Léna avait écouté leur professeur quand ils leur avaient dit de regagner leur dortoir plus tôt dans la journée. Elle n’avait pas opposé de résistance, cela n’aurait servi à rien de toute façon. Il valait mieux se taire jusqu’au moment opportun pour prendre la parole. Ils étaient partis sans donner d’informations, ils n’en savaient pas plus tant qu’ils ne s’étaient pas rendu sur place. Mais l’atmosphère était tendue, comme si tout le monde allait exploser. Léna monta les escaliers rapidement et arriva devant le portrait de la Grosse Dame. Elle lui donna le mot de passe et pénétra dans la Salle commune. Elle se remplissait peu à peu. Tous les Gryffondor étaient revenu ici, c’était le seul endroit où ils avaient le droit d’être. C’était vraiment idiot, Spudd avait lancé une bombe et maintenant on les laissait comme ça, enfermés comme des bêtes dans une pièce. La jeune fille était affalée dans l’un des canapés. Si elle s’était assise correctement, une ou deux personnes en plus auraient pu s’assoir mais elle était loin de penser à ça. Des discussions s’élevaient de part et d’autre de la pièce. Tout le monde était inquiet de ce qu’il s’était passé. Les plus petits avaient l’air paniqués. C’était compréhensible car il y avait des parents qui travaillaient au Ministère et personne ne pouvait affirmer qu’ils allaient bien en ce moment. Léna aimait parler à Ruth quand elle avait des inquiétudes ou quand son cerveau était trop plein d’interrogations. Mais la jeune fille était tellement prise à réfléchir qu’elle ne levait même pas la tête pour voir où était sa meilleure amie.


Préfet de Gryffondor – Nous pouvons descendre à la Grande Salle pour diner.


Annonça l’un des préfets. Enfin, ils pouvaient sortir de cette salle. On les avait enfermé ici jusqu’à nouvel ordre et Léna n’en pouvait plus. Mais voilà un peu de répit, au moins, mangé, leur changerait un peu les idées, quoi que … Quand ils descendirent les escaliers, il y eut un silence de mort. C’était étrange. Ils arrivèrent dans la Grande Salle et la jeune fille alla s’assoir à la table des Rouges et Ors. Des murmures s’élevaient, cela donnait un brouhaha de fond. C’était bien plus rassurant qu’un silence absolu.


Alexander McFletcher – Alors, vous pensez que c’est grave ?


McFletcher était en Sixième année. Il pouvait être parfois brillant mais la plupart du temps, il ne se servait pas particulièrement de son cerveau dans les bonnes situations. Léna l’appréciait quand même. Il pouvait être utile de par sa carrure athlétique et son goût pour les sortilèges.
Il avait tendance à sous-estimer les situations mais là pour ne pas se rendre compte que la situation était grave, il fallait être atteint psychologiquement.


Léna Taylor – A ton avis ! Les Mangemorts ont débarqués au Ministère. Je ne sais pas si tu te rends compte mais s’ils ont eu une telle facilité à y entrer, que oui, on peut dire que la situation est grave !


Alexander regarda la jeune fille avec un regard qui signifiait qu’elle devait arrêter de le prendre pour un abruti. Léna avait tendance à prendre les gens de hauts dans des situations graves. S’en était une. Et que quelqu’un ne comprenne pas la mettait dans tous ses états. Non, il fallait qu’elle soit courtoise. Dans ces moments là, il fallait se soutenir et ne surtout pas se disperser pour des choses aussi futiles. Elle s’excusa rapidement avant de retourner dans ses songes. Que devait-il faire maintenant ? Ils étaient des élèves et n’avaient pas autant de pouvoir et d’expérience que les adultes mais cela signifiait-il qu’ils ne pouvaient absolument rien faire. Non, Léna ne pensait pas comme ça. Pour elle, tout le monde pouvait faire quelque chose. Bien sûr les Mangemorts étaient dangereux, quoi de plus idiot que d’affirmer le contraire. Léna ne les sous-estimer pas. Elle avait passé un mois avec eux cette année, et elle avait vu une petite partie de ce qu’ils étaient capables. Ils n’étaient en aucun cas sympathiques. Même face à quelqu’un de plus faible, ils n’hésitaient pas à user de torture. Le plus dangereux pour quelqu’un ace à des Mangemorts étaient de leur montrer leur peur surement. Mais ne pas avoir peur devant des êtres aussi abominables était beaucoup plus facile à dire qu’à faire.


Léna Taylor – Il faut qu’on fasse quelque chose. Vos parents vous ont forcément parlé de ce qu’il s’était passé il y a une vingtaine d’année, vous vez sans doute perçu la terreur dans leurs voix. Et cette fois-ci, ce sera pour nous. Si nous ne faisons rien, c’est à nous que ça arrivera !


Léna ne cherchait pas à parler à voix basse. Surement que certaines personnes des autres tables l’avaient entendu. Mais elle s’en fichait. De toute façon, tout le monde était concerné par cette situation. C’était l’avenir de tous les sorciers qui étaient dans cette pièce qui se jouait en ce moment …

Après avoir annoncé d’un ton théâtral sa grève de sexe à Tudor, la jeune fille écouta les directives des professeurs. Etant maintenant préfète des Serdaigle, elle se devait d’appliquer le règlement à la lettre. C’était parfois ennuyant quand même de ne pas être libre de faire ce que l’on voulait. Mais bon, il en faudrait un peu plus pour que la belle cède sa place à De Harcourt. Elle lui rendrait son poste un jour mais pas encore, elle n’avait pas assez enragé à son goût pour le moment. Il fallait qu’elle la supplie à genoux. Rebecca s’imagina cette scène et se dit que ce n’était pas une si mauvaise idée. Elle la testerait la prochaine fois sur la Serdaigle. Bref, la jeune fille prit donc son rôle au sérieux et fit signe aux Serdaigle de la suivre. Elle cherchait Lorcan des yeux. Il n’était jamais là où il devrait se trouver. Il aurait pu être utile mais bon, la jeune fille ne le voyait pas. Bon tant pis, de toute façon, elle était quand même apte à se faire respecter. Bon ils la suivirent sans rechigner, tant mieux, elle n’aurait pas hésité à leur coller des lignes. Bon ça, ça aurait été la version officiel évidemment. Celle officieuse, aurait été sans doute de faire l’esclave, l’elfe de maison pendant trois jours. Non quand même pas, elle n’était pas sadique à ce point. Enfin … Arrivé à la salle commune, la jeune fille s’installa dans l’un des fauteuils. Etre enfermé dans une salle était vraiment le pire des scénarios. La journée était censée être sous le signe l’amusement et beh là on y était bien loin en tout cas. La Serdaigle voyait tout le monde flipper et tourner en rond dans la salle commune. Cela l’énervait de plus en plus. Rester enfermé avec des imbéciles pareils alors qu’elle aurait pu discuter avec Naïa, l’énervait au plus haut point. C’était vraiment horrible. Un première année commençait à chanter en plus. On attenait le comble du comble.

– Sauvez moi, par pitié sauvez-moi de cette bande de snargalouf mentalement déficient !

Quelques regards se tournèrent vers la jeune fille. Un gamin de quatrième année qui ne s’était pas retourné fit son p’tit dur en commençant à tenir tête à la belle. Visiblement, il n’avait aucune idée à qui il était en train de s’adresser. Remarque Rebecca saura vite lui rappeler, on lui fait confiance en tout cas.

– Tu te crois mieux sale Pouf …

Le jeune idiot écervelé, né sans la moindre intelligence à la naissance, descendant d’une famille d’ahuris proche de celle de Batistelli. Bref, ce petit inconscient se retourna enfin pour voir son interlocutrice. Pauvre chou.

– Oo … Rebecca, c’est toi ! Je suis désolé, je ne voulais pas t’insulter. N’importe quoi … tu veux un thé ?

Et voilà que le jeune homme s’écrasait devant la belle. Sage décision. Rebecca aurait pu le tuer, le fusiller, le taper, le réduire en miette sur place, mais elle ne fit rien. Son jour de bonté visiblement. Bref, la jeune fille le détruisit à coup de regard noir. Plutôt sympathique quand on savait de quoi elle était capable. Le garçon eut juste le droit de se la fermer pendant toute la fin de journée. Vers huit heures, la belle sortit de la salle commune. Après tout, elle était Préfète, elle pouvait bien avoir quelques privilèges. En fait, c’était surtout pour savoir s’ils allaient les laisser crever de faim où qu’ils allaient enfin les laisser aller manger quelque chose dans la Grande Salle. Elle monta jusqu’à la salle des professeurs. Après tout, tous n’était pas allé au Ministère comme en témoignait le courage de Spudd’. Bref, elle monta là-bas, toqua à la porte, et se fit presque jeter sans ménagement. Elle arriva quand même à poser sa question et reçut un p’tit oui qui montrait à quel point on s’en foutait. Bref, la jeune fille s’en fichait tant qu’elle avait sa réponse. En chemin, elle croisa un autre préfet, et lui demanda de faire passer le message. Elle remonta dans sa salle commune et les prévint de l’autorisation. Donc, ils descendirent dans la Grande Salle. C’était assez peuplé et là, nous avons la Taylor, dans toute sa splendeur. Pour résumé Gryffondor-insupportable-ayant-un-don-pour-jouer-les-héroïnes-tragique. En gros une fille que Rebecca ne pouvait s’encadrer. Elle nous fit son petit discours tandis qu’une Serpentard montra ses doutes.

– Et qu'est ce que tu proposes de faire exactement ?

*Ha Ha, allez répond à ça Taylor *

En tout cas, la jeune fille ne se sentait pas vraiment impliqué dans le « Nous devons agir ». Elle préférait se refaire les ongles que se les casser à faire des trucs contre les Mangemorts. Tant qu’il nous laissait en paix, pas besoin de commencer. En gros, il valait mieux que Taylor se taise un peu. Ca changerait et puis ça ferait du bien à tout le monde.

– Moi j'vous propose de tous nous barrer pour se faire un Quidditch géant. On était censé faire la fête aujourd'hui, on les emmerde ces connards d'mages noirs.

Et là le grand Tudor apparu. Quand on pouvait en profiter pour créer l’anarchie, le jeune homme répondait présent à vrai dire. Accompagné de Tib’s, il était en train de manger dans l’assiette à Léna. C’était étrange quand même. Il n’y avait pas assez de nourriture dans la grande salle. Et beh non, il se disputait l’assiette de la Rouge et Or. C’était des fous ces gars quand ils s’y mettaient. Ils étaient inséparables et mettaient pas mal d’ambiance à Poudlard. Avec les deux réunis, on ne risquait pas de s’ennuyer une seconde.

– Partage ho, J'ai un pistolet, Sinon on peut s'faire une partouse géante: Sur le stade de Quidditch.

Alors, là c’était des paroles dignes de cinéma. Non sérieusement, il faut s’arrêter dessus quelques secondes parce que ça, ça vaut le coup. Non mais vraiment ce n’est pas de l’ironie. Alors il veut se partager l’assiette de Taylor. Qu’est ce qu’elle a mis dedans pour que ça les attirent tellement ? En plus, attention, il a vraiment pris l’assiette entière. On le comprend, les pattes c’est tellement bon. Ensuite, il a un pistolet. Faut-il avoir peur ou … ?
Ensuite une proposition de partouse géante …
La jeune fille se rapprocha des deux tarés, posa les mains sur les épaules de Tibus et lui déclara.

– Si t'es en manque à ce point là Tib's, je peux faire quelque chose pour toi

Annonça t-elle un sourire en coin. Non, elle ne pensait pas du tout à son épanouissement personnel avant la crise politique qu’était en train de vivre le Monde de la Magie. Elle pourrait faire semblant de s’y intéresser, au moins pour pas que Léna se sente trop seul. Mais bon, comme elle ne l’aimait pas, ce n’était pas la peine d’user sa salive

La jeune femme était consciente qu’elle ne plaisait pas à tout le monde. Elle n’était ni magnifique, ni très intelligente. Ce qu’elle avait pour elle, était de défendre corps et âmes, ce qu’elle pensait. Elle croyait en quelque chose et le disait. Après elle se fichait totalement de ce que pensaient les autres d’elle. Certains aimaient à critiquer n’importe qui. Bref, la jeune femme avait parlé. Certains avaient arrêté de manger et avant écouté ses paroles même s’ils les trouvaient stupides. Beaucoup de monde était tourné vers elle. C’était l’effet voulu après tout. La jeune fille était forte. Elle savait qu’elle allait devoir essuyer les critiques de certaines personnes mais elle s’en fichait. C’était le prix à payer pour la liberté d’expression. Léna vit Tudor se lever avec son fidèle acolyte, Tibus Tintagel. Quand ces deux là étaient ensemble, c’était souvent pour dire ou faire des idioties. La jeune fille connaissait Tudor et dans certains moments, il avait tendance à agacer la Gryffondor. Mais bon on ne pouvait pas vraiment changer les gens après tout. Et puis Tudor ne serait pas lui-même s’il ne faisait pas par moment ce garçon beau gosse sans cervelle. Il était fidèle à lui-même après tout. Mais finalement ce ne fut pas vraiment eux que la belle entendit en premier. Non la voix apartenait à une Serpentard : Eden Waldon.

– Et qu’est ce que tu proposes de faire exactement ?

Demanda t-elle de son ton sarcastique. Elle avait l’habitude. Elle connaissait Eden et elle était assez sceptique devant les grandes idées de Léna. Et puis ce petit ton, elle ne le connaissait que trop bien. Pourtant malgré leurs grandes différences, les deux sorcières s’appréciaient. Bien sur, ayant toutes les deux des caractères bien trempés, elles se disputaient parfois mais cela ne durait en général jamais bien longtemps. Son ton était donc moqueur. Elle doutait surement de son amie, se demandant encore qu’elle était encore sa lubie. Léna passa outre ce ton t voulut répondre mais son attention fut détourné. Eden reçut de l’eau par … Tudor.

*Whouaa sa maturité a donc dégraissé. J’ignorais que c’était possible.*

La jeune fille n’était pas vraiment douce mais c’était surement du à l’énervement. Ce garçon avait beau être amusant quelque fois. Il ne prenait jamais rien au sérieux et à force, cela en devenait vraiment agaçant. Bref. La jeune fille ne dit rien puisque Tudor décida à ouvrir sa bouche. Quelle c.nnerie avait-il décidé de sortir maintenant. Jouer comme un enfant de cinq ans avec son copain ne lui suffisait donc pas.

– Moi j'vous propose de tous nous barrer pour se faire un Quidditch géant. On était censé faire la fête aujourd'hui, on les emmerde ces connards d'mages noirs.

Et il était décontracté avec un petit sourire sur le coin des lèvres. La jeune fille hallucinait presque. Non mais franchement, il ne pouvait pas dire quelque chose d’intelligent pour une fois. La jeune fille n’attendait même pas qu’il soit d’accord avec elle mais juste qu’il donne un avis sur la situation. Qu’il montre que cela l’intéressait un minimum, après tout cela le concernait également quand même. Non franchement Léna ne comprenait pas.

– Et sinon, t’as un avis politique au lieu de penser au jeu sans arrêt ?

Demanda t-elle d’un ton sarcastique. Non mais quand même, il ne fallait pas exagérer. De plus, le jeune homme prit une fourchette et commença à se servir dans l’assiette de Léna. Il était vraiment sans gêne ce type. Mais bon, ça n’avait que peu d’importance. De toute façon, la nourriture était ici à volonté. Mais ce n’était pas comme si le jeune homme avait à disposition les assiettes de toutes ses groupies. Qu’il aille chercher dans les leurs plutôt que dans la sienne. La Gryffondor décida donc de ne rien dire pour le moment. Elle venait de faire une remarque au jeune homme, elle n’allait pas en refaire une tout de suite après. Il la poussa d’ailleurs pour faire une place à son meilleur ami. Garder son calme était finalement assez dur avec des gens pareils à ses côtés. C’était dans ces moments qu’il fallait penser au bon côté des personnes.

– Partage ho. J'ai un pistolet. Sinon on peut s'faire une partouze géante : Sur le stade de Quidditch

Ce fut sans doute son meilleur ami qui fit perdre patience la jeune fille. Fallait-il que cette école soit remplie d’adolescents remplis d’hormones impossibles de se contrôler. En plus, cet abruti lui piquait carrément son assiette. C’était bon. Cela devait s’arrêter les petites gamineries comme ça. Léna n’en pouvait plus de ces deux-là. Elle les poussa tandis qu’elle se levait de banc. Elle n’avait pas besoin d’être assise si c’était pour se retrouver entre deux gamins d’une intelligence inférieur à des elfes de maisons.

– Si t'es en manque à ce point là Tib's, je peux faire quelque chose pour toi

Et là Rebecca McMillan qui venait ramener sa fraise. Non mais franchement, on était dans un mauvais film où tous les cas étaient de sortie ou quoi. Tout le monde était sur les nerfs. Léna la première. Peut-être trouvait-il marrant de se comporter de la sorte et de faire comme si leur p’tite personne ne risquait absolument rien. Mais Léna n’avait même pas le temps de répondre. A peine quelqu’un avait finit de parler que quelqu’un d’autre se ramener et donnait son avis sur les idioties des deux compères. Visiblement, personne ne se souciait du climat. Non c’est vrai que les parties de Quidditch était nettement plus importante.

– La seule personne qui semble être en manque ici, c'est toi, McMillan. Si telle est le cas, tu ferais mieux de te reconvertir dès que tu quitteras Poudlard car tu sembles avoir loupé ta vocation.

Elle était d’accord avec Ruth. Rebecca devait arrêter d’allumer tous les gars qu’elle croisait. Mais bizarrement, cette fille ne serait pas celle qui énervera le plus Léna aujourd’hui. Car, tout le monde la connaissait. La jeune femme était ce qu’elle était et personne ne pouvait vraiment la changer maintenant malheureusement. Bref que Rebecca fasse des choses avec le Poufsouffle ou non, c’était vraiment le dernier des soucis de la Gryffondor après tout. Ruth avec crié cela d’un ton glacial. Elle ne comprenait pas vraiment ce tel débordement. Ok, la Rebecca était chiante mais elle était fidèle à elle-même et très peu différente des autres jours finalement. Mais Ruth ne semblait pas vouloir s’arrêter là. Elle semblait furieuse et voulait faire sortir ses états d’âmes. Elle haussait même le ton comme si elle considérait que les paroles qu’elle criait n’étaient pas encore assez forte.

– Par tous les caleçons avachis de Merlin, vous vous fichez de qui là? Les Mangemorts ont envahis le Ministère et tous ce que vous trouvez à faire, c'est continuez la fête, comme si de rien n'était?

Ah enfin quelqu’un qui semblait comprendre un peu ce qui se passait. Léna était d’accord avec elle. Personne ne s’inquiétait de ce qui se passait. Les Mangemorts étaient des êtres terrifiants et pourtant on prenait leur attaque à la légère. C’était vraiment inconcevable. Si les Mangemorts sont maintenant capable d’attaquer le Ministère, tout ira de mal en pis. Et pourtant personne ne réagissait. Non au lieu de ça, on avait le droit à des propositions de jeux ou des attaques de pistolets à eaux. Non on ne pouvait rester de marbre face à ça, on ne pouvait pas ne pas réagir et continuer à faire la fête car notre avenir était en jeu en ce moment même pendant qu’on discutait. Elle jeta un regard noir à Tudor. Visiblement les prochaines paroles pleines d’amabilités étaient pour lui. La jeune fille était consciente qu’elle n’allait épargner personne, et surtout pas elle.

– Et dire que tu voulais suivre les profs pour te rendre utile ou plutôt "pour faire ton héros"! Tu me donnes envie de vomir tu es juste pitoyable Laszlò, non mais franchement, tu crois vraiment arriver à te faire prendre au sérieux alors que tu ne penses qu'à faire une partie de Quidditch?! Je parle même pas de Tintagel, il ne vaut même pas le détour.

Léna ignorait si Ruth avait conscience ou non de ce qu’elle disait mais ses paroles commençaient à être blessantes envers ses interlocuteurs. Tudor était ce qu’il était mais ce n’était pas à elle de le juger sur ses actes. Car même si ses intentions n’étaient peut-être pas de sauver le monde mais plus peut-être pour se la jouer devant les filles, il avait quand même proposé son aide pour combattre les Mangemorts. Et c’était quand même un acte de bravoure à ne pas négliger. Et dire de quelqu’un qui ne vaut presque rien était pire que blessant pour cette personne.

– Tu vas trop loin Ruth …

Léna ignorait si la jeune fille avait entendu ce qu’elle avait dit. Son air était toujours le même et elle ne s’arrêta pas une secondes sur les paroles de son amie. Elle avait dit ça assez vite car à peine quelques secondes pour reprendre son souffle, et Ruth Black était reparti de plus belle pour s’en prendre cette fois-ci à elle.

– Et Léna, si au lieu de radoter, tu proposais quelque chose de concret pour une fois, ça nous arrangerait !

La jeune fille ne répondit pas tout de suite mais le regard noir qu’elle lui lança montrait explicitement ce que la Gryffondor pensait en ce moment même de son amie. Les paroles n’étaient sans doute pas les plus importantes mais c’était surtout le ton qu’elle avait employé en lui parlant. Les autres étaient peut être prêt à se laisser marcher dessus par elle mais ce n’était pas le cas de Léna. Les relations entre les deux jeunes filles étaient plutôt bonnes en ce moment mais l’ambiance du dortoir des filles allait sans doute se rafraichir. Elle commença à ouvrir la bouche et Souvenir McGein la coupa. La jeune fille soupira bruyamment. Les gens ne pouvaient donc pas se la fermer pour qu’elle puisse enfin en placer une.

– Ruth, je suis parfaitement d'accord avec toi

Sans blague. Souvenir détestait au plus haut point Léna. Elle n’était pas forcément avec Ruth mais de toute façon était totalement contre la Gryffondor. Elle ne perdait jamais une occasion de la descendre. Léna ne l’aimait pas du tout. Elle la trouvait trop fouineuse. Elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas. Au début, une amitié aurait peut-être était possible entre les deux jeunes femmes. Mais les caractères des deux étaient vraiment incompatibles. Et puis cette fille était toujours là où on ne l’attendait pas, à écouter les conversations des autres. Bref, Léna ne supportait pas ce genre de fille qui se sentait obligé de se donner de l’importance.

– Léna, depuis toujours, a proclamé becs et ongles le retour des Mangemorts. Mais maintenant qu'ils ont envahi le ministère, il est très probable qu'ils viennent nous voir. Ou bien, qu’ils n’en aient rien à foutre de nous, parce que nous n'en valons même pas le détour, pour reprendre ton expression, Ruth. Il faut se rendre à l'évidence, nous sommes impuissants. Tout ce nous pouvons faire, c'est placer nos espoirs sur nos ainés, en priant très fort qu'ils parviennent à faire quelque chose

– Ah oui, et je n’avais pas raison peut-être ? Arrête avec tes courbettes d’hypocrites ! Mais je t’en prie, tu as totalement raison, attendons qu’ils viennent nous voir et on saura à ce moment-là quel sera notre sort. Pourquoi ne pas attendre la mort tout simplement au lieu de bouger, c’est tellement plus facile.

Voilà, elle explosait. Ce n’était pas étonnant après tout. On lui en mettait plein par la figure et puis Léna n’était pas du genre à être calme, posé et à ne pas réagir. Non, en général elle réagissait au quart de tour. Elle avait essayé de garder son calme jusqu’à présent mais là s’en était vraiment de trop. Elle ne pouvait pas se laisser marcher sur les pieds comme ça. Même avec les professeurs, elle ne se laissait pas vraiment faire alors ce n’était pas avec une peste de Serdaigle qu’elle allait laisser faire. Et même si Ruth était son amie. Cela ne voulait pas dire qu’elle allait laisser passer quand même. On pouvait chercher Léna tant qu’on voulait mais après il ne fallait pas s’étonner de la trouver au coin du mur. Elle se tourna vers Ruth, la regardant avec tout le dédain qu’elle méritait.

– Tu crois que tu fais mieux que moi ? Tu t’amuses simplement à mettre plus bat que terre chaque personne qui ose ouvrir la bouche !

Annonça d’un ton vraiment très sec. Voilà, c’était dit. Les gens qui l’avaient attaqué, avait reçu leur réponse. Ce n’était pas parce que la jeune fille faisait un mètre soixante et qu’elle état blonde, qu’on devait lui marcher dessus de la sorte. Il valait mieux que les filles remballent leurs langues maintenant. Car elles pouvaient l’accuser de radoter mais elles ne faisaient pas mieux et proposer simplement de ne rien faire. C’était vraiment utile de rester confiner à espérer que le pire n’arrive pas. Non quand on veut quelque chose, il faut s’en donner les moyens. Un silence de mort s’abattit sur la Grande Salle. Les tensions étaient à leur maximum. Pouvait-on faire pire ?

– Ou alors... On reste là à rien faire. C'est bien beau de vouloir jouer les héros, mais faut se rendre à l'évidence : quoiqu'on fasse, on sera inutile. Autant faire un Quiddich ou même une partouze, pourquoi pas, au point où on en est. Ça ferait au moins un heureux.

Alors Athalie Duchâteau était donc aussi stupide que sa couleur le présageait. Alors, elle qui se disait mieux que la Becca-pouf était visiblement au même niveau. Dire qu’une partouze était une bonne idée allait monter sa côte au niveau des garçons. La jeune fille se demandait pourquoi elle ne s’entendait pas avec Rebecca. Visiblement, elles avaient beaucoup de points communs finalement.

– Et bien si tout le monde part comme toi … Sérieusement dites moi que vous n’êtes pas tous comme elle à se ficher carrément de tous ce qui se passe autour de nous !

Vraiment nulle comme fête. Comment pouvait on faire pire franchement. On les renvoyait dans leurs chambres quand les choses devenaient vraiment intéressantes. Croupir dans la salle commune ne lui disait vraiment rien mais après tout, ils étaient bien obligés d’écouter le règlement, surtout dans des moments pareils. Bref, le jeune homme suivit les préfets de Serpentard et regagna donc la salle commune. Arrivés à destination, il prit soin de s’avachir dans un fauteuil et de ne plus s’y décoller. Il prenait plus de place qu’il ne devrait mais il s’en fichait. Ce n’était pas grave. Et puis de toute façon ce n’était pas les gnomes qui allaient le virer de là. Des reheures passèrent. Le temps semblait ralentir. Il s’ennuyait tellement ici. Il n’y avait même pas des gens en train de se crêper le chignon pour mettre de l’ambiance. Non tout était calme. Un silence de mort régnait. Certains commençaient à pester. En effet, ils auraient voulu rester là-bas aussi. Mathéo était d’accord avec eux, il aurait préféré être prêt du lac à cette heure-ci plutôt que dans une salle commune surchauffée avec des gens incapables d’avoir une véritable conversation. Mais bon, on ne pouvait rien y faire. Enfin, les préfets arrivèrent et vinrent les libérer de cette horrible ambiance. Par chance, les élèves avaient le droit de se rendre dans la Grande Salle pour manger un morceau. Au moins, ils pourraient voir les gens des autres maisons.
A peine arrivé, Léna Taylor entra dans son grand discours comme quoi il fallait faire quelque chose contre les Mangemorts. Bref, les sornettes habituelles. Mathéo ne risquerait pas sa peau pour faire plaisir à la Gryffondor. Voilà au moins une chose de sûre.


*Quelle folle cette fille. Etre courageuse à ce point, c’est être suicidaire !*

S’en suit la folle dérive de Black. Elle avait totalement perdu son calme et se mettait à rabaisser tout le monde même Tudor avec qui elle avait eu un baiser ou on ne sait quoi. Bref, elle avait l’air d’en vouloir à la terre entière. Et le jeune homme ne doutait pas que s’il avait lui aussi ouvert la bouche, elle l’aurait remis directement à sa place. Sans professeurs à Poudlard, rien n’allait plus dis donc. Au moins, avec les adultes présents personne n’osait trop s’affirmer. Là, on aurait dit que tout le monde voulait devenir le chef. C’était vraiment lassant. Mathéo préférait laisser le pouvoir aux autres. Lui en tout cas, ça ne l’intéresserait pas. De toute façon qu’aurait-il bien pu faire. Faire passer une loi comme quoi on devait servir plus de cookies au petit déjeuner.
Souvenir McGein, une Serdaigle se mit à descendre Léna à son tour. Fallait-il se mettre aux abris ? Parce que Mathéo connaissait suffisamment Léna pour avoir assez peur quand elle s’énervait. Non dés fois, elle foutait les chocottes quand même, à crier plus fort que tout le monde. Et ce qui devait arriver arriva. La p’tite Taylor s’en prit à la Serdy puis à sa meilleure amie, Black. Cela surprit assez Mathéo. Si même deux meilleures amies pouvaient se diviser dans un ambiance pareille et bien on n’était pas sorti du pâturage.

- Ou alors... On reste là à rien faire. C'est bien beau de vouloir jouer les héros, mais faut se rendre à l'évidence : quoiqu'on fasse, on sera inutile. Autant faire un Quiddich ou même une partouze, pourquoi pas, au point où on en est. Ça ferait au moins un heureux.


*Oh mon dieu, pourquoi les filles ne sont-elles pas toutes comme ça ?*

Athalie Duchâteau. Cette fille, le jeune homme ne l’aimait pas du tout au début. Ouais elle avait osé venir lui parler et le souler dans l’un de ses mauvais jours. Mais un jour, alors qu’ils étaient tous deux parfaitement calme, ils ont pu avoir un conversation assez sympathique et le jeune homme a pu voir qu’elle n’était pas si terrible que ça finalement. Et puis c’est l’amie d’Amber, ça aurait été bête qu’ils se détestent.

- Non mais une partouzeuse en mode étoile de mer c'est juste chiant, Duchâteau.

Oups. Ca c’était pas bien gentil. Tudor avait été cash. Et puis à peine le temps de s’en remettre que Léna re-balançait un truc par la gueule de la Serpentard. Et beh, une Taylor en forme, cela n’avait rien de bon dis donc, ni une Black en forme. En fait tout le monde état sur les nerfs. Et puis tout le monde criait, ça faisait un peu mal aux oreilles finalement.
Finalement un Poufsouffle réapparut, Tibus Tintagel. Il avai balançait une assiette remplie sur Black. Mathéo ne put s’empêcher d’éclater de rire. Oh mon dieu, elle allait surement criser mas ça en valait fortement la peine. Quand même il fallait avouer que Tintagel et Tudor valaient le détour. Et le pistolet à eau refaisait surface pour mouiller toutes les filles. Sauf Léna. Allait savoir pourquoi. Les deux compères s’en allèrent de façon très originale, prenant avec eux deux belles jeunes filles. Et bien, ces deux là ne perdaient jamais le Nord.
Mais ils avaient quand même laissé un cadeau derrière eux. En effet, des explosions commencèrent après leurs départs. Ils ne manquaient jamais une occasion de semer le trouble visiblement. Une bataille de nourriture naissait. Le jeune homme espérait que ça n’allait quand même pas dégénérer. Ouais parce qu’il avait mis une chemise neuve toute propre et il ne voulait pas vraiment être servi.
Mathéo décida d’aller voir Souvenir McGein. Ouais il ne l’aimait pas vraiment alors pourquoi ne pas en rajouter une couche pour la mettre un peu plus bas encore.

– Alors McGein, t’as arrêté de crier pour voir ta maman ? Et puis tu peux critiquer les autres mais qui voulait jouer les héros tout à l’heure en voulant aller au Ministère … Ouais faut réfléchir avant de parler ma p’tite.

Petit temps de répit. Sans plus faire attention à Souvenir. Parlant plus pour lui même que pour les autres.

– J'auais p'têtre du m'exiler au pays des Bisounours. Après tout, ils sont presques normaux eux par rapport aux fous de Poudlard.

Elle avait parlé à Tibus qui était à côté de Tudor exprès pour le faire enrager. Elle voulait qu’il sache que la grève du sexe était toujours d’actualité et qu’elle ne manquait pas de possibilités même s’il n’était pas là pour elle. La jeune fille était vraiment machiavélique. Mais bon, pour certains ce n’était pas ça qui était à l’ordre du jour. Il y en avait qui prenait très à cœur ce qui se passait en ce moment au Ministère. Rebecca ne s’en souciait pas trop. Le prendre au sérieux ou non, de toute façon ça ne changerait rien à la situation. Pour elle, il valait donc mieux faire ce qui lui plaisait quoi qu’en dise Taylor. Pour l’instant, peu de personnes n’osaient réellement donner un avis concret sur les paroles de la jeune fille. Les gens discrets à l’origine ne disaient rien. Ceux qui étaient nettement plus extraverti se montraient sur le devant de la scène. Mais sinon pas grand-chose. La Serdaigle vit Jared Stern dans un coin de la salle. Il restait tranquille, assis en écoutant les autres. La belle le connaissait et savait qu’il n’était pas du genre à se montrer et à se mettre en avant. Il ne dirait surement rien ce soir devant tant de monde.
Rebecca jeta un œil à la table des Gryffondor pour voir dans quel état mental était Taylor en voyant que peu de monde ne s’intéressait à ce qu’elle disait. Mais c’est Black qui attira son regard. Son visage semblait décomposé.


*Toujours aussi mal fringué, celle-là !*

– La seule personne qui semble être en manque ici, c'est toi, McMillan. Si telle est le cas, tu ferais mieux de te reconvertir dès que tu quitteras Poudlard car tu sembles avoir loupé ta vocation.

Une lueur d’incompréhension apparut dans les yeux de la jeune fille. Mais quand elle eut finit d’analyser la phrase de la Gryffondor, elle eut pitié d’elle. Elle voulait dire ce qu’elle pensait à cette garce mais elle ne semblait plus vouloir s’arrêter. La belle attendrait donc patiemment que cette idiote s’arrête dans sa tirade pour pouvoir mettre son grain de sel et dire ce qu’elle pense à cette insolente aussi minable que stupide.
Mais elle ne s’en prenait pas qu’à elle de toute façon. Elle voulait donc descendre tous les gens qui avaient osé parler pendant un laps de temps définie. Qui serait sa prochaine victime.

– Par tous les caleçons avachis de Merlin, vous vous fichez de qui là? Les Mangemorts ont envahis le Ministère et tous ce que vous trouvez à faire, c'est continuez la fête, comme si de rien n'était?

Elle était marrante, vraiment trop marrante. Elle voulait que l’on fasse quoi ? Se tirer les cheveux, avoir peur, rester assis les larmes aux yeux. Non la belle n’avait pas vraiment cette conception. Les Mangemorts avaient beau avoir envahis le Ministère, ce soir, nous ne pourrions rien faire de plus que ce que l’on faisait en ce moment, c'est-à-dire, rien du tout. Il fallait se rendre à l’évidence. On était coincé au château, à moitié surveillé par des professeurs qui n’en avaient strictement rien à foutre. Et puis pour pouvoir faire quelque chose, il valait mieux être unis et vu l’état d’esprit de ce soir, les petites paroles des Gryffondor la faisaient bien rire.

– Et dire que tu voulais suivre les profs pour te rendre utile ou plutôt "pour faire ton héros"! Tu me donnes envie de vomir tu es juste pitoyable Laszlò, non mais franchement, tu crois vraiment arriver à te faire prendre au sérieux alors que tu ne penses qu'à faire une partie de Quidditch?! Je parle même pas de Tintagel, il ne vaut même pas le détour.

Voilà qu’elle s’en prenait au deux acolytes. Elle reprochait à Tudor de vouloir faire son héros au parc, il y a quelques heures. Il était vrai que cela avait fait beaucoup rire Rebecca lorsqu’il s’était fait refouler en beauté par le Directeur. Rebecca levait les yeux au ciel devant cette pauvre sang-pur, se croyant vraiment tout permis. Elle lui faisait vraiment pitié. Ce n’était pas en criant plus fort que tout le monde qu’elle allait prouver on ne sait quoi. Et puis, elle était franchement ridicule. La Serdaigle ne l’aimait pas à l’origine mais là elle se demandait comment on pouvait supporter une telle fille tous les jours. Taylor avait du courage. Quoi que, elle était tout aussi insupportable, immature et idiote. En fait, ces deux s’étaient bien trouvés. Black ne semblait plus s’arrêter. Elle avait ses règles ou quoi pour être autant remonté. Même sa meilleure amie lui disait qu’elle allait trop loin. Ce qui n’était pas faux après tout.

– Et Léna, si au lieu de radoter, tu proposais quelque chose de concret pour une fois, ça nous arrangerait !

Un petit rire. Elle s’en prenait à sa fidèle acolyte. Si même les meilleures amitiés étaient en train de se dissoudre dans cette situation, et bien nous n’irons pas loin avec les grandes idées de ces Gryffondor. A côté d’elles, la proposition des garçons n’étaient pas si stupide. Par miracle, Black se tut plus de dix secondes. Rebecca allait enfin pouvoir lui dire ce qu’elle pensait à cette fille un peu trop agressive à son goût aujourd’hui. Il fallait savoir remettre à leur place les petites filles comme elle.

– T’inquiète pas pour moi Black ! En ce qui me concerne, je ne peux pas avoir de manque. Et puis, il faudrait que tu apprennes à lire les bouquins et à te renseigner auprès d’êtres plus érudits, car il est sérieusement visible que tu manques d’éducation et d’intelligence. Sinon tu saurais faire la différence entre le plaisir et le travail.

Lança d’un ton sarcastique et supérieur la jeune fille. Non mais. On pouvait dire ce qu’elle voulait sur elle mais ce n’était pas parce qu’elle avait des envies et des besoins qu’on devait la caser dans ce genre de métier. Elle était à Serdaigle et ce n’était pour rien. Elle était une très bonne élève et avait toutes les chances de réussir dans un métier respectable. D’ailleurs Rebecca était sans doute plus douée que Black dans les études. Il valait donc mieux que cette pauvre fille se taise. A peine fini de parler que la Souvenir mettait son grain de sel pour défendre au mieux Taylor. Visiblement, elle s’était liguée avec Ruth Black. C’était un très mauvais choix, si elle pouvait se permettre. Avec tout ce qu’elle mettait dans la figure de la Gryffondor, on n’allait sans doute pas tarder à l’entendre à nouveau. Et en effet, ça ne manqua pas puisqu’à peine Souvenir McGein avait fini de parler que Taylor enchaîner en criant plus fort que tout le monde. Rebecca porta la main à son oreille. Elle voulait tous les rendre sourd ou quoi. Après qu’elle en ait eut fini avec la Serdaigle, elle se tourna vers Black et remis ça. L’idée de Tudor et Tintagel n’était pas mauvaise. Au moins, il y aurait eu nettement moins de disputes que maintenant. Et puis Duchâteau se l’ouvrit. Même en parlant bas, sa voix était beaucoup plus insupportable que celle de Taylor. Non Rebecca n’avait toujours pas digérer que cette pimbêche lui ait bousillé un chemisier qu’elle avait acheté une fortune à Venise, l’été dernier. Non, il ne fallait pas toucher aux affaires de Rebecca.

– Ou alors... On reste là à rien faire. C'est bien beau de vouloir jouer les héros, mais faut se rendre à l'évidence : quoiqu'on fasse, on sera inutile. Autant faire un Quiddich ou même une partouze, pourquoi pas, au point où on en est. Ça ferait au moins un heureux.

Léna ramena son grain de sel et descendit Duchâteau. Pour une fois, Rebecca trouvait la Gryffondor utile. C’était bien sûr très rare. Mais bon Duchâteau était bien mieux classé dans ses ennemis que Taylor. Rebecca la regardait avec son air supérieur. Même si elle voulait, cette fille ne lui arrivait pas à la cheville. Elle avait réussi à coucher avec Tudor alors qu’elle ne sortait même pas avec lui alors que pendant tout le temps où la Serpentard l’avait eu comme petit ami, elle n’avait même pas été capable de concrétiser. Pas étonnant dans ce cas qu’elle ne soit plus avec lui. Comme tout le monde semblait aimer jouer avec la nourriture, la Serdaigle prit une assiette remplit de purée de carotte vu la couleur orange du machin. Elle s’avança vers la blonde et lui mit sur son haut.

– Voilà, comme ça on est quitte !

Annonça la belle avant de partir plus loin. Oui elle n’était pas folle, elle savait bien qu’il ne fallait quand même pas rester dans les parages quand on mettait une folle en colère. La Serdaigle s’éloigna donc et se rendit vers Mathéo. Bouger ne l’empêcha quand même pas de recevoir le jet d’eau de Tibus. Elle ne comprit pas vraiment ce qui lui était arrivé mais bon ce n’était pas bien grave. Son tee-shirt était mouillé au niveau de la poitrine. On pouvait donc voir son soutien gorge de couleur framboise et anthracite, mais bon rien de grave quoi.
Tudor avait balancé une assiette de pattes sur Black et maintenant se casser façon James Bond, avec son pote de toujours. En guise de salutations respectueuses, il fit exploser des pétards. Bref, c’était vraiment le Dawa dans la Grande Salle ce soir là. Rebecca en tant que préfète aurait pu rétablir le calme mais bon à ce niveau, c’était plus aux professeurs de faire quelque chose. Et comme ils avaient tous disparus de la civilisation.
Soudain Mathéo se décida à aller voir la Souvenir. Rebecca le suivit pour voir ce qu’il allait faire. Le jeune homme ne lui avait jamais parlé d’elle alors il se demandait bien ce qu’il lui voulait.

– Alors McGein, t’as arrêté de crier pour voir ta maman ? Et puis tu peux critiquer les autres mais qui voulait jouer les héros tout à l’heure en voulant aller au Ministère … Ouais faut réfléchir avant de parler ma p’tite.

Rebecca serra les dents pour s’empêcher de rire. Qu’il était un peu débile ce Mathéo sur les bords. McGein était tellement tarée qu’elle était capable de lui en mettre une après ça. Le jeune homme en avait déjà reçu et puis ce ne serait surement pas sa dernière vu comment il était doué en société. Black pensait peut-être qu’elle devait quelque chose à cette fille et essaya de rattraper le coup. Mathéo avait de la chance quand même, il y avait tout le temps des gens pour rattraper ce qu’il disait. Enfin sauf la fois où il s’était battu avec Wood. En fait c’était simple, il ne fallait pas laisser Mathéo trainer seul dans les couloirs. C’était dangereux pour sa santé. Il se passa des choses, des paroles de Black, des paroles d’un gars, une claque de Black, les excuses du gars puis Black qui se cassa. Ouais Rebecca ne suivait pas tout quand même. Et puis la Gryffondor était un peu tarée par moment quand même. Puis pas longtemps après Léna partit aussi. Bref, les Rouges et Ors s’étaient peut-être rendu enfin compte qu’ils étaient totalement ridicules. Et ils étaient allés se cacher dans leur salle commune. Sage décision. Et puis Mathéo commença à dire quelque chose sur les Bisounours. Ses parents l’avaient traumatisé quand même avec ce fichu dessin-animé.

– Je veux bien t'accompagner au pays des Bisounours. Ici, j'ai l'impression que ça devient de plus en plus le bordel...

Non mais ce n’est pas possible. Si elle rentrait dans son jeu, on n’allait pas s’en sortir.

– Ca va Mathéo, t’as plus cinq ans !

Annonça-t’elle en secouant un peu le garçon. Il avait le don de l’exaspérer parfois quand même. Quand ce n’était pas les Bisounours, c’était l’overdose de cookies ou alors la peur panique des elfes de maisons. Il était un peu gamin dans sa tête quand même. La belle se tourna à présent vers Souvenir.

– Arrête de l’encourager dans son délire toi, sinon on va jamais s’en sortir !