bandage puis de nettoyer sa plaie du mieux qu'elle pouvait en frottant avec une serviette blanche qu'elle avait aperçu sur une table de chevet à sa droite. Malheureusement pour elle, plus elle essayait d'arranger plus ça empirait...

- Moi non plus je sais pas comment c'est marrant et bizarre en même temps, ajouta-t-il ensuite, ce qui fit sursauter la jeune fille, qui cacha immédiatement son bras sous sa manche tout le le regardant l'air de rien.

Il s'avança vers elle, s'approchant de la Gryffondor sans prononcer un seul autre mot. Amber le regardait, légèrement inquiète, qu'essayait-il donc de te faire? C'est alors qu'elle se rendit compte qu'il venait de soulever la manche de son pull sans prévenir, la jeune fille poussa un cri d'effroi, il allait voir. Mais par un heureux hasard, il dérapa brutalement sur elle, se retrouvant dans un position plus que gênante sur Amber. Il était maintenant trop près d'elle, Amber sentait son cœur battre à une vitesse vertigineuse sans trop savoir pourquoi.

- Voyons mais que fait-tu à la pauvre Amber, Klaus ?! Tu crois que c'est le meilleur endroit ? Allez sors d'ici.

Amber explosa de rire en entendant l'infirmière, qu'était-elle en train de s'imaginer? Elle poussa ensuite un soupir de soulagement lorsqu'il se retira d'elle, pendant quelques instants elle avait pensé qu'il... Non, elle avait rien pensé. L'infirmière arriva avec la fameuse pommade elle la donna à Amber qui la remercia. Madame Pomfresh resta planter là un instant avant de comprendre dans le regard de la rouge et or qu'elle devait partir et qu'elle n'avait pas besoin de l'aider.
Klaus qui n'était visiblement pas parti, adossé contre un mur, prit la parole:

- Tu veux que je t'aide ?

-Oui! Je n'arrive pas à ouvrir ce fichu pot de crème... soupira Amber en lui tendant le pot.

Klaus regarda Amber, elle avait du mal à ouvrir le pot, la pauvre. C’était mignon et marrant à regarder mais peut-être pas pour la rouge et or qui galérait un peu, même beaucoup. L’infirmière était partie s’occuper d’un Poufsouffle qui était malade… pauvre de lui. Il éternuait et toussait, encore un peu plus fort et on l’entendrait dans tout le château. En tout cas, Klaus se dit qu’il fallait qu’il évite se jaune et noir, ne voulant pas attraper sa maladie. Il reporta son attention vers la Gryffondor lorsqu’elle se plaint soudainement de ne pas pouvoir ouvrir le pot.

Oui je n’arrive pas à ouvrir ce fichu pot de crème.

C’est sur qu’avec un bras ensanglanté ça devrait être un peu dur. Il prit le pot que Amber lui avait tendu tout en riant un peu. Il commença à se demander, que ce serait-il passé si il avait refusé ? Enfin bon, ce n’était pas le moment de perdre du temps et puis, c‘était impossible pour lui de refuser quelque chose à une jeune fille. Imaginons qu’une seconde de plus de perdue et Amber s’évanouissait à cause de son refus ? Et là, Klaus se serait fait réprimandé et il serait obligé de mettre la pommade lui-même et il verrait le secret tant protégé par sa préfète. Et, qui sait ce qu’il aurait fait. Fuir ? Crier sur tous les toits que la préfète des Gryffondors à la marque des ténèbres ? Ne rien dire ? Être apeuré croyant qu’elle se transformerait en bête féroce ? Mais bon, arrêtons de nous faire des idées farfelues de toute façon ça n‘arrivera jamais… ou pas. Donc, il lui ouvrit vite fait, bien fait le pot avant de lui tendre ce dernier et de poser le couvercle sur une petite table à côté du lit de la rouge et or. Amber ne bougeait plus, elle semblait attendre quelque chose, dans son regard elle exprimait une certaine attente ce qui fit hausser un sourcil du jeune homme.

* Attends…….elle veut quoi à me regarder comme ça ? Ah !*

Il se dit soudainement que Amber voudrait qu’il se retourne pour pas qu’il voit comment elle met sa pommade ou autre. Peut-être qu’elle le fait très lentement qu’il en aurait assez de la regarder et c’est pour ça qu’elle voulait qu’il se retourne, mais ce serait stupide de sa part. Ou alors elle cachait quelque chose sous son bras, une chose précieuse. Ou bien, sa blessure était tellement grave qu’à cause de ça, elle avait peur et elle ne voulait pas se faire soigner dans un endroit spécialisé ou autre. Enfin bon, c’était son choix mais il fallait qu’elle fasse attention tout de même. Mais, juste pour faire passer un peu le temps, il s’approcha d’elle en ayant d’abord vérifié que Mme Pomfresh soit assez loin pour qu’elle ne le voit pas. Il s’assit sur le lit et se rapprocha d’Amber qui rougissait de plus en plus. Il prit une mèche ébène de la chevelure soyeuse de la demoiselle et commença à jouer avec en la faisant tourner. Il approcha la mèche près de son visage pour pouvoir sentir ses cheveux, une odeur délicieuse se fit alors percevoir, un parfum de vanille charmant que le jeune homme apprécia. Il rapprocha son visage de la Gryffondor, se rapprochant de son oreille. Son souffle allait dans la chevelure ébène de la demoiselle, les faisant voler délicatement et lentement. Quand il vit qu’il était assez près il lui murmura quelque chose.

-Mais qu'est ce que notre préfète peut bien nous cacher pour avoir l'air aussi perturbée ?

Il se retira doucement, attendant une réponse. Son souffle passa sur le cou de la rouge et or, ce qui la fit échapper un frisson. Il sourit, trouvant cela amusant. Mais malheureusement pour lui, Mme Pomfresh était revenue sans qu’il ne le voit. Si Amber l’avait vue, elle aurait au moins pu le prévenir mais bon. Et à cause de ça, il n’allait pas recevoir de réponse car il se ferait encore crier dessus.

- Encore à embêter Amber ? Allez file ! Je t’ai assez vue comme ça. Alors Amber…?

Il alla devant la fenêtre, pour admirer le paysage blanc. Mais qu’Est-ce qu’il admirait dans ce décor où il ne voyait rien ? Et bien, la blancheur et la clarté de la neige qui se confondait avec le ciel. Il avait toujours aimé le blanc… pur et sain. Voilà pourquoi il aimait aussi les colombes. Mais, ne nous attardons pas sur sa vie.

- Hum hum…

Il toussotait, il regarda le Poufsouffle, non il était trop loin pour lui avoir donné ses vilains microbes. Ah oui ! Son mal de gorge revenait. Il l’avait attrapé pendant les vacances, à force d’être trop resté dehors à regarder le paysage blanc et à trainer ses pieds dans la neige, c‘est une habitude chez lui de perdre son temps à l‘extérieur quand il ne sait pas quoi faire. Bref, il toussait. Il se demanda si, il pouvait maintenant regarder Amber, mais, Mme Pomfresh en lui parlant l’avait peut-être empêchée de mettre sa pommade. En tout cas lui, il voulait parler un peu à moins qu’elle ne soit fatiguée. Elle avait besoin de repos tout de même, surtout avec la mine fatiguée qu‘elle avait affiché plus tôt. Alors il lui parlerait après qu’elle ait fait une bonne sieste et qu‘elle aurait reprit des forces. En ce moment même, il ressemblait à un enfant qui attendait de pouvoir sortir pour jouer. Le voyait-on extérieurement qu’il était pressé ? ? Non , seulement lui savait qu’il l’était, il était pressé qu’elle dorme et qu’elle se réveille. Vous le voyez un peu sautiller partout en disant « Je reviens tout à l’heure quand tu auras dormi » ? Non je pense, avec un physique pareil… il n’était pas comme ça. Il était plutôt mature, pas gamin.

- A….a….a…atchoum !

Là, Klaus se posa vraiment des questions, depuis quand était-il enrhumé ? Il avait seulement un mal de gorge horriblement gênant. Il regarda encore une fois le Poufsouffle, qui prenait quelques cachets ou autre que Mme Pomfresh lui avait donné. Il se demanda quelle distance les séparaient tout en faisant un calcul dans sa tête si les microbes du jaune et noir pouvait l’atteindre, il espérait que non mais… apparemment oui, ils l’avaient atteint…à moins que… ce ne soit la préfète qui lui avait donné ces microbes quand il l‘avait portée un peu plus tôt. En tout cas il espérait plus que ce soit la rouge et or que le Poufsouffle mais ne croyez pas qu’il ne les aime pas mais, c’est bien normal pour un Gryffondor de préférer les personnes de sa maison. Il voulut soudainement regarder Amber pour voir si elle était malade ou autre mais il se demanda si elle avait finit. Il commença à regarder l’heure, mais à quoi cela servait-il ? Ce n’était pas comme si ils avait cours après.