Le parc, lors de la soirée du Bal...

Invité

Le parc resplendissait de lampions, de guirlandes lumineuses, les réverbères étaient entourés de guirlandes de Noël et la neige était tombée dru pendant la journée, le froid la faisant tenir, pour au moins toute une nuit.

Lorcan Scamander, habillé chaudement et arborant une attitude figée sur un banc, écoutait depuis sa cachette les éclats de rire et de musique qui retentissaient depuis la Grande Salle. Il n'avait jamais assisté au bal annuel de l'école, depuis son entrée. Il détestait tout ce qui se rapprochaient de près ou de loin à de l'agitation. Les yeux vides, le visage neutre, le Serdaigle paraissait amorphe. Seul son écharpe bougeait au rythme du vent glacial. Il pouvait apercevoir de loin le village de Pré-Au-Lard, décoré lui aussi pour les festivités... Il aurait tellement voulu retourner chez son grand-père pendant les vacances... Ou encore mieux, chez lui, avec son frère.
Son semi-calme absolu fut troublé par une jeune fille, qui sortait en trombe du Hall de Poudlard, vêtue seulement d'une robe de bal... Le cerveau légèrement refroidi, il se rendit compte que quelques minutes qu'il reconnaissait ce visage et ce corps maigre. Dans un élan de gentillesse absolu, comme lui seul pouvait le faire, il se dirigea vers Alice Von Gotha, préfète des Serpentard, tout en retirant sa veste, découvrant un pull beige discernable dans la nuit à demi-obscure.

Dans un geste bien contrôlé, Lorcan recouvra sa camarade avec, puis justifia sa présence dans le parc d'une voix entrecoupée de tremblements :

- Ma mère me défend de parler aux gens qui ne sont pas fréquentables... Alors j'évite les fêtes, et je m'isole.

Mangemort

Alice ne sentit même pas le froid agressif, alors qu'elle sortait du château dans sa robe bien trop légère. Ce fut le quasi-silence qui lui fit du bien, toutefois. Elle ralentissait le pas au fur et à mesure, s'efforçant de ne pas penser à autre chose que le bruit de ses pas dans la neige. Peine perdue, évidemment... Mais la mélancolie de la nuit avait quelque chose d'apaisant.

Elle s'était contentée de suivre une ligne droite et s'arrêta bientôt, face au lac. Elle revit mentalement le dernier regard de Lucifer, et frissonna - avant de sursauter en sentant quelqu'un la couvrir d'une veste. Elle se tourna brusquement vers son propriétaire, et reconnut le Serdaigle étrange qui avait participé à la décoration de la Grande Salle. Elle haussa un sourcil étonné, en se demandant ce qu'il pouvait bien faire là.

- Ma mère me défend de parler aux gens qui ne sont pas fréquentables... Alors j'évite les fêtes, et je m'isole.

Il n'avait vraiment pas l'air à l'aise, mais Alice était totalement incapable de lui accorder le moindre semblant de sourire rassurant.

- Merci.

Le mot était assez étrange, dans sa bouche. Il ne faisait pas partie de son vocabulaire habituel... Elle se retourna vers le lac, mais fronça les sourcils en songeant à un détail... Et lui demanda d'une voix très calme.

- Me classerais-tu parmi les gens non fréquentables ?

Selon l'éducation qu'elle avait reçue, elle faisait en quelque sorte partie de l'élite sorcière. Mais elle était déstabilisée face à ce garçon étrange, comme si ses repères ne s'appliquaient plus... Sa réponse n'avait pas tant d'importance que cela. Mais au moins, le Serdaigle pouvait lui permettre de se changer les idées...

Invité

- Merci... Me classerais-tu parmi les gens non fréquentables ?

Toujours côtes à côtes, tournés en direction du grand lac glacé qui s'étendait devant leurs yeux brillants dans l'obscurité croissante, Lorcan ne put retenir un raclement de gorge, qu'il fit passer pour une toux soudaine. Puis d'une voix aussi calme que celle d'Alice Von Gotha, il murmura :

- Non...

Le seul but de ce mensonge était de ne pas blesser la préfète Serpentard. Sa mère lui avait toujours appris à ne pas raconter d'histoire, la franchise était maître mot chez Mrs Lovegood.

-... Enfin peut-être. Mais on va dire que je n'en suis pas encore au courant.

Mains gelées dans les poches, regard toujours aussi vide de sentiments, Lorcan Scamander formait un "O" avec sa bouche pour effectuer des ronds de buée. Mais juste des volutes sortirent de sa bouche. Le Serdaigle soupira... Pas de souffle, un sens du toucher affaibli, un goût atténué. Il en venait parfois à se poser une question existentielle... Pouvait-il vivre pleinement sa passion de la nature alors que toutes ces faiblesses assaillaient son corps ? Son nez rougissait, dû au fait qu'il s'était mouché peu avant qu'il se décide à approcher la Serpentard. L'odorat était le seul de ses cinq sens qui fonctionnait "normalement", avoir le nez bouché était donc sa plus grande peur, après celle de l'eau... Et justement, il avait beau renifler, le jeune homme ne sentait plus le froid enivrer ses narines... Ni le doux parfum qu'il avait sentit en posant sa veste sur les épaules de sa camarade. Pris soudainement de maux de têtes, Lorcan s'effondra sur la neige limpide, aussi pâle que le visage enfantin du Serdaigle...

Mangemort

- Non... Enfin peut-être. Mais on va dire que je n'en suis pas encore au courant.

Alice fit une sorte de sourire tordu. C'était étrange de voir comme les choses pouvaient varier d'une personne à l'autre, d'un point de vue à l'autre. L'idée d'être considérée comme infréquentable par un type aussi innocent que ce Serdaigle bizarre ne lui sembla pas un seul instant saugrenue. D'ailleurs, à en croire le journal de l'école, cet avis était partagé. Elle savait qu'elle y était dépeinte comme une folle sadique... Tant mieux, d'un côté. "Il vaut mieux inspirer la crainte que l'amour." Elle ne savait plus où elle avait entendu cela... [Tim, Tim !! *p*]

Elle se tourna à nouveau vers le garçon, mais elle le vit brusquement s'écrouler par terre, les yeux fermés. Les siens s'écarquillèrent de stupeur...

- Hé ! Si c'est une blague je préfère t'informer que je n'ai pas vraiment le sens de l'humour !

Aucune réaction. Elle ne put empêcher la vague d'inquiétude qui l'envahit brutalement. Elle s'agenouilla dans la neige, aux côtés du garçon. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il fallait faire dans ce genre de situations... Sauver des vies n'était vraiment pas sa vocation - c'était même plutôt l'inverse... Elle le secoua un peu, espérant le "réveiller".

- Hé ho !

Toujours pas le moindre signe de vie. Il était glacé, ce qui n'avait rien d'étonnant, vu qu'il était vautré dans une épaisse couche de neige... Alice ôta sa veste de ses épaules pour en recouvrir son corps, avant de lui administrer une baffe magistrale.

- REVEILLE-TOI MAINTENANT ! Je maîtrise pas le sortilège de lévitation et t'utiliser comme premier cobaye ne me semble pas être l'idée du siècle !!

Invité

Les yeux plissés, à demi-clos, les pupilles de Lorcan Scamander se mirent à tournoyer dangereusement, menaçant à tout moment de disparaître sous le noir des yeux clos. La bouche entrouverte, il il suffoquait, comme s'il était en apnée sous l'eau... Une voix lointaine parvenait à ses oreilles.

- Hé ! Si c'est une blague je préfère t'informer que je n'ai pas vraiment le sens de l'humour !

Puis il se sentit secoué, lui-même incapable de bouger volontairement, sa tête tourna de plus en plus, lui remémorant la fois où il avait prit le bâteau moldu pour rejoindre la côté Anglaise, après avoir sillonné les routes d'Espagne et de France avec son père... Quel terrible mal de mer avait-il dû supporter !

- Hé ho !

Un énorme "CLAK" se fit entendre à une dizaine de mètres de là. La joue du Serdaigle chauffait encore, mais il revint vite à la réalité... Enfin presque.

- REVEILLE-TOI MAINTENANT ! Je maîtrise pas le sortilège de lévitation et t'utiliser comme premier cobaye ne me semble pas être l'idée du siècle !!

Se relevant sur ses coudes, le visage et le corps toujours engourdi, Lorcan murmura de sa voix un peu cassée :

- Maman ?...

Après deux ou trois grands clignements d'yeux, il se redressa complètement sur ses longues jambes fines, remit sa veste avec désordre et se dirigea, sans accorder un regard à Alice, en direction d'un arbre, à quelques mètres de l'endroit où il avait eu son malaise.
Non, il ne pleurait pas... C'était juste le froid. Mais alors pourquoi gémissait-il ?

Mangemort

Si la préfète fut rassurée de le voir revenir à lui et se redresser, son inquiétude se fit encore plus vive lorsqu'elle l'entendit murmurer un "maman ?" à peine audible. Elle s'écarta de lui instinctivement, le regardant d'un air perplexe, tandis qu'il clignait violemment des yeux. Il se releva tout à fait, mettant sa veste à l'envers, et se dirigea vers l'arbre le plus proche, en poussant d'étranges gémissements. Toujours dans la neige, figée, Alice était tentée de se barrer en courant et de le planter là.

*Il a pris de la poudre de dragon ou quoi ?!*

Elle se releva doucement, et choisit finalement [par masochisme sans doute XD] de le rejoindre. Elle s'approcha de lui à pas lents, soucieuse de ne pas le brusquer, puisqu'il n'était apparemment pas dans son état normal. Elle posa doucement sa main sur son coude pour lui signaler sa présence, et lui parla d'une voix calme, presque tendre.

- Du calme... On va rentrer, d'accord ?

Elle s’aperçut qu'elle ignorait son nom. Continuant à lui parler comme à un enfant malade, elle lui posa la question :

- Comment tu t'appelles ?

Invité

Lorcan frissonna au contact de la main froide d'Alice Von Gotha sur son coude. Pour la première fois dans sa vie d'étudiant, il intéressait un de ses camarades. D'habitude, les élèves avaient tendance à l'éviter, l'ignorer ou discuter brièvement avec lui avant de se souvenir tout à coup qu'ils avaient mal nettoyé leur chaudron.

- Du calme... On va rentrer, d'accord ?

Cette nouvelle intention de la Serpentard lui fit chaud au coeur... Il ne comprenait absolument pas pourquoi elle avait si mauvaise réputation à Poudlard... Une autre adolescente aurait pris peur et se serrait volatilisée si le Serdaigle s'était approché d'elle à moins d'un mètre. Scamander se contenta de renifler en guise de réponse, des traces humides couvrant ses pommettes roses pâles.

- Comment tu t'appelles ?

- Lorcan, s'empressa-t-il de répondre, d'une voix légèrement éteinte.
Tu peux rentrer si tu veux... Moi je reste ici.

Pour montrer sa détermination à rester à l'écart du château, et des élèves à priori, il s'assit en tailleur dans la neige, qu'il commença à toucher de ses mains quasiment violettes, avec des yeux tristes et attendrissants. Le fait qu'il appréciait Alice Von Gotha l'inquiétait un peu... Peut-être était-il réellement... bizarre ? Le Serdaigle se rappela des paroles de son père, à la première semaine des vacances d'été : "Lorcan, tu dois te trouver un autre rêve... Tu ne pourras jamais être Naturaliste... Trop fragile...". Il ferma les yeux un instant, oubliant même la présence de la préfète vert et argent.. La mère ddu jeune homme, en revanche, l'avait toujours poussé à réaliser ce qu'il avait envie de faire.Son frère jumeau n'avait pas ce problème. Il allait se diriger dans une carrière Magizoologiste, comme ses aînés, et Lorcan allait se retrouver le seul homme depuis des générations à exercer un métier n'ayant aucun rapport avec la nature... Les Aspics arrivaient à grands pas, et ce doute sur son avenir lui pourrissait la vie... Se demandant si le suicide n'était pas la seule solution avant les désillusions affreuses qui l'attendaient de pieds fermes au bout de l'année scolaire.

Mangemort

A présent plus proche de lui, Alice se rendit compte que le Serdaigle avait pleuré, brièvement, certes, mais a priori assez intensément. Elle se demandait s'il n'était pas en proie à un délire post-traumatique qu'aurait put déclencher sa claque...

- Lorcan.

Au moins il comprenait ce qu'elle lui disait...

- Tu peux rentrer si tu veux... Moi je reste ici. Poursuivit-il en s'asseyant par terre d'un air têtu.

- Non. Répondit la Serpy assez brutalement, avant de se reprendre, d'une voix un peu plus douce. Enfin, je veux dire... Je ne compte pas rentrer. Te raccompagner aurait eu un sens, mais...

Elle se tourna en direction du château. La seule perspective de "dormir" dans sa salle commune bondée lui donnait des envies de meurtres sanglants. La seule perspective de voir qui que ce soit, en fait... Elle jeta un coup d'oeil vers Lorcan. Il était différent de n'importe qui, sans aucun doute. Elle ignorait pourquoi elle éprouvait le besoin de protéger ce garçon - pourtant son aîné, vraisemblablement. D'ordinaire, les gens fragiles avaient plutôt tendance à la révulser... Peut-être que le Serdaigle s'était trouvé là au bon moment. Peut-être était-ce parce qu'il était la seule personne à avoir fait preuve d'une gentillesse gratuite avec elle depuis bien longtemps. Peut-être parce que son coeur une nouvelle fois brisé avait besoin d'un objet sur lequel reporter un peu d'affection... Alice rougit à cette pensée. Evidemment, ce n'était pas de l'amour, rien à voir avec ça même... Peut-être étais-ce de... l'amitié ? Dure à appréhender quand on ne l'a jamais pratiquée...

Subitement terriblement gênée, la préfète lui demanda d'une voix timide, qui lui donna un air d'enfant :

- ... Tu partages ta veste ? J'veux pas rester toute seule...

La précision - incomplète - n'était pas vraiment utile. Lorcan ne semblait pas être de ces garçons normaux qui auraient vu là une immanquable occasion de la peloter... Non. Une telle innocence se dégageait du Serdaigle qu'Alice se demanda même s'il lui était déjà arrivé d'envisager d'autres rapports humains qu'une simple conversation ou un serrage de mains. Curieusement, la Serpy ne prit pas d'office le droit de s'installer à ses côtés et attendit sa réponse...

Invité

- Non.

Lorcan ne bougea pas d'un pouce, on pouvait même se demander s'il respirait.

- Enfin, je veux dire... Je ne compte pas rentrer. Te raccompagner aurait eu un sens, mais...

Le jeune homme pensa alors qu'Alice était repartie en direction du château, comme tout élève sensé l'aurait fait. Il regarda sur sa droite du coin de l'oeil pour s'en assurer, toujours immobile.

- ... Tu partages ta veste ? J'veux pas rester toute seule...

Tel un robot, Lorcan retira une manche de sa veste et tendit le bout du tissu avec un bras, pour faire signe à la jeune fille de s'y installer.
Le Serdaigle sortit sa baguette d'une main tremblante, et prononça d'une voix peu assurée :

- Flambios.

Des flammes bleues sortirent du bout de la baguette, devant lui, faisant fondre la neuge autour, et produisant une sensation de chaleur qui apaisa grandement le jeune homme. De ses lèvres gercées par le froid, il prononça :

- Tout à l'heure, j'étais sur la Tour d'Astronomie... J'espère m'être trompé.

Sa voix laissait entendre une sonorité mystifiée, il ne détournait toujours pas son regard de devant lui, observant une étendue noire et glacée.

Mangemort

Le regard du garçon était fixe, dirigé droit vers le lac, semblant fixer un point précis - mais invisible à un oeil "normal" (si tant est que l'on puisse considérer ceux d'Alice comme normaux). Il l'invita toutefois d'un geste à ses côtés, lui cédant une partie de son étrange veste bariolée, tout en faisant fondre la neige autour de lui d'un sortilège. La Serpy ne put s'empêcher d'hésiter un instant, ne comprenant pas ce que l'obscurité du lac pouvait avoir de si fascinant, mais ce fut finalement le froid qui la poussa à s'installer à ses côtés. Elle enroula le pan de veste autour d'elle, tandis qu'il prenait la parole d'une voix peu assurée.

- Tout à l'heure, j'étais sur la tour d'Astronomie... J'espère m'être trompé.

La jeune fille le regarda, comme pour l'encourager à poursuivre. Le regard toujours fixe, il semblait avoir fini, cependant. Elle plissa les yeux, espérant distinguer quelque chose, avant de se racler la gorge et de se tourner à nouveau vers lui.

- Et... Qu'as-tu vu, de là-haut ? Demanda-t-elle en haussant un sourcil, geste démontrant habituellement sa perplexité.

Invité

La voix d'Alice brisa le silence du Serdaigle, qui comptait garder pour lui sa vision d'horreur, arrivée un peu plus tôt dans la soirée.

- Et... Qu'as-tu vu, de là-haut ?

- Je ne suis pas sûr, et c'est sans grande importance, essaya d'articuler Lorcan dans le froid et la paralysie.

Scamander renifla à nouveau, sur le coin de ses yeux on pouvait apercevoir une perlette semblable à une goutte de rosée matinale.
Le jeune homme continua de sa voix étrangement calme et tiraillée par l'innocence qu'il dégageait inconsciemment.

- Des volutes de fumée sombre, derrière la Forêt Noire...
C'était peut-être un nuage, se persuada-t-il en tournant cette fois-ci sa tête vers la préfète Serpentard, légèrement inquiet, mais serein.

D'un geste machinal, Lorcan se frotta ses yeux avec une de ses mains rosies par le vent glacial des soirs d'hiver.
Mais un bruit soudain déchira le silence du parc. Un bruit inconnu, qui pouvait venir de n'importe où. Le Serdaigle sursauta même, et se cala un peu plus vers sa gauche, sur Alice Von Gotha, en s'affalant contre l'arbre, les yeux brillants d'une lueur d'appréhension. On aurait pu attribuer ce bruit à un gigantesque "BOUM", et une chose était sûre : ça ne provenait pas du château en lui-même.

Mangemort

- Je ne suis pas sûr, et c'est sans grande importance. Des volutes de fumée sombre, derrière la forêt Noire... C'était peut-être un nuage.

Il se tourna vers elle, cette fois. Ses yeux délavés avaient quelque chose d'étrange qui gênait un peu la Serpy, sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi, et elle jeta un coup d'oeil vers la Forêt Interdite, prétexte idéal pour ne pas le regarder dans les yeux.

- Sûrement... Commença-t-elle - mais ses paroles furent noyées dans un bruit soudain, semblable à une détonation, qui lui fit tourner brusquement la tête vers le château, cette fois, tandis que le Serdaigle sursauta, avant de se serrer contre elle - et contre l'arbre [XD j'ai du mal à visualiser !].

- Qu'est-ce que c'est que ça, encore... Fit Alice en repoussant doucement Lorcan, avant de se redresser.

Elle scrutait le parc en direction de ce bruit étrange, vraisemblablement vers le château, mais sa vue n'avais jamais été très bonne... Les yeux plissés, elle ne distinguait rien. L'explication la plus rationnelle aurait été l'explosion d'un feu d'artifice Weasley, mais ce n'était visiblement pas le cas... Elle jeta un coup d'oeil au Serdaigle, s'assurant qu'il ne s'évanouirait pas à nouveau dans les prochaines minutes.

- Je jette un oeil et je reviens. Lui dit-elle d'une voix qui avait retrouvé son habituel timbre froid.

Elle saisit fermement sa baguette dans sa main gauche, avant de refaire en sens inverse le chemin qu'elle avait emprunté plus tôt.

Mangemort

Marius atterrit devant de hauts arbres , il se trouvait devant une forêt bien connue pour être interdite aux élèves de Poudlard. Des volutes de fumée noire se dégageaient partout autour de lui, et bientôt une vingtaine de ses compagnons l'avaient rejoint.
Ethan Mogg se démarqua des autres et fonça dans le premier bosquet d'arbres, s'enfonçant dans la Forêt Interdite, suivi par les autres.

- On est arrivé, annonça-t-il inutilement, devant une gigantesque grille. Lucifer.

- Expecto Patronum !

Un éclair blanc aveuglant jaillit de la baguette du Professeur de Potions, sous la forme d'un kangourou qui bondissait à présent en direction du château.
Marius Sheffield indiqua aux Mangemorts de rester en retrait, pour ne pas éveiller directement les soupçons une fois qu'on viendrait lui ouvrir. Après une dizaine de minutes d'attente, personne ne pointa le bout de son nez.

- Tu es sûr d'avoir réussi ton patronus ? lança le Métamorphomage en jetant un regard cynique en direction de Lucifer.

Sans attendre de réponse, mais sentant un regard éloquent de son confrère posé sur lui, il pointa sa baguette sur l'immense grillage.

- Reducto !

Un bruit énormissime retentit, une sorte de mélange ferrailleux qui fit même trembler le sol.

- Oui, je sais, très discret... Ces idiots ne s'attendaient même pas à une nouvelle attaque, rajouta-il en ricanant à moitié.

- Bien, si jamais un problème quelconque surgit... Battez en retraite, mais ne retournez pas au Manoir. Lucifer, à toi de jouer... Sheffield, qu'est-ce que tu fais ?

- Je vais suivre votre neveu, Monsieur. Puis je ferais le guet devant la porte de Poudlard.

- Bien, on attend ton signal.

Lucifer Mogg s'était déjà éloigné, sans un mot, dans le parc obscur. Marius le suivait en courant à moitié, pour rattraper ses grandes enjambées.

- Ne fais pas de bêtises, lança Marius d'un ton aussi froid que le vent d'hiver.

Il se posta devant la porte du Hall, tandis que son ami y rentrait silencieusement. Au loin il aperçut une silhouette. Maigre, frileuse. Alice Von Gotha. Une promesse était une promesse, aussi pénible soit elle.

- Miss Von Gotha, je vous ordonne de rentrer immédiatement au château, tempêta-t-il d'une attitude des plus orgueilleuse.

Mangemort

Charly ne disait plus rien après les menaces de Sheffield mais il était temps de partir. D’aller vers son destin et de pénétrer dans Poudlard. Charly avait bien entendu comment il entrerait dans le château mais trouvait cela bien facile. Les gens n’étaient pas si stupides. Il avait des systèmes de sécurités. Enfin c’est ce que pensait le jeune homme. Mais, après tout, la dernière chose que voulaient les sorciers était que les Mangemorts réapparaissent. Donc étant sur qu’avec Voldemort, ses disciples étaient perdus, ils ne pensaient pas le moins du monde qu’il pouvait venir comme ça à l’improviste pour leur faire un petit coucou dix-neuf ans après la chute de Voldemort. Charly transplana donc en compagne des Mangemorts. Il avait passé son permis quelques années auparavant et avait été vraiment surpris. En effet, il avait été nul pendant les entrainements. Il s’était désartibulé nombreuses fois. Et était allé à l’examen la boule au ventre, et l’envie irrésistible de courir dans le sens inverse. Mais par le plus grand des miracles, tout s’était bien déroulé. La personne l’avait même félicité à la fin. Quand il était retourné au château, tout le monde lui avait dit « On est désolé pour toi, mais tu pourras retenter ta chance plus tard ! » Et avec une immense fierté, Charly leur avait dit qu’il avait réussi. Tout le monde avait été parfaitement surpris et pensait que le garçon mentait pour ne pas avoir honte Charly était fière de lui à l’évocation de ce souvenir. Charly atterrit devant la forêt interdite. Il traversa celle-ci en compagnie des autres. L’immense château n’avait pas changé depuis la dernière fois où Charly était venu. Il ne put réprimer un sourire. Même s’il ne l’avouerait jamais aux autres Mangemorts, il était content d’y revenir. Marius annonça qu’ils étaient arrivés à destination. Peu de temps après, le plan commençait. Lucifer envoyait son patronus afin de prévenir le professeur de Runes. Ils attendirent de longues minutes sans que rien ne se passe. Y avait-il une faille dans le système ?
Puis soudain, avec l’aide d’une formule magique, Sheffield réduit le grillage pou que les Mangemorts puissent pénétrer dans l’enceinte de l’école.

Oui, je sais, très discret... Ces idiots ne s'attendaient même pas à une nouvelle attaque

Déclara Sheffield en ricanant. Charly ne bougea pas d’un poil. Certes ils ne s’attendaient aucunement à une attaque mais il était inutile de faire autant de bruit. A force, ils se rendront compte de quelque chose. Charly avança d’un pas avant de s’arrêter net voyant que personne ne bougeait. Il regarda simultanément tout les Mangemorts afin de comprendre pourquoi ils perdaient autant de temps qui pourrait être précieux par la suite.

Bien, si jamais un problème quelconque surgit... Battez en retraite, mais ne retournez pas au Manoir. Lucifer, à toi de jouer... Sheffield, qu'est-ce que tu fais ?

Charly avala difficilement sa salive. Il se demandait qu’est-ce qui lui arriverait si des problèmes surgissaient. Il était de moins en moins excité par l’idée de faire cette excursion. Encore plus lorsqu’il entendit qu’il n’avait pas le droit de retourner au manoir. Charly se demanda où ils se rendront alors si des problèmes se présentaient. Peut-être voulait-il que le jeune homme se batte. Cette idée n’était pas vraiment accueillie avec enthousiasme par Charly. Finalement, il vit Lucifer et Marius qui partaient. Le jeune homme se demanda s’il fallait les suivre ou non. Il eut sa réponse lorsqu’Ethan Mogg déclara

Bien, on attend ton signal.

Charly hocha légèrement la tête pour dire qu’il avait compris même si ce n’était pas à lui que l’on s’adressait. Les Mangemorts restaient donc là dans le silence à attendre patiemment que quelque chose se passe. Soudain Charly pensa à quelque chose. Il paraissait jeune et donc il serait dans son élément à Poudlard. On pourrait le confondre avec un élève de septième année. Peut-être allait-il être utile pour cela.

Mangemort

Tout avait l'air normal, pourtant. Alice s'apprêtait à retourner sous l'arbre avec le Serdaigle bizarre qui restait à ce moment-là la personne la plus agréable à fréquenter, quand une silhouette bien connue grimpa les marches du château. La Serpy fronça les sourcils. Ne l'avait-elle pas vu monter les marches, tout juste une heure plus tôt ?... Il fut suivit de près par une silhouette plus massive, et tout aussi reconnaissable, qui fit reculer la jeune fille de quelques pas. Sheffield. A sa vue, Alice sentait la rage palpiter de nouveau dans ses veines... Le professeur de métamorphose arrêta son regard sur elle. Baguette toujours brandie, elle résistait tant bien que mal à l'envie de lui jeter un sort...

- Miss Von Gotha, je vous ordonne de rentrer immédiatement au château. Prononça-t-il de son insupportable voix claire et arrogante.

La jeune fille écarquilla un instant les yeux de surprise, avant d'être prise d'un brusque rire enfantin inadapté caractéristique.

- Ah, vraiment ? Répondit-elle, le souffle rendu court par son hilarité subite. Je ne vois pourtant aucune raison de vous... Obéir. Finit-elle d'un ton provocant, en relevant son menton dans une attitude hautaine purement aristocratique.

En proie à sa haine vis-à-vis de Sheffield, et au mépris de toute hiérarchie, elle espérait l'énerver suffisamment pour avoir une chance de se venger... Baguette en main, elle n'attendait qu'un geste de lui. Après tout, elle n'était réputée ni pour avoir conscience de la portée de ses actes, ni pour sa rationalité...

Mangemort

Alice se mit à rire stridemment, avant de prononcer d'une attitude plus que hautaine :

- Ah, vraiment ? Je ne vois pourtant aucune raison de vous... Obéir.

- Peut-être seriez-vous motivée à l'idée de faire perdre cinquante points aux Serpentard.

Des éclats de voix soudains, provenant de la Grande Salle, retentirent, provoquant un sourire des plus inquiétants chez le professeur de Métamorphose.
Il sortit de sa poche une petite pièce en argent, son sourire s'effaça pour faire place à une expression concentrée. Il se tourna un instant, puis reporta son attention sur l'élève.

- Ne m'obligez pas à sévir, Von Gotha.

Un regard suspicieux plus tard et Sheffield demanda de sa voix grave et angoissante :

- Vous avez croisé d'autres personnes dans le parc ?...

Marius aurait volontier utilisé l'Impero sur la fille du Duc, mais ce n'était pas un spécialiste de ce sort, contrairement à Lucifer Mogg qui le maîtrisait mieux que quiconque. Le temps lui manquait cruellement, si la jeune fille ne se décidait pas maintenant à rejoindre ses camarades, il serait obligé de se la coltiner pendant l'investigation du château... De plus, d'après le signal, un professeur allaient sortir de la Grande Salle.

Invité

Comme tous les autres mangemorts, Katherin avait transplané, elle avait passé son permis dès qu'elle avait atteint sa majorité et l'avait eu du premier coup. Contrairement à sa voisine qui, elle, avait perdu tout les doigts de sa mains droite lors de sa réception.
Arrivé devant les grilles du château, Lucifer lança son patronus pour prévenir celle qui, normalement devait lui ouvrir la grille -Katherin n'avait pas retenu son nom-, mais personne ne lui avait répondu.
Marius lui lança une remarque cynique et s'occupa lui même d'ouvrir la grille.

- Bien, si jamais un problème quelconque surgit... Battez en retraite, mais ne retournez pas au Manoir, annonça Ethan. Lucifer, à toi de jouer... Sheffield, qu'est-ce que tu fais ?

Katherin acquiesça, si un problème ou une faille se présentait elle retournerai dans la maison de sa mère. Elle se trouvait dans la campagne anglaise et la jeune femme y serait à l'abri...Du moins, pour un temps.

- Bien, on attend ton signal, ajouta Mogg, tandis que son neveu et Sheffield partait en direction du château.
Katherin les vit s’éloigner de plus en plus et son excitation vis-à-vis de cette soirée augmenter.
Les minutes passèrent et aucun signal ne vint, la femme tatouée lança des regards à, à peu près tout les mangemorts présents. Certains avaient l'air agacé de cette attente, d'autres inquiets.
Elle décida donc d'agir, ce qui n'était pas forcément bon signe, et sortit du rang, s’avançant vers le chemin que Lucifer et son ami avaient emprunté quelques minutes auparavant. Ethan lui lança un regard interrogateur.

- Il faut bien que quelqu'un aille voir si ils n'ont pas rencontré un problème, répondit-elle d'un air enfantin, on aurait vraiment pu croire qu'elle s’inquiétait pour eux.

Marchant assez vite, elle arriva devant le château où Marius était toujours parlant à une élève. De par ses yeux, Katherin l'identifia comme étant la fille du duc et apparemment, elle refusait d'obéir au mangemort. [Oui Kate comprend beaucoup de chose, c'est plus pratique xD]

- Ne m'obligez pas à sévir, Von Gotha, dit l'homme d'une voix menaçante. Katherin, elle, remit son capuchon et s'approcha des deux personnes tandis que Marius demandait si la fille Von Gotha avait aperçu d'autres personnes dans le parc.
La jeune mangemort comprit que si l'adolescente n’obéissait pas, ils auraient des problèmes pour accomplir leur mission, à cause de duc, ils étaient obligé de la protéger. Elle s’avança vers celle-ci et dit d'un ton beaucoup plus doux mais pas moins inquiétant :

- Si vous refusez d'obéir aux recommandations du professeur Sheffield, peut-être seriez-vous plus sensible à celles de votre père ?
Pour votre sécurité, il serait plus sage de rentrer au château.

Mangemort

- Peut-être seriez-vous motivée à l'idée de faire perdre 50 points aux Serpentards.

*Penses-tu sincèrement avoir encore de quoi me faire chanter ?...*

Un sourire sardonique aux lèvres, elle s'apprêtait à lui lancer une réplique cinglante, mais son comportement détourna son attention : il avait baissé les yeux sur une sorte de pièce. Sur ses gardes, Alice tenta d'identifier l'objet...

- Ne m'obligez pas à sévir, Von Gotha.

La jeune fille rit à nouveau. Que pouvait-il lui infliger de pire qu'une séparation forcée ? Elle se sentait tellement froide intérieurement qu'elle pensait pouvoir encaisser n'importe quoi...

Alors que le professeur lui demandait s'il y avait quelqu'un d'autre dans le parc, Alice jeta un coup d'oeil à une silhouette qui se rapprochait. Encapuchonnée, il était impossible de déterminer qui elle était... Il était facile de l'identifier comme quelqu'un de peu recommandable. Et sa présence à la suite de Lucifer et Sheffield ne laissait que peu de doutes quant à son allégeance... Les deux professeurs semblaient vouloir l'introduire à Poudlard. Seule sa voix permit à la Serpy de l'identifier comme une femme.

- Si vous refusez d'obéir aux recommandations du professeur Sheffield, peut-être seriez-vous plus sensible à celles de votre père ? Pour votre sécurité, il serait plus sage de rentrer au château.

Son père, encore... Et une question de sécurité. Qu'est-ce qui se préparait, bon sang ?

- Et à qui ai-je l'honneur, très chère ? Demanda Alice de son habituel ton hautain, avant de se tourner vers Sheffield. Voilà la troisième fois que l'on évoque mon père en deux jours... Vous aurait-il, par hasard, demandé de jouer les nounous avec moi ?

Si son père l'avait effectivement placée sous la responsabilité de Sheffield - même si elle avait du mal à s'expliquer ses apparents contacts avec les mangemorts - sa vengeance n'en serait que plus aisée... Un plan commençait à prendre forme dans son cerveau malade.

Invité

- Qu'est-ce que c'est que ça, encore...

Pendant qu'Alice Von Gotha scrutait le parc à la recherche de la provenance de ce bruit, le jeune homme se blottissait contre l'arbre. Il n'avait jamais entendu un bruit aussi atroce, on aurait dit le Poudlard Express qui déraillait...

- Je jette un oeil et je reviens.

- Oh non, ne me laisse pas tout seul ! esquissa Lorcan parmi les bourrasques de vent frais qui rendirent inaudibles ses paroles.

Il croisa les bras en attendant que la Serpentard revienne... ou pas.
Un petit moment s'était déroulé, dans l'angoisse qu'un monstre ait dévoré la jeune fille. Caché derrière l'arbre, le jeune Scamander se retourna, laissant paraître uniquement sa tête frisée. [Ray, sort de ce corps è_é] Il pouvait distinguer deux formes... humaines. L'une semblait être Alice, l'autre possédait une voix grave, et portait une cape de voyage.

Après un instant de réflexion, curieux de savoir avec qui parlait la préfète verte et argent, mais assez timide pour ne pas s'incruster dans la discussion, Lorcan décida de grimper dans l'arbre. Avec difficultés bien entendu, l'obscurité et le fait que les branches soient entièrement recouvertes de neige ne l'aidant pas le moins du monde.
Arrivé à une bonne hauteur, les mains gelées, il n'était pas plus avancé que cela. Le Serdaigle se pencha un peu, et put distinguer nettement une troisième forme. Une voix mélodieuse et claire, mais inconnue. Il put reconnaître aussi son récent professeur de Métamorphose, Marius Sheffield, qui paraissait impatient et toujours autant aimable...
Scamander décida d'attendre un peu pour visionner la suite des évènements... Peut-être que le couvre-feu du Bal était déjà passé, et que les professeurs rappelaient à l'ordre les élèves. Mais cette femme l'intriguait grandement, ainsi que ce bruit abominable et mystérieux survenu quelques minutes plus tôt.
La branche sur laquelle il était allongé sur le ventre était glacée, mouillant ses vêtements de toutes parts. Du sang perlait sur son genoux, égratigné par l'écorce de l'arbre. Lorcan respira longuement pour évacuer son stress tout en gardant des yeux grands ouverts sur les trois personnes de devant lui.

Mangemort

- Si vous refusez d'obéir aux recommandations du professeur Sheffield, peut-être seriez-vous plus sensible à celles de votre père ? Pour votre sécurité, il serait plus sage de rentrer au château.

Katherine Davidson. Que faisait-elle ici ? Ne devait-elle pas rester sagement avec les autres ?... Non, Mademoiselle voulait sûrement s'attirer les bonnes faveurs du Duc, elle aussi, en se vantant d'avoir protégé la fille. Marius la toisa d'un regard en coin, tout en restant figé.

- Et à qui ai-je l'honneur, très chère ? Voilà la troisième fois que l'on évoque mon père en deux jours... Vous aurait-il, par hasard, demandé de jouer les nounous avec moi ?

Sheffield pensa rapidement : Comment un homme aussi droit, courtois et noble que le Duc Von Gotha avait pu élever cette vermine dans son sillage. Le contraste père/fille lui était partculièrement troublant.

- En quelques sortes, oui, répondit-il enfin d'une voix traînante.

Des bruits de pas retentirent soudain derrière lui. Le Métamorphomage tint sa baguette fermement, se dégagea de sa cape d'un geste gracieux et posa son index sur sa bouche pour indiquer aux deux demoiselles de faire le silence.

- Ex-pelliaar-mus ! tonna-t-il en direction de sa collègue, Estelle d'Armentary.

Sa baguette fendit l'air une nouvelle fois, vers la porte qui se ferma d'un coup sec sur une Grande Salle bondée.

- Silencio, murmura-t-il en empoignant la professeur d'Astronomie.
Tu tombes à pic, nous avions justement grand besoin de toi, ma belle.

Un sourire, qui ressemblait plus à une grimace, se dessina sur son visage éclairé par une aura de folie soudaine.
Le professeur de Métamorphose en avait presque oublié la présence d'une certaine élève et de sa comparse.

- Kate, préviens les autres... Etincelles rouges, n'oublie pas. Que la fête commence !

Marius tenait toujours fermement Estelle contre lui, sa baguette pointait son cou pâle et doucereux.

- Toi, tu restes ici... Et je ne veux pas t'entendre, tu nous suivras sans discuter, pesta-t-il en fixant la fille Von Gotha.

Invité

Ce qu'Estelle redoutait arriva, tandis qu'elle levait les yeux vers le grand escalier du hall, guettant l'éventuelle arrivée d'élèves, elle fut frappé par un sortilège de désarmement jeté par quelqu'un de l'extérieur. Elle eu à peine le temps de réagir que les grandes portes derrière elle se refermèrent violemment et un homme la saisit.
Elle se maudit une dizaine de fois d'avoir été aussi distraite, sans baguette elle était complétement inoffensive.
Elle leva les yeux vers l'homme qui la tenait et qui venait quelques secondes auparavant de lui lancer un "Silencio", l’empêchant ainsi de répliquer.

- Tu tombes à pic, nous avions justement grand besoin de toi, ma belle.

Sheffield, le professeur de Métamorphose, un homme dont Estelle ne connaissait rien, mis-à-part l'allégeance qu'elle venait de deviner. Elle essaya à peine de se débattre, comprenant fort bien que face à lui elle ne faisait pas le poids. [Cette phrase ne comporte aucun sous-entendu.] Il arborait une expression jubilatoire assez inquiétante mais Estelle garda tant bien que mal le visage neutre. De par son inquiétude son cœur s'était mit à battre beaucoup plus fort, et, elle était presque certaine que Marius pouvait l'entendre.

- Kate, préviens les autres... Étincelles rouges, n'oublie pas. Que la fête commence, ordonna-t-il à l'une de ses collègues qui poussa une exclamation ravie.

La jeune professeur s’intéressa enfin aux autres personnes présentes, elles étaient seulement deux. Il y avait la mangemort, qui avait un air de ressemblance avec Bellatrix Lestrange et Von Gotha, une élève de Serpentard. Estelle n'avait pas le temps de se demander pourquoi elle était là, elle se posait plutôt la question de l'allégeance de cette dernière.

- Toi, tu restes ici... Et je ne veux pas t'entendre, tu nous suivras sans discuter, reprit justement Marius à son attention.

Estelle admira alors les étincelles rouges lancées joyeusement par la mangemort, tel des feux d'artifices funèbres. Regardant au loin, elle vit des silhouettes encapuchonnées se détacher, même après tout ce temps, ils avaient la même allure.
Elle craignait plus cette nouvelle génération de mangemorts car elle ne savait pas comment ils agissaient. Leurs aïeux, eux, obéissait à Lord Voldemort et donc à un maitre mais eux ? Qui les contrôlait ?

Mangemort

Sheffield la toisa quelques instant avant de répondre par l'affirmative.

- En quelque sorte, oui.

Alice renifla d'un air dédaigneux, mais jubilant intérieurement. Son père ne tolèrerait jamais qu'il lui arrive quoi que ce soit, et s'il avait confié sa protection au professeur de métamorphose... Elle pouvait très aisément lui rendre la vie impossible.

Un bruit attira subitement son attention en direction du hall, et Sheffield leur intima le silence d'un geste théâtral.

- Ex-pelliaar-mus !

Il venait de désarmer le professeur d'Astronomie, avant de se saisir d'elle en lui lançant un sortilège de mutisme. Alice était abasourdie, mais elle ne laissa rien transparaitre, s'efforçant de regarder la scène d'un air blasé totalement feint, tandis qu'il ordonnait à la mangemort - une dénommée "Kate" - de lancer un signal aux "autres"... Combien pouvaient-ils bien être ? Et qu'attendaient-ils d'Estelle d'Armentary ? Conservant sa baguette sur la gorge de cette dernière, Sheffield se tourna à nouveau vers la Serpy.

- Toi, tu restes ici... Et je ne veux pas t'entendre, tu nous suivras sans discuter.

Alice haussa un sourcil méprisant, tout en réfléchissant à toute vitesse. Suivre les mangemorts était tentant, surtout si Lucifer était parmi eux... Mais justement, ce dernier n'était pas là, et son allégeance était quelque peu vacillante, depuis l'épisode de la lettre. D'un autre côté, Lorcan était toujours vers l'arbre, ignorant sans doute ce qu'il se passait - elle se félicitait un peu d'avoir tu sa présence, le sort réservé aux éléments gênants étant probablement radical. Et enfin... Obéir à cet homme qu'elle abhorrait était au-dessus de ses forces.

- Je ne crois pas être disposée à cela... Fit-elle d'un ton ennuyé tout en jouant avec sa baguette. Après tout, quelles raisons aurais-je de le faire ? La préservation de mon intégrité physique et mentale ? Pour l'intérêt que j'y porte...

Relevant le menton dans une attitude arrogante - et ignorant toujours aussi superbement son professeur d'astronomie - Alice se rapprocha de Sheffield, avant de lui murmurer d'une voix douce :

- Aucune raison ne me pousse à vous faciliter votre tâche sordide... La seule à laquelle j'aurais pu être attachée m'a été arrachée il y a quelques dizaines de minutes, comme vous savez...

Son regard vairon suintait de haine. Un coup d'oeil derrière l'homme lui apprit que le reste du groupe arrivait silencieusement. Elle n'avait pas plus de quelques secondes de flottement pour réaliser son nouveau geste inconscient... Prenant un faux air compréhensif, elle poursuivit :

- ... Je suis la mieux placée pour savoir ce qu'il vous attend si vous négligez votre devoir de protection. Soyez donc... Courageux.

Un sourire sadique aux lèvres, elle se détourna brusquement de celui qui semblait dès lors être son ex-professeur de métamorphose pour se précipiter vers les portes, qu'elle rouvrit d'un "Alohomora" informulé, donnant ainsi clairement l'impression d'aller donner l'alerte... En réalité, elle espérait bien qu'un des mages noirs soit suffisamment intelligent pour tenter de l'arrêter par un maléfice - et par là-même, mettre Sheffield dans une situation plus que précaire.

Mangemort

- Je ne crois pas être disposée à cela... Après tout, quelles raisons aurais-je de le faire ? La préservation de mon intégrité physique et mentale ? Pour l'intérêt que j'y porte...

L'attitude désintéressée et désinvolte de la jeune fille exaspérait au plus haut point le Métamorphomage, ses cheveux semblèrent pâlir, s’éclaircir... Mais on pouvait à peine le deviner dans la sombre atmosphère de la nuit. Il observait du coin de l'oeil l'élève, faisant plus attention à la femme qu'il tenait dans ses bras...

- Aucune raison ne me pousse à vous faciliter votre tâche sordide... La seule à laquelle j'aurais pu être attachée m'a été arrachée il y a quelques dizaines de minutes, comme vous savez...

Il avait vu juste, et redoutait la jeune fille autant que les moldus aux alentours de chez lui.

- ... Je suis la mieux placée pour savoir ce qu'il vous attend si vous négligez votre devoir de protection. Soyez donc... Courageux.

[Arrêts sur images, point de vue de Marius Sheffield] A ce moment-la Marius Sheffield ne comprit pas grand chose... Les portes de la Grande Salle s'entrouvrirent et une voix puissante retentit derrière lui. Dans un geste de protection ultime face à cette situation des plus incompréhensibles, Marius se baissa (et baissa aussi sa collègue par la même occasion), esquivant un sortilège qui passa juste au-dessus de ses cheveux devenus bleus... Puis il se décala en titubant légèrement pour enfin apercevoir Ethan Mogg, le visage endurcit par la colère.[/Arrêts sur images, point de vue de Marius Sheffield]

[Flashback, ce qu'il s'est réellement passé]
- Il faut bien que quelqu'un aille voir si ils n'ont pas rencontré un problème...
Quelqu'un... Pas une folle en foie à des envies de meurtres sur quiconque pouvait se trouver sur son chemin...
Ethan Mogg distingua la femme s'éloigner dans le noir, en direction du parc, peu rassuré. Un temps passa, il lui parut une éternité. Et puis quelque chose arriva. Le signal ! Camoufler son sourire lui sembla plus difficile qu'à l'ordinaire. Il fit un signe à son équipe, leur indiquant de le suivre en silence et s'engouffra dans le parc à son tour. Deux silhouettes, non trois, quatre s'agitait devant ses yeux perçants ! Dont la fille de son ami, ainsi que d'Armentary, objet de nombreux de ses tourments.
Malheureusement, avant qu'il n'ait pu féliciter Sheffield, Alice esquissa un geste théâtral en direction d'une porte qu'il reconnaissait comme étant celle donnant accès à la Grande Salle.
Bousculant quelques-uns de ses confrères au passage, se plaçant en tête des autres, il fendit l'air à son tour de sa baguette, réalisant un sortilège informulé, sûrement un "Collaporta", puisque la porte entrouverte se referma presque aussitôt en provoquant un bruit du succion, elle disparut même complètement.

- Impero ! meugla-t-il en direction de l'étudiante.
Tous dehors.

Il semblait plutôt irrité, il sortit du Hall d'un pas pressé, fit un signe à Marius d'approcher, ce qu'il fit avec prudence.

- Raconte-moi.

- Monsieur, tout s'est bien déroulé. Je vous présente Estelle.

- Bien, très bien. Ludwig vous a confié sa fille, il me semble, mon cher Marius. Échangeons nos baguettes, tu vas t'occuper de la petite... Moi je m'occupe de la grande, ajouta-t-il en fixant la professeure d'Astronomie.

Les deux hommes s'échangèrent leur baguette, Sheffield, qui semblait dépité, lâcha sa collègue et rejoignit le groupe d'anciens Mangemorts, se plaçant à côté de Katherin en grommelant.

- Merci, pour votre reconnaissance, Mr Mogg... Merci, vraiment.

D'un coup de baguette il plaça la jeune fille à ses côtés, comme un cadeaux non-désiré, pendant qu'Ethan interrogeait sa collègue avec une attitude de prédateur.

- Voyons, voyons... Il faut se montrer raisonnable, ma chère. Je vous demande une seule chose, une toute petite chose. La Pierre de Résurrection. Vous n'avez qu'à me la remettre... Et aucun mal ne vous sera fait.

Invité

Von Gotha refusa d'obéir à Marius et lui répondit avec une arrogance qui aurait relevé de la folie si, elle n'avait pas fait allusion à un événement antérieur. Estelle n'y faisait pas trop attention, elle était plutôt occupée à réfléchir à d'éventuelles tentatives d'évasion, le regard fixé sur les mangemorts qui arrivaient.

- ... Je suis la mieux placée pour savoir ce qu'il vous attend si vous négligez votre devoir de protection. Soyez donc... Courageux.

A la prononciation de ce dernier mot, la professeur regarda enfin la jeune Serpentarde qui s'éloignait vers les portes de la Grande Salle, comme si elle voulait donner l'alerte. Mauvaise idée. Les professeurs n'étaient pas apte à combattre les mangemorts qui arrivaient, et, en faisant cela, elle était presque sure de recevoir un sortilège de la part de l'un d'eux.
Avant même qu'Estelle ait pu reporter son attention aux mangemorts qui arrivait, Marius la fit se baisser, pour esquiver un sortilège qui venait de fuser de la baguette d'un mangemort. Celui-ci ressortit du hall, avec la jeune fille visiblement sous Impero. Marius s'approcha du mangemort, en amenant bien entendu Estelle avec lui, elle l'avait identifié comme étant Ethan Mogg, un vétéran de l'ancienne génération.

- Raconte-moi, demanda-t-il d'un air agacé à Sheffield.

- Monsieur, tout s'est bien déroulé, répondit-il avec un ton de lèche-botte que la jeune femme avait souvent entendu lorsque des mangemorts s'adressait à Voldemort. Je vous présente Estelle.

- Bien, très bien. Ludwig vous a confié sa fille, il me semble, mon cher Marius. Échangeons nos baguettes, tu vas t'occuper de la petite... Moi je m'occupe de la grande.

Elle gratifia Mogg d'un regard méprisant tandis que Sheffield rejoignait les mangemorts, la laissant enfin libre.

- Voyons, voyons... Il faut se montrer raisonnable, ma chère. Je vous demande une seule chose, une toute petite chose. La Pierre de Résurrection. Vous n'avez qu'à me la remettre... Et aucun mal ne vous sera fait.

Le silencio jeté précédemment pas Marius ne faisant plus effet, Estelle pu répondre à l'ancien mangemort.

- Ethan... Je croyais votre corps en train de pourrir dans l'une des cellules humides d'Azkaban, mais visiblement je me suis trompée.., dit-elle d'une voix lasse et un peu déçue.
Quant à la Pierre, vous ne pensez quand même pas que je vais vous la donner sans une certaine...compensation ?

Elle n'avait pas vraiment besoin de la Pierre, et se fichait un peu des projets des mangemorts tant qu'elle n'avait rien à craindre de ceux-ci, mais, elle n'était pas encore assez folle pour la laisser sans rien en échange.

Mangemort

*"Retourne immédiatement dans le parc."*

Alice sentit ses jambes s'arrêter d'elles-mêmes, tandis que la porte de la Grande Salle se refermait à nouveau. Une étrange torpeur s'imprégnait de son esprit, le même genre d'anesthésie mentale que pouvait provoquer un alcool fort... Obéissant à la voix impérieuse qui résonnait dans son crâne, elle se retourna en direction de la Grande Porte, et vit un homme inconnu d'un âge assez avancé, baguette pointée sur elle. La Serpy lui passa devant. Elle avait du mal à se rappeler pourquoi elle s'était précipitée dans le hall, tout comme elle avait du mal à analyser son retour dans le parc enneigé... Le froid soudain, et la vision de Marius Sheffield lui rappelèrent brusquement la situation, et elle marqua un léger temps d'arrêt...

*"Avance." Imperium ? "AVANCE. Sans discuter."*

Impossible d'opposer la moindre résistance à cet ordre mental. Ses jambes se mouvèrent d'elles-même, à nouveau, mais rien ne l'empêcha de jeter un regard dégoûté et profondément méprisant à son ex-professeur de métamorphose. L'homme qui vraisemblablement lui dictait ses mouvements s'adressa soudain à lui. Il avait plus ou moins l'air d'être le chef de la troupe de mangemorts...

- Raconte-moi.

- Monsieur, tout s'est bien déroulé. Je vous présente Estelle.

- Bien, très bien. Ludwig vous a confié sa fille, il me semble, mon cher Marius. Échangeons nos baguettes, tu vas t'occuper de la petite... Moi je m'occupe de la grande.

Alice jeta un regard haineux aux deux hommes. Au moins, Sheffield avait l'air tout aussi ravi qu'elle de la tâche qu'on lui avait confiée... Elle l'entendit sans comprendre se plaindre à mi-voix, tandis que la voix à l'intérieur de sa tête changeait.

*"Viens là. En silence." Sors de ma tête, infâme hybride aux neurones atrophiés...*

Tentant sans succès de résister au sortilège, Alice prit place à ses côtés en trébuchant, s'efforçant de se tenir le plus loin possible de lui, tout en lui jetant des regards assassins. Comment son père pouvait-il la confier à lui ?!

- Voyons, voyons... Il faut se montrer raisonnable, ma chère. Je vous demande une seule chose, une toute petite chose. La Pierre de Résurrection. Vous n'avez qu'à me la remettre... Et aucun mal ne vous sera fait.

L'attention de la jeune fille se reporta sur le "chef" et la professeure d'Astronomie.

- Ethan... Je croyais votre corps en train de pourrir dans l'une des cellules humides d'Azkaban, mais visiblement je me suis trompée... Quant à la Pierre, vous ne pensez quand même pas que je vais vous la donner sans une certaine... compensation ?

La Pierre de Résurrection ? Alice n'en avait jamais entendu parler... Le dénommé Ethan éclata d'un rire sans joie proprement effrayant, qui fit frissonner la jeune fille. Elle jeta un coup d'oeil vers le groupe de Mangemorts - quelques uns des fidèles l'avaient suivi par quelques ricanements étranges.

- Une compensation ?

Le vieil homme tournait autour d'Estelle d'Armentary comme un vautour autour d'une charogne fraîche, un sourire inquiétant aux lèvre, la fixant d'une façon presque... fascinée. Sadiquement fascinée.

- Ta compensation c'est la mort, Milady.

Alice ne pouvait que rester immobile, les yeux rivés sur la scène lugubre se jouant devant ses yeux, tandis que Sheffield pointait toujours sa baguette sur elle...